Méthadone, Dicodin ou ?

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Dreamyn
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Bonjour,

Aujourd'hui encore l'addicto du CSAPA que je fréquente depuis deux mois m'a prescrit de la codéine. C'est pas une solution durable, je le sais bien et l'addicto m'a rappelé que ce serait sa dernière prescription de codé. Dans 5 jours, j'aurai bouffé la prescription pour le mois et du coup je verrai d'autres médecins avant le prochain RDV avec l'addicto (dans deux semaines). Elle le sait, j'ai été honnête avec elle. Je suis contente de pouvoir parler de mes conso sans tricher et sans avoir l'impression d'être jugée. Je sors des médocs de mes poches pour lui montrer, je lui pose des questions sur les interactions et elle regarde gentiment son Vidal sans me regarder bizarrement, c'est vraiment appréciable :)

Bref, mon addicto voudrait me passer sous TSO mais je suis un peu perdue... Je trouve que rester à la codéine devient vraiment contraignant depuis son passage sous ordonnance, mais je ne suis pas vraiment sûre de vouloir tenter un "vrai TSO". La codéine me convenais plutôt bien... c'était mon "TSO perso". J'ai commencé les opis et les benzos, bien trop jeune, il y a environ 17 ans, mais depuis les 8 dernières années, j'ai tourné presque exclusivement à la codé avec une conso très stable (250 à 300 mg de codéine base par prise, deux à trois fois par jour). En ce moment, j'enchaine les emmerdes du coup je suis remontée à 400 mg de codéine base / prise (3 prises / jours) et je me suis un peu remis au Valium, ce qui me donne envie de boire (souvenir de mon combo préféré :)) -> SVP, ne suivez pas mon exemple.

Entre l'addicto et moi, il y a un vrai dialogue, enfin j'ai pas l'impression qu'on me force la main, mon avis est pris en compte. Au moins, ça ne me donne pas envie de fuir (à cause de mon passé, je suis assez angoissée par les médecins). Par exemple, elle m'a proposé une hospitalisation que j'ai refusé du coup elle a vite changé de sujet. Au niveau de la substitution, je suis partagée, je ne sais pas trop quoi choisir... Je lui ai parlé du Dicodin, elle m'a dit qu'elle allait y réfléchir mais en faite elle m'a dit qu'elle me verrai bien sous méthadone. Moi la méthadone je ne connais pas et ça me fait peur. J'ai peur du risque d'OD en cas de mélange avec les benzo et l'alcool. Puis j'ai peur de ne pas pouvoir revenir en arrière, puisque passer de la métha à la codé semble impossible...

Elle ne m'a pas trop parlé de buprénorphine parce que je lui ai dit que je n'aimais pas l'effet. C'est débile mais j'associe le sub à la galère parce que les seuls fois où j'ai tapé du sub c'était quand j'étais vraiment en dèche de came (j'avais une amie qui s'en faisait prescrire puis même si j'aimais pas ça, ça arrivait qu'on me paye en sub quand je dealais). Peut-être que mon avis sur le sub est biaisé parce que ça n'a jamais été mon TSO officiel puis parce que je n'ai jamais respecté la ROA recommandée, je ne sais pas. Parfois je me dis juste qu'au final je n'ai pas envie de passer sous TSO, si c'est pour me trainer un produit qui me fait juste me sentir pas trop mal.

Dans deux semaines je vais discuter de substitution avec mon addicto et ça me stresse... Je ne sais pas ce que je veux vraiment. Je suis un peu perdue... Je ne sais même pas ce que j'attends comme témoignages... Mais bon, même si ce post est décousu, écrire me permet de mettre de l'ordre dans mes pensées. Merci à ceux qui ont eu le courage de lire ce pâté

Dernière modification par Dreamyn (14 novembre 2017 à  00:06)

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lostddream homme
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Salut Dreamyn, alors moi je consommais 300 mg de Codéine jour.
Depuis le 6 novembre après avoir hésité pendant près de 2 ans je suis sous Subutex 2mg donc effectivement ça n'apporte pas de monté euphorique comme la Codéine, mais ça calme vraiment plutôt bien le manque . Après moi je pense être sous dosé car ces 2 mg ne couvre pas 24H on vas dire 14H tout juste parcontre peu après la prise je suis une vrai molasse pendant 2-3h donc je suis d'attaque qu'une dizaine d'heures et encore avec des vertiges par jour alors qu'avec la codéine j'étais d'attaque H24 7/7. Mais bon moi je n'ai plus le choix je n'ai jamais voulu faire la tournée des médecins je me suis contenté de mon médecin ainsi que de mon addictologue. J'ai fait 2 séjour en HP en 2015 et en octobre dernier pour essayer de faire des sevrages progressif mais en sortant ma consommation remonté directement donc aucune volonté un peu comme toi la codé était mon Tso .
Comme je l'ai dit je n'ai plus le choix c'était soit sevrage sec ou Subutex et comme je ne voulais pas souffrir j'ai choisi ce qui me semblait le moins pire pour moi sur le moment maintenant j'attends avec hâte mon prochain rdv pour revoir les dosages.
Concernant la méthadone je ne peux pas te renseigner mais mon addictologue et médecin me disais qu'en première intention on proposait le Sub .
Voilà mon expérience qui ne t'aidera pas forcément désolé.
Bon courage à toi

Je suis le seul et unique responsable de mon addiction...
Coupable d'avoir à mon échelle provoqué le décret d'interdiction de vente libre de la merveilleuse codéine !

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Dreamyn
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Merci pour ton témoignage :)

J'ai aussi souvent entendu qu'en première intention on proposait le sub mais mon addicto me parle beaucoup plus de métha. Elle dit que ça pourrait me convenir, une question de profil? Je ne sais pas... C'est peut-être lié à mon parcours ou la durée de mon addiction aux opis...

Quand je calcule que ça fait plus de 17 ans que je tape dans les opis, je me fais flipper. Ça fait bien plus de la moitié de ma vie... Et sans les plaisirs opiacés je ne sais même pas si j'aurais tenu à la vie d'ailleurs...

C'est un autre point qui me fait bader par rapport à la métha. J'ai entendu / lu que la métha pouvait générer des angoisses ou révèler des troubles psycho. C'est vrai? J'ai une véritable phobie de tout ce qui est psychiatrie...

Dernière modification par Dreamyn (14 novembre 2017 à  00:19)

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gaspard99 homme
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Dreamyn a écrit

C'est un autre point qui me fait bader par rapport à la métha. J'ai entendu / lu que la métha pouvait générer des angoisses ou révèler des troubles psycho. C'est vrai? J'ai une véritable phobie de tout ce qui est psychiatrie...

Je suis passé sous méthadone suite a une addiction a l’héroïne en étant déjà passé par la buprénorphine, traitement qui a échoué pour ma part !
Je ne sais pas ou tu as lu que la méthadone pouvait générer des angoissent et ou révéler des troubles psychologiques, moi elle me convient très bien, a pars quelques (petits) effets secondaires comme la sueur et/ou la prise de poids pour la formule sirop qui se se sont évaporer avec la formule gélule.
La je suis a la gélule 20mg/j et je trouve vraiment que des avantages a cette substitution.
Niveau OD c'est vrai qu'ils faut faire plus attention qu'avec le subutex mais rare sont les OD si le traitement est bien suivie.
Voila mon expérience avec la méthadone, j'en ai lu d'autres de positives sur ce forum.

Gas.

