interaction méhadone/codéine

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Siam
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Bonjour à  tous,tes

Cela fait un petit moment que je lis le forum et je pense, enfin j'espère, que quelqu'un pourra répondre à  ma question.

Je suis sous méthadone depuis 2005 et à  40mg/jr depuis qques mois mais j'ai limpression d'avoir atteint un palier, de buter sur qqchose, de ne plus arriver à  avancer dans mes projets. Et le fait de sentir qu'il est normal que j'en passe par là  ne rend pas la chose plus facile pour autant.

Enfin bref, j'en viens au fait:
Il m'arrive de faire un extra coke mais vu que je l'injecte  et que j'adore ça, j'espace au maximum les occasions. Je bois de +en+ souvent mais je refuse de retomber dedans. En fait, je voudrais juste, de temps en temps, me détendre un peu, décompresser en solo sans avoir à  renouer avec certaines personnes pour la came.

Je sais que ce n'est qu'un mauvais moment à  passer, et je sais aussi que si je revois ces personnes, ce moment pourrait s'éterniser. Alors même si ce n'est pas très intelligent, je me suis dit que la codéine serait un moindre mal, en "attendant" que l'orage passe...d'où ma question:

Est-il dangereux de prendre, disons du Tussipax, quand on est sous métha?
Si non, quel antihistaminique faut-il lui associer?

Merci d'avance à  tous ceux qui auront eu la gentillesse de me répondre.
Et merci pour ce forum dont l'existence est plus que nécessaire.

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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LLoigor homme
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Je me pose un peu le meme genre de question , je suis sous metha depuis (trop) longtemps a 60mg , et je me demandai si genre un jour je claque ma dose de metha du dernier jour et qu'il est pour moi absolumment impossible de choper de l'hero (tant moralement que dans la pratique).

Si je vais dans une pharmacie et que je m'achete du tussipax , est ce que je le sentirai ? plus précisemment si j'en prend une certaine quantité y a t il une chance que ca me calme le manque ?

N'ayant jamais prit de tussipax , combien de boite de "TUSSIPAX 10 mg/10 mg Comprimé pelliculé Boîte de 15" devrai je prendre pour combler un manque ou par ne pas justement trop en prendre ?

Y a également sous forme de sirop "TUSSIPAX Sirop Flacon (+ cuillère-mesure) de 200 ml" la aussi quelle est la dose a ne pas dépasser ?

Je n'ai jamais consommé de codeine en remplacement de la metha , d'ou ces interrogations.

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages
Et bien à  priori c'est rare de voire quelqu'un poser cette question, car la codéine était la substitution d'antant quand les actuels TSO n'existaient pas. En raison des doses considérables de comprimés à  avaler pour combler un peu le manque d'héro, l'arrivée des TSO actuels fut un grand soulagement pour beaucoup. La faire à  l'envers, pourquoi pas ? C'est plein d'inventivité ce forum, mais je laisse le soin du bon conseil à  ceux qui savent si on peut.

Amicalement

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Je repete ce que j'ai dit sur le message "frere" de celui ci (même sujet, même auteur)

A priori sauf avec des doses massives, je ne pense pas que la codeine soit tres dangereuse.
Attention à  ne pas faire de surdose de produit associé (surtout paracetamol = pas plus de 4g/j).
Par contre elle risque d'etre decevante. Je ne suis pas sûr que la codeine sur la Methadone fasse un effet marqué. Par contre le risque est d'augementer les effets secondaires, constipation, demangeaison, bouche seche etc..
Je pense en general (désolé je me répte par rapport à  d'autres messages) qu'il faut apprendre à  calmer son insatisfaction et son mal etre sans penser uniquement au "PRODUIT"=
Essayer les bons films, bonnes sorties, bonne bouffe etc..
Donc pourquoi ne pas commencer par essayer ces solutions , qui ont l'avantage de faire progresser.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages

prescripteur a écrit

Je repete ce que j'ai dit sur le message "frere" de celui ci (même sujet, même auteur)

L'autre discussion en doublon a été supprimée.


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5581 messages
Si tu es sous méthadone depuis 2005 la codéine ne te fera absolument rien sad 
La dose de codé à  ne pas dépasser est 500mg par 24/h, au delà  le corps ne la métabolise plus en morphine et les rejets d'histamine peuvent être violents.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
A mammon,
j'ai cité ton message dans le message "allergie à  la codeine" qui me semble en effet un pb d'histamine. Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5581 messages
No problemo wink
Amicalement

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Siam
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Inscrit le 19 Nov 2009
36 messages
Je vous remercie, bien que tardivement -me rappelant difficilement ma soirée, j'ai eu peur de de découvrir que je m'étais ridiculisée sur le forum- pour vos réponses.

Mammon, bien que je ne m'attendais pas à  ce que ça prenne cette tournure, ta réponse est celle qui m'aura convaincue de renoncer à  cette idée. Même si l'absence d'effet  n'est pas la meilleure des raisons, pour l'instant, c'est toujours bon à  prendre.

