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Je suis un farouche opposant de la méthode Cold Turkey.
Elle n'est pas adaptée au fonctionnement du mental qui stresse lors de changements radicaux.
C'est vrai pour le cannabis comme pour tout : du grand sportif qui doit arrêter subitement au gros travailleur désoeuvré à l'heure de la retraite et qui rentre en PAWS.
alors pourquoi t'étonner de cela :
un GROS changement d'humeur, un rien peut m'énerver, très souvent stressé pour rien
Ce qui fait que je ne suis pas sûr de cela :
cet arrêt sera à un moment bénéfique
La preuve avec cela :
l'envie ne serait-ce que de tirer une latte tourne dans la tête constamment,
Pensez-vous que c'est réellement possible d'arrêter du jour au lendemain comme ça ?
Oui bien sûr c'est possible mais est-ce souhaitable ?
Pourquoi vouloir faire du mal à ton cerveau ? Il ne te veut pourtant que du bien mais il se vengera aussi sûr que 2+2 font 4.
Il existe des méthodes simples pour diminuer rapidement en limitant au maximum le stress.
Et le stress pousse à la consommation.
STOP BRUTAL => STRESS => SOUFFRANCE => ENVIE DE CONSOMMER => STRESS => SOUFFRANCE => ENVIE DE CONSOMMER etc. etc.
Tes réseaux neuronaux doivent se reconnecter. Le stress est le signal envoyé par ton mental pour te dire "oulala, j'ai trop de travail pour remodeler tout cela !" et comme tout ceux qui ont beaucoup de travail, il réclame une compensation...consommer.
Stopper ou changer une habitude (quelle qu'elle soit) réclame une minutie et de la patience pour permettre au mental d'effectuer sans souffrance ce changement.
L'arrêt doit se faire par une évolution qui épouse au mieux les phénomènes de neuroplasticité de ton cerveau.
Si tu souffres, tu n'as pas la bonne méthode.
La souffrance est l'unité de mesure qui doit conduire ta conscience à choisir les bonnes solutions.
La nature nous a construit ainsi et la souffrance est faite pour cela. Elle augmente la conscience pour nous guider sur le bon chemin : celui où la souffrance n'existe pas.
Le cerveau est une machine. Si tu le sollicites trop, il finit par casser ou dysfonctionner :
dépression, angoisse, anxiété...
Bon courage à toi,
Dernière modification par Lecoq (12 juin 2018 à 09:57)
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Dernière modification par Balek (12 juin 2018 à 14:12)
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j'ai du arrêté suite à la suspension de mon permis de conduire et aux analyses qui m'attendent pour espérer le récupérer.. J'ai donc également choisi cette méthode radicale d'arrêter d'un coup et n'ai plus touché à un joint depuis que j'ai liquidé tout mon stock le 8 avril dernier. Depuis cette date mon cerveau n'en fait qu'à sa tête. Je subis des insomnies, me sent triste, déprimée (moi qui suis tjs souriante et joyeuse ça me fait plus que bizarre). Comme toi EulStoner je suis parfois obsédée par cette envie de consommer. Et cela me fatigue moralement.
Salut Balek et déjà bienvenue à toi ^^
Dans ta situation , en effet , on a guère le choix .
Mais pour tes analyses ce qu'on va détecter c'est le THC qui est psychoactif .
Le THC est un phytocannabinoïde. Celui-ci a les mêmes propriétés que l’anandamide, et se fixe directement sur les récepteurs CB1 et CB2 pour imiter les effets des endocannabinoïdes.
En arrêtant brutalement , tu prives ton corps d'anandamide , ce qui conduit à tout ce que tu ressens aujourd hui .
Et être entourée de fumeur sans pouvoir fumer , renforce encore plus ce mal .
Le CBD, lui n'est pas psychoactif est reste légal et surtout il ne se fixe pas sur les récepteurs endocannabinoïdes, mais agit sur l’enzyme FAAH.
Le CBD l’empêche alors de réguler la concentration d’anandamide. La quantité d’anandamide augmente, ce qui favorise la réponse endocannabinoïde protectrice innée du corps.
Ca peut t'aider justement à traverser ce moment .
Je dois faire aussi par moment des coupures brutales de THC
Surtout pour me recaler lol sur les horaires car pour retrouver la pêche le matin dans les moments de moins bien , il faut parfois réguler le THC .( sur quelques jours )
Ou pour des tests comme toi , sachant qu'il faut jusqu' a 3 semaines pour certains pour être clean lors du test et c'est pas évident .
C'est long , donc j'alterne je suis en ce moment dans cette phase , je prends en sublingual une huile de canna CBG, CBD, CBN ..... Mais pas de THC
Je dis pas que ça stop intégralement tous ces effets indésirables mais ils sont plus facilement gérable .
Tu devrais essayer ^^ et nous faire un retour après , je peux te garantir que tu traverseras ce moment bien plus facilement .
Bonne journée à toi et à Eulstoner .
Samy
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Dernière modification par Balek (12 juin 2018 à 21:16)
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Avec le cannabis j'ai plus l'impression que les gens se forcent à se sevrer sans en avoir vraiment envie
Pour moi l'envie (plus précisément le choix de faire ou non) résulte d'un calcul inconscient du mental qui pèse le pour et le contre de la consommation d'un produit.
Ce que d'autres appelleront le "libre arbitre" n'est que le résultat d'une énorme algorithmique mentale qui puise dans les expériences passées (celles des autres aussi) les pour et les contre pour décider d'un "je fais/je fais pas".