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Dreamyn
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Je vais voir l'addicto lundi prochain, elle va me parler de méthadone et ça me stresse...
J'ai pas réussi à retrouver de sources qui dit que la métha peu générer des angoisses mais je vois un peu partout que la métha pouvais révéler des troubles psy comme dans les mises en garde ici :
http://base-donnees-publique.medicament … ;typedoc=R

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gaspard99 homme
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Si tu n'est pas pretes pour la méthadone dit le a ton addicto elle a l'air cool en plus.
Commence par la bupré si tu choisi la solution TSO, la méthadone tu peut encore y reflchir je pense.

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Dreamyn
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L'addicto avais l'air de dire que ça serait sa dernière prescription de codéine sad
Elle a l'air de penser que la métha ce serait mieux pour moi, moi je sais pas... enfin je ne connais pas mais ça m'angoisse, bref rien que d'y penser je bouffe du Xanax.

Dernière modification par Dreamyn (23 novembre 2017 à  20:19)

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gaspard99 homme
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Si elle a vraiment décidé d'arréter la codéine et de te passer a un TSO "classique" (avec amm) y'a plus qu'a essayer de l'en dissuader, sinon je sais plus trop quoi te dire.
Vas-y au culot explique lui que tu le vivrais trop mal en ce moment, a toi d'etre disuasive !
En tout cas je te souhaites d'aller bien, prends soin de toi.

Gas'.

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Dreamyn
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Merci Gaspard c'est gentil :)

Le problème des prescription de codé c'est que j'en bouffe beaucoup trop en ce moment, une ordo de 28 jours me fait 5 jours du coup faut que je complète avec d'autres médecins. L'addicto a déjà été cool de me faire des prescription de Klipal mais c'est pas une solution à terme, elle me l'a bien dit et de toute façon je le sais. Les benzo aussi je les récupère chez d'autres médecins parce que l'addicto ne veut pas m'en prescrire (je lui avait demandé du Lexomil, elle m'a dit qu'elle en prescrivait jamais). Je vais essayer de lui demander du DXM pour faire baisser ma tolérance mais je doute que ça marche...

Je ne sais pas trop ce que je veux et c'est bien ça le problème... La codéine ça me convenais bien, j'étais stable quand c'était en vente libre. Passer ma vie chez des médecins pour des prescriptions rends les choses plus complexes. La dernière fois que j'ai vu l'éduc du CSAPA, elle m'avais dit que la mise sous ordo n'était pas une mauvaise chose pour moi puisque ça m'a fait prendre contact avec un CSAPA. Moi ça m'a soulé cette réflexion. La mise sous ordo me fait surtout angoisser de ne pas pouvoir me procurer de quoi combler mes besoins. Entre ça et la suite d’emmerdes qui m'est tombé dessus ces dernier temps, je me suis remise aux benzo alors que j'avais arrêté d'en prendre depuis 2010 sad

Un TSO ce serait la fin de l'angoisse liée à l'approvisionnement mais c'est bien le seul bénéfice que je vois à la substitution, dans mon cas. J'essaye de trouver des témoignages réconfortant sur les TSO mais rien de ce que je lis me rassure... Pas de manque mais pas d'euphorie, des effets secondaires, des risques en cas de mélange... C'est angoissant...

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gaspard99 homme
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Je pense que tu ne prend pas en compte le coté traitement de fond de la méthadone, pour moi elle stabilise beaucoup de choses sans apporter d'effets stépcialement récréatif, et toi tu prend ta codéine pour un usage récréatif. Tu dit "bouffer" ta prescription de 28 jours en 5 !!!
Je connais le craving liés a la consommation d'opiacés, mais il te faut choisir entre la "galère" de la codéine et la stabilité (mais sans récréatif) de la méthadone.

Dreamyn a écrit

Pas de manque mais pas d'euphorie, des effets secondaires, des risques en cas de mélange... C'est angoissant...

Tu le dit bien toi meme tu cherhe une euphorie, essai peut etre plutot la buprénorphine dans ce cas, non?
Y'a des interaction avec la méthadone comme avec tous les autres médoc (dont la codéine) mais la c peut etre, excuse moi, mais te chercher des excuses pour pas lacher la codéine.
C pas une situation simple  neutral

Courage.

Gaspard.

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Porygon homme
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D'après ce que j'ai pu voir depuis que je suis sur ce fofo c'est que la métha est plus euphorique que la bupré.

Après t'aurais pu demander un TSO au sken mais bon c'est pire que de te faire des ordo de codéine x)

Je te souhaite bon courage en tout cas !!

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gaspard99 homme
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Tu as raison Porygon, j'ai généralisé mon cas alors que certains ont une euphorie avec la méthadone moi je ne ressent rien, désolé.

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Porygon homme
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gaspard99 a écrit

Tu as raison Porygon, j'ai généralisé mon cas alors que certains ont une euphorie avec la méthadone moi je ne ressent rien, désolé.

No soucis,
Comme ça peut être l'inverse --> avoir une euphorie avec le sub


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Dreamyn
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En faite ma dose de codéine quotidienne est trop importante pour qu'un seul médecin puise me la délivrer (1180 mg / jour environ alors que la prescription max tourne autour de 300 mg / jour). C'est pas tellement le problème d'un usage récréatif ou pas, avec cette dose je fonctionne normalement (bon avec les benzo et l'alcool par dessus je fonctionne un peu moins normalement mais bon hmm). L'addicto sait bien que ce qu'elle me prescrit ne me suffit pas et c'est bien pour ça qu'elle m'a dit que ce n'était pas une solution viable. Je lui ai dit la vérité sur mes conso et elle a fait le calcul avec moi. Elle m'a dit que ses prescriptions c'était juste pour me donner un peu de répit (sans ses prescription , il me faut voir 5 médecins par semaine sad).

Je sais que j'idéalise peut-être un peu trop la codéine... Même si cette substance est arrivée dans ma vie au bon moment, quand j'essayais de me "réinsérer", quand j'ai eu une place dans un centre d'hébergement d'urgence (avant j'étais à la rue), mais c'est grâce à la codéine que j'ai lâché la came et mon combo quotidien alcool-opis-benzo (bon là j'ai repris un peu mais de manière très modérée). Quand je suis passée à la codéine, j'ai arrêté d'avoir une vie centrée sur les produits, j'ai réussi à tenir mon taf, reprendre les études et le sport, bref la stabilité. Maintenant en faisant la tournée des médecins, je repars en arrière, la codéine prends trop de place dans ma vie est c'est ça que je regrette.

Edit: J'ai quand même peur de passer sous TSO et surtout j'ai peur de la métha, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de retour possible avec ça. Je ne veux pas demander à passer au Skenan parce que je gère pas du tout mes conso avec le Skenan. Peut-être tenter un passage sous Dicodin, mais j'ai peur que ma conso de codé soit trop élevée pour que ce soit envisageable (l'addicto me le dira). C'est pour ça que je me disais avec du DXM, je pourrais peut-être faire baisser suffisamment ma tolérance pour qu'un passage au Dicodin soit faisable, mais bon je crois que je craque un peu, je ne pense pas que l'addicto accepte...

Dernière modification par Dreamyn (23 novembre 2017 à  22:27)

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gaspard99 homme
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L'interdiction de la vente de codéine a fait mal a plus d'un !
Je comprend s'que tu ressent pour ton produit de "choix", ta situation est pas simple tu es a un moment chanière, a moins que tu trouve un médecin qui te préscrive de la codé a tes dosages, se qui est peu probable.
Tu prend de grosse dose de codéine, récréatif ou pas tu peut pas continuer comme ça cela va devenir invivable avec les tournées chez les toubibs (20/mois). J'ai vecu cette situation avec l'oxycontin, faire le tour des médecins, ben j'suis bien content que cela soit fini.
Ton médecin te le dit c'est "juste un peu de répis" pour la codéine, mais je comprend tout a fait ton état d'esprit vis à vis de celle-ci.

