SEVRAGE METHA/ UN PEU D'AIDE ET D INFOS

bonjour,
(en mode clavier numerique) !
je suis actuellement a 15mg de metha et aparrement le sevrage est faisable !
oui j'ai bien ecouter ce qu'ils m'ont dit mais pour eux un sevrage est hors de question,
ils me disent qu'un sevrage est risqué que je vais forcément replonger dans la came !
j'ai coupé tout contact avec UD et revendeur !
la metha m'a bien rendu service (appart, boulot, meuf etc)
mais voila j'ai envie d'en finir avec.
J'(en ai marre des frissons, mal aux os, dos reniflette et compagnie qui survienne 2 a 3h avant l'heure de ma prise de metha!
j'assume le fait de m'etrze droguer mais voila j'aimerais tourner definitivement la page !

les symptomes ont toujours etait presents depuis debut traitement mais c'est vrai que je viens juste de bvaisser de dosage il y a deux semaines. c'est vrai que plus je baisse ma metha moins je me sens bien moralement pi j'ai probleme avec ma fille, je ne la vois plus depuis quelques temps..a part ca je n'ai pas de reel probleme psy.
J'ai plutot tendence a reprendre gout a la vie méme si des fois c'est dure de rester optimiste pour les gens je reste toujours un tox, et ma prise journaliere de metha me renvoie systematiquement au passé dont j'essaie non pas d'oublier mais d'avancer, aller de l'avant...
j'aimerais ne plus avoir besoin d'un produit quelquonque pour etre bien !

Tout depend de la definition de symptome psy. Si c'est les symptomes de la maladie psychotique (rupture avec la realité, etc..) OK tu n'as pas ces symptomes.
Mais tu dis
"c'est vrai que plus je baisse ma metha moins je me sens bien moralement "
méme si des fois c'est dure de rester optimiste
ma prise journaliere de metha me renvoie systematiquement au passé

Pour moi ce sont des symptomes de souffrance psychique. Ce n'est pas pour te rentrer dans une categorie de psy mais pour savoir si des entretiens et des medicaments peuvent te rendre la vie plus facile et aider ton sevrage.
Si les medecins pensent (à  tort à  mon avis) que le sevrage conduit toujours à  une rechute c'est aussi parce qu'il y a une part de verité, à  prendre au serieux.
Je pense que le sevrage n'est pas possible sans un travail sur soi et le plus souvent sans un suivi.
La toxicomanie est dans la tete , pas dans le produit quel qu'il soit. Pour se sevrer il faut donc travailler la tete pas le produit.
Amicalement

prescripteur a écrit

...La toxicomanie est dans la tete , pas dans le produit quel qu'il soit. Pour se sevrer il faut donc travailler la tete pas le produit.

Certes, je suis bien d'accord. Mais je pense malgré tout qu'après avoir consommé pour envisager un sevrage il faut aussi que l'organisme suive. Sinon les usagers qui diminuent ou "décrochent" ne peineraient pas autant et tu aurais moins de travail...

Je repense d'ailleurs à  ce que mon addicto m'a dit bien après mon sevrage ; en résumé : "c'est bien tout ça, mais n'ayant jamais été moi-même confronté à  une dépendance aux opiacés, tu es quand même mieux placé que moi pour savoir et dire ce que tu as ressenti..."

Mais je reste d'accord avec ce qui a été dit. Bienvenue sur le forum shiva... Je ne suis pas sûr que de compenser la métha par des benzos soit l'idée du siècle. C'est peut-être moins l'accroche qui compte à  mon sens, c'est davantage l'effet des benzos, et surtout comment tu va vivre ça.

D'après ce que tu décris comme l'a dit prescripteur, ça laisse à  penser que tu es en manque et sous-dosé pour le moment. Il faudrait peut-être mieux faire un pallier pendant quelques temps pour peut-être mieux repartir ensuite. Et puis d'après ce que tu nous confies, j'ai l'impression qu'il y a derrière tout ça une forme d'angoisse et des "tourments psychologiques" vis à  vis de ta fille. Les benzos ne seront peut-être pas le meilleur moyen de gérer la situation. Avis perso, la métha n'est peut-être pas plus mal.

