[ Addiction ]

Addiction sévère à l ixprim envie d en sortir.

Dreamyn a écrit

Salut Beelove,

En ce moment, quand j'arrive à me modérer, je prends 750 mg de Tramadol par jour (dose que je ne recommande surtout pas). Bon, souvent j'arrive pas à gérer ma conso alors j'en prends beaucoup plus Le tramadol, c'est pas vraiment ma substance de choix mais quand je vois des médecins, j'arrive beaucoup plus souvent à me faire prescrire ça que de la codéine.

Je prends du Tramadol 50 mg LI, pour éviter de consommer du paracétamol car comme on te l'a dit au delà de 4g/jour le paracétamol est très toxique pour le foie (et cette dose arrive vite avec l'Ixprim). Pour limiter le risque de convulsion lorsque je contrôle pas trop ma conso, je prends du Valium (mais je ne te conseille pas vraiment de faire ça car les benzo ça accroche vite et puis ça potentialise les opis).

Là j'ai pris contact avec un CSAPA, mais je ne sais pas vraiment ce que je veux et ce que j'attends de ça. Je trouve ça vraiment super que tu veuilles t'en sortir et que tu arrive à diminuer ta conso progressivement. Peut-être que si tu contactais un CSAPA (il y en a dans toutes les villes), tu pourrais avoir de l'aide pour continuer à baisser tes doses (ne prends pas forcément en compte mes commentaires assez négatifs que j'ai écrit sur mon suivit en CSAPA, je sais que pour beaucoup de gens sur ce forum le suivit en CSAPA est / a été bénéfique).

En tout cas, je suis prête à discuter avec toi si tu veux, même si je ne suis pas (encore?) dans la même démarche que toi.

Venlafaxine: (Moderate) Because of the potential risk and severity of serotonin syndrome or neuroleptic malignant syndrome-like reactions, caution should be observed when administering serotonin norepinephrine reuptake inhibitors (SNRIs) with other drugs that have serotonergic properties, such as cabergoline. Cabergoline has minimal affinity for serotonin receptors, possibly reducing the risk of this interaction compared to the chemically related ergot alkaloids. However, patients receiving cabergoline with an SNRI should be monitored for the emergence of serotonin syndrome or neuroleptic malignant syndrome-like reactions.

Dreamyn a écrit

Je suis prête à échanger avec toi mais je ne sais pas trop quoi dire pour te soutenir... Je peux te parler de moi mais je ne me trouve pas vraiment bien placée pour te donner des conseils pour gérer ta conso puisque j'ai du mal à gérer la mienne.
D'après ce que tu dis tu es déjà arrivée déjà à diminuer tes doses par toi même. Tu as peut-être l'impression que tu diminues pas assez vite à ton goût, mais là ce que tu as fait c'est déjà c'est énorme (moi, j'en suis pas encore là). Je pense qu'il faut y aller très progressivement, un pas après l'autre (pense peut-être à regarder le chemin déjà parcouru plutôt que celui qu'il y a encore à parcourir, je ne sais pas si ça peux aider).
Après, c'est vrai que ça fait aussi beaucoup de bien de pouvoir en parler librement ici ou auprès de professionnels. Je suis souvent assez critique par rapport à mon suivit en CSAPA mais dans les faits je n'ai manqué aucun RDV

Dreamyn a écrit

En faite, j'avais une consommation très stable de codéine depuis 8 ans mais depuis l'arrêté du 12 juillet, on me prescrit plus facilement du Tramadol que de la codéine et du coup je dérape. Là depuis deux mois, je renoue avec le Tramadol (j'en bouffait pas mal quand j'avais entre 13 et 15 ans) et avec une consommation plutôt instable que je ne gère pas tellement. Quand je me débrouille pour avoir seulement quelques "cachets de secours" sur moi, j'arrive à me restreindre à 750 mg / jour mais en général je consomme plutôt entre 1g et 2g / jour. J'ai du mal à évaluer ma conso journalière, en faite, il me faut compter les plaquettes vides le lendemain pour vraiment savoir ce que j'ai pris la veille et puis j'arrive jamais à calculer correctement mes besoins. Du coup je vais voir des médecins presque tous les jours si bien que je me retrouve à en avoir presque toujours pas mal sur moi.

En général, je commence par prendre 350 à 450 mg, puis après je reprends entre 150 et 250 mg en alternance avec du Valium, peut-être toutes les heures ou toutes les deux heures (je ne sais pas bien, ça dépends des fois je crois). Avec la codéine les redrop ne me servaient à rien alors ça me permettait d'auto-réguler ma conso (si l'effet recherché n'était pas au RDV il me fallait attendre 7 heures pour en reprendre sans frustration). Maintenant, avec le Tramadol je n'ai plus cette rambarde de sécurité alors je passe mes journées à redrop jusqu'à ce que je ne sois plus fonctionnelle. Puis la limite liée ma peur de faire des convulsions en cas de haut dosage de Tramadol est sans cesse repoussée par ma conso de Valium qui grimpe en flèche. Le retour de ma conso benzo-opis réveille les souvenirs d'une autre époque de ma vie, une époque où je tournais à la came, une époque peuplée de black-out à cause des combo benzo-opis-alcool, une époque où je (sur)vivais au jour le jour dans la rue, une vie à l'opposé du monde que je construisais ces dernières années.