Prescripteur, je suis bien évidemment d'accord avec toi quand tu dis que je devrais chercher la réponse à  mon mal-être AILLEURS que dans le produit. Comme nous tous ici, je crois, je l'ai appris à  mes dépens. Mais s'il  me suffisait de VOULOIR me faire de nouveaux amis pour y arriver, de VOULOIR m'investir ds mes études pour y arriver, de VOULOIR faire telle démarche pour y arriver..alors ma vie serait en tous points différente.

Or, j'ai 27 ans et je suis fatiguée d'être en lutte perpétuelle contre moi-même pour arriver à  mettre un pied devant l'autre. En fait, la volonté et l'envie sont là , mais dès qu'il s'agit de passer à  l'action, je me heurte à  un mur infranchissable. Que ce soit une lettre à  poster, le permis à  passer- alors que j'adore conduire et que cela fait 3ans que j'ai mon code- ou pire, m'investir dans mes études alors que j'aime ça et que les reprendre après toutes ces années na pas été facile. Voici un exemple:
  "Passionnée" par le conflit israà«lo-palestinien, j'ai assisté à  une conférence organisée par l'UJFP dans ma fac. Le pdt de l'asso,ayant apprécié mon intervention, m'a proposé de reprendre contact etc.. J'ai vu là  l'occasion de faire d'une pierre deux coups: découvrir des personnes intéressantes et positives en m'investissant dans ce qui m'intéresse. Exactement ce dont j'avais besoin. Servi sur un plateau Et ben non, incapable de donner suite, de passer à  l'acte. L'illustration parfaite de ce qu'est ma vie et ça me bouffe.

Enfin bon, désolée de vous ennuyer avec mes histoires, d'autant que je dois être hors-sujet. MAis si tu as un conseil pour moi, prescripteur, ça m'intéresse; et si pour ça tu as besoin que je développe, n'hésite pas à  le demander.
MERCI d'avance

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LLoigor homme
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Thx pour les infos wink

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prescripteur homme
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Un proverbe chinois dit "Un grand voyage coemmence toujours par un premier pas".
Si je comprends bien , tu fais un premier pas mais tu considere que tu es loin de ce que tu desire et tu ne fais pas le second.
Si j'ai un conseil à  te donner c'est de te concentrer sur les premiers pas , "en eux même" , sans les juger ou les situer par rapport au reste du monde.
Tu as ce desir de rencontrer des personnes concernées par le même engagement que toi, dis toi que tu n'as pas tout perdu avec le delai que tu t'es donné. Il est encore temps. Eventuellement divise en tous petits pas. Si besoin fixe toi un objectif "minimal", par exemple etre membre actif de l'association, sans te donner de date precise, ni de mosde de participation attendu trop lourd, si tu ne peux pas t'y tenir. Mais bien sûr sois bien certain que c'est cet engagement là  que tu veux, tu as le droit de prendre le temps du choix.
Reveilke toi chaque matin en te disant qu'aujourd'hui tu vas faire u n petit pas de plus, et prends ton petit dejeuner avec serenité puisque tu sais que tu feras un petit pas.
Amicalement

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filousky homme
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Joli message que celui de prescripteur. Nous avons tous en commun d'avoir fait l'erreur de croire un jour que la solution était dans un produit. Par cette logique action/réaction, on devient très intransigeant (e) avec notre demande de bien être, impatients dans une logique du tout tout de suite, piquant des crises comme des gosses.
Cet état là  n'est pas assez satisfaisant pour se sentir progresser, et pourtant,  c'est un passage que j'ai connu et que bien d'autres ont connu. Je me suis senti comme tu te décris au même âge que toi et je suis toujours vivant et content de l'être 28 ans plus tard, ce qui montre que quand on veut, des fois on peut. Je travaille sur ma sérénité depuis que j'ai atteint le midi de ma vie. Entre les deux bouts, Siam, il y a eu des pleurs, beaucoup de rires et des naissances, du mouvement quoi !
Bien à  toi
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Dernière modification par filousky (16 décembre 2009 à  18:42)


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Siam
Nouveau membre
Inscrit le 19 Nov 2009
36 messages
Merci, Clodb168 pour ton message( si t'es o.k, je veux bien que tu me parles de ta vie dans le kibboutz, ça m'intéresse)

Prescripteur, merci pour ta réponse. Ton message me touche et ça me fait beaucoup de bien de pouvoir partager ce que je traverse et de me sentir écoutée.
Quand tu me conseilles "de [me] concentrer sur les 1ers pas, 'en eux-mêmes', sans les juger ou les situer par rapport au reste du monde", je vois ce que tu veux dire, vu que je suis passée par là :
Avant de commencer la métha-en 20005-, je m'imposais des objectifs irréalistes. Par exemple, je m'étais réinscrite en fac de droit, alors que mon pb de drogues+alcool n'était pas encore réglé. Biensûr, ça s'est soldé par un échec. Ca a continué comme ça jusqu'au jour où j'ai réalisé que mon acharnement à  me mettre en situation d'échec -tantôt en me sabotant alors que j'étais tout près du but, tantôt en abandonnant après avoir fait le 1er pas, mais le plus souvent en m'imposant des objectifs hors d'atteinte- était mû par la peur viscérale de vivre, d'avancer, et de me demander ce que j'attendais de la vie, vu que je pressentais que je n'en savais rien.

