Salut lacape,
bienvenue sur psychoactif.
I - présentation
Il faudrait que tu te présentes plus , notamment sur ta situation médicale et personnelle :
1)- es tu suivis par un addictologue? un médecin? personne? Tu consommes d'autres prods en parallèle ?
2)- as tu de la famille, des proches? sont ils au courant de la situation?
3)- quand tu dis que tu doses la
gbl à 8, c'est 8ml par jour en tout ? combien de prises par jour environ?
4)- depuis quand doses tu h24? depuis quand ta consommation a dérapé? (ça arrive à la plupart des usagers long terme ou presque). -> c'est important car on peut maîtriser sa conso des années avant de "binjer" le produit. Or ce qui compte c'est la fréquence avant l'intensité et si il y a un pic de consommation il faut essayé de déterminer depuis combien de temps.
5)- combien de temps dors tu avec une dose? plutôt 4 ou 2H ?
6)- as tu des symptômes ? lesquels? (transpiration huileuse, douleurs articuleurs, addiction physique, comportement étranges lié à ta sexualité, impossible de dormir/ episodes psychotiques, perte ou gain de poids, anxiété, pression sanguine élevée..
je ne vais pas te mentir, le fait de consommer du
gbl constamment est préoccupant cependant je vais faire tout ce qui est possible pour t'accompagner dans ce
sevrage. Du moins, le préparer. Ensuite tu pourras revenir discuter ici quand tu auras finis ta "détox"
Visiblement tu as compris que tu avais besoin d'un arrêt (définitif) , je te félicite. Ce n'est pas un
sevrage "facile" cependant il est à ta portée et tu peux y arriver. L'avantage est que la tentation n'est pas partout, si tu es sorti d'affaire il suffira d'éviter les usagers de G mais aussi bien évidemment d'en recommander sur internet.
Par contre c'est un
sevrage à prendre au sérieux, il est POTENTIELLEMENT mortel donc il ne faut pas faire n'importe quoi du genre "j'arrête d'un coup" , "tout seul" etc.
II quelques GROSSES erreurs à EVITER : 1) Ne pas prévenir le corps médical ou "se la jouer solo" :
La grande tragédie des personnes en
sevrage de
GHB et ses dérivés (gbl, 1,4 butanediol etc.) c'est qu'ils sont parfois dans le dénis.
a) Le risque principal est de finir en PSYCHIATRIE alors qu'il faut faire un
sevrage dans un cadre médicalisé. Les usagers de
GHB ne sont pas des psychotiques, des personnes délirantes non diagnostiquées... Elles subissent simplement les affres de ce
sevrage. Si tu es pris à temps, dans un bon cadre, ton
sevrage se passera bien.
b)Ensuite il est important qu'ils sachent ce que c'est un
sevrage de
GHB si ils en ont pas une foutue idée.
Généralement ça dure 10-14 jours. Avec un long moment pour retomber sur ses pattes mais pas forcément douloureux ou pénible (2ans env).
2) Ne pas prévenir ses proches :
Il y a certains passages de ton
sevrage, tu seras un peu confus, tu diras des choses un peu désobligeantes. Dans le pire des cas tu seras délirants quelques heures, quelques jours. Il faut les préparer à ne pas en tenir compte, voir éviter les visites pendant ce types de phases. De plus il est quasiment impossible de cacher ce type de
sevrage alors n'y compte pas.
III les phases du sevrage (Source: Trinka Porrata - "G'd Up" 24/7 The
GHB addiction Guide - Page 20 - LawTech publishing - Project
GHB.org*)
1) PHASE 1 - " LUNE DE MIEL"
Le manque débute généralement 1 à 3 heures après la dernière dose. Paradoxalement on se sent parfois très bien, plein d’énergie, euphorique passé quelques heures. C'est traître.
Parfois la personne est récupéré délirante, elle est déjà en phase 2 voir 3, la plupart du temps dans la rue. Sinon la personne se présente d'elle même aux urgences en phase 1 avec des symptômes physiques.
