[ Analyse de drogue ]

Un pavé dans la mare...

jason13thh a écrit

Hello,

Bon vous allez pensez que c'est de la provoc mais...pensez vous q'un psychiatre (pas un psychologue) ou médecin devraient eux même tester les drogues (sans risque bien entendu, examens du produit au préalable et en condition favorable même si c'est pas évident je vous le concède) pour savoir à quel risque réel s'expose l'usager à haute dose ?

Voilà,

Je parle pas seulement pour le côté empathie mais le ressenti physiologique réel.

Donc tu pensais à n'importe quelle substance active... psychoactive?

La question se pose parce que n'importe quel médicament est une substance active, donc on pourrait reformuler ta question et l'appliquer à tous les médecins.

Je ne pense pas que l'on puisse inclure toute substance active, on ne peut pas exiger qu'un médecin connaisse toute substance active, pense aux RC par exemple, ou à toutes les plantes "naturelles" des médecines non-occidentales. Il exerce dans un certain cadre et peut prescrire des produits qui ont reçu l'autorisation de mise sur le marché (AMM). Ceux-là il doit les connaître: leurs indications, la posologie, l'efficacité, les effets indésirables, etc.

Revenons sur l'idée d'indication et d'effet indésirable: il n'est pas recommandé, pas bon en général, de prendre un médicament lorsqu'on n'en a pas besoin dans des doses thérapeutiques. On s'expose alors aux effets indésirables sans en retirer d'effet thérapeutique, sans compter que le ressenti sans besoin initial ne sera évidemment pas le même. Pourquoi faire prendre ce risque aux médecins?

Maintenant, tester ces produits à des doses non-thérapeutiques, en micro-dosing par exemple, ne servirait à rien, car les cobayes n'expérimenteraient pas les effets attendus et ne pourraient pas les évaluer. 

Avant qu'un produit reçoive l'AMM dans un pays, le fabricant doit soumettre un dossier, qui fait suite à des séries d'essais cliniques, phase I, phase II, phase III....  La "phase IV" vient après, c'est le suivi du produit à grande échelle une fois qu'il est autorisé et prescrit. C'est comme cela qu'on peut arriver à un retrait de l'AMM si le bénéfice thérapeutique est trop faible et/ou les effets indésirables trop importants.

Les essais ont pour objectif d'évaluer la dose thérapeutique, de tester l'efficacité et la dangerosité du produit (y compris sur des volontaires sains), puis d'évaluer précisément son intérêt thérapeutique sur des malades pour l'indication visée.

Ces étapes sont conduites par la société pharmaceutique (ou ses sous-traitants) mais c'est l'agence qui accorde l'AMM qui décide d'accorder ou non l'agrément selon la qualité des résultats.

Le système repose sur la confiance que l'on accorde à l'AMM et donc à l'agence qui l'accorde. Si l'on suppose la confiance, il n'y a aucune raison que les médecins deviennent des cobayes.

Evidemment il y a des dérives ou possibilités de dérive, des compagnies pharmaceutiques qui dissimulent des informations, surtout en phase IV, des agences trop complaisantes avec les sociétés pharmaceutiques, des médecins qui peuvent abuser de leur pouvoir de prescription, et bien sûr des produits prescrits hors indication qui n'offrent pas les mêmes garanties...

Le système a fait ses preuves, plutôt que de le remettre en cause, attaquons-nous aux conflits d'intérêt, et informons davantage les patients / clients.

My two cents.

Dernière modification par kameo (06 juillet 2018 à  20:55)

kameo a écrit

Jason,
Ressens-tu les mêmes effets que tes potes sous prod? Non...

Hello Kameo,

Je suis le seul à prendre des prods et c'est dommage car plus cool de partager le voyage ensemble au sinon il y'a un décalage. La plupart du temps je consomme seul. Je dois absolument me trouver un ou des sitters ça m'évitera d'être parti en vrille comme le 5 au soir.