Avec du Tramadol dans la poche, tout devient un pretext pour reprendre quelques cachets: se motiver à faire un truc chiant ou se récompenser pour l'avoir fait (j'essaye le chantage avec moi-même mais je n'arrive pas à m'imposer la moindre règle tant que j'en ai avec moi), parvenir à supporter les injustices ou tout simplement toutes les petites merdes de la vie, apprécier pleinement les petits plaisirs de la vie... Avaler une poignée de Tramadol devient aussi automatique que de griller une clope parce que ça demande aucune préparation, contrairement à la codéine. Puisque les médocs avec de la codéine pure me retournent le bide je devais faire des CWE, ce qui m'obligeait à planifier mes conso (d'autant plus depuis que je n'ai plus d'appart). Parfois je me fait prescrire de la codéine du coup je vois bien que ma conso compulsive de Tramadol a fait explosé ma tolérance alors que j'arrivais à la maintenir assez basse lorsque je tournais qu'à la codé.

Depuis que j'ai renoué avec le Tramadol, je ne peux plus à gérer comme je le faisait avec la codéine alors ma situation actuelle ne me convient pas. Je dépense des thunes que j'ai pas et je perds un temps fou pour me procurer ce qu'il me faut. Puis, je me retrouve souvent trop défoncée pour assurer mon taf. C'est à cause de ça que je me suis décidée à pousser la porte d'un CSAPA même si je ne sais pas vraiment ce que j'attends de cette démarche. Un sevrage dégressif ou un TSO? Je ne sais pas ce que je veux mais je ne me vois pas arrêté, ce serait comme une vie sans sel. J'aimerais juste le retour de la vente de codéine sans ordonnance, mais je sais que je rêve... Ce qui est sûre, c'est que je voudrais en finir avec les difficultés d'approvisionnement (en ce moment je dois me trouver 5 nouveaux médecins / semaine, payer une partie des consultations de ma poche pour ne pas risquer de perdre la CMU) et surtout l'angoisse de ne pas avoir de quoi tenir le lendemain.


Edit: Je me rends compte que ce post est à moitié HS car je parle au moins autant de codéine que du Tramadol. Du coup je ne sais pas si ce post sera "utile" parce que, là, je réalise que nos situations sont très différentes, mais bon ça me fait du bien d'écrire. Le Tramadol ça n'a jamais été ma "drogue de choix", pour moi c'est juste un moyen de tenir le coup quand je ne récupère pas exactement ce que je veux, mais c'est une solution bancale car je perds le contrôle de mes conso, je ne peux plus me faire confiance et je commence parfois à me faire peur.

Dreamyn a écrit

Je prenais du Codolipane en général et je fais des CWE pour virer un maximum de paracétamol, ce qui prends environ 45 min mais nécessite un frigo. Ça a l'avantage de limiter les conso compulsives :)

Toutes mes félicitations pour la démarche de te chercher un centre
Faire le premier pas c'est ce qu'il y a de plus dur à mon avis. Après ne baisse pas les bras même si c'est pas facile de choper un RDV. Tu vas forcément finir par en trouver un. Courage

Pour ma part, j'ai mis beaucoup de temps à me décider à demander de l'aide. Mais je n'ai pas téléphoné, le 13 septembre, je me suis directement pointé dans un CSAPA, qui s'occupe des dépendances pharmacologiques, pour être ne pas risquer de changer d'avis entre temps. J'ai eu un RDV avec une éducatrice une semaine plus tard et je vais rencontrer une addicto mercredi prochain. Je flippe, je ne sais pas trop quoi lui dire... Je suis pas trop à l'aise à l'idée de parler ouvertement avec un médecin... C'est un peu con de dire ça alors qu'en ce moment je passe mon temps à voir des médecins pour avoir des prescriptions mais là c'est autre chose. Il ne s'agit pas de raconter des n'importe quelle salade pour quelques boites, puis d'aller en voir un autre juste après si je n'ai pas récupéré assez pour combler mes besoins. J'ai l'impression que mon avenir repose sur sa décision alors je stresse. Je sais aussi qu'elle va peut-être rien me prescrire pour le moment...

Au moins en ce moment j'ai réussi à choper de la codéine Le médecin que j'ai vu hier matin m'a grillé à 20 mètres mais il a accepté de me prescrire 4 boîtes de Codoliprane et 2 de Tramadol (en général c'est comme toi j'ai 2 boites de Tramadol par médecin) et puis celui vu l'aprèm m'a filé du Dafalgan codéiné et du Valium. En ce moment, il faut que je fasse des réserves car je vais me faire opérer la semaine prochaine alors après je ne pourrai pas conduire, donc pas voir de médecins. Le problème c'est que j'arrive pas à garder du Tramadol sans le bouffer. Avec la codé au moins je gère mieux puisque je ne redrop pas, mais bon là avec 390 mg de codé base j'ai même plus l'effet des 300 mg que je prenais avant de passer par le Tramadol