[ Arrêt & Sevrage ]

Entre vie réelle, sevrage et consommations...

Salut les psychos,

Je reviens sur ce site que j'aime énormément.

J'ai plusieurs choses à partager que je ne sais pas part quoi commencer...

Pour que tout le monde comprennent, il faut que je remonte il y a quelques mois.
En Octobre 2016, alors que j'allais un vendredi après le job chercher un sachet de 5g de dope, je rencontre une fille (jolie, bien sur elle) j'ai compris au retour à la gare qu'elle était au même endroit pour la même raison que moi.

Je ne savais pas que ma vie allait complétement changer en l'abordant...

Dans le train du retour, on a discuté et elle m'a dit qu'elle aimait les femmes, mais elle me plaisait vraiment et j'ai vu que ce n'était pas que dans un sens.

Elle m'explique qu'elle n'a pas eu une enfance facile mais on arrive au terminus, on échange les numéros puis elle me dit que le lendemain sa mère accueillait des personnes de sa famille qu'elle voulait éviter, je lui ai donc proposé de venir chez moi (j'avais un beau 3 pièces vue sur le lac).

Je mets en avant que à ce moment, j'avais un bon job, un bel appartement, j'avais une bonne condition physique (5-6 entrainements de fitness par semaine ainsi que l'alimentation qui suivait avec.) J'ai toujours réussi à maitriser ma consommation sans savoir comment j'ai fait par moment.

Le samedi en fin de journée, cette fille arrive à la gare où je vais la chercher ( je suis Suisse, habitant Neuchâtel à ce moment, près de Lausanne pour ceux qui connaissent).

Elle n'est jamais repartie, je partais le matin travailler, je rentrais à midi faire à manger puis je repartais au travaille l'après-midi. Elle en attendant, allait vendre pour pouvoir se refaire. Moi, quand j'aime, je donne tout sans me rendre compte, je lui ai donné souvent des sommes d'argent pour me prendre des sachets au plan vu que j'étais au travail.

Les périodes de Noël arrivent puis bien attaché à elle, je ne me rends plus compte des dépenses, des factures et souffrant de migraines depuis petit, je commence à louper le travail, à accompagner ma copine à Lausanne, ce qui me permet de découvrir sa deuxième dépendance qui est le crack. Je comprends pourquoi de nombreuses fois, elle n'est pas rentrée la nuit (me mettant dans tout mes états, sans nouvelles, et comme excuses arrestations de police, louper le dernier train mais sans jamais un appel.)

Les soucis s'installent, n'arrivant plus payer toutes les factures ainsi que le loyer, les dettes augmentent et les absences au travail aussi mais pour bien me couler, les migraines de 48h se font chaque semaines.

Mais une chance vient à moi, le père de mon meilleur ami m'offre la chance de réaliser mon rêve, suivre les cours pour devenir coach sportif et payer mes factures. (Il a toujours vu que j'étais quelqu'un de persévérant, puis étant une personne fortunée, il finit par me payer les cours et me verser de l'argent pour mes factures.)

Je suis une personne respectueuse donc j'ai suivi les cours (toujours ennuyé par les migraines) mais étant aussi fou amoureux qui me rendait stupide, je finissais toujours par donner de l'argent, rattraper les pertes de la drogue dues aux "arrestations". La chose que je n'avais jamais pensé arriva, mon meilleur se met à faire une crise de jalousie et se mettre dans la tête que je faisais ça pour voler son père.

Du jour au lendemain, le père arrêta de me faire plus aucun versement, plus de nouvelles, puis je finis par vraiment couler. Plus de facture payer, je finis par perdre le job, les cours, l'appartement, puis en gros en janvier 2017, je me suis retrouver à la RUE!

Je suis adopté par mon père et nos relations ont été toujours chaotique, vu qu'il était le garant de mon appartement, il paya les 4 loyers en retard mais impossible d'avoir la moindre chance d'être loger de quelques manières chez mes parents (ma mère a toujours été "soumisse" impuissante face à mon père adoptif.

Nous sommes au mois de janvier 2017, je dors dehors avec ma copine, la relation est chaotique, tout tourne autour des drogues, puis j'avoue que ce que j'ai vécu cette période m'a marqué à vie.

Je finis par mettre ma fierté de côté puis je m'inscris aux services sociaux pour avoir un mini revenu et trouver une solution urgente pour avoir un toit. Durant la période, il est logique que j'ai perdu beaucoup d'amis et pour les chances que les gens nous logent se terminait rapidement vu l'attitude de ma copine.

En fin août de cette année, sans rien me dire, je retrouve mon ex dans les bras d'un gars qui me disait être mon ami, je n'ai toujours eu aucune explications à ce jour mais sans le vouloir, elle m'a fait le plus beau cadeau!

Je pris les choses en main, un traitement de substitution vu que j'en avais plus en changeant de canton, puis par miracle, la personne du centre qui me donne le traitement me donna un rdv le lendemain avec une agence de placement des services sociaux qui part miracle avait une magnifique chambre à disposition à 20 minutes de la ville.

Maintenant je fréquente une amie qui m'aide beaucoup, qui a un grand vécu, puis elle a toujours été à mon écoute. d'ailleurs je la remercierais jamais assez de son soutien dans les moments dures.

Là, je suis aux 3ème jours sans aucune drogue, et j'ai repris contact avec mon père biologique qui a pris beaucoup de dispositions pour me faire avancer. J'essaie de reprendre un rythme, puis je vais reprendre le body parce que je suis passé de 102 kg à 56 kg. Il faut que j'occupe l'ennui, que je trouve des activités et reprendre le travail, qui me fait peur, car pour être honnête, je n'ai plus aucune notion, enfin j'exagère mais ce n'est pas facile de passer à la défonce, seringues, et monde de la drogue à une vie normale.

Je vais m'arrêter là mais si vous avez des conseils, des idées pour avancer, je suis preneur.

Ce texte n'a pas été facile à écrire pour moi mais j'ai mis cartes sur table, puis vider ma douleur.

Dans ma situation, je n'arrête pas de me dire mais comment j'en suis arriver aussi bas, pourquoi je n'ai rien vu venir, je ne mets la faute sur personne car on ne m'a forcé à rien (du chantage peut-être). Mais je donnerais n'importe quoi pour revenir dans ma vie d'avant où j'avais tout pour réussir.

Maintenant, je n'ai pas le choix d'avancer et je me dis que rien n'est trop tard (j'ai 28 ans).

Je vous remercie de m'avoir lu et je vous souhaite le meilleur.

Salutations