J'ai compris cela il y a environ 2 ans. Je me lamentais sur mon sort et ça s'est imposé à  moi. C'était vraiment comme une révélation. Depuis ce jour-là , je veille à  ne pas retomber dans ce travers.

Donc, peut-être me suis-je mal exprimée, Prescripteur, mais je ne me décourage pas parce que j'estime être loin du compte. Comme dit plus haut, c'était le cas, mais depuis que j'en ai pris conscience, je pense, j'espère avoir dépassé le problème. En fait, j'ai l'impression d'être piégée.

Je suis coincée entre un passé dont je n'arrive pas à  me défaire et un avenir qui m'échappe, que je n'arrive pas à  attraper. Du coup, je n'arrive pas à  m'investir  dans ma vie d'aujourd'hui, ici et maintenant. L'image qui me vient à  l'esprit, c'est une pièce -qui serait ma vie- et moi, recroquevillée dans un coin. Ma tête me dit de me lever, de bouger, et j'en ai envie, c'est ce que je désire plus que tout au monde. Mais mon corps est inerte, il refuse. Je sens bien, au fond de moi, que c'est une vieille peur (mais laquelle?)qui m'en empêche. Une peur qui avait sûrement sa légitimité et son utilité par le passé, mais qui n'a plus sa place aujourd'hui. Il y a comme  un hiatus entre mon raisonnement et mon comportement.

Je ne sais pas si je suis claire. Ou peut-être est-ce barbant? Si c'est le cas, je suis désolée mais c'est vraiment difficile parce que ça m'empêche de vivre comme je le voudrais. 

J'ignore si ce problème est à  l'origine de ma toxicomanie, s'il en est la conséquence, ou s'il n'a rien à  voir. Toujours est-il que je suis bloquée et que cette lutte de tous les instants m'épuise.

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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prescripteur homme
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12147 messages
Manifestement, en effet, tu as avancé dans ta quête de solution.
Je n'ai pas de réponse "exacte" au probleme que tu decris mais cela me conforte dans l'idée que tu as besoin d'aide à  ce stade. Comme je l'ai dit cela peut etre des professionnels ou des non professionnels, l'aide peut venir de personnes auxquelles tu ne t'attends pas aujourd'hui.
Je vais peut etre te faire hurler mais pourquoi pas reaugmenter temporairement la Methadone, si cela ne va pas. C'est comme pour desembourber une voiture il faut savoir faire marche arriere pour mieux reavancer.
Enfin, ce que tu decris ressemble à  un etat depressif. Je pense qu'il peut etre utile de prendre des antidepresseurs pendant un moment. Une lecrture recommandée = "Le diable intérieur" ecrtit par un depressif qui explique bien le pb. Un psychiatre est en principe bien remboursé.
Amicalement.

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sativa67 homme
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Bonjour siam !! et bonjour à  tous ...

Comme prescripteur je pense que c'est sans doute préférable d'augmenter la metha plutôt que de bouffer de la codéine à  côté ...

il y a 3 ans j'étais tombé sur un toubib qui m'a tout bonnement obligé à  descendre régulièrement ma metha; donc je me suis retrouvé très vite à  40 mg ... A ce dosage , je n'etais vraiment pas bien et j'ai commencé à  tapper du skenan pour compenser ...

aujourd'hui un toubib compatissant (surtout un pro) m'a remonté le dosage à  100 mg et je dois dire que je vis bien mieux ... excepté un bon join de beuh de temps en temps je n'ai plus trop envie de me defoncer ...

à«tre sous dosé peut entrainer vers des "dérives" ... le mieu je pense c'est de réajuster le dosage ...  et avec la metha , nul besoin de prendre d'anti histaminique.

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filousky homme
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Siam a écrit

Ca a continué comme ça jusqu'au jour où j'ai réalisé que mon acharnement à  me mettre en situation d'échec -tantôt en me sabotant alors que j'étais tout près du but, tantôt en abandonnant après avoir fait le 1er pas, mais le plus souvent en m'imposant des objectifs hors d'atteinte- était mû par la peur viscérale de vivre, d'avancer, et de me demander ce que j'attendais de la vie, vu que je pressentais que je n'en savais rien.

J'ai compris cela il y a environ 2 ans. Je me lamentais sur mon sort et ça s'est imposé à  moi. C'était vraiment comme une révélation. Depuis ce jour-là , je veille à  ne pas retomber dans ce travers.

Donc, peut-être me suis-je mal exprimée, Prescripteur, mais je ne me décourage pas parce que j'estime être loin du compte. Comme dit plus haut, c'était le cas, mais depuis que j'en ai pris conscience, je pense, j'espère avoir dépassé le problème. En fait, j'ai l'impression d'être piégée.

Je suis coincée entre un passé dont je n'arrive pas à  me défaire et un avenir qui m'échappe, que je n'arrive pas à  attraper. Du coup, je n'arrive pas à  m'investir  dans ma vie d'aujourd'hui, ici et maintenant. Une peur qui avait sûrement sa légitimité et son utilité par le passé, mais qui n'a plus sa place aujourd'hui. Il y a comme  un hiatus entre mon raisonnement et mon comportement.

