Desmundo2 a écrit
LLoigor a écrit
Perso je ne prendrai jamais de méthadone a vie ! c'est sur et certain.
putain moi non plus ! plutôt creuver !
Moi c'est la même.
Je ne vais pas me marier avec la Méthadone, même pas pour le meilleur comme pour le pire et surtout pas jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Je fais un petit bout de chemin avec elle (la Méthadone), mais le plus vite sera le mieux pour la mettre (le terme le plus approprié serait "foutre", mais j'ai voulu rester correcte) dehors.
Loin de ma vie.
Une vie SANS Méthadone.
Quel pied ça sera! Enfin, je crois ........ et j'espere.
UN JOUR VIENDRA......
Dernière modification par Las Vegas PaRano (20 octobre 2010 à 04:47)
Hors ligne
Las Vegas PaRano a écrit
Desmundo2 a écrit
LLoigor a écrit
Perso je ne prendrai jamais de méthadone a vie ! c'est sur et certain.
putain moi non plus ! plutôt creuver !
Moi c'est la même.
Je ne vais pas me marier avec la Méthadone, même pas pour le meilleur comme pour le pire et surtout pas jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Je fais un petit bout de chemin avec elle (la Méthadone), mais le plus vite sera le mieux pour la mettre (le terme le plus approprié serait "foutre", mais j'ai voulu rester correcte) dehors.
Loin de ma vie.
Une vie SANS Méthadone.
Quel pied ça sera! Enfin, je crois ........ et j'espere.
UN JOUR VIENDRA......
Mouais........;
Je voudrais quand même apporter un élément de réponse à cette soi-disante question de la vie sans substituts qui seraient absolument merveilleuse (quel pied etc!!): on est toujours mieux ailleurs, c'est une farouche impression... on s'imagine tjs qu'on serait mieux à l'étranger que chez soi, mieux en vacances qu'au boulot, mieux au chomage qu'au taff, mieux en couple que célib... et combien finalement après 15 jours en Chine sont content de rentrer au bercail ? Combien finissent par te dire que l'inactivité c'est en fait bien pire, que vivre à deux c'est pas si bien que ça, que c'est d'autres problèmes: il semblerait que ce soit le propre de notre nature d'humains de spéculer sans cesse sur un "ailleurs" mieux... qui ne correspond rarement aux attentes fantasmées.
Pour l'arret du traitement, c'est exactement ça en pire qu'il va falloir traverser pour y mettre fin.
Beaucoup trop de gens s'imaginent que vivre sans metha (ou sub) sera FORCEMENT mieux qu'avec.... Vu de là où ils sont (cad sous traitement), la panoplie d'effets secondaires parfois présentes finit par asphyxier le ressenti: on se focalise sur les mauvaises sensations du TSO plutôt que sur son bénéfice oublié par l'habitude... et on en a marre.
Alors on imagine un autre ailleurs: vivre sans produit, vivre sans opiacé. Tu rajoutes par dessus une petite couche d'idéologie de la cleanitude et de la volonté sur fond d'hygiénisme anti-chemical, et on s'embarque dans les grands rêves: " sans méthadone, je serai enfin de nouveau moi-même, je ne serai plus tox, je tournerai plus facilement la page, j'oublierai mon passé, je me sentirai mieux, j'aurai des émotions plus nettes etc........."
Pourtant la réalité n'a aucun rapport, et on se rend (très) vite compte que l'opiacé avait un réel rôle de régulateur à tout niveaux... au début, on met ça sur le dos du manque, puis d'un soi-disant manque psychique, et après 8 ou 10 semaines à vide, on finit par comprendre pourquoi on avait (un jour) commencé à taper de la came.
De nouveau, la réalité frappe dans la gueule, sans aucun frein possible. On imaginait que ce serait un détail mineur de l'abstinence, et qu'il y aurait une compensation à ressentir tout les détails de la vie. Si cela est vrai et souvent rapporté, ce n'est souvent qu'au début du clean et surtout lié au soulagement de l'arrêt des symptomes physique qui génère un espéce d'euphorie de convalescence... qui s'estompe à vue d'oeil, sensation sympa mais qui fond à la vitesse d'un glaçon dans le désert à midi...
