[ Arrêt & Sevrage ]

Toutes les nuits je rêve de Cannabis

Carved a écrit

Je suis un peu perdu et j'ai peur de me rendre compte qu’inconsciemment je n'ai pas envie d'arrêter, donc je viens vers vous en espérant que ce soit déjà arrivé à quelqu'un qui puisse m'aider.

Merci d'avoir pris le temps de me lire :)

Je ne pense pas que tu puisses tirer une conclusion si directe : j'en rêve = j'ai pas envie d'arrêter. Nos rêves échappent à notre volonté et aiment bien nous rappeler certains faits du passé.

Il m'est arrivé la même histoire dans un autre contexte : j'avais décroché des shoots d'héro et ce très volontairement, j'en avais marre mais très très marre. Pendant 5 ans, j'ai vécu sous substitution par la codéine et traitement antidépresseur. Pendant ces 5 années là, j'ai régulièrement fait des rêves de plan foiré : je n'avais pas pris de cuillère mais une fourchette pour faire la tambouille, le robinet ne donnait pas d'eau, une autorité ouvrait la porte juste au moment où j'étais prêt à injecter, j'ouvrais le képa et tout tombait dans les toilettes, etc... que des envies de plaisir frustrées par un évènement extérieur.

A chaque réveil de ce type de rêve, j'étais d'une humeur pas terrible. Puis, ces rêves se sont espacés et on finalement disparu au bout de plus de dix ans.

Mon interprétation est que ma volonté de ne plus consommer d'héroïne était réelle mais masquait, en état d'éveil, le souvenir du plaisir intense ressenti pendant une injection. Mon inconscient me rappelait l'existence du désir par ces rêves. Pas de quoi fouetter un chat, mais troublant, je le reconnais.

La parallèle avec ton histoire ne concerne pas le cannabis que je consomme toujours à 64 ans et qui, vaporisé, comble toutes mes envies de choses pas sages pour moi.

Le rêve, pour moi, est la piqûre de rappel (sans jeu de mots) de ce qui est.

Amicalement

Pendant ces 5 années là, j'ai régulièrement fait des rêves de plan foiré : je n'avais pas pris de cuillère mais une fourchette pour faire la tambouille, le robinet ne donnait pas d'eau, une autorité ouvrait la porte juste au moment où j'étais prêt à injecter, j'ouvrais le képa et tout tombait dans les toilettes, etc... que des envies de plaisir frustrées par un évènement extérieur.

A chaque réveil de ce type de rêve, j'étais d'une humeur pas terrible.

Ca me rappelle un tas de choses.
Dans le sommeil, la conscience s'éteint et laisse la place à un mental en roue libre.
Très intéressant à observer et on apprend beaucoup de choses sur soi.

J'aime beaucoup le "j'étais d'une humeur pas terrible" qu'on a du mal à dominer en début de journée et qui peut dérouter son entourage. Parfois, je faisais des cauchemars nocturnes et me réveillais en criant sans vraiment comprendre pourquoi.

Il faut prendre de la distance avec "ses rêves" et ne pas s'identifier à eux un peu comme si on sortait d'une salle de cinéma après avoir vu un mauvais film de série B. Quand cela m'arrivait à la fin, je me répétais à chaque fois, tiens c'est mon mental qui fait mumuse et passais tout de suite à autre chose sans ressasser.

Ca permet de relativiser et ça finit par disparaître.


Je crois aussi que ce que à quoi tu penses en t'endormant influence la nature de tes rêves.
En gros il faut pas penser weed ou conso en t'endormant mais à quelque chose de totalement différent.


Bonne journée,

Dernière modification par Lecoq (12 juillet 2018 à  11:03)