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Dreamyn
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Je vois l'addicto dans deux jours. Je l'imagine déja me servir tout un tas d'argument sur les bienfait du passage à la méthadone et je stresse comme une malade. Je n'arrive pas à trouver de témoignages vraiment rassurant sur la métha, plus je lis plus la métha me fait peur... C'est un peu l'angoisse...

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Dreamyn
Psycho junior
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RDV avec l'addicto, trop déprimant... Je galère pour me rendre au CSAPA sans conduire et voilà, je repars sans rien sad

- Codéine? Non. Comme promis il y a deux semaines pas de prescriptions. L'addicto m'avait dit que ses prescriptions étaient juste pour donner un peu de répit et la prescription de Klipal codéine 600/50 maximum est de 6 par jours alors que j'en prends 33 / jour sad du coup ce n'est pas une solution viable, je le sais bien, mais en attendant?? [Edit: dosages personnels, ne pas en prendre autant sans tolérance]

- Dicodin? Non. D'après les calculs de mon addicto, j'aurais besoin d'une dose trop élevée puisque c'est limité à 120 mg / jour. Je m'en doutais, mais bon on peut toujours espérer... Mon addicto m'a dit avoir parlé avec d'autres addicto qui prescrivaient du Dicodin en TSO pour les addictions à la codéine et elle pense que ce n'est pas adapté à mon cas.

- DXM? Non. Bon je m'y attendais aussi, ça aurait été trop beau. Je me disais que ça aurait pu faire baisser ma tolérance pour permettre un passage au Dicodin mais l'addicto m'a dit qu'elle ne me prescrirait jamais ça sans en savoir plus sur le DXM (pour cet usage). Avant l'arrêté j'en consommais assez régulièrement à dose thérapeutique (60 mg environ pendant 2-3 jours tous les 10-15 jours) et à dose non-thérapeutique tous les mois ou tous les deux mois (En ce moment, je me demande si ma reprise des benzo (que j'avais arrêté en 2010) est uniquement liée aux problèmes qui s'accumulent dans ma vie en ce moment et mes passages sous Tramadol (qui me font prendre du Valium pour limiter le risque de convulsions liés aux hauts dosages) ou si ce serait aussi lié à mon arrêt du DXM.)

- Méthadone / Subutex. Non, et là c'est moi qui ne veux pas. J'ai peur de la métha (je sais pas ça m'angoisse rien que d'y penser) et je n'aime pas l'effet du sub (et puis ça me rappelle une sale époque). L'addicto m'a présenté les avantages et les inconvénients de ces deux TSO en long et en large mais je n'arrive pas à changer d'avis... Elle m'a rappelé que rien ne serait fait contre mon gré ce qui me rassure quand même un petit peu, mais bon toute cette histoire ça me stresse... et en attendant j'ai rien.

Ce qui me stresse le plus c'est que l'addicto m'a reparlé d'une hospitalisation. Elle a beau tenter de me rassurer, je trouve cette proposition super angoissante (et le mot est faible). Elle me dit que ce ne serait pas comme mon internement en HP à mes 15 ans puisque cette fois ci je serais majeur et pas hospitalisée contre mon gré, mais pour bon moi c'est juste hors de question. C'est pas elle qui a vécu des sevrages à coup de contentions et de Tercian, à me chier dessus parce qu'on ne voulait pas me laisser le bouton d'appel (puisque j'étais addict à l'automutilation, les soignants considéraient que je pourrais me blesser avec cette foutue alarme). Plus de 14 ans après, j'en ai encre des séquelles, j'angoisse à l'idée de dire la vérité au corps médical, je ne peux plus être dans une pièce où les portes et les volets sont fermés puis si on me prive de ma liberté de mouvement, j'ai des accès de violence  qui reviennent (une fois, on se chamaillais avec mon ex, il s'est assis sur moi et il m'a bloqué les bras et je lui ai pété le nez sans faire exprès, c'est partit tout seul hmm).

Bref pas de prescription de l'addicto, donc visites de médecins et comme par hasard prescriptions de Tramadol. Alors qu'avec la codé j'ai une conso stable (même si j'en prends pas mal, mes doses sont fixes et régulières du coup c'est planifiable), avec le Tramadol c'est compulsif alors ça va vite devenir ingérable sad

Dernière modification par Dreamyn (27 novembre 2017 à  18:27)

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y091792k homme
en Fauteuil , RETRAITÉ jusqu'à la Fin .
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@DREAMIN  , j ai parcouru  ce soir tes soucis concernant la Méthadone  ...
Écoutes  déjà  si ton Adicto te le propose  c est pas n importe qui ...il a forcément une habitude avec toutes ces molécules et on connait parfaitement les bienfaits de la Métha  , ainsi que ses inconvénients. ..cette Tso marche  très  bien surtout pour  les gens qui ont shooté longtemps ...mais aussi pour ceux qui pour différentes raisons  sont obligés  de passer par là ...
Ces histoires de pbs.Anxieux  , de goût au suicide  ect  ...Franchement  , si c était vraiment le cas , ça se saurait  ..
Je me  permets de te dire que pour moi , celà fait de l ordre de 18 ans que je vis avec et à 90/100 mg et donc il me semble que je connais bien le truc maintenant. ..JAMAIS  je n ai eu un quelconque soucis avec ces pbs de ce genre  ...
Donc à mon humble avis , fait confiance à ton Adicto qui doit te connaître parfaitement. ..le reste ,  tu le découvriras au fur et à mesure. ..l important  est que tu te sentes bien ...le reste ...Bof !!!!
Reputation de ce post
 
Merci,pour ses précisions fondamentales :) Reck.

la mort ne viendra pas me prendre de mon vivant....
Fumier ....JE suis Toujours Vivant ....!    PAPILLON  .

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Dreamyn
Psycho junior
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@ y091792k, merci pour ton témoignage, c'est assez rassurant.

Mon addicto ne me connait pas plus que ça puisque j'ai commencé d'avoir un suivit en CSAPA il y a moins de trois mois et du coup je n'ai vu cette addicto que 4 fois. Enfin, bon, elle a l'air compétente et elle prend en compte mon point de vue (c'est ce qui m'a fait accepter le suivit, si elle avait tenté de m'imposer son point de vue sans discuter, j'aurai pris mes jambes à mon cou). Elle est perspicace aussi, puisque lorsqu'elle m'a parlé d'hospitalisation elle a fait attention à la manière d'amener le sujet et elle a aussitôt ajouté qu'une hospitalisation préparée serait complètement différente de ce que j'avais vécu, mais bon pour moi, le traumatisme est trop présent du coup c'est un non ferme et définitif. Cette année passée dans les HP (entrecoupée de nombreuse fugues puisque j'avais la poudre d'escampette dans le sang) m'a laissé une phobie de tout ce qui a trait à la psychiatrie. C'est sans doute pour ça que j'angoisse autant en lisant les mises en gardes sur la notice de la méthadone. C'est probablement des phénomènes rares mais avec ma parano, je fais une fixette là dessus.