La vérité, c'est qu'une fois le clean établi depuis quelques temps, on ressent 10 fois plus la fatigue, les hauts (certes mais surtout les bas), qu'il faut se réconcilier avec des sensations négatives corporelles qui sont la normalité de la vie sans opiacé (que la prise continue d'antalgiques nous a fait oublier... ) les rhumes à répétition, les gros coup de barre.
On reprend conscience qu'il n' y a pas que le manque dans la vie pour être malade, on retrouve une sensation de tension musculaire plus prononcé, un sommeil moins épais et on a pas la pêche, on a rien pour s'anesthésier, on a plus la possibilité de s'attribuer un ptit coup d'antalgie chaque matin... et on a plus la possibilité de contrôle sur la sensation physique.
Il m'a fallu 6 sevrages pour comprendre ce qui est en jeu.
Je crois très sincérement que si on sevre par recherche de confort et de "mieux-être", on se plante forcément car on se pose très vite la question du "mieux avec" ou "mieux sans" et une fois à sec depuis X jours, on a tendance à comprendre que pour le confort physique, c'est "mieux avec"
le sevrage pour réussir doit plutôt etre motivé par une envie de vivre d'autres sensations, plus négatives meme (au moins dans un grand premier temps), éventuellement de s'explorer sous un autre angle, d'envisager les choses autrement et d'observer la vie autrement que sous son angle de confort...
Dernière modification par Desmundo2 (20 octobre 2010 à 11:07)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Desmundo2 a écrit
Mouais........;
Je voudrais quand même apporter un élément de réponse à cette soi-disante question de la vie sans substituts qui seraient absolument merveilleuse (quel pied etc!!): on est toujours mieux ailleurs, c'est une farouche impression... on s'imagine tjs qu'on serait mieux à l'étranger que chez soi, mieux en vacances qu'au boulot, mieux au chomage qu'au taff, mieux en couple que célib... et combien finalement après 15 jours en Chine sont content de rentrer au bercail ? Combien finissent par te dire que l'inactivité c'est en fait bien pire, que vivre à deux c'est pas si bien que ça, que c'est d'autres problèmes: il semblerait que ce soit le propre de notre nature d'humains de spéculer sans cesse sur un "ailleurs" mieux... qui ne correspond rarement aux attentes fantasmées.
Effectivement l'herbe est toujours plus verte ailleurs.
J'ai 24 ans et je suis sous méthadone.
Je baisse doucement mais sûrement mon traitement pour arriver, je l'espere [et j'espere beaucoup!] , à une vie sans substitution.
Maintenant nous sommes tous différents.
[Perso] En ce qui me concerne, je pense que je pourrais, le moment venu, vivre sans.
Et comme dirait bighorsse : "et heureusement! il serait dommage que des jeunes de 20 ans se retrouvent substitués à vie!!!"
Hors ligne
Hors ligne
Desmundo2 a écrit
Depuis que je consomme sans culpabilité, bizarrement il se passe que des choses plutôt cool... je bosse beaucoup, je passe du bon temps, je suis performant, j'accepte ma solitude, j'économise des thunes, j'envisage l'avenir, je traverse mon célibat sereinement...
Desmundo2 a écrit
Si j'ai fait tant et tant de sevrages, c'est bien parce que je pensais comme cela. Le mot toxicomane était sale à mes yeux, et j'envisageai l'opiacé comme un truc débile. Je me disais "il faut que j'en sorte le plus vite possible, j'en serai débarrasé sinon je m'en sortirai jamais".
J'envisageai l'opiacé comme une prison, et rien d'autre! A tort ou à raison ?
Et ben, quelle putain de fausse piste... la pire effectivement. ...Sale époque... j'essayais de m'auto-convaincre en permanence... que quoi ? que prendre des opiacés étaient une grosse connerie... que j'irai mieux apres...
et à force de me marteller en tête, je passai des nuits et des nuits les jambes prostrées dans mon lit, suant de froid, à compter les heures dès le matin et à me dire chaque soir, "ca y est une journée de plus au compteur".... mais j'allais mal.
