Salut à tous !
Petite note ajoutée en post production : Ce post est long, probablement très long. Je l'ai écris, malheureusement, sous l'effet de la substance abordée ici, et à l'instant même où j'écris ces lignes, le "trip" touche à sa fin.
Désolé pour ce pavé, dont la pertinence sera probablement limitée par l'état second imposé... Encore que : La C semble rendre productif...
Cette année (Le 1er, précisément), j'ai entrepris de tester une nouvelle drogue : La fameuse
cocaïne, la drogue probablement la plus célèbre de toutes, pour fêter la nouvelle année.
Je pensais que mon retour d'expérience de "naïf" pourrait aider certains à faire des choix, donc me voilà à rédiger, à 6h du mat' et coké jusqu'à la moelle, un
TR pour quiconque voudrait essayer.
Prérequis : Qui suis-je ?
Je suis Dalaye, un jeune homme de maintenant 19 ans, un peu plus d'1m70 pour 60kg.
Quelle substance ?
De la
cocaïne, bien entendu, venue du
Darknet, depuis un vendeur plutôt réputé.
Qui m'accompagnait ?
Z. , 20 ans, demoiselle d'1m70 pour 60kg aussi, résidant en Espagne pour les études (Ca a son importance...)
Q. , 19 ans, jeune homme d'1m80 pour 75kg, plutôt musculeux (il bosse dans le BTP)
C. , 19 ans, jeune homme d'1m85 pour 90kg, ayant un certain bide
T. , 19 ans, jeune homme d'1m75 pour 65kg, physique plutôt athlétique.
Quelle quantités ?
Impossible de juger précisément, je n'avais hélas pas ma balance... Cependant, les traces étaient de la longueur d'une carte standarde (Carte de crédit, carte vitale, ou, ici, carte d'étudiant), et d'une largeur d'un ou deux mm max. Ce n'est pas
RdR et je ne recommande à personne de faire la même.
J'ai pris un total de 5 traces au long de la soirée (22h -> 6h du mat'). Z. , elle, en a consommé 3 (22h->3h du mat').
Quel Set & Setting ?
Ca commence à la soirée du Nouvel An plutôt chill, entre amis et amis d'amis, pas de gros son ou quoi que ce soit, de l'
alcool, des jeux d'
alcool, des Picolo... Un truc tranquille, donc. Une bonne moitié de personne que je ne connais pas, mais ils ont l'air sympa.
Cependant, je n'ai dormi que quelques heures les nuits précédentes, je suis fatigué, et j'étais plutôt orienté sommeil à mon arrivée...
Ca continue, malheureusement, jusqu'à ajourd'hui même.
Passons maintenant au
TR en lui même !
t=0 - 22hC'est l'heure d'essayer. Cette fameuse drogue, dont j'ai entendu parlé depuis mon enfance, à travers les rumeurs et légendes urbaines, à travers les mythes du politicien coké et de Pablo Escobar...
Tout un build-up s'échelonnant sur plusieurs année, cette drogue étant l'un des incontournables des drogues
vraiment "dures" selon le commun des mortels...
J'en ai acheté un gramme sur le
Darknet. Le vendeur avait de bons feedbacks, et le packet est arrivé dans les 5j, parfaitement scellé, contrairement à la
Meth, commandée en même temps, et que j'attends toujours...
Me voici dans une soirée à laquelle je ne connais qu'environ la moitié des 12 participants. Cool de revoir des anciens camarades de classe!
Z. est ma compère de défonce, depuis maintenant près d'un an. Ensemble, on a fait un mémorable trip deLSD (qu'il faudra un jour que je décrive), plusieurs fois de la
Kétamine, et, maintenant, la fameuse Dame Blanche.
Vivant en Espagne pour ses études, elle y a déjà eu accès, et connais un minimum la substance, pour avoir essayé quelques fois.
On s'isole dans une chambre pendant que les autres vont fumer. Un mec, une meuf, une chambre fermée à clé, les autres s'imagine déjà des choses...