Il faut vérifier les constantes, stabiliser la personne et attendre la prochaine phase. On peut être très bien et cohérent, certains docteurs ont fait l'erreur de relâcher la personne dans la rue, c'est une grave erreur médicale et illustre parfaitement le manque de connaissance de certains soignants. Cependant, ce genre de cas date de l'arrivé du
GHB aux USA et les premiers patients, depuis on a bien progressé mais il faut rester vigilant là dessus. Refuser de partir, prévenir les soignants que cela peut empirer.
2) PHASE 2 - J +1 à 4 jusqu'à J+8 environ "Rechute".
Généralement on en garde aucun souvenir, parfois on est attaché ou mis sous Halopéridol ou tout autre produit calmant les "délires". C'est la phase où on est le plus dépendant des traitements:
Benzodiazépines pour diminuer les symptomes dont les risques de convulsions.
Propofol/haloperidol pour les crises
barbituriques : pentobarbitol si les BZD ne suffisent pas.
3) PHASE 3 - J +8 - 12 "On refait surface".
Anxiété importante, insomnies, dormir est important pour réduire les hallucinations (en fait c'est souvent du au manque de sommeil). C'est souvent la partie où on raconte/dit n'importe quoi, que l'on peut être blessant.
4) PHASE 4 - "ça va mieux physiquement par contre.." J+12 ou J+14 à ???? (semaines/mois -> dépend de la consommation)
On se sent mieux, physiquement le gros est passé. On entame la partie plus psychologique; Quelques jours, parfois quelques semaines
possibilités:
Dépression, léthargie, impossible de se concentrer (lire, jouer aux jeuxvideo etc.) , parfois viennent s'ajouter les effets secondaires des traitements que l'on te donnera pour ton bien
. Il faut accueillir avec bienveillance les médicaments tant que tu ne souffres pas d'effets secondaires gravissimes, surtout si ils te font dormir et gagner du temps.
Si tu ne souffrais d'aucun trouble psy, il faut te dire que ces médicaments sont temporaires!
Vient s'ajouter :
Perte de l'appétit sexuel, troubles de la mémoire. Troubles neurologiques divers (tremblements, spasmes, etc.)..
Dur de savoir ce qui peut arriver avec si peu d'info ^^, quoi que même avec les info, on ne sait jamais comment ça évoluera.
Sache que le temps va laver tous ces effets secondaires, et viendra le moment où tu retrouveras ton état originel avant ta consommation de gbl.Il faut donc se montrer patient. Mais surtout, il ne faut PAS se suicider, c'est le risque principal++++ de cette phase alors que ce risque n'existait pas ou peu lors des phases 1 à 3.
Nombreux ont cru qu'ils allaient resté dans cet état, ce n'était pas le cas. Certains se sont donné la mort quelques mois a peine avant leur rétablissement total. C'est là où les soignants, la famille, les proches devront t'aider à tenir bon.
Il faut bien que tu comprennes que cette déprime est passagère, elle peut durer une semaine comme quelques mois. Mais elle s'en ira.
En conclusion :
je voulais te dire de ne pas "flipper" et de t'approcher d'un docteur pour établir un protocole de soin par "La grande porte" car la "sortie de secours" te distancera d'un rétablissement confortable
. J'ai mis une liste de symptomes , ils sont possibles mais ne vont pas tous être présent / arriver simultanément. Par exemple, les hallucinations peuvent être éviter, le délire aussi avec le bon médicament. Mais il vaut mieux être trop informé que trop peu.
Bon courage pour la suite, you can do it !
Cordialement
groovie
* project
ghb est une association qui fournie des information sur cette molécule ,
bio a écrit
Trinka Porrata has experience in both journalism and law enforcement, with expertise in sexual assaults, child abuse and narcotics, especially the “trendy drugs of abuse” (those used at rave parties, in the club scene and as weapons of rape). Porrata retired from the Los Angeles Police Department in 1999 as a supervisor in street narcotics squads.