J'ignore si ce problème est à  l'origine de ma toxicomanie, s'il en est la conséquence, ou s'il n'a rien à  voir. Toujours est-il que je suis bloquée et que cette lutte de tous les instants m'épuise.

Je suis la description de ton évolution avec un grand intérêt, ayant le sentiment de lire un de mes écrits. Dur cette sensation d'être coincé à  un endroit. Dans le même "cul de sac" que toi, un ami m'a glissé une phrase : "vas voire ce truc, j'y ai passé les meilleurs moment de ma vie!". Il parlait de séminaires de développement personnel super bien ficelés qui se faiaient dans les années 90. Je me suis inscrit sans rien attendre de particulier ( sauf qu'une des conditions des cinq jours était de ne rien prendre de non prescrit par un médecin). Et, en rentrant vers 1h du mat de la troisième soirée, je me suis surpris à  chanter tout seul dans ma voiture........... Cela m'a fait gamberger toute la nuit. Deux jours plus loin et j'étais envahi par un sentiment fort de joie, d'envie retrouvée, le tout avec un carnet d'adresse plutôt bien. A la suite de cela, je me suis porté bénévole pour gérer l'administratif de l'association, rencontrant plein de gens. Un mois après, un inconnu, très éloigné de l'image que je me faisais des amis que j'aimerai trouver, m'a invité à  déjeuner pour me proposer de créer ensemble une Sarl d'import export. Il est, 20 ans après, mon meilleur pote. Dans la foulée, une chouette fille est venue me faire du gringue ! Incroyable ! Résultat : une fille de douze ans à  ce jour. Tout cela est venu tout seul, ou du moins sans que ma conscience "de veille" réalise ce qui se passait. J'avais mis le deuxième pied devant le premier ! L'intention était suffisante. La vie a fait le reste. Une des clefs apprise pendant ces cinq jours était de ne pas avoir trop d'attentes. Le but du jeu de cette thérapie était d'apporter des solutions "psy" au tout de suite, pas de passer des années à  chercher dans le passé ou le futur des raisons et solutions qui ne viennent pas. Très pragmatique et très efficace de retrouver des clefs qui redonnent à  la vie de tous les jours un gout perdu depuis longtemps.
La tournure que prend le sujet devrait t'apporter des idées. LA VOLONTÉ seule ne permet pas d'évoluer. Il faut un mélange alchimique d'espoir, de désir, de rencontres pour qu'un certaine magie opère. Ce mélange n'est pas un recette ou un produit mais un ensemble de conjonctures qui a moment précis déclenchent un processus de guérison accélérée. J'ai vécu plusieurs fois des passages de vie dans lesquels tout fonctionnait comme par enchantement, des états de plénitude dans lesquels le mental n'avait rien à  faire. Ils ont été des étranglements obligatoires de mon propre développement. Le tout m'a mené quand même à  60 mg de métha par jour, mais avec le sourire.
Tout cela pour que tu saches que tes écrits ne sont pas du tout ridicules ni barbants. Enfin une individu (e) qui se pose les bonne questions, ou du moins qui écrit des choses qui m'intéressent.
Amitiés aux enfants qui sont en nous.
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prescripteur homme
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A Filouski,
Bravo pour ton temoignage. Je fais souvent l'analogie avec le sommeil qui vient quand on ne l'attends plus mais JAMAIS par la seule volonté.
La seule chose que la volonté peut faire c'est dze prendre le bon chemin, apres c'est en effet souvent une question de "chance". mais je dirais plutot que c'est souvent l'effet positif du "lacher prise" , d'arreter de vouloir pour accuillir le monde tel qu'il est.
Dans un même registre plus d'une femme "sterile" s'est retrouvée enceinte le jour où elle a décidé de ne plus essayer de l'etre.
Amicalement

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Siam
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Inscrit le 19 Nov 2009
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Bonjour à  tous!

Waouw! C'est à  la fois étrange et rassurant de se sentir écoutée, subitement, par vous tous. Vraiment, merci.

Prescripteur, je ne pense pas être dépressive vu que j'ai le goût de vivre. J'ai envie de sortir, voir des gens, étudier...Je me suis cependant posée la question. Peut-être ai-je rejeté trop vite cette possibilité? Mon médecin dit que je ne le suis pas, mais le psychiatre du centre métha soutient le contraire. Tu as installé le doute dans mon esprit. Je vais donc suivre ton conseil et creuser la question. Ce serait vraiment trop bête de passer à  côté...
Pour "Le diable intérieur", merci, je vais penser à  le lire.

Sativa, merci pour ton conseil, je vais demander qu'on me fasse une méthadonémie. Je me prenais tellement la tête, que ça ne m'avait même pas traversé l'esprit. Comme quoi, il suffit parfois d'un regard extérieur...

