Le texte est de Anders Ulstein (Europe Against Drugs) qui ne sont pas vraiment des adeptes de la
RDR. Le texte est sans date mais je pense qu'il a été écrit fin 2009, début 2010.
En première instance sur le débat du budget 2010 de la ville d'Oslo, la
SCMR devait fermer ces portes au 1er janvier 2010 (
http://misbrugsinfo.dk/side112.htm). Finalement la municipalité a revu sa position et le financement est devenu permanent.
De Bernard Bertrand du site
salledecommation.frTexte original :
http://www.eurad.net/pdf/Norwegian%20In … k%20on.pdfRetour du local d'injection Norvégien.Dans un revirement décevant, le Conseil municipal d'Oslo est revenu sur sa décision de fermer la salle d'injection expérimentale.
Le financement approprié sera désormais rendu permanent. Telle est la politique populiste sur la drogue, affirme Anders Ulstein de Actis, "Norwegian Policy Network on Alcohol and Drugs".
La décision a été prise dans le cadre de l'accord de budget 2009 avec l'opposition. La municipalité voulait fermer la salle en Janvier, mais quelques partis d'opposition ont réussi à l'inclure dans le cadre d'un compromis d'ensemble du budget. La décision a pu être influencée par la récente décision prise par le gouvernement d'autoriser dans le principe, les salles d'injection au niveau municipal. Ce fut le feu vert [à ] Oslo.
Le rapport officiel d'évaluation de la salle d'injection et des conseils de plusieurs autres organismes clés et d'experts s'était prononcé contre la prolongation de la salle d'injection. La "Norwegian Medical Association" qui, auparavant, était en faveur de la salle, a changé de position et s'est prononcée contre. Un certain nombre d'ONG ont critiqué la salle d'injection pour être trop chère, en produisant plus de dilemmes éthiques qu'elle n'en résout et d'être une distraction de ressources et d'attention. Actis a toutefois reconnu l'importance des soins aux usagers de la santé et la dignité, mais que la salle d'injection n'était tout simplement pas la réponse.
Dans un geste assez exceptionnel, le directeur des Services de Traitement de la Toxicomanie de la municipalité d'Oslo (Rusmiddeleteten), Mme Lilleba Fauske, la veille où la décision finale a été prise, a écrit un éditorial d'opinion dans le principal journal du soir contre la salle d'injection. Mme Fauske écrit que moins de 0,6 pour cent de toutes les injections d'
héroïne à Oslo, ont lieu dans la salle d'injection sur "une journée bien remplie". Elle écrit également que très peu d'usagers sont obligés d'injecter dans la rue, puisqu'ils ont presque tous un endroit pour vivre à Oslo - ce qui fait la particularité d'Oslo vis-à -vis de nombreuses autres villes en Europe. Elle dit qu'il y a eu quelques résultats positifs de la salle d'injection, mais ils ne concernent qu'un très petit groupe de gens et que ces résultats ne sont pas proportionnés à l'importance des coûts impliqués. Garder un local d'injection provoquera la pénalisation d'autres services, écrit-elle. Elle serait favorable à l'utilisation des fonds pour d'autres services à bas-seuil tel le traitement (Aften 24.11.08 )...
La salle d'injection a été évalué par l'Institut Norvégien de Recherche sur les Drogues et l'
Alcool, et une version courte est disponible ici:
http://www.sirus.no/internett/narkotika … n/397.html Le rapport est largement négatif soulignant le fait que la salle touche très peu d'utilisateurs, et qu'elle ne semble pas atteindre la plupart de ses objectifs. D'après les recherches, la situation s'est quelque peu améliorée depuis la fin de l'évaluation, mais il y a encore une très faible proportion d'usagers inscrits qui peut profiter de la salle. Le nombre relatif des injections réelles dans la salle a été, et est encore, très faible comparé à la scène de la drogue en général.
Les discussions sur la salle d'injection ont été d'abord pragmatiques et équilibrées, pour être ensuite portées par les tabloïds et la politique populiste. Personne ne voudrait être considéré comme insensible à la souffrance des usagers de drogues, affirme Anders Ulstein. Le débat n'était pas motivé par l'idéologie. Il a en fin de compte largement porté sur la santé, la compassion et la dignité.
Il est difficile de savoir si une autre ville en Norvège ouvrira des salles d'injection. La raison en est simple : c'est très coûteux et la dotation de manière appropriée est difficile. Il n'y a pas de fonds prévus pour les salles d'injection et les coûts devront être pris sur le budget municipal existant. La préoccupation d'Actis est que d'autres services pourraient en souffrir, dit Ulstein.
Il existe maintenant une forte focalisation sur les problèmes de la scène de l'injection d'
héroïne. Un chef de police a proposé de déplacer la scène de rue sur la place en face du Parlement, afin de faire pression sur les politiciens pour faire quelque chose. Une délégation d'usagers de la rue a été invitée à une rencontre avec plusieurs dirigeants politiques à l'intérieur du Parlement dans un spectacle extraordinaire. D'autres appellent à la prescription d'
héroïne. Une organisation se fait de plus en plus entendre. Il y a beaucoup de populisme et de simplicité animant le débat, nous voyons l'appel vers une solution rapide, déclare Ulstein.
[ Traduc. Alain W. ]