Hello tout le monde
Voilà ça fait un bout de temps que je suis le forum, sans participer. Et j'ai finalement décidé de franchir le pas
Je ne savais pas trop où mettre mon expérience dans le sens où c'est le sevrage de différents produits, donc feel free de déplacer ce sujet Donc je voulais vous faire part de mon expérience de
sevrage, afin d'apporter ma pierre à l'édifice, mes informations et mon ressenti.
Je suis un gros fumeur de
cannabis, depuis le moment où j'ai commencé à développer une certaine anxiété et agressivité due à un choc émotionnel
(je déteste ce terme mais j'avais pas d'autre mot en tête)ce qui m'a également valu un traitement au
xanax (1mg par jour) et à la
Sertraline, 50mg par jour puis 100.
Après avoir passé cinq ans en exil,
car ce traitement me rendait invivable j'ai commencé les
opiacés, notamment la
codéine. La synergie avec le
cannabis me rendait fou, j'adorais ça. Tellement que j'ai littéralement oublié que j'existai ailleurs qu'à l'intérieur de mon écran de PC. Pendant une année entière, je prenais une boite entière de Padéryl par jour, avec un phénergan de temps en temps, un
Xanax lors des temps morts.
Puis j'ai découvert le
Tramadol, qui reste à ce jour mon
opioïde préféré. Et là, j'oublie tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la
RdR. Je prends un inhibiteur sélectif de la recapture de la
sérotonine mais ça ne m'empêche pas de m'envoyer des doses à 350mg de Trama. Heureusement, je n'ai jamais connu le
syndrome serotoninergique, mais ce genre de comportement est totalement idiot et auto-destructeur. Avec le recul je me rends compte de ma connerie.
Avec ce petit cocktail explosif quotidien, j'étais partit pour vivre virtuellement jusqu'à ne plus avoir de quoi payer mon abonnement internet
ça aurait réglé une partie des problèmes ... Mais je suis tombé sur des bonnes personnes, IRL mais également sur ce forum (sans participer), j'ai vu des expériences de
sevrages réussies qui me donnaient envie de tenter à mon tour, et j'ai aussi vu de bons conseils. J'ai donc décidé d'entreprendre un
sevrage, grâce aux informations que j'avais acquises ici et ailleurs. J'ai commencé par aller voir mon médecin généraliste, en qui j'ai confiance.
Ce dernier me redirige donc vers son contact psychologue addicto de profession. Un type très sympa, jeune, qui m'a mis très à l'aise dès le début. Je vous épargne notre blabla, mais pour résumer je voulais d'abord arrêter la
codéine. Donc on s'est focalisés là dessus, et je me suis retrouvé avec un
TSO: le
Suboxone, du
subutex accompagné d'une molécule toute mignonne, la
naloxone, qui t'empêche de ressentir les effets des
opiacés. Un
TSO qui ne m'a pas empêché le
craving Et c'est là où ça devient intéressant, le début du traitement. Je devais aller à la pharmacie tous les jours prendre mon comprimé sub-lingual. Dès le premier, j'ai décidé d'arrêter l'anti-dépresseur et le
xanax en même temps, comme si c'était le moment ou jamais. Je prenais uniquement le
Suboxone et de la
weed (massivement par contre
) à partir de ce moment précis.
Les premiers jours étaient compliqués à cause de ma réaction au
suboxone (de ce que j'en pense): je vomissais tous les jours et j'étais vraiment faible. Je n'avais pas de discussion, pas le sourire ni rien qui va avec. Plus les jours passaient, et plus l'arrêt de l'
ISRS se faisait ressentir. Caractère atroce, humeur lunatique... Je me suis mis le peu de gens qui me restaient à dos, ce qui m'a encore plus renfermé, alors que la démarche était justement de m'ouvrir
Et puis les semaines passent, arrivé à la quatrième je retourne voir mon addicto (on se voyait toute les deux semaines mais rien de très neuf à chaque rdv à part qu'il fallait continuer le traitement) et je lui dit que je veux arrêter le traitement. Un mois lui semblait court pour un arrêt définitif, et très risqué pour la suite de mon
sevrage. Mais j'étais sûr de moi. Quitte à avoir les effets secondaires de la
codéine, autant avoir ses effets psychoactifs ! Ou autant arrêter à la dure, en position foetale dans mon lit pendant une semaine ! Donc à ce moment là je repart de l'addicto, et dans ma tête c'est très simple: je vais redécouvrir la vie sans médicaments, aucuns, à part un doliprane si vraiment il le faut !
Par la suite j'ai été vraiment surpris. Alors que je m'attendais soit à une rechute rapide de ma part, soit à des symptomes de
sevrage atroces, tout s'est bien passé. Après une semaine de "restes" où je me remettais un peu de tout ça, j'étais bien. La
weed a sûrement aidé, mais j'étais heureux sans médocs. Je suis* heureux sans médocs
Cela fait cinq mois que j'ai vécu ce
sevrage. Aujourd'hui, quand j'arrive à trouver du trama, je me prends une perche avec un ou deux potes musiciens et on profite de l'effet pour créer des trucs. C'est rare quand on le fait, et tant mieux, car on joue un jeu dangereux
et je ne veux pas repartir à zéromais je pense mieux partir dans la façon d'utiliser ce produit
même si ça reste de manière récréative . C'est convivial et très occasionnel, du coup je ressens toujours le même effet relaxant à 150mg.
Aujourd'hui je peux dire que je me suis sevré à la dure pour la
Sertraline et le
XanaxEt j'ai été aidé par le
Suboxone pour arrêter la
codéine, pendant un mois. Mais je n'ai pas dit au revoir aux opis pour autant, j'aime leur effet, tant que mon accoutumance me laisse tranquille
Voilà, j'espère que ce n'était pas trop décousu, ni chiant, mais c'était mon expérience de
sevrage. On s'attend à un truc insurmontable mais tout le monde peut y arriver, soyez forts de votre côté, et dites vous bien que chaque drogue prise quotidiennement ne fait que vous éloigner de qui vous êtes vraiment ! Ce n'est pas une excuse de se droguer "parce qu'on est bon à rien" ! C'est juste qu'on croit n'être bon à rien
à cause de la drogue !
Bon courage à tous les psychos en
sevrage.
Dernière modification par Snx (21 août 2017 à 22:39)