Filousky, je me demandais justement si une thérapie brève ne serait pas la solution. Du genre PNL, hypnose éricksonienne ou autres thérapies comportementales. Je voyais une psy et ça m'aidait, mais en parallèle, il faut bien que j'arrive à  vivre au quotidien, à  faire face à  mes obligations.
Quand tu écris que tu es allé à  ce séminaire "sans rien attendre de particulier", je me dis que c'est peut-être ce qui a contribué à  ton "déblocage", ce qi t'a rendu disponible au changement. Peut-être que le fait de trop réfléchir, de trop penser peut nous couper de nous-mêmes, de ce qui est essentiel.

J'ai bien conscience que mon mental me parasite. Mais bien que ce soit douloureux, il m'est plus facile de vivre dans ma tête. Je peux me raconter des histoires sans prendre le risque de les confronter à  la réalité. La remise en question qui en découlerait pourrait être bien plus difficile à  supporter. En tout cas, c'est ce que je me soupçonne de faire. Alors pourquoi je ne me réveille pas? Pourqui je reste là , les bras ballants, spectatrice de ma propre vie, à  me lamenter sur mon sort? C'est pathétique, affligeant, et surtout, épuisant. Peut-être est-ce cette alchimie que tu évoques qui me fait défaut? Mais je garde espoir.

C'est intéressant quand tu dis que tu as rencontré une femme à  ce moment-là . A une époque où j' étais bien dans ma peau -début de mon ttt métha- j'avais senti que qqchose en moi s'était pacifié: j'étais ouverte au monde, réceptive. Comme par enchantement, on venait vers moi. C'était vraiment étonnant. Malheureusement, je n'ai jamais été capable d'aimer. Qd je me moque de moi, je dis que je suis une "handicapée affective"-ça se dit? Mais pour ça je ne me fais pas de soucis: qd je serai apaisée  et moins préoccupée par ma petite personne, ça se dénouera tout seul. Pour l'instant, il y a plus important.

Désolée, je me suis encore une fois étalée -par écran interposé, difficile de voir si ton interlocuteur est lassé- mais ça me fait du bien.
Désolée de dire tout le temps "je" "je" "je", ça fait égocentrique- ce que je suis sûrement- mais en même temps, je parle de moi. Alors à  moins de le faire à  la 3ème personne...

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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filousky homme
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Non, t'excuses pas. Si tu te livres t'es forcée de penser et de parler de toi. Je te suis à  100%. La PNL faisait partie avec le rebirth et de l'A.T. (analyse transactionnelle) des bases de ce travail de psycho comportementale. Renseignes toi bien, si tu vas vers là , sur la réputation de ceux qui pratiquent car les processus sectaires tournent autour du sujet (voire église de scientologie). Ces méthodes bien utilisées te permettent de déconnecter du mental et de tester des comportements "nouveaux" dans un cadre bien sécurisé. Cela fonctionne super bien (les témoignages aux sorties des séminaires étaient à  98% enthousiastes). Le processus passe par une déprogramation (trois jours) et une auto reprogramation à  partir d'une boite à  outils assez conséquente de comportements qui fonctionnent. Après, libre à  chacun de continuer à  s'en servir ou d'oublier. C'est court, efficace et agit sur le comportement. Une des particularités était le mot d'ordre à  la fin : "Ne changez rien d'important avant 15 jours" tellement l' euphorisation naturelle fonctionnait bien. J'y ai vu pas mal d'alcooliques venir faire le point à  côté de cadres sup venus chercher autre chose.  Ca coute un peu de sous, mais le bénéfice peut être grand. Par contre, très déconseillé aux personnes ayant des traitements psychiatriques et ce pour se couvrir d'attaques en justice de parents mécontents. Cette piste m'a ouvert au lâcher prise et à  l'autorisation d'aimer à  nouveau sans me faire de mal. T'es en plein besoin de ce genre d'aide. Tu trouveras sans problème que la remise en question offre une multitude d'autres espoirs lorsque quelqu'un t'aide à  les voire, à  les sentir, à  les tester, à  y croire en fait.
Tiens le coup, tu bouges !

Amitiés

Fil

Dernière modification par filousky (17 décembre 2009 à  18:14)


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Siam
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Inscrit le 19 Nov 2009
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Je vois que tu me comprends. Tu as raison, une thérapie comportementale est sûrement ce dont j'ai besoin. Je vais donc reprendre mes recherches et voir ce qui pourrait me correspondre.

Quand tu dis "cette piste m'a ouvert au lâcher-prise et à  l'autorisation d'aimer à  nouveau sans me faire de mal", j'a l'impression que tu parles de moi. La peur et la culpabilité, très profondément ancrées en moi, ont pris le contrôle de ma vie. La peur me paralyse et la culpabilité motive quasiment chacun de mes choix, chacun de mes actes. Je me punis du matin au soir en m'interdisant d'être heureuse, de faire ce qui est bon pour moi.

Pour ce qui est d'aimer à  nouveau ou, en ce qui me concerne, d'aimer tout court ça sera plus dur mais ça viendra. Pour l'instant, à  ce niveau-là , c'est complètement atrophié. Enfant ou ado, pour me protéger, j'ai érigé un mur entre les autres et moi-même (instinct de survie). Mais avec le temps, sans m'en rendre compte, je m'en suis retrouvée prisonnière. Encore une fois, ce n'est pas un problème. Ma capacité à  aimer est toujours là , quelque part. Elle est presque imperceptible mais je la sens. C'est le plus important.

