dès sa naissance, allie fut condamnée à une vie sans la moindre facilité; en la voyant les paroles des deux parents furent
irrévocables "elle ressemble à un petit vieux...elle ne fera jamais rien de bien dans sa vie...elle nous en fera voir !" s'ils
avaient su que les bébé ont la capacité dès la naissance d'enregistrer fidèlement toute parole les concernant, s'ils avaient su
que les bébé adorent leur parents au point de se conformer à leurs attentes, alors ils auraient sans doute mieux compris
pourquoi leur fille devint une des plus grosses camées de sa ville !
l'enfance de cette petite là fut un exemple type de maltraitance psychologique, tel qu'on en lit rarement dans les ouvrages
de psycho, ceci parce que les parents étaient passés maitre dans cet art si difficile de maltraiter tout en passant aux yeux
du monde pour des parents digne de ce nom: enfants bien élevés, ne se servant que si on les y autorisait, ne parlant jamais
à table, etc....la maltraitance elle était enfouie dans des regards furtifs mais aux messages clairs "la ferme; ta gueule; tu vas
voir ce soir..." ou bien dans des petits gestes quand les autres adultes avaient le dos tourné : pincements au gras du bras;
cheveux tirés....
par contre à la maison c'etait tout autre : une raclée par jour ,de façon systématique , pour allie, jugée responsable de
toutes les betises faites par les autres freres et soeurs ; au point qu'elle devint dure ! très dure! ne pas pleurer déjà même si
maman faisait mal; ne pas parler pour se défendre car c'etait encore pire, qualifiée alors de menteuse....
un jour elle eu le malheur d'avoir fait caca dans sa culotte à l'école, n'ayant pas osé demandé à se rendre aux toilettes (car
allie était timide de façon quasi maladive avec tout adulte ) ; en rentrant à la maison elle alla aux toilettes pour tenter
d'effacer les traces de ses méfaits; elle essuya comme elle pu sa culotte; son frère alla vite fait le crier sur le toit...sa mere
déboula telle une ogresse, et frappa la petite "salope " ; sa punition fut de rester seule, nue jusque la taille, dans le couloir
noir ; allie s'autorisait à pleurer avec sa poupée préferée dans les bras; cela calmait sa terreur des fantomes (l'appart en
était plein surtout le soir) mais pas ce sentiment d'être seule qui ne la quitta jamais de sa vie.
Elle reçut des raclées terribles pour : avoir oublier son sac à gouter à l'école (un petit sac rouge en plastique) ; avoir dit un
gros mot pendant la récréation à un monsieur (en fait elle lui avait dit "bonjour" mais son frère transforma le texte); pour
avoir troué sa chemise :cela arrivait souvent car elle passait son doigt sur la couture du col , toujours au même endroit ce
qui finalement trouait le tisssu; pour avoir tapé son frère ; etc.....
Toutes ces raclées firent en sorte qu'Allie devint quelqu'un d'à la fois dure aux coups, mais trop tendre au mental! être aimé
cela n'etait pas pour elle; mais par contre elle, elle adorait sa mère, mais avait une peur mortelle de son pere!
il faut dire que celui ci ne la portait pas dans son coeur! il l'a traita plus bas que terre, disant que son intelligence n'atteignait
pas les chevilles de sa soeur ainée , qu'elle méritait la mort et qu'il s'y emploierait , soit avec un fusil, soit en la brulant vive
dans son sommeil. Allie perdit à jamais un sommeil normal, elle somnolait le plus souvent, tremblant des pieds à la tête dès
que son pere rentrait , toujours tard dans la nuit; il criait, tapait dans les meubles, les cassait aussi , soit parce qu'on l'e.....soit
qu'il avait perdu des clefs...bref, tout était prétexte à des crises violentes et terrifiantes pour de jeunes enfants....
A l'adolescence les choses s'aggraverent : les huissiers jeta la famille dehors, la famille démunie se retrouvant en HLM dans
une petite ville de riches; le père perdit son statut social d'entrepreneur et devint simple ouvrier , mais surtout grand
alcoolique fou et furieux...ses filles changeaient...des seins apparaissaient signe ostensible de leur futur dépravation,
surtout celle d'allie, promise à toutes les quéquèttes du monde, aux dire du père....afin de conjurer ce destin, il décida à la
fois et de la maudire et de la vouer au diable; pour se faire il mit dans ses affaires, à son insu, des petits bouts de papiers
écrit en arabe, qui apportaient un malheur définitif à sa fille haie, allie.Pour aider le destin ,il demanda à sa fille de se tuer,
appuyer par l'ainée qui se rangeait toujours du coté du père...
Allie ne voulut pas obéir à cette injonction là ! mourir oui peut être, mais surement pas par obéissance à ce père si mauvais!
pourquoi lui faire ce plaisir là ? allie aimait les études, et se destinait à un doctorat de psycho; mais c'etait sans compter sur
son destin, traçé il y avait 17 ans maintenant, avec les mots parentaux!
joints, éther,
alcool, comas, shoots,
héro, fix, potes, hollande, indes, thailande, espagne etc.....devinrent sa vie, même si elle
parvint à travers les aléas de cette vie là , à devenir psy.
comment faire sentir à quelqu'un qui n'a pas connu la terreur, que l'
heroine est l'anti terreur par excellence? quand la
terreur règne sur une âme, rien ne peut la consoler, ni personne surtout! face à la terreur, allie etait seule, comme dans un
couloir de l'ancien temps, nue jusque la taille....et la terreur, le soir, les nuits, s'habille en vêtements noirs lugubres,ou blancs
fantomes, et vient danser sur votre ventre , vous pinçant l'ombilic, vous murmurant des invitations à mourir en vous
décollant de votre corps....mais à qui se plaindre? aux psy??? surement pas ils conclueraient bien sur à une psychose! allie
d'ailleurs eu le malheur de leur faire confiance! elle y perdit sa raison de vivre: son métier! car son employeur apprenant
qu'elle était à l'HP (désinto de temgésic!) jugea celle ci "dangereuse pour les clients" !!!!
Ses parents avaient donc eu raison dès le départ! elle ne valait vraiment rien! tout juste bonne à se camer! le pire c'est
qu'elle ne pouvait qu'aimer l'
hero! celle là ne vous faisait pas de mal, ne vous abaissait pas , ne vous insultait pas, ne vous
trahissait pas! ce qui correspondait aux autres humains, incotoyables! les hommes voulaient son sexe, les femmes voulaient
son copain, les juges sa liberté, les psy ses pensées pour les lui arracher comme on le ferait avec de mauvaises herbes; les
flics ne pensaient qu'à l'arreter pour l'humilier ("tu n'es qu'une paumée" ) ; sa famille elle se taisait, refusant d'évoquer le
passé...."allie se
came parce qu'elle est mauvaise, voilà tout"
Quel homme pourrait lui donner aussi chaud que l'
héro?
quel personne lui offrirait son amitié sincere sinon l'
héro?
quel monde pourrait être aussi bon que l'
héro?
Le manque lui était une terrible épreuve car il venait réveiller les douleurs , les terreurs venues du fond de ses âges! elle le
fuyait comme elle fuyait son père; ils portaient tout deux la marque de la mort!
qui pouvait tenir la distance avec la mort sinon l'
héro elle même?
Au derniere nouvelles, allie doit lutter chèrement pour rester en vie; son destin s'est attaqué à son corps, puisqu'il a échoué à
la tuer :soit par le suicide, soit par la
came, soit par les autres......il ne restait plus que le corps....le combat n'est pas fini!
Dernière modification par bighorsse (06 juin 2010 à 16:21)