Elle prépare donc les lignes, cassant les espèces de "cailloux" un peu mou du pochon, et commence la première. Les premières font environ les 2/3 d'une carte standarde, et un ou deux mm d'épaisseur.
Elle prends la sienne, rien à signaler sur le
sniff, voici venir mon tour...
Je tiens à préciser ici que ma seule expérience en
sniff, c'était la
Kétamine, substance que, bien que je ne m'y attendais pas, j'adore réellement. Inodore, elle pique un peu le nez, et une
descente amère se fait sentir après insufflation...
Pour la
Coke, rien de tout ça.
Déjà, elle sent une étrange odeur... Je pense que c'est la fameuse odeur de Kérosène décrite par beaucoup. (Je n'ai que peu d'expérience dans les essences, je n'ai pas le permis
)
Ensuite, je n'ai vraiment pas l'impression d'inhaler quoi que ce soit. Pas de picotement, pas de nez encombré, rien. C'est vraiment agréable, et très surprenant, après des grammes de K. Pas de Drip marqué non plus.
En plus, j'ai une anesthésie du palais assez marquée... J'ai lu que la C a des propriétés anesthésiantes, je ne m'en fais pas.
Première réflexion : La substance pourrait facilement être quasiment "casualisée". Cette impression de ne rien prendre de particulier, je trouve ça d'emblée fourbe : C'est une drogue qui ne s'assume pas, qui est insidieuse. On pourrait la prendre dans le cadre quotidien sans dénoter de véritable désagrément au
sniff. Je n'aime pas cette idée... Je préfère les drogues "intenses" : Je sais que, chez moi, l'idée de casualisation induit vite l'idée d'usage banalisé...
t + 10min - 22h10La sensation de fatigue évoqué plus tôt, due à mon sommeil léger, s'évanouit totalement. Je n'ai pas une énergie débordante comme sous
MDMA, mais plutôt une absence totale de fatigue. Je suis en forme, voilà tout.
J'ai descendu quelques bières, mais j'ai l'esprit étonnamment clair. Plus que d'habitude, en fait. J'ai l'esprit aussi clair que quand j'ai excessivement bien dormi (Ce qui est, malheureusement, très rare...)
Je suis un peu plus orienté tchatche que d'habitude (Bien que ça ne veuille pas dire grand chose, mon nombre de mots par minute dépendant grandement de mes interlocuteurs...)
Je suis plutôt au tac-au-tac dans les conversation, je sens un peu que, malgré ma sensation d'être simplement plus lucide que la normale, je parle plus vite que d'habitude, parfois à la limite du compréhensible.
La musique est un peu dansante, je me surprends à suivre un peu le tempo, malgré mon habituelle imperméabilité à la danse. ^^
Je croise le regard de Z. , elle semble relativement normale, un peu plus que moi.
Sa dernière prise remonte à des mois, elle doit simplement être plus tolérante que moi (D'autant qu'elle a eu un rail un peu plus gros que le mien...)
On sait mutuellement qu'on est pétés. C'est marrant, cette sensation de conspiration, surtout sous C, où je pensais faire totalement illusion...
Avec le recul, je ne suis pas certain, mais bon, j'ai pas l'air d'avoir été cramé en public non plus
t + 1h30 - 23h30Ayé, on est redescendus. On commence à boire un peu de vodka, y'a un Picolo en route...
Ca repart fumer, on se réisole, et c'est reparti. Cette fois, mon rail est un peu plus gros (La taille d'une vraie carte standarde, cette fois ci). Z. se fait un rail équivalent.
On retourne dans la salle, encore quelques regards de la part de nos amis présents... Z. et moi, on était vachement proches en Terminale (Et on l'est toujours :p ), et certains théorisaient une possible relation entre nous, que notre comportement semblait confirmer...