Si tu l'as en sirop depuis un an (ou deux ans ?), tu pourrais peut-être envisager de la demander en gélules. Perso, ça a considérablement changé mon rapport avec la substitution.

Toujours pareil, tu peux essayer de diminuer ton dosage en sirop tout seul. Tu verra bien si tu supportes. Mais attention, tu risques d'être obligé de remonter encore plus ensuite si ça ne marche pas. Donc il faut être prudent sur ce coup.

Par rapport à  ce que j'ai lu, et par rapport à  mon propre vécu, j'ai l'impression que plus que sous-dosé, shiva, tu serait plutôt métaboliseur rapide. En gros ça veut dire que tu élimines la metha plus rapidement que la moyenne. Je te dis ça parce que ce que tu décris me fait penser à  ce que j'ai moi-même vécu, c'est à  dire que j'étais systématiquement en manque dans les dernières heures avant la prise, après méthadonémie (dosage de la metha dans le sang) il s'est avéré que j'étais métaboliseur rapide. Depuis que je prends la metha en 2 fois ça va mieux et j'ai pu envisager de diminuer mon dosage. Dans les faits, si tu n'as encore jamais essayé, je te conseillerais de prendre ta metha en 2 prises quotidiennes. Genre si tu prends ta métha d'habitude à  7h du mat, tu fais une première prise de 10mg le matin à  7h, et une 2ème de 5mg le soir à  19h. Enfin, avant ça peut-être que tu devrais en parler à  ton addicto, et lui demander à  faire une méthadonémie, ça permettrait de vérifier que c'est bien de ça qu'il s'agit, et ainsi en passant à  2 prises quotidiennes tu en finirais avec ces symptômes désagréables.
Je te comprends quand tu dis que tu en as marres de la métha, je suis passée par là  aussi il y a un an et demi... mais étant à  l'époque à  un haut dosage (160mg) il était inconcevable d'arrêter d'un coup... même si j'aurais bien voulu... J'ai commencé à  diminuer en me raisonnant, je crois que finalement, même si je diminue, la metha m'apporte toujours, c'est un cadre, un pare-fou rassurant. Bien sûr j'aimerais bien pouvoir arrêter mais bon, je crois qu'il ne faut pas être trop pressé et prendre le temps, c'est le meilleur moyen d'y arriver.

Bonjour à  toi Shivaaddict,
J'avais écrit un long texte après l'intervention de Prescripteur et l'ai laissé tomber hier. Ce matin, après Stelli et Alain qui pensent comme moi, j'y vais, c'est pas des conneries. En gros, t'as galéré jusqu'à  la méthadone et t'as encore galéré avec la méthadone et c'est bien dommage. Ce qu' à  écrit prescripteur est pratiquement une règle d'or (remplir sa vie pour l'après sevrage, arrêter la méthadone lorsqu'on a fini par l'oublier). Tu souffres de manque une fois par jour alors que le but de la méthadone est de passer assez de temps hors de cette rotation manque/pas manque, pour que notre esprit soit débarrassé de cette obsession. Donc, si t'es à  15 mg pas bien et que tu n'as jamais été bien en deux ans avec a méthadone, il est urgent que tu soit stabilisé (sans à  coup) le temps nécessaire à  ta construction ou reconstruction d'être humain costaud face à  son enfant. PRENDS TON TEMPS EST LE MOT D'ORDRE DE TOUS.
A chaque fois que j'ai été un peu vite, j'ai replongé direct............................
Bien à  toi
Fil

Dernière modification par filousky (23 janvier 2010 à  10:28)

je ne trouve pas du tout génial l'idée d'arreter la métha pour les benzos, surtout là  en ce moment où l'angoisse "te déborde"!!! il faut parfois supporter la métha plus que 2 années pour trouver un "rythme de croisiere" qui te permette de vivre mieux! je sais c'est pas marrant la métha avec ses contraintes etc...mais elle a un sacré avantage: elle évite les gros pépins!