bonjour à ceux qui me liront!
je vais tenter de faire bref, mais j'ai envie de faire un petit bilan de nombreuses années d'erreurs, de combats parfois utiles, souvent destructeurs, de larmes, de peurs...
Tout n'a pas commencé avec l'
héro, non, juste le canabis, tellement banalisé, que mon fiston me soutenais que c'étais un truc super!! j'avais beau lui dire que je connaissais, qu'avec son père on en consommait avant, je ne pouvais que constater que le
shit prenait une importance démesurée dans sa vie...
il a dû commencer vers 14 ans, puis vers 18 ans, les choses changent... il voulait surement préserver sa famille, il est parti vivre avec une fille, boulot, appart, et un soit disant bonheur... Il me disait " t'inquiète pas maman, je suis heureux, ça ne se voit pas?", oui les apparences étaient trompeuses, mais une maman, on ne la trompe pas, comme ça....Surtout que quand on est heureux on a pas besoin de le dire, ça se voit..
le 2 janvier 2007, fiston vient avec sa chérie, et je vois sa tête... devine que ce n'est pas le stress du boulot, mais autre chose...
- "maman, je viens de chez le
doc, je suis accro à l'
héro, je veux m'en sortir"
Je m'appitoie plus sur moi qu'autre chose, pleure, super reflexe non??? mais bon moi en dehors du
shit, j'y connaissais rien...
1 mois aprés,
-" maman, elle me tape quand j'arrive pas à faire l'amour, me met de l'
héro sous le nez alors que j'arrive pas à resister.. je sais plus quoi faire..."
Nuit blanche, reflexion, discution avec le papa, les frérots, et décision prise, débarquement chez lui pour mettre la fille dehors et ramener notre loulou à la maison, déménagement effectué en 3 jours...
et depuis, , nous lui avons offert un voyage au
mexique avec ses frêres il y a 2 ans, il y a connu sa futur femme.
Mais nous continuons à l'assister, trop, il utilise ma voiture, l'essence que nous payons pour je ne sait quoi, nous ne savons pas où il va, ça ne nous regarde pas, mais nous lui disons que nous n'avons pas les moyens de faire 1 plein par semaine, que je ne peux plus disposer de ma voiture, et qu'heureusement que je bosse à domicile, mais si j'en ai besoin... Il bosse et on s'accroche à ça, mais il est mal, si mal... et bien sûr vu qu'il bosse à plein temps, les structures de soutien (psy, csst...) ne sont pas ouverts le soir ou le week end..
Sa fragilité s'exprime aussi au travail, n'ose pas demander une seule heure pour un rdv, alors comment classer des priorités, comment l'aider, sans l'assister comme un enfant...
j'ai lu un truc où j'ai retrouvé bien des similtudes à son mode de fonctionnement, mais je ne veux pas tomber encore une fois dans les erreurs d'interpretation.
je vous laisse le lien et si vous avez le temps et l'energie, dites moi ce que vous en pensez, certes vous ne connaissez pas mon fils, mais plutôt en tant que personne directement liée à la toxicomanie, votre expérience et votre regard peut m'apporter des compléments dans mon envie de faire bien, sans faire trop..
http://www.4p8.com/eric.brasseur/toxicomane.htmlmerci de m'avoir lu, c'est déjà un bel effort