J'ai d'autres craintes par rapport à la métha: risque d'OD en cas de mélange et impossibilité de revenir à la codéine à cause de la longue demie vie de la métha (deux fait que l'addicto m'a confirmé) mais ce qui me fait le plus peur c'est la possibilité d'une levée d'angoisse et de révélation d'un trouble psy. Je sais que c'est débile, mais tout ce qui a trait à la psychiatrie me fait vraiment bader. Lorsque l'addicto m'a dit qu'il existait des médocs pour me stabiliser, m'aider moralement, j'étais déjà sur la défensive, à me demander, si elle pensait anti-dépresseur ou neuroleptique. Elle m'a dit qu'elle pensait aux anti-dépresseurs (ouf, les moins pires neutral) mais l'un ou l'autre pour moi c'est hors de question. Je suis peut-être butée mais je garde tellement un mauvais souvenir de la camisole chimique censée limiter mes fuites lors de mon internement, que je ne veux plus entendre parler d'AD ou de neuroleptiques. L'addicto m'avait déjà parlé d'antidépresseur une fois et j'avais déjà refusé mais je sais que ce sujet reviendra sur le tapis.

Quand je vois comme ça tourne, parfois j'ai juste envie de tout envoyer bouler et d'arrêter de me torturer. Pourquoi me chercher une autre substance (métha, dicodin, sub...) alors que la codéine me convenait si bien? Mais je n'ai pas les moyens de rester à la codé avec l'arrêt de la vente sans ordonnance (les consultations médicales me coutent trop cher et me prennent tout mon temps). Je voudrais juste que tout redevienne comme avant... mais je rêve, je le sais bien... Et quand je vois ma vie complètement à l'opposé de mes rêves, je me remets à rêver de came hmm

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Lilas24 femme
Bavarde
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344 messages
Bonjour,

Je comprends tes craintes par rapport à un TSO car j'avais exactement les mêmes, à savoir que cela génère des angoisses insurmontables.

Si j'avais cette peur, c'est parce que j'étais dépendante de la codéine pour tenir sous contrôle des angoisses devenues au fil des ans très nombreuses et puissantes. Tu n'as pas indiqué si tu était déjà anxieux et si tu penses que ton addiction a un lien avec la mise sous contrôle de tes angoisses.

Si c'est bien le cas, alors oui, l'arrêt de la codéine va te faire une montée d'angoisse car le détournement de la codéine pour calmer les angoisses ou la dépression est un classique et en arrêtant brutalement d'en prendre ou en réduisant fortement, on connait une montée.

Par contre, si ta dépendance n'a rien à voir avec des angoisses, alors je ne sais pas si le passage au TSO pourrait générer de l'anxiété car pour ce qui me concerne je suis sous sevrage dégressif.

J'ai eu une consommation de codéine, sous forme de codoliprane, qui a été stratosphérique. Pendant 10 ans, j'ai gobé 24 cachou tous les soirs en mes couchant (inhabituel selon mon addicto mais totalement lié à mes angoisses) ce qui fait 480mg d'un coup 1 fois par 24 heures.

Pour diverses raisons, j'ai début une réduction de ma conso cachet par cachet en mai 2016 en prenant tout mon temps. C'était alors faisable puisque la codéine était en vente libre. En juillet 2017, j'ai consulté en CSAPA alors que j'en prenais 10 et je suis désormais à 4.

J'ai connu la montée des angoisses en arrivant à 12 cachets (la moitié de ma conso de départ). C'est en addictologie que j'ai trouvé une solution car l'addicto m'a prescrit un antidépresseur qui a fait taire ces angoisses (en fait un trouble anxieux généralisé). Du coup, plus d'envie de prendre de la codéine,

Je dois désormais gérer le sevrage sur le plan physique, c'est déjà pas mal car j'ai des impatiences nocturnes dans les jambes très puissantes qui seraient d'ailleurs pires si j'étais passées sous TSO puisqu'elles sont générées par la baisse de la codéine. Elles créent une insomnie chronique car la gêne est très importante mais avec l'addicto une solution a été trouvée, un lyrica 50 le soir (anticonvulsif) suffit normalement a arrêter ou empêcher ces impatiences. Bon, de temps en temps, ça les atténue seulement et je fais donc de l'insomnie mais c'est rare et moins pénible qu'avant (j'ai passé 2 mois à gigoter sans dormir avant 5 heures du matin, quelle chance de ne plus avoir d'envie car sinon j'aurai plongé la tête la 1ère dans les cachous de codo car j'ai un stock d'avance dans un tiroir).

Le souci c'est qu'aujourd'hui on ne peut plus démarrer seule une modération de sa conso, avant d'aller en addicto (pour le codoliprane, la limite prescriptible est de 8 par jours donc quand j'y ai été au début on jouait sur le délai entre 2 rendez-vous car j'en prenais 10). Ca ne te laisse pas la possibilité, si tu es totalement fermé au TSO, de tenter le sevrage dégressif dans ton coin, puis d'être aidé ensuite.

Ce qui me gêne dans l'attitude de ton addicto c'est qu'il ne semble pas tenir compte de ta peur du TSO qui peut être une véritable angoisse et donc être la manifestation d'une anxiété qui pourrait peut être bénéficier d'une prise en charge. Si tu peux réduire à néant la peur de la montée d'angoisse, alors tu pourras passer sous TSO.

Pour ma part, dès que le robinet à angoisse a été fermé par l'AD, j'ai cessé d'avoir peur du TSO. Si un jour je dois passer à la buprénorphine parce que je ne peux pas en finir, je l'accepte désormais sans angoisse. Ca se produit parfois quand on a pris beaucoup et longtemps de la codéine. Le cerveau a un besoin qu'il faut combler pour réparer les récepteurs, si j'ai bien compris ce que m'a dit mon addicto. Il s'agit alors d'un TSO pour réparer et non pas pour gérer le manque.

Si ton addicto est aussi fermé, pourquoi ne pas chercher de l'aide ailleurs pour tenter de voir si tu ne peux pas déjà être aidé sur le plan psychologique par un bon généraliste ou un psychiatre, avant de pouvoir trouver la bonne solution pour toi. Si le sevrage dégressif semble impossible vu ta conso, il reste les divers TSO (certains ont pu passer à un opiacé très puissant pour déjà réduire la prise de médocs mais j'ai l'impression que ton addicto est contre le dicodin et autres), la prise massive d'anxiolytiques pour compenser un arrêt total sans TSO soit en ambulatoire, soit en hospitalisation.

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Dreamyn
Psycho junior
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Salut Lilas,

Merci pour ton témoignage :)

Lilas24 a écrit

Tu n'as pas indiqué si tu était déjà anxieux et si tu penses que ton addiction a un lien avec la mise sous contrôle de tes angoisses.

J'ai toujours été une fausse calme, derrière cette façade je suis anxieuse, nerveuse et impulsive, en faite c'est juste j'explose vite mais bon je redescends aussitôt. J'ai toujours été comme ça alors je ne sais pas si mon addiction est lié à ça... J'ai commencé à prendre des opis au quotidien vers mes 12 ans et la codéine en vente libre m'a permis de réguler mes conso depuis mes 21 ans (j'en ai 29 maintenant), pour moi c'était un peu un TSO puisque ça m'évitait de repasser aux opis plus puissants.

Lilas24 a écrit

J'ai eu une consommation de codéine, sous forme de codoliprane, qui a été stratosphérique. Pendant 10 ans, j'ai gobé 24 cachou tous les soirs en mes couchant (inhabituel selon mon addicto mais totalement lié à mes angoisses) ce qui fait 480mg d'un coup 1 fois par 24 heures.