Personnellement après plus de 10 ans de toxicomanie , ca m'a prit du temps , mais j'ai réussi a faire mon "auto-reflection" , et j'en suis arrivé a la conclusion , qui est nette , sure , et invariable : le "plaisir des opiacés" ne m'interresse plus , mais alors plus du tout.
Il me semble que filousky et reskaper (je peux me tromper) avais aussi témoigné qu'ils étaient dans le même cas que moi (corrigez moi si je me trompe).
En somme aujourd'hui et depuis maintenant quelques années , les opiacés et leurs plaisirs ne m'attirent plus du tout.
On pourrait me proposer des grammes de super Thaï a 20€ le gramme que je n'en n'achèterai même pas.
C'est pour cela que je sais très bien , qu'une fois le sevrage que j'entreprends (lent mais sur) fini , plus jamais je ne retomberai dedans , plus jamais je ne reprendrais la moindre particule d'héroine , a ce stade ce n'est même plus une certitude , c'est une conviction infaillible.
On dit toujours "il ne faut jamais dire jamais" , et bien moi je le dit , JAMAIS !
C'est un peu comme le "déclic" dont je parlais dans le post de synchro , bien sur ce déclic n'est pas venu un matin en me levant , ca m'as prit de longue année , de long moment d'interrogation avec moi même , etc ... Pour comprendre que je n'était plus intérressé par cette drogue et les plaisirs que les opiacés apportent.
Bien sur au début de mon TSO , j'ai consommé en parallèle , j'ai vite comprit que ca ne ferrai que ralentir mon sevrage.
Pour moi quand on a vraiment décidé de se désintoxiquer , il faut se donner tout les moyens , et ca commence par ne plus reprendre d'héro , du coup après mon acceptation a mon programme méthadone , j'ai continué ma vie , j'ai continué les sortie en teuf etc ...
Et j'ai comprit qu'en consommant par ci par la , je ne faisais qu'allez a l'encontre de ce pourquoi j'avais passé les porte de mon CST , du coup après quelques mois j'ai fait un grand sacrifice : j'ai éliminé de ma vie TOUT mes potes du moment (et j'en avais un paquet) , toutes les personnes susceptible qui en les fréquentant de mettrai face a la tentation (et a cette époque , tentation était synonyme de reprise de came).
Ce ne fut pas sans conséquences , car quand la femme de ma vie m'a plaqué , je me suis retrouvé seul ... sans amis , car j'avais fait le ménage.
Du reste chaque individu est différent , certain en TSO et qui consomme en parallèle de temps en temps , multiplie le temps qu'il pourrait mettre a se sevrer , et d'autres passeront leur vie sous méthadone , car peut être qu'au plus profond d'eux même ils aiment trop ce plaisir des opiacés.
D'autres sous TSO arrivent a gérer des consommation par ci par la (ce qui semble être ton cas , au vu de ton post).
D'autre suivent un TSO uniquement pour les jours sans tunes ou sans came (comme mon premier TSO sous subutex par exemple , qui forcement fut un fiasco).
Bref il y a autant de situation différentes que d'individu.
Mais en ce qui me concerne (et pour d'autres) , je sais plus que tout , qu'une fois mon accroche physique avec la méthadone terminé , et les quelques semaines qui suivent le moment ou l'ont est a 0mg (dépression , envie de rien , difficulté a dormir , etc).
Une fois ces caps passé , les opiacés et moi feront parti de passé a jamais !!
Je ne les dénigre pas (les opiacés et leurs plaisirs) , je ne dénigre pas mon statut d'ancien héroïnomane (je l'assume plus que bien je dirai) , je ne regrette rien (j'essaye du moins ^^ )
Mais il est clair que j'ai eu mon "déclic" (qui souvent met parfois des années a arriver) et qu'une fois cette page de ma vie fermé , elle ne se re-ouvrera plus ... j'en suis convaincu
Aujourd'hui je relativise , il y a pire comme souffrance que d'être toxicomane , avoir trouver dans sa vie la femme de sa vie , pas simplement "un amour" non la "vrai" personne , celle avec qui on se verrai père de famille , celle qui vous fait battre le coeur et l'aimé de tout son corps et qu'un jour elle ne vous aime plus , est pour moi la pire des souffrance que l'ont puisse infliger a une personne....
