Ce n'est pas un secret; Les psychostimulants, drogues et autres hallucinogènes ont une action sur notre cerveau. Une série d'études menées ces derniers mois dévoile la manière dont ils agissent sur nos comportements ou sur la percéption de notre environnement.
1- Pourquoi l'alcool rend agressif?Les boissons alcoolisées seraient impliquées dans près de la moitié des crimes violents. Pour comprendre le phénomène, des chercheurs australiens ont exposé à des provocations des hommes sous l'emprise de l'
alcool et d'autres, sobres.
Surprise : Les provocations n'ont pas entrainé de réponse neuronale particulière. En revanche, le scanner a révélé que l'
alcool entrainait une baisse d'activité dans le cortex préfrontal, associé à la régulation de l'agressivité.
2- Comment le LSD rapproche des autres?Ce
psychotrope est connu pour ses effets hallucinogènes. Une équipe suisse a montré qu'il altère aussi notre perception des intéractions sociales. Les chercheurs ont fait passer des scanners à des volontaires qui avaient consommé soit du
LSD, soit du placébo.
Les participants devaient interagir avec un personnage virtuel en le regardant dans les yeux. Or chez les individus sous
LSD, la région du cortex associée à la conscience de soi s'activait beaucoup moins.
3- Pourquoi la psilocybine améliore l'humeur?En Europe, une quinzaine de variétés de champignons contiennent cette substance hallucinogène. Des chercheurs britanniques ont découvert que la
psilocybine réduirait l'irrigation en sang de l'amygdale, une région du cerveau qui contrôle les émotions.
Elle "réinitialiserait" certains circuits cérébraux liés à la dépression : des patients se sont sentis de meilleure humeur après en avoir consommé.
4- Comment le café stresse?Le café n'a pas qu'un effet stimulant. Une équipe américaine a étudié des volontaires qui ne buvaient pas de café, puis passaient à 4 tasses, et 8 tasses par jour.
Dans leur cerveau, le nombre de métabolites de leur système "endocannabinoïde", qui joue un rôle dans la régulation du stress, avait chuté. Le café aurait donc l'effet inverse du
cannabis...
Sources: Science et vie N°1209 de Juin 2018