Avant l'arrêté, je prenais aussi du Codoliprane puisque les médocs à la codéine pure me retournent le ventre. Je prenais 20 comprimés le matin, 20 l'après midi et 20 le soir (300 mg de codéine base par prise, soit 400 mg de phosphate de codéine hémihydraté). Je parvenais à réduire mes prises à 17 comprimés voire 15 en prenant du DXM en même temps (car ça fait baisser la tolérance) mais après je revenais vite à 20 comprimés par prise. Puis, les jours où j'avais entrainement de karaté, je ne prenais que le soir.
Depuis l'arrêté, je ne prends plus de DXM et ma conso de codéine a augmenté, j'en suis à 400 mg de codéine base / prise, toujours trois prises par jour, mais quitte à voir des médecins pour avoir des ordonnance je demande plutôt du Klipal 600/50 car c'est plus dosé. J'aurais bien aimé que l'addicto me prescrive de la codéine et du DXM, mais bon je savais bien que c'était perdu d'avance. Ce qui est con c'est qu'elle m'a rien prescrit du tout, alors je repars au Tramadol car c'est plus facile à récupérer mais il y a plus d'effets secondaires à haute dose sad

Lilas24 a écrit

Si ton addicto est aussi fermé, pourquoi ne pas chercher de l'aide ailleurs pour tenter de voir si tu ne peux pas déjà être aidé sur le plan psychologique par un bon généraliste ou un psychiatre, avant de pouvoir trouver la bonne solution pour toi. Si le sevrage dégressif semble impossible vu ta conso, il reste les divers TSO (certains ont pu passer à un opiacé très puissant pour déjà réduire la prise de médocs mais j'ai l'impression que ton addicto est contre le dicodin et autres), la prise massive d'anxiolytiques pour compenser un arrêt total sans TSO soit en ambulatoire, soit en hospitalisation.

Je ne sais pas si mon addicto est fermée, c'est plutôt moi qui suis réfractaire à ses propositions, je crois. J'ai refusé les traitements de substitution classiques (métha et sub) puis à cause de mon passé, je ne veux plus entendre parler de psy (-chologue ou -chiatre), d’hospitalisation, d'antidépresseur ou de neuroleptique. J'ai en horreur tout ce qui touche à la psychiatrie, j'ai peut-être une façon particulière de voir le monde et de réagir, mais je souhaite vraiment pas qu'on juge de ma "normalité" et encore moins porter l'étiquette d'un trouble psy quelconque.
J'aurais bien aimé essayer le Dicodin, mais l'addicto m'a dit qu'elle ne pensait pas que ça m'aiderait, elle ne me parle que de subutex ou de méthadone. Elle ne m'a pas proposé de faire une sevrage dégressif, mais bon en même temps je ne me voit vivre sans opis, du coup un TSO serait peut-être plus adapté, en faite je suis un peu paumée... Elle ne veut pas me prescrire de benzo mais j'en prends déjà pas mal en auto-médication, pour gérer mes crises d'angoisse et réduire le risque de convulsion lié à ma conso de Tramadol.

Dernière modification par Dreamyn (29 novembre 2017 à  18:09)

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Lilas24 femme
Bavarde
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Bonjour,

Je comprends tes doutes car j'ai passé des années sans savoir quoi faire avec cette addiction dont je voulais me défaire sans en avoir le courage, tant j'étais persuadée que je ne pourrai jamais vivre sans codéine pour tenir sous couvercle mes angoisses.

Ce changement de règlementation a eu des conséquences fâcheuses pour tous ceux qui ne sont pas prêt et se sentent donc obligés soit de pratiquer une errance médicale pour trouver un produit qu'ils achetaient encore en pharmacie en juillet, soit s'en procurer d'une façon douteuse, soit faire un sevrage sec dans son coin ou bien consulter pour arrêter alors que ce n'est pas le bon moment.

Je reconnais que pour moi ce changement est arrivé alors que j'avais entamé un sevrage dégressif depuis un an. Même si au départ je ne voulais que modérer ma consommation, j'ai finalement décidé de profiter de la situation pour enfin tenter de mettre fin à cette addiction en me disant que le médoc n'étant plus en vente libre, je n'avais pas le choix.

Finalement, une fois que l'antidépresseur a agit, j'ai commencé à avoir carrément envie d'en finir en me disant pour la 1ère fois que c'était peut être réalisable. A voir car je ne suis pas encore au bout du chemin, même si je prends aujourd'hui 1/6ème de ce que j'avalais au départ (4 au lieu de 24 codoliprane).

Si tu as trop peur de l'angoisse générée par l'arrêt de la codéine mais que tu ne veux pas envisager un traitement pour la gérer, c'est vrai que ça va être compliqué car tes besoins sont élevés et se procurer du produit doit être difficile. De même, je crains qu'un sevrage dégressif ne soit pas envisageable, même si sur ce point je n'ai pas de certitude mais seulement mon expérience. Je prenais 10 codo quand j'ai vu l'addicto pour la 1ère fois. Elle m'a prescrit 8 cachets par jour (maxi prescriptible pour le paracétamol du codo) sur 8 jours mais mon rendez-vous suivant était 5 jours après. On a fait comme ça jusqu'à ce que je descende à mon rythme à 8 et après la question était réglée car j'étais sous le maxi.

Jouer sur l'intervalle entre deux rendez-vous parait difficile dans ta situation. Je ne sais pas s'il y a une limite prescriptible légale, déontologique ou si c'est la peur d'un accident qui engagerait la responsabilité qui empêche les médecins de prescrire au delà des limites. Quelqu'un sait peut être.

J'ai donc l'impression que le TSO parait le moindre mal dans ta situation, sauf si l'idée de passer quelques semaines à l'hôpital pourrait te rassurer (moi j'ai horreur du milieu hospitalier que je vois comme une prison mais c'est un point de vue liée à ce qu'on appelle une "longue maladie" dont j'ai souffert quand j'étais étudiante). Si ça ne se passe pas bien, tu peux arrêter et tu verras alors quoi faire ensuite.

Sans jouer aux apprentie sorcière, si l'idée de prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques te rebutes, il y a d'autres médicaments pour gérer l'anxiété. Par exemple, je prends depuis 10 jours du Lyrica 50 pour calmer des impatiences nocturnes consécutives au sevrage (ça touche un peu moins d'une personne sur 5 quel que soit le type de sevrage de la codéine). A cause de ce syndrome des jambes sans repos (décharges électriques entre 22/23H à 3/4H du matin), j'ai passé 2 mois à m'endormir vers 5 heures du matin...jusqu'à ce qu'enfin cette solution soit trouvée.

J'ai remarqué que le lyrica (anticonvulsif) est aussi prescrit pour l'anxiété (et les impatiences mais je pense qu'on peut les rapprocher des convulsions car c'est un signe neurologique). Je me suis rendue compte qu'en prenant mon cachou vers 23H30, il me détendait, me relaxait et me procurait un effet apaisant très agréable. S'il m'a fait carrément dormir pendant 3 jours, après ça s'est tassé mais les effets apaisant sont restés.  Je précise que je prends du Lyrica 50 et qu"on peut monter à 600, il y a donc de la marge. Ainsi, si je ne le prends pas pour mon anxiété qui est gérée par l'antidépresseur, je reconnais que cet effet apaisant le soir est bien plaisant et l'AD ne procure pas du tout cette sensation de calme intérieur.

Je ne dis pas que tu dois prendre du Lyrica (c'était juste un exemple) mais je suis sure qu'il y a des solutions pour t'aider à lutter contre cette peur de l'anxiété qui te retiens d'accepter un TSO. Il n'y a pas de raison que l'addicto n'écoute pas cette peur.

J'espère que ta réflexion te permettras de trouver une solution acceptable.