En tout cas, je suis heureuse que ça ait marché pour toi.

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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filousky homme
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Tu vois que le sujet a bien bougé depuis ta première demande. C'est la vie qui se fait ! Purée ça pèse lourd les valises de culpabilité ! J'te jure que quand t'as réussi à  les poser dix minutes dans un coin t'as plus envie de les reprendre. Vas y ! Mais c'est peut être pas utile de te coller un sous dosage de méthadone en même temps. La méthadone permet de faire ce genre de travail en amont d'un éventuel sevrage et de transformer ce dernier en épiphénomène à  vivre un jour...... Et te renforcer à  tous les niveaux ne peut pas te faire de mal. Moi aussi j'ai mes démons, mais j'ai jeté l'alcool très loin car bien trop dangereux, sois vigilante sinon tu iras sur le forum des alcooliques et t'en seras au même point (je dis cela car beaucoup d'entre nous en ont souffert ou en souffrent).
Bien à  toi
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Dernière modification par filousky (17 décembre 2009 à  18:26)


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Siam
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C'est clair, il a bien bougé!
Je ne m'attendais pas à  avoir ce genre de discussion, mais c'est une agréable surprise. Il faut dire qu'en ce moment je suis sur une pente glissante. D'où ma présence sur le forum.
Quand tu parles d'alcool, tu ne crois pas si bien dire. Mais j'en suis encore à  la phase où c'est rattrapable. Disons que c'est un petit passage à  vide, plus par dépit que par plaisir. Mais ça m'a fait tomber si bas ( coma éthylique à  8 heures du matin sur le chemin du lycée, bouteille de blanc même pas fraîche posée  le soir au pied du lit pour me lever le matin, et j'en passe...) que pour rien au monde je rechuterais.

Mais quand tu te libères tant bien que mal de la drogue, en changeant de milieu etc...l'alcool, si facile à  trouver, peut être un sacré piège. Mais bon, c'est l'évidence même. C'est d'ailleurs pour ça que j'avais pensé à  la codéine. Je m'étais dit que ça serait moins dangereux que l'alcool. Stupide. Je dois quand-même lutter pour ne pas boire ce soir.

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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Siam
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Bonsoir, Clodb168

Peut-être pas, mais il m'a bien fait rire (même si je ne sais trop comment le prendre...)
Un coma à  8h n'est pas mieux qu'à  9 ou 10h, mais commençant les cours à  8h, j'ai bu avant 8h. Cest tout. Cependant, c'était il y 10 ans et j'étais en pleine autodestruction. Autodestruction qui, à  ce moment-là , n'avait pas encore atteint son paroxysme.
J'avais le besoin vital -cest paradoxal- de passer par là , d'aller au fond du gouffre et d'en racler le fond, quoique que cela m'en coûte. D'expurger toute cette souffrance pour pouvoir avancer.

Aujourd'hui, cette page est tournée. Mais après le séisme, il y a parfois quelques répliques et quand ça se produit, c'est bon de pouvoir s'appuyer sur quelqu'un. Histoire de ne pas tomber.

A part ça, merci pour ton message d'hier soir. Je suis entrain de terminer un essai passionnant qui traite, entre autres, du conflit israelo-palestinien. Pour mieux appréhender le sujet, avoir des repères, je vais chercher un bouquin sur l'histoire d'Israel -peut-être un des nouveaux historiens, comme Ilan Papé, Shlomo Sand...Peut-être qu'à  ce moment-là  j'aurais des questions à  te poser.

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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Siam
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Filousky, quand tu dis:" J'te jure que quand t'as réussis à  les poser 10 minutes dans un coin [les valises de culpabilité], t'as plus envie de les reprendre", je n'ai aucun mal à  te croire, mais t'as un truc?
Comment on fait? Parce que vraiment, ça m'empoisonne la vie. Apparemment, le fait d'en avoir conscience ne suffit pas à  s'en débarrasser. Mais peut-être n'est-ce pas le cas? Peut-être que je le sais mais que je n'en ai pas conscience? Peut-être dois-je l'éprouver au plus profond de mon être pour que ça marche?
Dans ce cas, comment faire?
Comment savoir si ce que je veux est en accord avec ce que j'attends réellement de ma vie?
Parce que si c'est la condition sine qua none pour avancer, comment  savoir si c'est effectivement le cas? si c'est ce que j'attends réellement de ma vie?

J'aimerais vraiment que tu me répondes. J'ai peut-être l'air de pleurnicher mais peu importe, j'en ai besoin. Si je ne peux pas me confier à  vous, alors je ne peux me confier à  personne. J'ai trop perdu de tps à  faire attention à  ce qu'on pouvait penser de moi -éducation musulmane et égocentrisme exacerbé entre autres...

Enfin bon, il aura fallu que je me saoûle pour arriver à  écrire ces qques lignes, et tout ça pour ne pas oser revenir sur le forum demain matin. Comme je n'en aurai aucun souvenir, j'aurai trop peur de découvrir ce que j'ai raconté.

