Sauver des vies chez les personnes injectrices

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages
Les personnes consommatrices de drogues injectables comptent parmi les populations clés les plus exposées au risque de contracter ou de transmettre le VIH. Pourtant, ce sont aussi celles qui ont le moins accès aux services de prévention, de soins et de traitement du VIH, car leur consommation de drogues est souvent stigmatisée et criminalisée, note l’Onusida (21 juin).

Les estimations montrent que, dans le monde, il existe environ 12 millions de consommateurs de drogues injectables, dont 1,6 million (14 %) vivent avec le VIH et 6 millions (50 %) vivent avec l’hépatite C. La prévalence du VIH chez les femmes qui consomment des drogues injectables est souvent plus élevée que chez leurs homologues masculins. Selon l’Onusida, 140 000 personnes consommatrices de drogues injectables ont été nouvellement infectées par le VIH dans le monde en 2014 et aucune baisse n’a été enregistrée dans le nombre annuel de nouvelles infections à VIH chez les personnes consommatrices de drogues injectables entre 2010 et 2014.
La réduction des risques fonctionne

On sait comment améliorer la santé et la vie des personnes consommatrices de drogues. Les moyens sont connus et facilement disponibles. Par exemple, on sait que les programmes d’échanges de seringues diminuent la propagation du VIH, de l’hépatite C et d’autres virus véhiculés par le sang. Le traitement substitutif aux opiacés et d’autres formes de traitement de la dépendance aux drogues permettent de limiter la consommation de drogues, de réduire la vulnérabilité aux maladies infectieuses et d’améliorer le recours aux services sanitaires et sociaux. Les études scientifiques le prouvent : la réduction des risques fonctionne.

Un exemple ? Le traitement de substitution aux opiacés a été associé à une réduction de 54 % du risque d’infection par le VIH chez les personnes consommatrices de drogues injectables et une baisse du risque d’infection par le virus de l’hépatite C, une augmentation de l’observance du traitement antirétroviral pour le VIH, une baisse des dépenses de santé non remboursées et une réduction du risque d’overdose aux opiacés de près de 90 %. On peut citer l’exemple australien. Dix années de programmes aiguilles-seringues ont vu diminuer le nombre de cas de VIH jusqu’à 70 % et celui d’hépatite C jusqu’à 43 %.
Moins d’incarcérations, plus de soins

On sait également et avec le même poids de validation scientifique que les lois et les politiques qui empêchent les personnes consommatrices d’accéder aux services de santé ne fonctionnent pas. "Par exemple, appliquer des lois qui proposent une alternative aux poursuites judiciaires et à l’incarcération pour usage et possession de drogues pour consommation personnelle permet de réduire les effets nocifs pour la santé associés à la consommation de drogues et n’aboutit pas à une augmentation de la consommation de drogues", rappelle l’Onusida. Tout aussi importants et décisifs dans leurs effets, les programmes de RDR pilotés par les communautés clefs qui peuvent atteindre plus efficacement les personnes consommatrices.
80 pays seulement font de la RDR

"Pourtant, malgré un large corpus de preuves, seulement 80 des 158 pays dans lesquels la consommation de drogues injectables a été recensée disposent d’au moins un lieu proposant un traitement substitutif aux opiacés, et seulement 43 pays ont mis en place des programmes d’échanges de seringues dans les prisons", note l’Onusida. De tels programmes sont disponibles dans 90 pays uniquement et seuls douze pays fournissent le seuil recommandé de 200 aiguilles stériles par consommateur de drogues injectables et par an. Pour l’OOnusida, il faut changer tout cela car "la combinaison entre l’indisponibilité des services de réduction des risques" et "une couverture inadéquate là où ils existent met en péril le progrès de la riposte au VIH. Cela revient aussi à refuser des services de santé vitaux aux millions de consommateurs de drogues injectables".

Sources: http://www.seronet.info/article/sauver- … ices-78958
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Merci pour ce rappel de la triste réalité !!! Reck.

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Je suis en accord avec ces principes...

L'incarcération des personnes consommant des stupéfiants n'a jamais permis une quelconque baisse de la consommation.
Elle ne permet que de gâcher une partie de la vie des personnes se faisant condamner.

Et le fait de distribuer des seringues ainsi que la mise en place de traitements de substitution permet de préserver cette population de personnes injectrices et coûtent bien moins cher que les soins qui sont apportés en aval. Ce qui est une sorte de coups double pour la société, enfin tout du moins les sociétés Humaines.

Je me suis toujours poser la question du pourquoi les injecteurs faisaient si peur aux gens pour se faire ainsi discriminer thinking

Car ce phénomène est quasiment mondial.

Pourtant, ils ne font de mal à personne...

Force est de reconnaître que la prohibition crée des prix prohibitifs et des produits de moindre qualité avec des coupes toujours plus dangereuses.

Et que cette prohibition les amène en prison, pour cession en vue de sa consommation personnelle, voir pour simple consommation...

Pourquoi ces personnes sont ainsi sacrifiées en subissant cette double peine ?

C'est en tout cas un bien triste constat.

@ +


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Papaseul homme
Psycho sénior
Inscrit le 18 Jul 2017
602 messages
Hello. Excusez moi, vous savez que le monde des drogues injecté m'a tjrs attiré depuis mes 17ans et c'est maintenant a environv40 ans et seulement depuis 1 moi que je recommence. Donc on peut dire que je suis novice...

J'apprend depui les choses comme RDR
sterykit.....
Moi avec ma petite expérience d injecteur. Je le vi maintenent de l'intérieur. Cest mon choix ok..
C'est pourquoi je pense (déjà dit ailleurs dsl), que ce ne sera jamais anodin de s'auto injecter un produit pour personne. et que les interactions entre injecteurs et personnes pouvant les cotoyer De part leur métiers infirmière pharmacien, policier. ..etc..sauront tjrs un peut différent.
Nb : pas comme certaines maladies que l'on connaît bien ou comme être juif sous Hitler ou s'appeler Rachid..... tout ça on le choisi pas..
Être injecteur ça doit rester un choix. La dernière foi je me suis retrouvé à losto, ben c'est à pied que je suis reparti ! J'aurai protesté si jetais là pour une urgence classic.   Bon a mon avis tout eft très confus. Les idées sont ds ma tête mais le retransmettre a l'écrit c'est dure dure...
Au passage Gilda fait ça bien..

Donc ce que je vx dire à peu près c'est que la RDR est obligatoirement lié à l'échange entre injecteurs et non injecteurs. ..

En attendant vais me faire un petit dernier fix:drugs:demon1

Peinard...

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