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Dreamyn
Psycho junior
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Lundi dernier j'ai vu l'addicto et le RDV c'est super bien passé :) Elle ne m'a pas reparlé d'hospitalisation et mieux elle n'a pas tellement insisté sur l'idée de passer à l'un des TSO classiques (métha, sub). Elle m'a juste rappelé que ma conso de codéine était bien trop importante pour envisager un TSO Dicodin (et elle m'a redis qu'elle n'y étais pas forcément très favorable, même si elle veut bien tenter le coup si je réduis les doses smiley-gen013) Du coup on a trouvé un accord: une diminution des benzos et un baisse très progressive de la codéine jusqu'à ce que j’atteigne un dose "raisonnable", qu'il faudra encore définir. Pour l'instant je note toutes mes conso et je la revois dans une semaine et demi.

Le courant passe bien avec l'addicto, c'est cool :) Elle est perspicace et elle tient compte de ce que je lui dit. Par exemple, elle m'a reparlé du DXM, en me disant qu'elle avait lu ce qu'on en disait sur Psychoactif. Évidement elle ne m'en prescrira pas, mais cette fois c'était un refus bien argumenté. D'ailleurs, c'est marrant, pensant que je recherchais uniquement la potentialisation de la codéine en cas de prise concomitante, elle m'a demandé si j'avais essayé le jus de pamplemousse blanc big_smile Ça m'a fait bien rire car bien sûre je ne l'avais pas attendue pour en boire plusieurs litres par semaine big_smile Bref, après on a discuté des antagonistes des récepteurs NDMA, c'était super intéressant. Je suis vraiment soulagée que ça se passe comme ça :)

En plus, l'addicto m'a fait un peu rêver en me disant que si on mettait en place un protocole de soins auprès de la Sécu, une fois que j'aurai réduit mes dose de codéine, je pourrais me faire rembourser mes médocs. Et ça, même en rêve, je ne l'aurais jamais imaginé big_smile Bref, même si ça va pas être simple de diminuer les doses (j'ai toujours dans la tête l'idée de m'aider du DXM pour ça), je vois mon suivit au CSAPA d'une manière bien plus positive désormais :)

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@ Lilas, merci pour tes messages, par contre je pense qu'il y a quelques malentendus...
Comme je l'explique au post # 17, j'ai une peur panique de la psychiatrie et tout ce que j'y associe (hospitalisations et AD entre autres...) à cause d'une très mauvaise expérience quand j'avais 15 piges. Mais bon je n'ai pas peur des anxiolytiques puisque je prends des benzos pour gérer mes angoisses (en auto-médication, je sais c'est pas ce qu'on a fait de mieux).

Malgré ces malentendus, tes messages ont le bénéfice de me faire réfléchir super

Le problème de l'anxiété pour moi c'est pas forcément que ça m’empêche de dormir (même si je dors peu, 6h c'est une grosse nuit :)) c'est plutôt que parfois ça me paralyse, en mode crise d'angoisse. Du coup j'ai besoin de fuir pour relâcher la pression. Les opis forts ont été un de mes moyens de fuir mais bon la codéine aujourd'hui c'est plutôt pour maintenir un équilibre ; quand je me suis décidée à travailler sur mes addictions à l'automutilation et aux douilles de shit et que j'ai lâché la came et les benzos je me suis trouvé des moyens de m'évader qui impactaient moins sur ma santé :)

Au final, je ne sais pas si mon addiction aux opis est liée à mon anxiété (là je me suis un peu remise à taper dans les benzo à cause du retour de mes crises angoisses, probablement lié à ma peur de ne pas pouvoir me procurer assez de codéine pour couvrir mes besoins) ou à ma tendance à "exploser". Sous opis je suis plus patiente, plus mesurée, on va dire j'ai tendance à te balancer tes quatre vérités dans la gueule sans beaucoup de tact mais de manière moins agressive (et avec l'age je me suis beaucoup calmée :)). Mais bon après les opis c'est up and down du coup mon addiction doit aussi être en partie responsable de mon irritabilité, bref ça l'entretient c'est sûr.

J'ai du mal à faire le tri entre ce qui fait partie de mon caractère au naturel et ce qui est lié aux side effects des prods que je consomme (ou ai consommé) parce que je me suis construite en tapant pas mal de trucs. J'ai commencé quand j'avais entre 11 et 12 ans alors j'ai du mal à me souvenir d'avant, quand les prods ne faisaient pas partie de l'équation. Je sais que gamine j'étais déjà une boule de nerfs qui passait son temps à se battre et à se mettre la pression pour pas grand chose. Je n'arrive pas à savoir si c'est pire maintenant ou pas, si ma conso d'opis a changé quelque chose, bref tout ce que je sais c'est que maintenant je suis carrément moins violente.

A mon avis, c'est assez difficile de définir la/les cause(s) d'une addiction. Ce qui est sûr c'est que je ne supporterai pas que quelqu'un juge de la "normalité" de mes comportements ou de mes pensées et je souhaite encore moins porter l'étiquette d'un quelconque trouble psy. C'est peut-être pas le meilleur moyen de mettre fin à mon addiction aux opis mais d'ailleurs je ne pense pas vouloir ça. J'ai pris contact avec un CSAPA quand je me suis retrouvée financièrement dans la merde à cause du coût des consultations médicales pour obtenir des prescriptions. Si la codéine était toujours en vente libre je n'aurais jamais consulté, je vivais bien avec mon addiction, c'était pas un problème pour moi...

Maintenant je vais devoir y aller en dégressif (comme toi, du coup je serai ravie d'en savoir plus sur ton expérience). C'est pas forcément ce que je voulais faire mais en tout cas je ne suis pas contre (tant que c'est une réduction et pas un arrêt). Une diminution des doses faciliterait l'approvisionnement et puisque j'aurais besoins de voir moins de médecins, du coup ça me reviendrait moins cher en consultations. Là j'ai baissé d'un demi Klipal le matin et l'aprèm, plus ce serait trop chaud et je me retrouverais à ajouter à ma dose du soir les cachets ôtés des prises de la journée. Pas facile de diminuer les doses sans DXM... Apparemment, pour toi Lilas, le sevrage dégressif t'allait bien jusqu'à un certain seuil, c'est ça? Tu as réduit tes prise de deux Codolipranes 400/20 à chaque baisse? [Edit: ça me semble énorme, tu baissais tous les combien de temps?]

Si la codéine n'impacte pas mes capacités cognitives, ce n'est pas le cas des benzos, que j'ai tendance à sur-consommer si je ne me surveille pas, d'autant plus que la tolérance grimpe très vite. Dans l'idée de réduire ma conso de benzos, je me dis que le Lyrica c'est peut-être pas trop mal. Je ne sais pas, je ne connais pas ce médoc. Après avoir lu le psychowiki et deux-trois trucs j'ai vu que la tolérance grimperait vite aussi, du coup je n'arrive pas à me faire une idée du rapport bénéfices/risques du Lyrica en comparaison avec les benzos (en ce moment c'est Lexomil avec modération, mais parfois c'est Xanax ou autres). Je vais peut-être parler du Lyrica à mon addicto la prochaine fois que je la verrai... Tu pourrais m'en dire un peu plus sur tes ressentis du Lyrica?

PS: Sans mettre en place de protocole de soins avec la Sécu, l'addicto ne peux pas me prescrire des Klipal au delà de l'AMM, soit 15 boîtes par 28 jours (à ses dires). Après elle sait bien que je ne me fait pas rembourser mes médoc pour éviter que la Sécu mette le nez dans mes affaires, du coup le mois dernier elle a pris la décision de me faire deux prescriptions sur le mois (elle avait calculé avec moi qu'un mois de prescription correspondait à un peu plus de 5 jours de conso pour moi). En mettant en place un protocole de soins je crois que les prescriptions peuvent dépasser les limites fixées par l'AMM, mais la Sécu ne rembourse que la quantité correspondant à l'AMM (je ne suis pas sûre pour ce dernier point).