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
LLoigor a écrit
(J'avais fait un long post , mais firefox a planté du coup je doit retapper ce que j'avais écrit , mais la spontanéité du premier message ne sera plus la , dommage)
Il y a 2 passages dans ta réponse qui montrent a quel point chaque individu fonctionne différemment et ne voit pas sa toxicomanie et sa substitution de la même façon.
Personne n'a la bonne méthode , a chacun la sienne
Les passages qui montrent que nous ne voyons pas les choses de la même manière sont ceux la :Desmundo2 a écrit
Depuis que je consomme sans culpabilité, bizarrement il se passe que des choses plutôt cool... je bosse beaucoup, je passe du bon temps, je suis performant, j'accepte ma solitude, j'économise des thunes, j'envisage l'avenir, je traverse mon célibat sereinement...Desmundo2 a écrit
Si j'ai fait tant et tant de sevrages, c'est bien parce que je pensais comme cela. Le mot toxicomane était sale à mes yeux, et j'envisageai l'opiacé comme un truc débile. Je me disais "il faut que j'en sorte le plus vite possible, j'en serai débarrasé sinon je m'en sortirai jamais".
J'envisageai l'opiacé comme une prison, et rien d'autre! A tort ou à raison ?
Et ben, quelle putain de fausse piste... la pire effectivement. ...Sale époque... j'essayais de m'auto-convaincre en permanence... que quoi ? que prendre des opiacés étaient une grosse connerie... que j'irai mieux apres...
et à force de me marteller en tête, je passai des nuits et des nuits les jambes prostrées dans mon lit, suant de froid, à compter les heures dès le matin et à me dire chaque soir, "ca y est une journée de plus au compteur".... mais j'allais mal.Personnellement après plus de 10 ans de toxicomanie , ca m'a prit du temps , mais j'ai réussi a faire mon "auto-reflection" , et j'en suis arrivé a la conclusion , qui est nette , sure , et invariable : le "plaisir des opiacés" ne m'interresse plus , mais alors plus du tout.
Il me semble que filousky et reskaper (je peux me tromper) avais aussi témoigné qu'ils étaient dans le même cas que moi (corrigez moi si je me trompe).
En somme aujourd'hui et depuis maintenant quelques années , les opiacés et leurs plaisirs ne m'attirent plus du tout.
On pourrait me proposer des grammes de super Thaï a 20€ le gramme que je n'en n'achèterai même pas.
C'est pour cela que je sais très bien , qu'une fois le sevrage que j'entreprends (lent mais sur) fini , plus jamais je ne retomberai dedans , plus jamais je ne reprendrais la moindre particule d'héroine , a ce stade ce n'est même plus une certitude , c'est une conviction infaillible.
On dit toujours "il ne faut jamais dire jamais" , et bien moi je le dit , JAMAIS !
C'est un peu comme le "déclic" dont je parlais dans le post de synchro , bien sur ce déclic n'est pas venu un matin en me levant , ca m'as prit de longue année , de long moment d'interrogation avec moi même , etc ... Pour comprendre que je n'était plus intérressé par cette drogue et les plaisirs que les opiacés apportent.
Bien sur au début de mon TSO , j'ai consommé en parallèle , j'ai vite comprit que ca ne ferrai que ralentir mon sevrage.
Pour moi quand on a vraiment décidé de se désintoxiquer , il faut se donner tout les moyens , et ca commence par ne plus reprendre d'héro , du coup après mon acceptation a mon programme méthadone , j'ai continué ma vie , j'ai continué les sortie en teuf etc ...
Et j'ai comprit qu'en consommant par ci par la , je ne faisais qu'allez a l'encontre de ce pourquoi j'avais passé les porte de mon CST , du coup après quelques mois j'ai fait un grand sacrifice : j'ai éliminé de ma vie TOUT mes potes du moment (et j'en avais un paquet) , toutes les personnes susceptible qui en les fréquentant de mettrai face a la tentation (et a cette époque , tentation était synonyme de reprise de came).
Ce ne fut pas sans conséquences , car quand la femme de ma vie m'a plaqué , je me suis retrouvé seul ... sans amis , car j'avais fait le ménage.
