LSD = révélateur ?

Salut !

Je suis nouvelle sur le forum, mais je l'ai déjà parcouru en invitée avant de faire ma première fois avec de l'ecsta (il y a 3 ans), puis plus récemment avec le LSD. Les réflexions ici me semblent intéressantes et je viens vers vous pour ça, il y a un petit truc qui me tracasse, et je vais essayer de le formuler correctement.

Il y a une semaine, j'ai pris du LSD avec deux potes, X et Y. Le setting était très cool, on était en pleine montagne, la musique était sympa, les gens étaient globalement perchés mais bienveillants. C'était la première fois que j'en prenais, je n'avais aucune appréhension sachant que je me sens bien dans ma vie, que j'ai pas d'impératifs, pas de traumatismes ou de vilaines choses qui pourraient remonter, bref. On a pris une goutte sur un sucre, chacun.
J'ai bien géré le produit, j'ai passé de beaux moments, et tout s'est bien passé au début pour tous les trois.
Au bout de deux heures de trip à peu près, X a commencé à déconner sévère (sachant que ce n'est pas la première fois qu'il en prend, et qu'il ne me faisait pas l'effet d'un mec paumé), à croire qu'Y se moquait de lui, que les gens avaient honte de lui parler, que personne ne l'aimait - paranoïa typique. Je suis intervenue plusieurs fois, parce qu'il devenait agressif, avec un ton très cassant et des gestes brusques, notamment envers Y, qui a pourtant été un amour absolu tout le long. X est devenu de plus en plus nerveux, à se demander s'il était fou, à répeter plusieurs fois "jsais pas jsais pas". Le seul moment où il s'est calmé, c'est quand il m'a dit "je t'aime, et je sais que toi aussi". Je ne l'ai pas remballé, d'abord parce que je savais qu'il ne le pensait pas, ensuite parce que je n'avais pas envie qu'il reparte en bad. Je me suis contentée de sourire et ça lui a suffit. [je précise que c'était un POTE et rien d'autre]
Nous avons fait plusieurs petites promenades, sommes repartis vers le son, avons parlé à d'autres personnes, et la situation avec X n'a fait qu'empirer. Il trouvait ça "vexant" que d'autres mecs viennent me parler, il voulait qu'on s'isole tous les deux, bref, la lourdeur.
Je précise que son comportement n'a pas déteint ni sur le mien ni sur celui de Y, nous étions dans un bon plane tous les deux, tout le long, avec une absence totale de jugement. On a essayé de le rassurer, mais à aucun moment nous n'avons commencé à stresser ou à nous sentir oppressés par sa présence (merci au lsd pour la bienveillance), et nous pensions que X allait finir par se calmer, voyant que nous allions bien tous les deux.
Le soleil a fini par se lever, nous sommes repartis, X de + en + agressif jusqu'à gueuler sur Y pour rien. Etant partis à trois, il me semblait normal de revenir à trois, et de prêter mon appart' afin qu'on puisse tous dormir. On a fumé un joint pour redescendre, je suis allée prendre une douche (meilleure douche de toute ma vie d'ailleurs), puis je suis allée me coucher.
X s'est frotté contre moi à plusieurs reprises, j'ai dit non et l'ai repoussé, à plusieurs reprises. J'ai dormi, au réveil (soit 21 heures après la prise de LSD) Y est parti et X est resté. Il est clair que je ne ressentais plus les effets de la drogue et que j'avais vraiment envie que X se casse à ce moment-là. Il n'a pas semblé comprendre mes remarques subtiles, a commencé à me dire à quel point le LSD c'est "psychologiquement éprouvant", tailler Y, puis à me parler de ses problèmes avec papa, maman, son passé, à chialer... bref. Je vous passe les détails. Il a fini par se rendormir. N'ayant plus sommeil, je me suis levée. Il a n'a pas compris pourquoi je n'avais plus sommeil, il a recommencé à devenir agressif, et j'ai eu peur, sachant que je suis une meuf, que je pèse pas très lourd, et qu'il avait clairement un comportement pas net. J'ai fini par lui dire de partir, il a insisté une demi-heure - une heure pour rester, avec des arguments à la con du style "c'est dommage je pense qu'on a beaucoup de choses à s'apporter", "ça t'a fait plaisir que je te dise je t'aime", "j'avais l'impression que t'aimais bien t'occuper de moi" ou carrément se lever en position de mâle dominant et lâcher "en gros tu me dis d'aller me faire foutre".

Voilà pour l'histoire. Je ne regrette pas d'en avoir pris même si je pense qu'avec d'autres personnes ma première fois aurait été carrément mieux. Si j'en reprends, ce ne sera certainement pas avec X dans les parages, si tant est qu'on se revoit un jour, ce dont je n'ai absolument pas envie.

Ce que je voulais vous demander, c'est, est-ce que ce mec est totalement à côté de la plaque, ou est-ce la drogue qui l'a rendu comme ça ? Comme je l'ai dit, il ne m'avait pas l'air d'être un mec particulièrement paumé ou fragile, et avait l'air de se sentir bien dans sa vie. J'ai l'impression que le LSD a amplifié des choses déjà existantes chez nous (Y était très doux, n'arrêtait pas de raconter des conneries; moi j'étais très calme, assez méditative), mais est-ce le cas pour X ? Je sais que e LSD peut développer des psychoses quand le terrain est fragile à la base. Sauf qu'il en a déjà pris avant, sans avoir de problèmes. L'agressivité, l'insistance, l'égocentrisme, la perte de réel, était-ce déjà là avant et je ne l'ai pas vu ? Aurais-je pu prévoir qu'il réagirait comme ça ? Avez-vous des témoignages de potes tout doux tout gentils qui deviennent des gros chiens avec cette drogue ? Etait-ce la fois de trop pour lui ?