Comment on fait pour secouer les gamines qui comme moi ont du mal à  se réveiller?
Prescripteur, ce que tu as écrit m'a intéressée.Tu aurais une réponse?

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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prescripteur homme
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A Siam,
les questions que tu poses beaucoup de personnes se les posent depuis la nuit des temps et une bonne partie de la litterature philosophique et religieuse tente d'y apporter une reponse. mais si LA reponse etait donnée, cela se saurait et les philosophes arreteraient de philosopher.
Beaucoup de traditions, les boudhistes notamment mais les religions en general, pensent que le meilleur moyen est de suivre l'enseignement d'un maitre, qui sait eviter les ecueils.
Notre soci&été moderne ayant limité les religions et aboli les maitres laissent la personne seule face à  elle même (à  charge de lire pour trouver des solutions), et je crois que c'est ce que tu decris.
Malheureusement certains , cherchant un maitre rassurant, tombent dans les sectes ou equivalents.
Donc, à  notre époque, comment se faire guider ??
Je crois que les soignants, CSST, psychologues, medecins, ont repris une partyie de cette activité, sans necessairement etre bien formés à  cette pratique. c'est pourquoi il faut bien choisir son soignant.
Certains ont la chance d'avoir un entourage qui peut exercer ce rôle, au moins partiellement. Des equivalents non soignants sont difficiles à  trouver. Les sectes sont nombreuses et ce genre de recherche y mène facilement.
Reste le forum  !!!
En pratique, si l'on peut resumer en quielques lignes des siecles de philosophie.
Ne pas trop se presser. Pratiquer le lacher prise.
Se mefier de l'attachement = à  ses croyances, ses pratiques , ses avoirs etc...
Surtout donner =
Rappelons l'histoire de l'Abbé Pierre qui a rencontré un clocherd en dérive qui lui demandait de l'aide. Il lui a répondu = je ne peux pas t'aider mais toi tu peux m'aider. ensemble ils ont fondé les chiffonniers d'Emmaus et le clochard y a trouvé un nouvel élan à  sa vie.
De la même manière, demande toi comment tu peux aider ton entourage et fais ce que tu peuxc faire (même si ce n'est qu'un sourire), tu sera surprise de ce que tu y trouveras.
C'est vraiment quelques idées et j'espère que les autres acteurs du Forum pourront enrtichier ce débat.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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filousky homme
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A Siam,
Encore une fois, Prescripteur a répondu ce que j'aurais écrit. Un Maître, c'est une personne qui t'ouvre les yeux là  où tu en es et te montre un chemin d'accès vers la connaissance. C'est vrai que nous sommes bien paumés au milieu des églises, des sectes et des athées durs et purs. Que choisir ? Vrai, le Csst va t'aider, mais tu y rencontreras aussi les à  priori sur tout travail "spirituel". Hors le passage est là , de tous temps et de toutes civilisations. C'est un Maître qui peut t' enseigner comment laisser la culpabilité par terre et continuer de marcher, pas moi. Il y en an dans tous les arts martiaux (chi kong, yoga, thai chi chuan, etc........) dans toutes les philosophies venues d'Inde, dans tous les organismes de développement personnel et dans notre monde laïque chez les Franc Maçon, chez lesquels il m'aura fallu 5 ans avant de présenter un "travail" de Maître. On parle de maitrise lorsqu'une personne reprend les rennes de sa vie en mains.
Tous ces enseignements ainsi que ceux des religieux parviennent à  la même conclusion : le top du top des qualités (on appelle cela des vertus) est la charité (qui contient les autres en elle). Ce n'est pas une idée comme ça venue d'on ne sait où. Depuis l'origine de son existence, l'homme a remarqué que les plus aimé de ses frères était aussi le plus aimant, le plus au service des autres (histoire abbé Pierre).  Alors, même dans la merde jusqu'aux oreilles, il y en a qui ont de la merde plus haut encore et que tu peux aider. Si tu fais cela, tu verras les résultats seront impressionant (pas instantanément mais assez vite).
Pour cette culpabilité, c'était un des thèmes de ces fameux séminaires et l'animateur nous faisait faire des exercices à  deux par deux et des jeux de rôle autour de la culpabilité, nous démontrant ainsi que lorsqu'on la laisse, on avance mieux. Après avoir fait ce constat, un peu de méditation sur le sujet m'a permis de la laisser là  et de ne plus aller la retrouver. Aujourd'hui, si quelqu'un me dit c'est de ta faute, je réagis en pensant c'est vrai et suis neutre, rien à  défendre, rien à  prouver, juste être.
Moi aussi j'ai du faire quelques coma éthyliques dont un alors que j'étais seul avec mes deux fils de 11 et 7 ans à  Ajaccio (j'ai mis du temps à  évacuer).
Continues, tu poses les bonnes questions.