Du reste chaque individu est différent , certain en TSO et qui consomme en parallèle de temps en temps , multiplie le temps qu'il pourrait mettre a se sevrer , et d'autres passeront leur vie sous méthadone , car peut être qu'au plus profond d'eux même ils aiment trop ce plaisir des opiacés.
D'autres sous TSO arrivent a gérer des consommation par ci par la (ce qui semble être ton cas , au vu de ton post).
D'autre suivent un TSO uniquement pour les jours sans tunes ou sans came (comme mon premier TSO sous subutex par exemple , qui forcement fut un fiasco).
Bref il y a autant de situation différentes que d'individu.
Mais en ce qui me concerne (et pour d'autres) , je sais plus que tout , qu'une fois mon accroche physique avec la méthadone terminé , et les quelques semaines qui suivent le moment ou l'ont est a 0mg (dépression , envie de rien , difficulté a dormir , etc).
Une fois ces caps passé , les opiacés et moi feront parti de passé a jamais !!
Je ne les dénigre pas (les opiacés et leurs plaisirs) , je ne dénigre pas mon statut d'ancien héroïnomane (je l'assume plus que bien je dirai) , je ne regrette rien (j'essaye du moins ^^ )
Mais il est clair que j'ai eu mon "déclic" (qui souvent met parfois des années a arriver) et qu'une fois cette page de ma vie fermé , elle ne se re-ouvrera plus ... j'en suis convaincu
Aujourd'hui je relativise , il y a pire comme souffrance que d'être toxicomane , avoir trouver dans sa vie la femme de sa vie , pas simplement "un amour" non la "vrai" personne , celle avec qui on se verrai père de famille , celle qui vous fait battre le coeur et l'aimé de tout son corps et qu'un jour elle ne vous aime plus , est pour moi la pire des souffrance que l'ont puisse infliger a une personne....
Lloigor, j'ai pas forcément une très bonne mémoire des parcours... mais je sais que tu baisses ton traitement metha depuis 50 mg, mais pour rappel, depuis combien de temps es-tu sous métha ? 10 ans d'opio-dépendance, je peux imaginer que tu as ta claque.
Sinon dommage pour le long post effacé! ... j'aurai bien voulu te lire dans la spontanéité de tes mots... peu importe, je t'ai compris.
merci pour ta longue réponse, c toujours un plaisir d'échanger ici.
Si on voit les choses différement (tant que ça?), c'est aussi parce que je suis "plus jeune" et moons mature que toi dans ce long parcours...
perso, je ne touche enfin plus à l'héro (nivo extra) depuis QUE 9 mois maintenant et claro, je m'en porte 50 fois mieux.
et quand je te lis, j'ai pas l'impression de lire des visions si différentes. On m'a proposé plusieurs fois de l'hero cette année, et ben NON. Je sais pas comment expliquer mais "je peux plus"... je veux pas... ca marche pas pour moi. Meme de la blanche ! Trop crade quand meme... et l'effet de l'hero, non... c'était avant. Ca n'a plus lieu d'etre dans ma vie de maintenant... et je suis tenté de dire moi aussi "JAMAIS".
Tu as très bien expliqué le ralentissement induit par les co-consommations d'hero quand on est sous traitement... j'ai donné là -dedans car j'ai passé presque 3 ans de sub, à taper de la rabla quasi toutes les fins de semaines et ca n'a pas été une belle période pour moi...
il a fallu y mettre fin à ces petites consos parasites.
Ca fait juste un an. C'était l'automne dernier. Effacement des numéros. Changement de puce SFR. Eviter les sorties et les lieux où j'aurai pu croiser des gens de la partie. ..... tout comme toi, j'ai chassé 99% de mes potes de l'époque (après 4 ans de came, la plupart étaient des consos).
Tout comme toi, j'ai perdu les deux femmes de ma vie (la première, j'avais envie de creuver et je suis tombé dans la came) la deuxieme était avec moi dans la came, et on s'est perdus dedans...
