Je peux essayer de te raconter mais bon je suis nulle pour décrire l’effet des drogues… J’admire ceux qui font des
TR tout détaillés heure par heure, moi j’en serai bien incapable... Déjà je n’ai qu’un souvenir partiel de mes trips au
DXM, puis même si je me rappelle pas de tout, j'écris rien pendant mes trips, je me contente de profiter du moment :) En plus, quand je tripe, je ne supporte pas tellement la lumière, même en baissant la luminosité de mon écran d'ordi au maximum, je ne peux même pas le regarder
Bref, mon dernier trip au
DXM, c’était le soir du 14 décembre, un gros plateau 3 parce que j’ai choisi de ne pas passer au plateau 4 et de rester au plateau 3, en prenant
au total 15 mg / kg
Puisque je notais très sérieusement mes conso à ce moment là, je peux décrire précisément :
Sur ventre vide, avec consommation quotidienne de jus de pamplemousse blanc,
- A 19h30, je drop 26 Ergix (soit 520 mg de bromhydrate de dextrométhorphane donc 7.7 mg / kg pour moi).
- A 20h30, je prends ma codé habituelle (en diminuant fortement les doses)* -> ça c’est uniquement parce que je suis dépendante aux opiacés, le combo DXM-opiacé ou benzos ou autres dépresseurs est fortement déconseillé à cause du risque de dépression respiratoire. Je pense que c’est vraiment un combo dangereux, si on a pas de tolérance aux produits en question...
- A 21h, je redrop 25 Ergix (soit 500 mg de bromhydrate de dextrométhorphane donc au total 15 mg / kg pour moi)
* Comme je prends des opiacés tous les jours, j’ai deux techniques pour consommer du DXM sans effet de surdose d’opiacé (c’est des méthodes personnelles, pas un tutoriel de RDR, hein).
Technique 1 : avec une conso raisonnable d’opis (quand je suis fonctionnelle, normale, pas défoncée), je prends ma dose de DXM d’un coup par dessus mais plutôt quand je suis en milieu-fin du plateau. Comme ça le DXM monte quand l’effet des opiacés s’évanouissent et puis une fois que je suis dans l’effet du DXM de toute façon, je ne ressens plus le besoin de prendre des opis.
Technique 2 : comme cette fois là, je prends la moitié de ma dose de DXM, puis quand ça monte je prends une dose réduite d’opis (parce que je profite de l’effet de potentialisation du DXM) et puis je prends le reste de mon DXM, une fois que je sens un début d’effet opiacé.
Ce qui est génial avec le
DXM, c’est que les effets sont carrément différents d’un plateau à l’autre, c’est presque des drogues différentes (désolée pour l’apologie, pour ma défense, j’adore cette substance
). Pour moi, les effets d'un gros plateau 3 sont assez proche de la kéta (contrairement au plateau 4, qui est plus déliro), en faite je trouve le plateau 3 beaucoup plus "lucide" que les plateau 2 et 4.