Petite pêche sans trop d’exubérance, je tape légèrement du pieds au rythme de la musique, je suis très alerte, je me sens complètement dégrisé, malgré les bières et quelques verres de Rhum, Vodka et
alcool chinois bizarre...
Rien d'incroyable, cela dit.
Je pense que la meilleure façon de décrire mon état serait : Normal, mais avec l'impression d'être plus lucide, malgré mes quelques grammes d'
alcool.
Normal, mais avec l'énergie d'un gars bien reposé, malgré mon manque de sommeil.
Mais rien d'incroyable.
Si j'insiste sur ce point là, c'est qu'il a une grande influence sur mon avis sur le produit. J'y reviendrais plus tard.
t + 3h - 01h00Encore une fois, les effets s'évaporent. On repart pour un rail.
Cette fois, deux de nos proches srabs, M. et J. , crament notre manège. Ils sont un peu "rassurés" qu'on baise pas en scred, mais n'approuvent pas vraiment notre usage de C.
Sous l'influence de la C, j'ai l'impression d'être légèrement désinhibé. Pas comme sous
alcool, où l'on peut faire de la merde en sachant pertinemment que c'est de la merde, mais en n'en ayant rien à foutre.
Ici, c'est plutôt simplement ne pas envisager les inhibitions. Elles sont simplement réduites à un état négligeable.
Par conséquent, et suite à un Picolo coquin, je me retrouve à toucher l'entrejambe d'autres mecs, et à embrasser à plusieurs reprises mon voisin de droite... Ce qui ne me fait pas vraiment d'effet. Je proteste un peu par principe (C'est l'image qui veut ça... Pauvre gays, qui doivent être assimilés en permanence à une image négative de l'homme... Gros respect à eux).
Je suis ouvert d'esprit, et ma curiosité est un peu "déçue" : Je dois être (jusqu'ici en tout cas ^^) hétéro, manifestement.
Bon, c'est pas grave, on embraye sur une Bataille navale aux Shots.
Le concept est simple : On fait une bataille navale, mais les bateaux sont constitués de shots, que l'on réparti équitablement entre les joueurs... Un coup au but et l'on boit le shot correspondant.
Deux équipes de cinq, deux shots par personne, on fait les équipes.
J. , M. , Z. et moi sommes dans la même équipe, avec une teetotaler.
Problème : Je préfère éviter de boite en ayant consommé quelque chose d'autre, mais J. et M. sont bien bourrés... On va répartir tout ça pour éviter le coma.
Je me sens vraiment chaud, je fais des rapides probabilités et des simili études de la psychologie de l'adversaire pour calculer quelles cases sont les plus susceptibles d'abriter des bateaux, même si ça rime pas à grand chose, je me sens productif de ouf.
Au final, chaque membre de la team sauf la Teetotaler boit ses deux shots, on gagne de peu, les gens sont bien bourrés, ils sont fatigués, la soirée touche, à 3h du mat', à sa fin.
Mes calculs ont bien entendu servi à rien, seule la chance a joué
t + 5h - 03h00Les gens sont finis. Ca commence à partir se coucher.
J'ai reçu quelques messages de gens de la prépa à laquelle j'étais l'année d'avant, ils sont encore chauds, ils sont seulement à l'autre bout de Marseille... (De St-Charles à Endoume, pour les connaisseurs).
Bon, en soit, c'est seulement 1h30 de marche si je me bouge, et au moins 8km, dont une énorme montée dans une colline...
C'est parti.
Je m'isole dans la salle de bains, après avoir consulté ma compère Z. , et je me fais un rail " léger" (La moitié d'une carte standarde).
Bon, je sors de l'appart, et commence à marcher. J'me dis que ma trace est peut-être un peu légère... Dans l'escalier, une clé (Que j'avais au préalable lavé et désinfecté à l'appart) dans le nez, et ça repart.
Et je marche. Vite, plein de détermination. Imperméable à la fatigue.
Un mec m'approche.
- " T'aurais pas une cig' ?