Désolée pour cet énorme pavé surpris et merci d'avoir eu le courage de lire jusqu'ici :)

Dernière modification par Dreamyn (06 décembre 2017 à  08:52)

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Recklinghausen homme
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Salut,

Je te confirme que le médecin peut prescrire une ordonnance en Non Remboursable.

Afin que la sécurité sociale ne rembourse pas les médicaments et qu'elle n'ait de fait pas son mot à dire ( par l'intermédiaire d'un médecin contrôle ).

Par contre, le professionnel de santé qui établie cette ordonnance est responsable s'il arrivait un problème à l'usager.

Je prends ton exemple. S'il t'arrivait d'avoir de sérieux problèmes irréversibles au niveau du foie en raison d'une surdose de paracétamol. L'addiction pourrait être poursuivie par un meme re de ta famille qui se porterait partie civile ( il me semble que même toi pourrait porter l'affaire en justice ).

Ce n'est bien évidemment qu'un exemple pour illustrer le risque que prends un professionnel de santé à effectuer de pareilles ordonnances qui dépassent ( de loin ) les dosages journaliers recommandés.

Mais pourquoi du Klipal ? Pourquoi ne pas te faire prescrire un médicament qui ne contient pas de paracétamol ?

A mon sens, pour une addiction à la codeine ( quand la douleur n'entre que peu en jeu ), il serait surement préférable de " détourner " un autre médicament comme par exemple le Paderyl ( qui est préconisé pour supprimer la toux sèche ).

Tu n'aurais pas à ingurgiter inutilement du paracétamol, qui n'est pas ( et de loin ) une molécule inerte.

Il est également possible d'établir une ordonnance de Klipal ( ou autres médicaments contenant de la codeine ) à dose maximum recommandée afin que tu te fasses rembourser et de compléter avec une 2eme ordonnance en Non Remboursable afin que tu puisses avoir la dose dont tu as besoin.

Des pistes qui peuvent être discuter avec ton addictologue.

Prends soin de,toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Dreamyn
Psycho junior
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Merci pour ta réponse très instructive Reck :)

La prochaine fois que je verrai l'addicto, je lui parlerai des ordonnances en "non remboursable" pour voir ce qu'elle peut faire :) Pour l'instant elle me prescrit normalement mais je ne me fais pas rembourser pour éviter les problèmes avec la Sécu car je complète ses prescriptions grâce au nomadisme médical (et elle le sait).

Recklinghausen a écrit

Mais pourquoi du Klipal ? Pourquoi ne pas te faire prescrire un médicament qui ne contient pas de paracétamol ?

Quand j'ai fait le switch des opis forts vers la codéine, je me suis mise au Codoliprane 400/20, sans savoir que le paracétamol était hépatotoxique à haute dose. Quelques mois plus tard, j'ai eu mon premier ordi et un accès internet (mi 2009, j'ai toujours été un peu en décalage avec les innovations technologiques :)). En découvrant le forum Psychonaut, j'ai appris qu'il valait mieux éviter de s'enfiler des doses astronomiques de paracétamol et j'ai essayé les médocs à la codéine pure, mais ça me retourne le bide. Bon, j'ai moins expérimenté Padéryl que Néocodion et Tussipax mais, j'ai tout essayé, rincer les cachets, les dissoudre mais au final c'est toujours pareil. Du coup je me suis mise à faire des CWE, pour limiter ma consommation de paracétamol. Depuis l'arrêt de la vente de codéine sans ordonnance je me fait prescrire du Klipal plutôt que du Codoliprane parce que c'est plus dosé alors j'ai besoin de voir un peu moins de médecins et parce que le Codoliprane 500/30 est souvent remplacé par du Dafalgan, qui s'extrait super mal sad Bref, ça limite la casse hmm

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Lilas24 femme
Bavarde
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344 messages
Bonjour,

Je suis contente de savoir qu'il est encore possible de modérer une forte consommation même si la codéine n'est plus en vente libre. J'avais un doute sur le fait que l'addicto puisse le faire mais la réponse de Reckling explique bien ce qui est possible mais pas remboursé.

C'est pour ça que quand j'ai vu l'addicto pour la 1ère fois elle m'a fait une ordonnance de 8 codo alors que j'en prenais 10 et qu'on a joué sur l'espace entre 2 rendez vous pour que je puisse prendre ce qu'il me fallait. J'avais peur de donner ma carte vitale en pharmacie et quand je lui ai dit elle a rit à gorge déployée en me rappelant que la sécu était enchantée que les gens sortent de leurs addictions. Ce moment viendra pour toi aussi.

Pour te parler de mon expérience, quand j'ai démarré toute seule alors que je prenais 24 cachous d'un coup tous les soirs, je n'ai eu aucun mal à diminuer. Je n'avais aucune pression et je n'ai éprouvé de manque qu'en passant de 13 à 12 soit 1 an après le début, soit en juin 2017 (j'ai vraiment pris tout mon temps, j'aurai pu faire plus vite mais je n'avais pas envie).

L'important c'est d'être régulier dans la descente c'est à dire qu'il faut doser son effort pour ne pas rebondir. Ne va pas retirer 5 cachets d'un coup pour en reprendre 4 le lendemain parce que c'est trop dur. Je crois vraiment que dans un sevrage dégressif tout est là. Il faut voir ça comme une descente verrouillée, un peu comme un alpiniste qui descend une paroi rocheuse avec une corde en bloquant à chaque effort sa descente pour ne pas glisser trop vite.

Je ne sais pas comment ton addicto voit les choses mais de mon côté j'ai comme toi un tableau à remplir mais aucune pression. Je réduis quand je veux. Evidemment, ma conso était bien plus modérée quand j'ai vu l'addicto donc je ne sais pas si pour toi tu pourras aussi totalement gérer ton effort en fonction de ce que tu peux.

Commence modeste pour voir ce qu'il se passe. Il est probable que ce soit l'envie qui arrive bien avant le manque physique qui n'est arrivé pour moi qu'à 12 cachets soit la moitié de la prise initiale.

J'ai fini par comprendre qu'il était essentiel de  trouver des solutions lorsque la difficulté se présente.

Pour l'envie, j'ai l'antidépresseur qui en calmant l'anxiété l'a fait disparaitre. C'est un peu hors norme mais je pense que si ton anxiété monte en flèche, il faut en parler pour avoir de l'aide pour qu'elle ne te déborde pas et pour que l'envie ne soit pas dévorante.

Pour le manque physique, il est normalement modéré et ne survient qu'à un certain point (pour moi la moitié de la conso initiale). Pour moi, 4 jours de douleurs osseuses modérées comme une fièvre et autant d'impatiences nocturnes et d'insomnie. Tout cela a été gérable jusqu'à ce que les impatiences nocturnes finissent par déborder (en passant à 5) et revenir toutes les nuits en générant une insomnie chronique. Au bout de 2 mois de galère, on a fini par trouver un équilibre. Je prends 3 à 4 jours d'anti inflammatoire quand je réduis (du feldène). Il évite les douleurs du manque (j'avais un genou franchement très douloureux en arrivant à 5 cachous) et n'est pas addictif (il ne troue pas l'estomac non plus).

