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La plupart des usagers de drogue mènent une "double vie" (©AFP / 25 novembre 2009 08h23)
PARIS - La majorité des consommateurs de drogues illicites ne sont pas des marginaux mais des "populations cachées", constituées de personnes bien insérées socialement et menant une double vie, relèvent des spécialistes à la veille des Etats généraux des usagers (Egus) à Paris.
"Dans les discours politiques et la majorité des études en Europe, les usagers les plus précaires sont systématiquement mis en avant car ils sont plus visibles - ils souffrent d'addictions lourdes et ont souvent des problèmes avec la police et la justice", souligne Tom Decorte, professeur de criminologie à l'université de Gand. "Mais, notamment dans le cas de la cocaïne, il existe une grande part de consommateurs très bien intégrés - étudiants, cadres, intellectuels, politiques - qui maîtrisent leur usage et le dissimule pour échapper à la répression et à la réprobation sociale".
Pour Henri Bergeron, auteur d'une récente "sociologie des drogues", "ces populations cachées continuent malheureusement à échapper aux chercheurs en raison des jugements d'ordre moral de la société et des politiques répressives marquant l'usage de certains produits psychoactifs en Europe".
Pierre Chappard, membre de l'association d'usagers Asud, organisatrice des Egus de jeudi et vendredi, rappelle que de nombreuses personnes insérées, ayant un métier, une vie sociale et prenant des drogues illicites contactent Asud, de P., fromager et injecteur occasionnel d'héroïne, à J., médecin et sniffeur de coke.
"A cause de la répression et de la stigmatisation, ces usagers, qui représentent une majorité, ont tout à perdre en s'exposant", poursuit-il.
Ils mènent alors une "double vie", avec une séparation stricte de la vie privée et de la sphère publique, décrite par l'ethnologue Astrid Fontaine dans son livre sur "les drogues et le travail".
"Comme la plupart des gens ne voient, ou n'entendent parler que des usagers de drogues très précaires et dépendants, ils ont une fausse représentation d'un consommateur asservi par les drogues et forcément irresponsable", ajoute M. Chappard, précisant que "ces idées reçues sont battues en brèche par l'addictologie et la sociologie".
Cette stigmatisation n'est pas sans conséquences. "Quand un usager inséré se fait démasquer, c'est dévastateur: nous voyons trop souvent des hommes et femmes mis au ban de la société, exclus de leur travail, ou menacés de se voir retirer leur enfants, parce qu'ils se sont fait prendre à consommer des drogues illicites", s'insurge Pierre Chappard.
Au niveau sanitaire, la survivance de ces "populations cachées" comporte de nombreux dangers, insistent les spécialistes.
Dans la clandestinité, certains usagers insérés s'enferment dans leur consommation. Hors de portée des programmes de réduction des risques, ils tardent souvent à demander des soins quand ils n'y renoncent pas tout simplement de peur de tout perdre.
(©AFP / 25 novembre 2009 08h23)
de P., fromager et injecteur occasionnel d'héroïne
un fromager qui se défonce occasionnellement à l'héoïne ?? mais de qui donc parlent ils ??
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tanahouka a écrit
Après avoir vécu des années dans la marge, SDF et "toxico", j'essaie de me réinsérer. Je vais monter un blog, dans une asso, avec des ados. J'ai pas mal de choses à leur transmettre question pratiques et cultures graphiques contemporaines mais, vu mon parcours, j'ai aussi un cas de conscience. Etant donné que l'un d'entre eux m'a déjà parler shit, j'aurais voulu faire de la prèv. Mais on me le déconseille.
Et je réalise que, malgré tout ce qu'elle m'a appris sur moi, les autres et le monde, la came m'a fait perdre aussi beaucoup: taf, amis, appart, tunes, et surtout du temps que j'aurais pu employer à faire des choses créatives.
J'aimerais tenir un étrange discours aux minots, vu mon parcours, ce serait d'éviter la came, à l'heure où leur choix sont déterminants de certains parcours futurs. Je voudrais les protéger de la galère. Que faire?
Je crois que personne n'a trouvé la solution parfaite en matière de prevention . Quelqu'un qui se réfugie ds la drogue , c'est parce qu'il le veut , il en a besoin ... même s'il sait que c'est pas bon .
Le coeur du problème se situe pendant l'enfance ou l'adolescance ...
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357magnum a écrit
Je crois que personne n'a trouvé la solution parfaite en matière de prevention . Quelqu'un qui se réfugie ds la drogue , c'est parce qu'il le veut , il en a besoin ... même s'il sait que c'est pas bon .
Le coeur du problème se situe pendant l'enfance ou l'adolescence ...
ouais ça je ne sais pas, de toutes façons moi et la psycho de base je ne suis pas tout a fait d accord je trouve que se sont des gros stereotypes... Par exemple, j ai une ex dont l education a été a l opposé de la mienne: son pere la frappait, elle est d une famille nombreuse, moi pas, elle n as pas été longtemps a l ecole et moi j suis allé en BTS... ETC
Mais a 21ans on s est retrouvé les deux au meme niveau de vie, avgec les meme envies, les meme idees, et la meme addiction a la came et les memes preferences pour les produits (bang et hero et speedball)
Tout ça pour dire que ce sont nos choix qui definissent nos futures, et a part dans certains cas spéciaux la famille n a rien a voir avec les prédispositions a se défoncer ou pas pour moi... Peut etre que les rencontres nous incitent indirectement... Mais a ce compte la jer trouve que c'est tro facile de dire que si on se defonce c'est la faut a tout le monde sauf nous meme... C est tro gros pour moi.. Je suis seul maitre de mes choix, personne ne m a poussé a quoique se soit.
Dernière modification par synchro (10 décembre 2009 à 16:13)
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synchro a écrit
Mais a ce compte la jer trouve que c'est tro facile de dire que si on se defonce c'est la faut a tout le monde sauf nous meme...
ça me rappelle une discussion sur laquelle nous n'étions pas forcément d'accord
enfin bref magnum dit pas que c'est la faute de tout le monde, mais que si on prend des trucs c'est par besoin/envie et sans y être forcé.
dans les gens que je vois, qd tu fais un travail poussé avec un psy, on se rend compte que 80% (les 80% représentent à eux même environ 30 à 40 % de la population totale de consommateurs ) des personnes reçues ont vécu un dérèglement dans la période de 0 à 6 ans, ce qui est appelé la petite enfance.
après effectivement tout le monde a pas eu des pbs de maltraitance, certains traumatismes de la petite enfance paraissent souvent anodin au moment où ils se passent.
je sais pas si je suis très claire
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supersego a écrit
synchro a écrit
Mais a ce compte la jer trouve que c'est tro facile de dire que si on se defonce c'est la faut a tout le monde sauf nous meme...
ça me rappelle une discussion sur laquelle nous n'étions pas forcément d'accord
ouais je sais mais bon j ai toujours la meme opinion sur cette question... Il y a l incitation direct et indirect, et je ne dis pas que c'est la faute a tout le monde si elle se defonce, mais que c'est beaucoup ma faute quand meme...
Enfin bref c'est pas le sujet.. Justement c tro facile de faire des generalités, c'est ça que je repporche a la psychologie de bas etage..
Dernière modification par synchro (10 décembre 2009 à 16:43)
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