- Nan, désolé mec, je fume pas.
- T'aurais pas un ou deux euros alors ?
- Désolé encore gros, mais j'ai tout claqué dans l'
alcool pour fêter 2018...
- Ok, pas grave, merci gars.
- Désolé de rien avoir, mec. Bonne chance pour trouver, le nouvel an les gens doivent fêter ça entre potes dans leur apparts...
- Ca va, t'inquiète. A plus."
Un SDF m'interpelle.
- " Police, police ! Quelque chose à déclarer ?
- Bonne soirée à vous, monsieur l'agent !
- Allez-y, passez."
Surréaliste, mais j'y prête pas beaucoup d'attention. J'suis pété, rien ne m'étonne vraiment.
J'appelle un pote pour savoir ce qu'il fait, et s'il a un autre plan plus proche, rien de concluant, mais je comprends en lui parlant que je suis vraiment trop enthousiaste par rapport à la normale.
t + 6h - 04h00Me voilà devant chez moi, en bas de la fameuse montée, s'étendant sur plus d'un km. Allez, une petite clé, faut du courage.
Et c'est reparti.
Je marche, je marche, rythme soutenu (Pas de temps à perdre !), la montée est abrupte, je suis en sueur, je sens mon cœur qui accélère pas mal, je ralentis soudain. Je sens même l'artère de mon cou battre, ça fait vaguement flipper.
Arrivé au sommet, en relative forme malgré mon absence total de sport depuis près de deux ans, sensation de victoire. Reste la (longue)
descente.
Je marche, je marche, j'avance vite, plus que d'habitude (moi qui marche déjà vite, malgré mes petites jambes)...
Je ne croise pas un chat... Enfin, si, j'en croise bien un, mais il a manifestement fait une malencontreuse rencontre avec un pare-choc. Grosse vague d'empathie envers feu le bestiau, et petite réflexion sur la futilité et l'absurdité de la vie, qui conduit un animal aussi "complexe" à mourir d'une façon aussi "banale".
La
descente continue.
t + 7h - 5h00J'arrive enfin.
Super heureux de revoir mes potes que j'ai pas vu depuis des mois. Ils sont, eux, encore en prépa, ils n'ont que rarement le temps quand je passe à Marseille.
Tournée de câlins, je suis encore légèrement coké, on discute pas mal, les voir et les entendre me fait un bien fou.
Je parle vite, beaucoup, je monopolise pas mal la parole, je suis vraiment heureux de les avoir rejoint.
Avec cette bande en particulier, j'ai toujours eu tendance à être l''extroverti", qui lance les conversations, alors que je me considère comme introverti de
base. La C accroît encore ce trait.
Ils sont en fin de soirée, la plupart sont un peu beaucoup bourrés, certains dorment déjà. (Dans mon égocentrisme, je ne peux m'empêcher de les réveiller pour leur faire la bise... Ils l'ont mérité :p )
Il reste une bière de côté... Ca tombe bien, ma marche m'a pas mal assoifé !
t + 8h - 06h00Bon, ils sont maintenant K.O. , ils vont se coucher. Ils restent quelques gars dans le salon, mais je les connais pas, et j'ai promi à Z. de me lever à 13h demain pour aller chez un pote - Le fameux Q. de mes
TR sur le 1-P
LSD - Je vais rentrer.
Allez, je fais la biz' aux gars du salon, une petite clé avant de sortir, et c'est reparti, moi qui étais exténué d'avoir autant marché, je repars tranquilou.
t + 9h - 07h00J'arrive enfin chez moi. Petite surprise en arrivant : J'y trouve mon jumeau et sa bande de potes, un peu bourrés, un peu foncedé à la
beuh. J'm'installe vite fait avec eux quelques minutes, explore l'armoire à pharmacie, leur fait un petit exposé sur les substances qui s'y trouvent, je leur fais tourner le
Tramadol que j'y trouve. Deux d'entre eux en prennent (4*37,5mg), mon jumeau se fait un
Lean avec le sirop pour la toux qui traîne.