Au niveau du set et setting, j’avais garé le camion dans un coin paumé que je connais bien avec vue sur une montagne (mais bon il faisait nuit), j’avais allumé des bougies pour m’éclairer, j’étais seule (ça c’est pas un exemple de
RdR, c’est fortement conseillé d’avoir un sitter quand on monte dans ces dosages mais bon même si on est jamais à l’abri d’une surprise, j’ai plutôt l’habitude de ces doses) et j’avais pas de réseau (pas bon niveau
RdR mais bon répondre au tel quand je trip au
DXM,
ça va j’ai déjà donné ) Une fois, j’ai pris un appel de mon ex alors que j’étais en train de triper au DXM. Déjà, il avait du mal à me comprendre parce que j’avais des difficultés d’élocution mais bon en faite j’étais surtout complètement à coté de la plaque... Quand je l’ai eu au téléphone, je me suis dit il faut absolument que je lui parle de sa mère, mais je n’arrivais pas à me souvenir pourquoi. Sans me rendre compte de son malaise, je lui ai demandé des nouvelles de sa mère alors que j’avais été à son enterrement en début de semaine Je ne me souvenais pas de son décès et je n’ai gardé aucun souvenir de cette conversation téléphonique. Du coup, quand il m’a téléphoné deux jours plus tard toujours vénèr, je ne captais même pas pourquoi il m’en voulait...En début de trip, j’organise l’espace pour ne rien avoir à écrabouiller / renverser / me prendre les pied dedans quand je serai perchée puis je sorts tout ce qui me sera utile pendant le trip (cendar /
beuh /
shit /
bang /
tabac / feuilles / filtres / clopes indus / litres de boissons non alcoolisées / couvertures / écouteurs et MP3 chargé) parce que
c’est chiant d’avoir à chercher des choses une fois défoncée Bon au final, je crois que je me suis calé deux douilles de shit avant de perdre ma douille, mais comme j’étais déjà bien partie, je me suis même pas galéré à la chercher, j’ai enchaîné sur des joints de beuh.Quand le
DXM a commencé à bien monter (la seconde vague, je sais pas peut-être une heure après le
redrop), j’avais mes écouteurs sur les oreilles et je me baladais dans les alentours en fumant un
joint de
beuh (et en portant trois vestes l’une sur l’autre parce que j’ai toujours froids en début de trip). J’adore me mouvoir sous
DXM, ça me fait délirer ces troubles de la coordination (ce que j’appelle ma "démarche de couche-culotte sautillante"). Là j’étais déjà dans un bon plateau 2, avec une vision double, une perception très déformée de la musique (je ne sais pas trop comment le dire en mots... l’impression de pouvoir faire sonner certaines notes à l’infini, de pouvoir décomposer les vibrations qui composent chacun des sons...), des visuels pixelisés qui évoluent en fonction des ambiances des musiques...
Quand j’ai sentit la lumière du tunnel qui mène au plateau 3, je suis retournée au camion. Je sais pas vraiment y décrire, c’est quelque chose qui se ressent, pas facile à mettre en mots... Bref, je me suis posé et j’ai laissée mon cerveau se faire happée par la lumière qui le tirait vers le haut et je suis arrivée au plateau 3. J’ai ensuite délaissé la porte lumineuse menant au plateau 4, parce que j’aime bien le plateau 3, c’est peut-être mon préféré. C’est un monde beaucoup plus calme, moins fouillis que le plateau 2, un monde en deux dimensions, sans repères spatio-temporels. Lors du pic, j’étais complètement dissociée du coup je n’étais plus trop en état de bouger, j'étais assise mais j'avais l'impression de voir à 360°, je ne savais plus où est le devant le derrière (en fait c'est impossible à décrire... parfois je me regarde moi-même évoluer dans un monde figé).
Je me souviens que je suis restée longtemps à regarder des mondes dans les flammes de mes bougies (un peu comme les galaxies dans le sac de billes à la fin de Men in Black), mais en faite longtemps ça ne veut rien dire... Sous
DXM les secondes durent des heures alors que le concept d’heure ne signifie souvent plus rien. Quand je tripe dans les hauts plateaux, je n'arrive plus à interpréter ou à comprendre les signes et les symboles du quotidien, puis j'ai une réflexion "métaphysique" sur presque tout ce qui m'entoure ce qui est assez incapacitant ; c’est comme si je n’avais pas accès à certaines parties de mon cerveau alors que d’autres connections se mettent en place. Du coup sous
DXM, je me retrouve à ne plus savoir faire beaucoup de choses que je fais automatiquement d’habitude (lire par exemple) mais bon
j’arrive encore rouler des joints J'adore fumer sous DXM (du canna mais aussi des clopes), j'ai l'impression que fumer permet d’ouvrir les portes permettant de passer dans un autre plateau.Je sais pas si je pourrais trop en dire plus sur mon dernier trip déjà parce que je ne me rappelle pas de toutes mes réflexions et puis parce que c’est plutôt personnel... Pour moi, les trips au plateau 3 sont assez introspectifs parce qu’entre la
dépersonnalisation, la
déréalisation et l’aphorie (ni euphorie, ni dysphorie) je me retrouve à regarder ma vie à distance, sans affects, du coup je me mets à analyser froidement mes choix...
Dernière modification par Dreamyn (08 janvier 2018 à 19:19)