J'ai fini pas arrêter l'alcool (même une bière) parce que je ne supportais plus les effets secondaires du produit qui ne valaient, pour moi, pas le coup à supporter au regard d'une euphorie que je jugeais de plus en plus glauque. L'algorithme a présenté ses résultats sans appel.
Pour la suite, je ne fais pas la promotion du cannabis et je ne parle qu'en mon nom.
Pour moi le grand mystère de cette plante réside dans le peu d'effets secondaires négatifs que je ressens par rapport à l'importance des effets positifs qu'elle me procure et aussi le peu de désagréments lors d'un arrêt (lorsqu'il est bien géré) : 2 ou 3 jours avec quelques difficultés à m'endormir, point barre. Et encore, j'avais des difficultés à m'endormir quand je ne consommais pas de cannabis.
La balance est tellement penchée du côté positif qu'un sevrage, pour moi, aboutirait forcément à un échec.
Quelques fois par an, je dois me sevrer parce que je vais dans des endroits où la consommation n'est pas possible et parce que c'est bien aussi de faire des pauses mais je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais m'arrêter définitivement alors je ne m'arrête pas.
Maintenant, la vie peut parfois être compliquée quand elle n'est pas en adéquation avec le produit que tu consommes.
Consommer du cannabis alors que tu dois par ailleurs travailler beaucoup pour des examens (par exemple) peut être chez certains une dichotomie difficile à supporter.
De même, on voit mal un contemplatif qui s'apprête à effectuer un travail introspectif se dire je vais commencer par me prendre une petite poire à 50° et une petite ligne de coke pour me donner du courage.
Dans les deux cas le mental te dit "bon mon gars, il va falloir choisir car j'ai du mal à assumer les deux".
Le signal qui t'envoie alors est ce que l'on appelle le sentiment de culpabilité et c'est pas agréable.
Celui qui désire vraiment arrêter un produit devrait (dans un premier temps) s'attacher à penser 24h/24 aux désagréments et à la souffrance que produit sa consommation en coupant systématiquement à la racine les pensées qui tendent à lui présenter ses côtés agréables.
Il va engorger ses mémoires des points négatifs de la consommation en éliminant les points positifs.
L'algorithme mental donnera alors comme résultat : "je fais pas".
En résumé, si quelqu'un consomme c'est parce que son mental y trouve plus de points positifs que négatifs. Il n'y a aucun doute la dessus. Ce n'est pas une affaire de volonté, au sens couramment admis du terme.
Et c'est pour cela que l'on ne peut pas dire "la drogue c'est de la merde". Un tel message de prévention est forcément inefficace car il n'est pas en adéquation avec le mental du consommateur qui lui trouve, par construction cognitive, le résultat inverse.
Il est très contreproductif car il décrédibilise forcément le porteur du message et ça le mental l'enregistre. Il se servira de cette information pour ses prochains algorithmes.
Dernière modification par Lecoq (14 juin 2018 à 10:22)
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Dernière modification par Drim (13 juin 2018 à 12:49)
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Dernière modification par Stashmou (13 juin 2018 à 13:51)
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penser à consommer
C'est pas un syndrome de sevrage c'est justement la dépendance psychologisque. Et oui elle est de plus en plus forte j'ai l'impression aussi.
Je produit ma weed, la rince bien comme il faut, et le seul truc qui a fait changer mes envies compulsive a été de virer le tabac et de passer au vaporisateur.
Tu oublie une composante essentiel de la conso de cannabis en france : le Tabac !
Tu peux avoir la beuh la plus bio du monde si tu fume avec du tabac c'est... mort...
L'addiction du tabac participe en quelque sorte à l'addiction du cannabis voir l'amplifie voir combine les deux voir j'en sais rien mais ça joue. Bref c'est pas anodin. Avant les mecs fumaient de la pure avec des taux de thc faible et aujourd’hui on a de la beuh tellement forte qu'on la coup avec la pire saloperie qui soit en terme de dépendance... genre la dépendance au tabac et quasi la même que la coke ! Alors que celle au cannabis est a peine plus élevée que celle au lsd.
Ça doit en accrocher plus d'un au tabac (dont moi) cette pratique de rouler au tabac.
Faudrait que la norme soit le dab, la pipe ou le vapo, faudrait revoir des beuh plus légères qu'on puisse fumer pure à 2balles le gramme, faudrait que les "grands" qui initie les petit le fasse sans le tabac. Faudrait arrêter le monopole d'état sur le tab... oula je m’emballe moi ^^
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En substance, les gens croient :
(1) Qu'ils sont libres.
(2) Que leur connaissance est objective
C'est tellement vrai et cela a d'énormes conséquences.
Comment la pensée philosophique impose inconsciemment sa loi à la pensée collective ?
Aux Pays-bas, Spinoza a écrit :
"Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés."
Du coup, ils ne savent plus quoi faire de leur prison : "Les pays-bas cherchent une utilité à leurs prisons vides...un tiers des cellules du royaume sont vides" (1)
En France, Descartes a écrit :
"Dieu dispose ainsi l'intérieur de ma pensée, d'autant plus librement j'en fais choix et je l'embrasse : Et certes le grâce divine et la connaissance naturelle, bien loin de diminuer ma liberté, l'augmentent plutôt et la fortifient."
Du coup, "Il y a un record de 69 430 personnes incarcérées en France au 1er mars 2017, un surpeuplement de 18% par rapport au nombre de places existantes." (2)
Quelques mots ont suffi à détruire ou non la vie de milliers d'individus.
Déroutant, n'est ce pas ?
(1) https://www.lemonde.fr/international/ar … _3210.html
(2) https://www.lexpress.fr/actualite/socie … 24156.html
Dernière modification par Lecoq (14 juin 2018 à 12:25)
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