L'un deux, L. , qui sait que je suis un peu toco
, me demande s'il me reste de la K. Nope, désolé.
J'lui propose alors un peu de C. Il a jamais essayé.
Rapide exposé : Sensation de lucidité, énergie présente sans être débordante, subtile désinhibition, ca dure 1h30-2h environ.
Il est ultra chaud, j'lui prépare un rail, mais se ravise : Ils vont aller se coucher...
Pas grave, le rail reste sur la table, quelqu'un le prendra bien un jour...
Et ça part au dodo, que j'atteins vers 8h.
Allez, hop,
jour 2 ! 13h30, je me réveille, Z. passe me chercher en voiture, on part chez Q. !
On arrive vers 15h (La pause kébab et bières était de mise), on se met des films sur la télé, et des rails dans le nez. Ca commence à la K.
Au programme, Top Secret!
Un pote, C. qui était présent pendant mes
TR sur le 1-P
LSD, nous rejoint, il prend son premier rail de K. Ca lui plaît pas mal, mais il est un peu hypocondriaque, et à l'impression de plus pouvoir pisser.
Viennent ensuite The Grand Budapest Hotel, Oldboy, The Nice Guys, Kiss Kiss
Bang Bang...
Z. nous quitte avant The Grand Budapest Hotel, on regarde nos films, on se fait des rails de K à intervalle réguliers, 5h du mat' on va se coucher.
16h, je me réveille, c'est reparti pour un tour !
Deux potes (A. du
TR du 1-P
LSD, et T. du même
TR) nous rejoignent, C. se casse. Plus de K, mais la C me semble pas ouf pour ce genre de cas de figure...
A 3h du mat', je suis vraiment fatigué, je me fais un petit rail (Une demie carte standarde...), et je finis le film avec Q. , qui est le seul à être encore là.
Encore une fois, retour à une forme parfaite, lucidité malgré les litres de bière engloutis, je finis le film à fond dedans.
Go dodo !
Voilà le lendemain.
Je rentre chez moi, après avoir encore regardé quelques films à la con.
Le rail a disparu, sniffé par un ami de mon frère... Parfait, il me rend un grand service.
Fatigué, bien sûr, mais pas de
descente apparente malgré la réputation de la C.
Sur les 4j suivants, je matte pas mal d'Anime et de séries, de vidéos sur YouTube, désœuvré que je suis, mes potes ayant repris les cours...
Par conséquent, mes horaires sont décalées (Je dors par exemple de 17h à 3h du mat')... J'essaie de me recadrer, mais la fatigue est trop forte, malgré le café...
Et c'est là que le côté vicieux de la C commence à se manifester.Parce que, au final, avec le recul, j'ai pas trouvé les effets si ouf que ça. C'était sympa, cette sensation de revenir au contrôle de soi, cette sensation de forme, mais sans plus. Surtout pour la durée des effets et le prix... Et je préfère largement les effets plus "marqués" comme la K.
Et pourtant... Pourtant...
Pourtant, chaque jour, je dois résister à l'envie d'en reprendre.
J'en ai pas pris tant que ça, hein, la K j'ai bien plus abusé, et j'en aime d'ailleurs beaucoup plus les effets. Mais c'est la C qui me tente.
L'
Oxycodone et le
Tramadol, réputés très addictifs, j'aime beaucoup plus aussi, cette sensation douce de bien-être, et j'en ai pris un peu dans la même période.
Mais c'est la C qui me tente.
Les bières, aussi, qui contiennent de l'
alcool, drogue très addictives. J'adore ça, j'en bois régulièrement, ne serait-ce que pour l'idée de décontraction associée. Et on en a bu des litres, chez Q. . Une bonne dizaine à 4.
Mais c'est la C qui me tente.
Je rentre alors à Paris...