Pour les impatiences, je prends tous les soirs vers 23 heures du Lyrica à 100 MG soit 1/6e de la dose maxi. C'est un anti convulsif également efficace sur les angoisses mais sans être un anxiolytiques. Ca marche bien même si certaines crises sont tellement fortes qu'elle débordent un peu. Rien à voir avec avant donc c'est supportable.

Imaginons que tu doives aller plus vite que moi dans la réduction du fait de la prescription médicale. Tu ne dois alors pas hésiter à évoquer avec ton addicto une ou plusieurs aides pour gérer en essayant de taper sur des molécules pas trop accrocheuses. Si tu prends déjà des anxiolytiques, ils devraient t'aider mais comme tu vois, je n'en prends pas encore et il y a d'autre types d'aides médicamenteuses complémentaires qui pourraient peut être booster ton effort si tu dois en passer par une accélération.

Maintenant, j'ai envie d'en finir mais l'addicto voudrait que je passe à 2 avant de sauter le pas. Soit on montera le Lyrica pour gérer le passage de 2 à zéro si la prochaine réduction ne génère pas un manque trop grand, soit elle me prescrira un peu de valium. J'en ai jamais pris mais je n'ai plus peur. Si je dois en prendre quelques jours ou semaine, je le ferai et ensuite je réduirai car je veux par dessus tout ne plus prendre de codéine. J'en suis au stade du rejet, c'est totalement fou mais le soir quand je gobe mes cachous, j'éprouve du dégoût et finalement c'est bon.

Je te souhaite le meilleur, c'est à dire ce que tu veux au fond de toi. Bon courage à toi et de mon côté je vais me remettre au travail car vois tu, l'antidépresseur qui a fait disparaitre mes angoisses a aussi effacé le bon stress et une bonne partie des émotions positives, sauf les plus fortes. Je suis en retard mais je m'en fous un peu alors qu'avant j'aurai paniqué et donc bossé. Il va falloir réguler ça car cet état d'équanimité intérieure ne me plais pas trop. Il faut reconnaitre que ce calme intérieur, cette zénitude absolue est déroutante mais utile pour le sevrage donc j'attendrai un peu pour demander une diminution de l'antidépresseur.

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NotToTouchTheEarth homme
AbsalonAbsalon
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Hello,

Ayant refusé la méthadone (trop long fil à la patte, trop long pour arrêter, et pas assez euphorisant pour un usage récréatif), mon addictologue m'a proposé le Dicodin comme alternative comme produit de substitution il y a un an.

Au début, j'étais a 10 cachets par jour soit 400mg de dyhydrocodeine base. Même avec ma tolérance, ca m'éclatait à chaque fois, ca me rappellait même mes premières perches à la codéine hyper euphorisantes de l'époque ou j'étais naif aux opiacés.

Ce que j'aime avec ce produit, c'est que le fait de prendre plusieurs cachetons "faiblement dosés" (c'est relatif, pour quelqu'un de naif aux opiacés un cacheton de 60mg (40mg base) fera un bel effet) permets de réduire plus facilement les doses quand on se le sent. Aujourd'hui un an après, je suis passé de 10 cachetons a 8 il y a six mois, puis de 8 cachetons a 6 il y a une semaine.

J'espère être a 3 d'ici six mois, et d'en finir ensuite pour de bon avec les opiacés.

Autrement dit, ce produit a été hyper bénéfique pour moi. Ça gagnerait a être ajouté aux TSO "officiels" à mon sens. Et puis le fait que l'euphorie demeure malgré l'accoutumance (même avec "uniquement" 6 cachetons, soit 240mg base) n'est pas pour me déplaire.

Pour moi, le dico, c'est le produit qui m'a permis d'arrêter de me ruiner avec de la brune de rue pas toujours terrible, et qui va a terme me permettre d'arrêter complètement les opiacés.

Ce médicament demeure inconnu, et c'est bien dommage.

"Hallucination is the truth our graves are dug with. We massacre the logical revolts. We know everything. We know one thing only : We know nothing.
Absolute existence, absolute motion, absolute direction, absolute Truth.
Now, Here, Us."

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Dreamyn
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J'ai revu l'addicto mercredi et même si je suis repartie avec une ordo de Klipal, ce RDV me fait bien bader...

J'avais fait un tableau avec mes conso, j'ai joué l'honnêteté et même si ça m'a pris du temps j'ai pas trouvé l'exercice inutile smileJ'avais tout noté par prise et par jour (heure des prises, nombre de cachets, quantité de codéine base...), l'addicto avait l'air impressionnée. Je lui montre qu'en deux semaines je suis passée de 32.5 Klipal / jour, à 30.5 (en prenant du DXM). Mais elle m'a dit qu'une diminution de 2 cachets sur plus de 30 ne fait pas de grande différence, bon, elle a rattrapé le coup en disant que c'est déjà bien. Mais elle a ajouté qu'elle ne pourrait jamais m'en prescrire autant, bref que je prends de trop fortes doses sad

Du coup, je lui ai parlé des ordonnance en "non remboursable" mais elle m'a répondu que c'était impossible de prescrire une dose létale de paracétamol même en "non remboursable" puisqu'on ne peut pas indiquer que la personne fera une CWE (puis tant qu'on aura pas pu mesurer le taux de paracétamol d'une CWE, j'ignore la quantité de paracétamol que j'ingère au quotidien). C'est con, j'avais pas pensé à l'histoire du paracétamol hmm

Elle m'a dit qu'elle était prête à tenter une substitution au Dicodin, mais maintenant que c'est proposé ça commence à me faire flipper. Elle m'a rappelé qu'elle pensait que la méthadone serait un bon TSO pour moi, mais c'est pas mon choix. Le Dicodin à la base c'était mon idée... Bref, dans tous les cas, elle ne sait pas encore si la Sécu va accepter le protocole de soin puisqu'il n'y a pas de trace d'échecs des TSO classiques puisque j'ai jamais eu de sub prescrit à mon nom sad Du coup, c'est l'incertitude... Le pire c'est qu'elle m'a fait vraiment flippé par rapport aux doses de Dicodin...

En s'appuyant sur mon tableau de conso, on a commencé à calculer les équivalences codéine / DHC. Déjà, on était pas trop d'accord sur le ratio, je lui ai proposé un ratio de 1.5 et m'a sorti un ratio de 2. Je lui ai dit que selon mon ratio, ma conso journalière correspondrait à 19 Dicodin mais elle m'a dit que c'était pas possible de prescrire autant puisque l'AMM est de 2 cp / jours. Bon elle a ajouté qu'on pouvait aller un peu au delà alors elle a écrit un 6 sur son papier. Là j'étais au bord du craquage... Ben ça devait se voir puisque après m'avoir jeté un coup d’œil elle a immédiatement tranforméle 6 en 9, alors que je lui disais "au moins 12?" Elle m'a dit qu'au début il faudrait peut-être que je complète avec de la codéine mais qu'il faudrait d'abord qu'elle se renseigne sur la compatibilité des courbes de concentration plasmique des deux. Je sens que ça va être compliqué... J'angoisse. En plus c'est bientôt Noël, j'aime pas cette période de l'année et les médecins seront bientôt en congé sad

Je sais bien que c'est qu'une histoire de dosages hypothétiques pour un traitement qui ne sera peut-être même pas accepté par la Sécu mais ça me fait grave bader... Mon addicto a vu que j'étais vraiment angoissée à la fin du RDV alors elle m'a appelé aujourd'hui (c'est vraiment quelqu'un de super bien). Au téléphone elle m'a dit avoir refait les calculs et que ma conso correspondrait à 15 Dicodin mais qu'on en reparlera au prochain RDV début janvier.

Dernière modification par Dreamyn (22 décembre 2017 à  08:55)

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