Salut à toi,
En fait, le risque d'addiction est un peu une réponse à ta propre consommation.
Il n'y a pas vraiment de réponse toute claire et nette à la question que tu poses puisqu'une consommation dépend en fonction du produit, la manière dont il est consommé et la pour laquelle il est consommé et la personne qui la consomme (à comprendre : culture, état psychique, neurochimie de ton cerveau en particulier, etc...).
En fait c'est clairement une question qui relève de la systémique, donc prévisible par énormément de facteurs et à la fois imprévisible et inconnue du tableau. Une question tellement simple et à la fois complexe, qui ne se rattache à aucun rapport de temps, et en même temps à innombrables rapports de temps.
Bref, te répondre ne pourra être fait qu'avec une réponse incomplète et ouverte. (d'où l'intérêt d'avoir un maximum de réponse compilée puisqu'aucune ne sera totalement exacte et qu'aucune ne sera totalement fausse) et SUBJECTIVE (dépendant des individus, particulièrement ici puisqu'on parlera d'expériences de vie)
La question que tu poses me rappelle mes premières consommations d'
amphétamines.
Je consommais également du
speed dans le cadre festif de soirées, avec d'autres personnes qui s'y trouvaient. J'aimais l'effet de confiance qu'il m'apportait combiné à de l'
alcool pusique seuk il avait tendance à augmenter ma paranoïa et mon impression que "tout le monde remarquerait que j'étais défoncé", idée que toutes les drogues me donnaient jusqu'à passé la vingtaine d'années. De plus on était peu à en consommer et la culture rock'n'roll nous rassemblait.
Mes expériences ::
1er vécu ::
Une fois par semaine (en groupe) et également pour composer de la musique (seul). L'inspiration qu'il apportait me plaisait.
A ce moment-là, la
descente se faisait sentir pendant toute la semaine et mon esprit déjà fort "mélancolique" m'amenait à plusieurs jours à subir en faiblesse. Après ces quelques jours, l'envie de consommer réapparaissait au fur et à mesure que j'oubliais la
descente directe.
2ème vécu ::
Ensuite, il m'est arrivé d'en consommer jusqu'à 2 semaines de suite où j'accumulais les nuits blanches et les quantités. (Seul, en période de création)
Après, il survenait une déprime plus longues que avec la prise habituelle mais je n'avais pas d'accès facile pour en reprendre. Disons que la
descente était plus pénible et que plus on était nombreux à se dire que c'était pénible, plus elle l'était. (effet de groupe)
De plus, l'impression de ne plus savoir composer était souvent présente par période, souvent quand j'avais oublié que la
descente était rude et que je ne me rappelais que du plaisir.
3ème vécu ::
J'ai consommé durant de longues périodes (quelques mois) en mélange avec des calmants pour aller à un boulot et cette habitude m'a fait appréhender très fort les jours de travail. Ayant peur de l'arrêt et d'être d'humeur changeante sur le lieu de travail, j'ai consommé chaque quotidiennement.
L'arrêt me semblait impossible au vu des obligations du travail.
4ème vécu ::
J'ai consommé durant de longues périodes (quelques mois) durant des périodes où je voulais booster ma création et ma motivation à l'écriture me sentant comme une limace lorsque je ne consommais plus. Le simple fait de vivre normalement et même les sorties moins fatigantes que le boulot, j'avais tendance à consommer. Avec des périodes de sommeil intenses.
---> En fonction des différentes consommation et des relations que j'avais avec le produit, de la place qu'il occupait dans ma vie, j'ai connu des addictions très différentes. J'ai pensé que je ne saurais pas m'amuser sans le vendredi soir/composer sans/ travailler sans/ vivre correctement sans /...
C'est vraiment la PLACE qu'occupe le
SPEED dans ta vie qui est importante. La tolérance existe pour les
amphétamines quand tu enchaines des journées avec, il en faudra plus et la
descente sera rude en conséquence.
Mais je dirais que l'addiction devient vraiment inquiétante quand le produit s'inscrit dans les différentes sphère de ta vie.
(C'est mon expérience du produit)
Prends soin de toi, (ps :n'oublie pas la
réduction des risques)