Salut,
Je ne lis que rarement que c'est un problème de rupture de traitement qui pose la première pierre de la crise
opioide aux États-Unis.
Certaines pathologies autorisent une prescription de X semaines, mais passé ce délai, l'usager " guéri " se retrouve du jour au lendemain en
sevrage total " à l'ancienne ".
D'autres, plus chroniques, se devaient à des ordonnances plus longues mais comme ces comprimés servaient non pas à se soigner, mais à cacher la douleur pour continuer un travail souvent physique, l'augmentation des doses se voulait obligatoire, ne serait-ce que pour maintenir l'antalgie.
C'est à l'arrêt de leur traitement que des personnes se sont tournées vers l'
héroïne ( voir dorénavant le
Fentanyl ), puisque la solution à la crise fut de
fermer les vannes de la prescription.
De telles choses ne sont pas possible à l'heure actuelle en France.
La sécurité sociale va empêcher que des personnes soient priver de traitements ( si les douleurs s'améliorent, il est possible de passer sous
buprénorphine par exemple si l'arrêt du palier 3 entraîne l'apparition d'effets secondaires indésirables ), et les arrêts sont prévus pour être
progressif !!
La majorité du mésusage ( quel horrible mot ) s'explique car il est facile de rajouter un cachet à consommer pour calmer une douleur omniprésente, et
que les comprimés sont comptés au nombre juste...
Sans compter les rares fois où le traitement peut être perdu ( eh oui, ça arrive !! Pour moi, c'était le Fenofibrate 100 mg voilà 2 mois ).
Bref, des chiffres pour créer l'opprobre afin d'avoir matière à parler de
contrôle renforcée , et de conserver un certain pouvoir vis à vis de ceux qui ne respecteraient pas à la lettre les consignes du toubib prescripteur.
Si j'ai bien compris ce qui m'a été dit par mon pharmacien, un jour avant ça va, mais deux jours et c'est un chevauchement. Et trop de chevauchement = mésusage = possibilité de se voir refuser la prise en charge.
Se servir d'une crise médicamenteuse d'un autre pays ( que j'explique surtout par le sacrifice des personnes ayant franchi la porte de ces établissements apparentés a des dealos : tu paies = tu as ) ayant un autre mode de fonctionnement au niveau de la santé, qui ne servira au final qu'à stigmatiser une fois de plus les toxicomanes, est ce bien sérieux ?
Quand au
Fentanyl... Le risque, au départ en tout cas, c'est qu'il sera utilisé en tant que produit de
coupe.
Et un injecteur jouera sa vie sur un coup de dé... Surtout à la fin du paquet.
Mais je n'ai lu nulle part l'évocation de l'utilisation de l'
héroïne médicale pour pallier à cette catastrophe sanitaire qui a une forte probabilité d'arriver sur l'ensemble de notre territoire ( ce qui semble être la voie au Canada, où le
Fentanyl " a de l'avance " sur son installation en tant que drogue de rue ).
Restriction ( ce mot n'est pas lâché mais ça me semble l'objectif ) des prescriptions de paliers 3 alors qu'une drogue synthétique ultra potente risque de s'installer et de faire du dégât en France...
Ces gens doivent vivre dans un microcosme bien éloigné de la réalité de terrain...
@ +
Reck.