Je me suis retrouvé NOLIFE, 29 ans, ma (ex) femme perdue dans l'hero, refuse de donner des news moi sans taf, projets éteints, avenir terne, vieilli, teint jaunatre, sans potes, célib, à squatter chez mes darons, à matter la télé... à faire des sevrages tout seul dans l'appart de mon frère quand il est en vacances. Je me souviens d'un sevrage de sub ou je suis resté enfermé 10 jours seuls au monde sans parler à un humain pendant tout le truc... chaud
A régime là et je me demandai vraiment si il valait pas reprendre la fonfon,...
Ce que je dis, c'est que dans cette dynamique de bad trip, ben le substitut m'a putain de bien aider et le fait encore aujourdhui.
J'ai fait mes deuils. J'ai oublié mes amours passés, move on, je regarde devant espérant... l'amour ? si je le trouve, pour sûr, la morhpine me servira plus à rien :)
Quand je dis que "je me prépare un raillon" c'est parce qu'effectivement, je snif mon "traitement" (oui je sais...). Je considère le sken comme mon substitut: je me sens mieux qu'avec le sub, j'en prends moins, mon corps réagit mieux (gencives, boutons, sommeil, effet secondaires), je suis moins compulsif et mon envie de cloper en permanence a disparu (totalement!)
Quand on lit Loigor, on ne peut s'empecher de penser que c'est positif et super bon signe pour lui.
Le deuil des opiacés est fait.
Après d'expérience, je sais qu'il est parfois plus simple de s'imaginer avoir fait le deuil quand les recepteurs sont pleins que lorsqu'ils sont vides depuis 3 semaines...
affaire à suivre donc (et comme toujours!)
DES
Hors ligne
LLoigor a écrit
C'est clair que ce n'est pas évident :)
C'était de la bonne came , mais en la prenant , je ne me posais même pas les question "habituelle" : Dans combien de temps elle va monter , est elle bonne , vais je piquer du nez si j'en reprend , etc. .
Oui mais est-ce vraiment lié à toi intrinséquement ou à la méthadone ?
Pour info, pour ressentir un peu des effets de morphine satisfaisants, il faut arrêter plusieurs jours le subsitut. Quand je fais des switchs, je sens bien le moment ou mon cerveau a évacué le sub et laisse la place, il faut compter 8-10 jours.
Oui pareil pour moi. J'y ai cru un paquet de fois. Et pourtant, en arrêtant le TSO... le ressenti change totalement (pour moi).
A voir. Mais la part neurobio de cette affaire n'est pas mince. Je sais très bien que si j'ai pas touché à la came depuis 1 an c'est parce que je suis traitement. Dans tout mes sevrages et malgre les déterminations les plus veneres de la terre, apres avoir passé 10 jours à dégueuler ma race à tenir coute que coute... une fois le corps propre, j'ai à chaque fois eu le malheur de me retrouver face à un désir d'heroine aussi vif qu'autrefois ! 10 jours avant j'étais persuadé d'en avoir terminé, après 10 jours de sevrage, je découvrais de tout nouveau ressentis liés au clean, et dans ceux-là : très très pernicieuse envie d'hero (qui pourtant avait disparu depuis des mois et des mois sous TSO jusqu'a me convaincre de sa disparition.... mon cul ! ). Mais vu que je faisais des sevrages violents, c'était peut etre un effet rebond... je sais pas !
Hors ligne
Erf
Après un parcours de 7 ans ensemble , avec des séparation/remise ensemble , aujourd'hui c'est définitivement fini
Et hélas la y a pas de substitution.
La douleur de perdre cela , d'aimer encore quelqu'un et que elle ne vous aime plus , perdre tout les projets que "nous" avions (maison , famille , etc) et non substituable et 100 fois plus douloureuse que mon parcours de toxico.
J'évite le plus possible de me poser des questions sur mon avenir , car pour le moment a 33ans (dans un mois) il est assez sombre.
Après peut être que si j'arrive a déménager (autre point négatif de ma vie : mon appartement) , je serai malheureux certes , mais dans un "bon environnement" :)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
[ Forum ] Grossesse et TSO - Sevrage nouveau né.
|
2 | |
[ Forum ] Actualité - Nouveau visuel quelqu'un a déjà vu ça ?
|
5 | |
18 | ||
[ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage |