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Dans le cadre de sa thèse de sociologie, Julia Monge, anthropologue à l’EHESS, s’est plongée dans le mode de fonctionnement des familles où parents et enfants se trouvent un point commun bien particulier : la consommation de drogue. Pendant les périodes de fête… comme le reste de l’année.
Quel est le portrait des familles qui décident de se droguer “en chœur” ?
Julia Monge — Il y en a de toutes sortes. J’ai visité une quinzaine de foyers sur cinq années. J’ai également conduit un grand nombre d’entretiens avec un autre échantillon représentatif de parents et d’enfants. J’ai rencontré tous types de profils : des familles plutôt baba-cool peu insérées professionnellement, mais aussi des médecins, des enseignants, des urbains comme des ruraux, etc. La consommation n’est pas du tout une question de milieu social.
Quels sont les types de produits consommés ?
Dans tous les cas, le cannabis. Quelquefois de la cocaïne, des opiacés “doux” ; pas d’héroïne. Une seule fois de la MDMA.
Consommer avec son enfant permet de concilier une posture d’éducateur et de ne pas interrompre son habitude
Pourquoi ces parents décident-ils de consommer avec leurs enfants ?
Souvent, dans ces familles, les parents donnent d’abord pour consigne à l’enfant de ne pas consommer, que leur propre consommation soit secrète ou non. L’adolescent va consommer avec ses amis, à l’extérieur. C’est sur le constat de la consommation de l’adolescent que le parent préfère consommer avec lui, notamment pour essayer de lui transmettre une pratique de réduction des risques. Ce qui m’a particulièrement intéressée dans ma thèse, c’est le conflit de légitimité qui va alors s’opérer entre l’envie pour le parent de continuer à consommer et la norme sociale qui veut que l’on interdise la drogue à son enfant. Consommer avec son enfant permet finalement de concilier une posture d’éducateur (“je l’empêche de consommer n’importe comment”) et de ne pas interrompre son habitude. Interdire la consommation à son enfant sans s’arrêter soi-même paraît hypocrite pour ces adultes. Consommer ensemble devient un compromis dans ce conflit de normes.
Dans certaines familles, ces consommations ont lieu dans des moments de fête, de transgression. A Noël, on transgresse beaucoup
Un dialogue ouvert permet-il une consommation moins dangereuse ?
La littérature scientifique atteste qu’un dialogue ouvert est favorable, il permet de conserver le lien et la confiance. Le jour où il y aura un problème, l’enfant fera ainsi appel au parent. La rupture du lien peut aboutir à une consommation plus dangereuse de la part de l’adolescent. L’un de mes “enquêtés”, par exemple, est addictologue – j’ai beaucoup d’addictologues parmi mes “enquêtés” ! Il avait décidé de participer à un festival avec son fils et un autre collègue addictologue afin que ce dernier lui apporte un regard neutre sur la consommation de son fils, et évaluer la façon de consommer du jeune pour savoir s’il se mettait en danger.
Au sortir de cette expérience, plus personne ne s’est jamais drogué ensemble. Mais l’adolescent est reparti avec un bagage de normes. Cela ne veut en aucun cas dire que baliser la prise de risque mène à la supprimer. D’autant plus que les adolescents trouvent toujours le moyen d’avoir des secrets ! Aussi larges soient les limites des parents, les adolescents cherchent à les dépasser. Comme par exemple l’utilisation de la pipe à eau pour fumer du cannabis ! Elle ne plaît pas aux parents, mais aux adolescents si, qui le font en secret.
Alors, faut-il proposer librement à mamie de rouler un joint pour Noël ?
Je n’encourage personne à quoi que ce soit ! C’est vrai que dans certaines familles, ces consommations ont lieu dans des moments de fête, de transgression. A Noël, on transgresse déjà beaucoup. On achète, on boit, on mange de manière démesurée. C’est un moment cathartique, une parenthèse dans la vie, propice à s’autoriser un petit aparté familial.
Sources :
Publication “La Drogue à la maison : quand parents et enfants consomment ‘en chœur’”, in Psychotropes vol. 19, 2013.
https://www.lesinrocks.com/2017/12/30/a … 111027053/
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Alors, faut-il proposer librement à mamie de rouler un joint pour Noël ?
Oui, pasqu'elle cultive de la bonne.
Dernière modification par Mister No (09 janvier 2018 à 09:04)
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En tout cas, comme on dit par chez oim :
Bien amicalement.
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une fois je lui ai tendu un spliff de beuh hollandaise a l epoque je crois que c etait de l orange bud ,et bien elle a fait une bonne sieste apres et c etait notre petit secret
Alors, moi, j'ai un truc sur la conscience.
Le beau père de mon frère était la caricature du gros bourge frimeur qui n'avait de cesse de me dire qu'il était open sur la fumette et d'ailleurs qu'il avait déjà fumé sur un joint et que ça ne lui avait rien fait.
Il se trouve que j'avais la weed la plus dévastatrice que j'ai jamais eu en poche en aussi grande quantité.
Un "poison", une herbe qui humiliait son rider. Personne n'y échappait.
Après avoir fumé, quand tu découvrais les effets, tu avais une révélation de ce type, stupéfait ou plutôt stupéflip :
Avec une bonne tolérance, je supportais bien cette herbe, chaque pet était comme une journée dans un parc d'attraction où t'as pas besoin de faire la queue, je ressortais vidé mais je m'étais amusé.
Il m'a un peu soulé et je lui ai proposé donc de tester la weed en lui assurant qu'il la sentirait.
Il a fumé et pris la claque de sa vie, est rentré chez lui et s'est effondré sur le plumard et a souffert tant que les (loooongs) effets étaient présents... d'après la rumeur car je ne l'ai plus jamais revu vu que les tourtereaux était séparés et que nous habitions loin.
Je regrette un peu cette vielle histoire, je savais qu'il prendrait une claque, mais j'aurais du me douter que c'était trop surtout pour un noob.
Toujours avec cette weed, je dépanne un pote avant qu'il aille au taf. Il a fumé le pet mais m'a indiqué que j'aurais du le prévenir sur la puissance dévastatrice du strain, mais bon, il avait apprécié et fumeur de longue date m'avait avoué qu'il n'avait jamais fumé de plante produisant de tels effets psychédéliques et puissants. Il fumait pourtant tous les jours au taf sans soucis, mais là, le produit était différent car THCV. Concentration extrêmement difficile, mauvaise coordination, mémoire de travail réduite à néant, jambes coupées au bord du malaise physique.
Avec ces weed, j'arbore un immense sourire, je suis à l'aise dans la foule tandis que d'autres grimacent et rêvent d'aller se cacher pour mourir.
Dernière modification par Mister No (11 janvier 2018 à 09:02)
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Dernière modification par Mister No (11 janvier 2018 à 13:35)
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