Bonjour à tous,
comme vous le savez peut être, depuis l'arrêté
codéine, j'ai été amené à tester un certain nombre de molécules alternatives. Je suis à la recherche d'une molécule de
substitution pour la
codéine, un opiacé dont je ne perde pas le contrôle et qui me permette de fonctionner correctement au quotidien, tout en n'abandonnant pas la dimension plaisir. Je ne cherche pas forcément la grosse perche du siècle, simplement être bien, sans avoir à augmenter le dosage ou à éclater mon porte monnaie pour m'en procurer.
Je suis resté sur les molécules pharmaceutiques, pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais été grand amateur de
came, et que j'ai plus confiance dans un cacheton sous blister avec le dosage marqué dessus qu'en un gramme de poudre aux dosages et à la
coupe random. Simple préférence personnelle. Le prix a aussi été un critère déterminant.
Tout ce que j'ai testé a été pris avec une ROA orale. Je veux m'en tenir à ce mode de consommation dans tout les cas, je ne suis pas injecteur, j'ai beaucoup de mal avec le
sniff et le
plug c'est la croix et la bannière pour faire ça correctement.
Donc voilà, je vous partage ces quelques expériences. C'est une façon pour moi de faire le point, et éventuellement de faire partager mon ressenti aux codéinomanes encore en galère à l'heure actuelle. Il n'y aura rien de nouveau sous le soleil pour beaucoup, je pense, mais si ça peut servir à au moins une personne ça vaudra le coup.
Buprénorphine (Suboxone) : c'est mon
TSO "officiel" jusqu'à présent. Mon rapport avec celui ci, initialement bon, s'est dégradé largement avec le temps. Initié à 2mg, j'ai été amené à augmenter les dosages à 2, 4, 6 puis 8mg. Dans un premier temps, la molécule contenait assez bien le manque, mais rapidement j'ai été amené à augmenter car le manque arrivait de plus en plus tôt. J'ai été contraint de fractionner, car à 18/19h (l'heure où je faisais mon
redrop de
codéine), j'étais systématiquement en manque, quel que soit le dosage pris le matin. J'ai eu des effets secondaires assez génants (déréalisation, fatigue excessive, céphalées) , mais surtout, l'absence de plaisir et de "montée" m'ont miné le moral sévère. Je l'ai "mis en pause" quelques temps car j'étais en train de craquer, les
cravings devenaient de plus en plus insupportables et j'étais en train de développer une rancoeur assez violente contre le produit.
Morphine (Skénan) : j'ai eu l'occasion de tester de la
morphine un peu plus d'une semaine, à 30mg par prise et deux prises par jour, soit d'actiskenan, soit de
skenan écrasé. C'est clairement la molécule qui m'a le plus apporté ce que je recherche : un rush digne de ce nom, une sensation de détente prononcée tout en ne m'empêchant pas de travailler et de gérer avec ma famille. Très peu, voire aucun effet secondaire ne m'ont dérangé, et c'est sans doute la meilleure semaine que j'ai passé depuis cet arrêté de merde. Les points négatifs sont le
redrop décevant (ce qui n'étais pas le cas avec la
codéine) et la tentation d'augmenter les dosages (j'ai augmenté de 10mg, mais j'avais peut être sous dosé). Je suis assez séduit mais je crains d'augmenter trop rapidement ma tolérance et mes dosages avec un usage répété.
Dihydrocodéine (30mg L.I.) : c'est la molécule que je teste en ce moment. Je la trouve beaucoup moins agréable que la
codéine, la montée est différente, beaucoup plus "physique" et beaucoup moins euphorique/stimulante. Le plateau est beaucoup plus long. J'ai systématiquement une sensation de fatigue assez forte après la prise et la sensation d'être étourdi, un peu sonné, avec quelques vertiges. Je note aussi une constipation assez forte, ce qui est potentiellement problématique à long terme... Ce n'est pas désagréable mais j'ai le sentiment qu'il "manque quelque chose" pour que je m'en accomode sur du long terme. J'aimerais tester en L.P., dans un usage moins "extra" et plus
TSO. Je pense que c'est une molécule intéressante, et ce serait assez intéressant de tester plus sérieusement, de tester divers dosages, etc. Point positif, le
redrop est quasi similaire à ma première prise de la journée.
Donc voilà où j'en suis. Lorsque j'aurais (enfin !) eu mon rendez vous avec l'addicto, je compte demander à essayer soit la métha, soit persister sur la DHC avec du
dicodin. J'enrichirais ce post en fonction de mes expérimentations, n'hésitez pas à me partager votre ressenti sur ces molécules, ca m'intéresse.
Dernière modification par thecheshirecat (26 octobre 2017 à 22:30)