Dans la gare, pourtant trois jours après ma dernière prise, et alors qu'aucune
descente particulière ne se fait sentir, voilà une énorme déprime qui m'assaillit. Cette sensation d'engloutissement, qui sera peut-être familière à certain, d'absurdité, de vacuité, de futilité, cette bête qui rôde autour de moi depuis des années déjà et qui, à tout moment, pourrait passer à l'assaut... La dépression est de retour, malgré quelques semaines de calme, dans son apparente omnipotence...
Une fois sur Paris, mon mental s'améliore... Je prends conscience que, maintenant que j'étudie ici, et malgré tout mes amis Marseillais, c'est maintenant ici, dans ma chambre de bonne, que je suis chez moi.
J'ai des partiels prévus dans la semaine... Et une petite voix me dit :
Et si tu prenais de la C pour réviser, ce serait pas mieux ? Et pour les partiels, ça t'aiderait pas à calculer
Et on touche là, selon moi, au véritable fléau de la
Cocaïne.
C'est une drogue qui n"handicape" pas, qui peut limite passer inaperçue. C'est une drogue aux effets subtils, fonctionnels, une simple augmentation de la concentration, de la lucidité, de l'énergie.
C'est une drogue que l'on envisage très facilement pouvoir intégrer, par petite touche, à son quotidien.
Mais c'est aussi une drogue extrêmement addictive, au
craving à mon sens bien plus important que celui de l'
Oxycodone, qui est pourtant considéré comme fort.
C'est une drogue du quotidien, c'est une drogue que l'on ressent presque comme "légère", c'est une drogue subtile.
C'est une drogue fourbe, c'est une drogue vicieuse, c'est une drogue addictive, et ça, je n'en veux pas.
Et ainsi, j'ai juré de faire tout mon possible pour m'en débarrasser au plus vite, en en consommant le moins possible... Sans connaitre d'autres consommateurs potentiels.
Incapable de la jeter (Merde, j'ai payé 60 balles pour ça...), tout en sachant pertinemment que c'est une sacré merde pour moi...
Pour quel résultat ?
13 jours après en avoir pris pour la première fois, 10 jours après en avoir pris pour la dernière fois, me voilà en soirée, fêtant la fin des partiels semestriels.
Tramadol, Vodka, Bière, et beaucoup. J'avais aussi pris mon pochon, dans l'espoir qu'un d'entre eux m'en débarrasse.
J'suis parti à un after chez un pote, on est plus que 4. Les 3 autres sont K.O. ,
Après une longue conversation philosophique avec l'un d'entre eux, sur la notion de religion et de croyance (Il est catholique, je suis farouchement athée, mais je voulais comprendre - et j'ai maintenant compris - les raisons derrières les croyances de certains), le dernier survivant, moi à part, s'endort.
ils font une sieste en attendant que le soleil commence à se lever, pour que l'on aille admirer ça au Trocadéro.
Et moi, j'avais pas sommeil.
Moi, j'avais envie de C.
Alors me voilà maintenant.
7h41 à l'heure où j'écris ces lignes. Ca doit faire près de deux heures que je suis sur ce pavé.
Je suis intégralement coké, avec un bon gros rail, le plus gros que j'ai jamais fait.
Je ne sens qu'à peine mon palais.
J'ai emprunté l'ordi du maître de maison.
Et je couche sur un papier virtuel ces lignes :
Ma première expérience avec la
cocaïne. Ma première vraie expérience avec le
craving. Et mon premier vrai regret depuis que j'ai pris la voie du toxicomane.
Je ne pense pas tomber accro, ne serait-ce que parce que mon manque de moyen limite mes achats, mais le
craving reste fort, très fort, trop fort à mon goût.
Si vous souhaitez, un jour, essayer la C, soyez conscient de tout ça.
La C, c'est fourbe. La C, c'est vicieux. Et, selon moi, la C,
ça n'en vaut pas la peine.
Dernière modification par Anonyme 473 (13 janvier 2018 à 08:01)