Bien à  toi

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Dernière modification par filousky (18 décembre 2009 à  09:21)


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prescripteur homme
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Ce que tu dis a été en effet dit ailleurs. Je ne défends pas ici l'Abbé Pierre en tant que catholique etc.. mais j'essaie d'illustrer  par cet exemple que le fait de donner plutot que de recevoir est utile POUR LA PERSONNE , pas pour Dieu, la société ou les bonnes moeurs.
Quiant à  dire que c'est de la philosophie de haut vol, je te remercie mais si tu lis Kant, Kierkeggard ou Sartre,  je dirais en comparaison  que c'est plutot de la psychologie populaire pour ne pas dire de la breve de comptoir.
Mais aussi simple que cela paraisse le fait de prendre l'initiative du don est je crois reellement utile dans la vie.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Siam
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Inscrit le 19 Nov 2009
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Bonjour Clodb168!

Comment vas-tu?
Pas vraiment, celles-là , je sais où les trouver. Toutefois, je suis toujours preneuse. Ce sujet est tellement compliqué qu'on n'en sait jamais assez. Le problème, quand tu te farcis la tête de bouquins, bien que ce soit passionnant, tu perds de vue certaines choses. D'autant que, même si j'essaie de lutter contre, je lis souvent des auteurs dont je partage, à  priori, les thèses (Chomsky et cie..).
Alors parfois, c'est bon de laisser la pô de coté pour s'intéresser, simplement, aux expériences personnelles, aux "petites histoires" vs la grande Histoire. Pour rendre la chose plus humaine, quoi. Au fait, que signifie "Leit' laila tov'"?  Bon, j'aurais pu chercher...Allez, je vais faire ça...

Bonjour Prescripteur!

C'est exactement ce que je recherchais -un guide- quand mes pb de drogue ont commencé (c'est juste un repère temporel, ça n'a pas de lien). Cependant, je me rendais bien compte que j'étais trop immature pour m'engager dans cette voie et en tirer un quelconque bénéfice. Surtout, je me méfiais de ce qui, chez moi, pouvait motiver ce besoin. Comme j'étais dans l'autodestruction extrême, j'attirais et j'étais attirée par des personnes négatives. En fait -ça fait cliché ou psycho de comptoir mais je l'ai vraiment vécu, ils étaient la réplique exacte de mon père. Une catastrophe. Qu'est-ce que je voulais? Un guide? Un père? Ma perte?

J'ai donc préféré laisser passer les années et voir comment ça évolue.
Aujourd'hui, je n'ai pas vraiment gagné en maturité, mais ça va beaucoup mieux. Ce besoin est toujours là , et je me sens prête. Je me  leurre peut-être, vu que quelque chose en moi résiste.
Quoiqu'il en soit, j'y vois un peu plus clair. J'ai renoncé à  mon père -j'essaie, du moins de me convaincre que jen ai fait le deuil: je mets ça de côté et je le règlerai plus tard...- et j'espère trouver, un jour, quelqu'un qui pourra me guider.

Pour ce qui est d'aider les gens autour de soi, tu as parfaitement raison.
Il y a quelques années, au plus fort de ma "crise", je voulais absolument m'engager au sein d'une asso, faire "un truc humanitaire" (mon ton est ironique). Mais je pressentais, c'était une évidence, que mon projet n'avait rien d'altruiste. C'était même exactement le contraire.
Il fallait que je fasse pour les autres ce que je n'arrivais pas à  faire pour moi, que je les "répare" à  défaut de me réparer moi-même. Que je vive ça à  travers eux.
Du coup, mais peut-être ai-je eu tort, j'ai laissé tomber l'idée. En fait, en écrivant ces lignes, je me dis que c'était idiot de me sentir hypocrite ou égoïste. De penser que mes intentions n'étaient pas nobles. Aprés tout, qu'y a-t'il de mal à  se faire du bien? Tout le monde y gagne.

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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Siam
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Au fait, c'est "un peu tard", mais j'ai  une question:
La discussion s'étant largement éloignée du sujet d'origine (interaction méthadone/codéine), ne devrions-nous pas la poursuivre dans une autre rubrique? Si oui, laquelle?
C'est évident pour vous mais pas pour moi.
MERCI

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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Siam
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D'accord avec toi, Filousky
Il y a vraiment de quoi être paumé. Il y a tellement de possibilités. Il est vrai qu'il vaut mieux ne pas être trop fragile quand on se lance dans ce genre de quête, au risque de se laisser embrigader par des personnes mal intentionnées. Voilà  pourquoi j'ai attendu d'aller mieux.

Alors comme ça, tu es (un) Franc- Maçon? Je suis épatée. C'est fou le chemin que tu as du parcourir pour en arriver là . J'espère y parvenir un jour. C'est important qu'il y ait des gens comme toi. ça motive les gens comme moi.

Sans vouloir être indiscrète (si c'est le cas, dis-le moi, il n'y a pas de soucis), pouquoi as-tu choisi la Franc-Maçonnerie et pas autre chose? Apparemment, tu as fait un long travail intérieur et ce serait intéressant de voir comment il a abouti à  ce choix.

Enfin, qu'entends-tu par " 'travail' de Maître", s'il-te-plaît?
Merci

"Je n'ai pas de position. Je n'ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à  cette violence. Je saurai justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurai trouver les mots pour dire combien ils m'ôtent toute possibilité de vivre" Wajdi Mouawad, dramaturge

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