[ Addiction ]

Au secours

Je crois que je suis saoule......étrangement tout va bien....
5 année sans une goutte d'alcool!!!!!!
Je viens de tout foutre en l'air, chui deg

merci Reck de ta réponse,
Je vais prendre 4 cachets de tramadol paracetamol...on verra
et je vais prendre RDV dans un csapa.
Le subutex m'a aidé mais je n'ai pas de contrôle sur les prises, idem avec la méta,
j'ai l'impression de revenir en arrière, putain ça fait mal.
5 années ou tout aller bien , mes enfants et mon mari qui me font à nouveau confiance et là j'ai l'impression que tout est balayé.
Je viens de dormir 30 min, je me dis que la journée avance, mais je ne veux pas que mon mari sente que j'ai bu.
Donc basta l'alcool; je vais essayer les cachetons de tramadol mais d'abord un bon café.
Quand je pense que les gens me dient qu'ils adorent ma joie d evivre....ils me verraient maintenant , je ressemble à une loque.

Bon je viens de prendre 3 comprimés....
Reck merci de tout mon cœur ça fait du bien, je reviens vers toi pour te dire ou j'en suis.
Encore merci merci d’être là

sub57 : "Je crois que je suis saoule......étrangement tout va bien.... 5 année sans une goutte d'alcool!!!!!! Je viens de tout foutre en l'air, chui deg"

Encore une preuve que cette interdiction est criminelle et va tuer des centaines de personnes d'alcoolisme.

Bon soyons clairs sub57, c'est beaucoup moins dangereux que tu continues de te faire prescrire de la codéine dans un premier temps que de compenser à l'alcool.
Ne t'acharne pas, la codéine à dose régulière est infiniment moins dangereuse.

Mais *SI* tu fais partie de ces personnes incapables de se tenir à des doses raisonnables de codéine, je te recommande de prendre contact au CSAPA pour un traitement de substitution.

Clairement ne te crois pas plus forte que le produit. La dépendance à la codéine est la même que celle à l'héroïne. La dernière fois tu n'as pas suivi le traitement TSO et te voilà en rechute. Ce qui est pratiquement le cas général de ceux qui ne suivent pas le TSO. Avec le TSO et des doses dégressives bien respectées, ca arrive aussi, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup moins.
Sans cela tu risques fort de faire exactement ce que tu veux éviter : faire souffrir tes proches comme à l'époque de l'héroïne, ou sombrer dans l'alcool, etc.
Ceci dit si tu es capable désormais de diminuer les doses de codéine très doucement, tu peux utiliser la codéine comme produit pour te sevrer progressivement.

Mon conseil c'est :
(1) Docteur et codéine au plus vite pour pas faire de grosse bêtise.
(2) CASAPA et TSO au plus vite si tu n'arrives pas à contrôler la codéine ou si tu n'arrives pas à en obtenir.

Je considère que le TSO est parfaitement adapté aux personnes comme toi et te recommande vraiment, vraiment de ne pas te croire une nouvelle fois plus forte que le produit. Le s doses dégressives bien utilisés c'est vraiment la porte de sortie la plus sûre pour ne pas passer sa vie avec l'épée de Damoclès de la rechute ou pire l'alcool, au-dessus de la tête. Sans compter que le second sevrage est bien plus dur que le premier et que l'âge aussi ajoute des difficultés. Les doses dégressives sont plus faciles avec le TSO mais peuvent prendre plus de temps. Si tu y arrives avec la codé c'est bien aussi.

C'est bien entendu toi qui décide en dernier recours, je t'ai donné mon sentiment : intime conviction en comparant ton cas à l'abondance de témoignages qu'on a ici et hélas, si il y avait des méthodes meilleures que les doses dégressives à conseiller dans le cas d'une rechute comme la tienne, on le saurait sur PA. J'en profite pour rappeler que la clé pour réussir ce sevrage dégressif c'est de toujours rester dans la zone de confort sans jamais revivre le manque affreux. C'est ainsi qu'on sort sans la cicatrice du manque qui risque de nous faire rechuter dans 6 mois, dans 6 ans ou dans 30 ans.

Bien entendu le suivi peut aider et les conseils de mon collègue sont tous excellents.

Note : le tramadol est un pi-aller. Cela reste la même dépendance de toutes façons et c'est plus toxique et peut ajouter une nouvelle forme de dépendance (AD). Mais c'est sans doute mieux que de rester en manque quand même.