Bonjour à tous,
Je sais que le thème du
Phenibut à déjà été abordé sur un topic de ce forum datant de 2008, et dont la fin est manifestement partie en vrille. Bref, je ne souhaitais pas déterrer des posts déjà anciens (mais dont la valeur contributive reste intacte).
Etonnamment, il est assez difficile de trouver des retours d'expérience sur le
Phenibut (j'ai du trouver 3 ou 4 topics français en faisant état), et c'est ce qui m'a poussé à m'exprimer ici pour apporter un point de vue supplémentaire, le plus objectif possible.
Pour situer un peu le contexte, suite à des problèmes personnels ayant pour conséquence une augmentation de mon anxiété "naturelle" depuis un peu plus de deux ans, et en ajoutant une bonne dose de stress professionnel, j'ai cherché à trouver un moyen d'évacuer mon stress (même s'il est plus juste de parler ici de masquage que d'évacuation).
En terme "d'expérience", je pense faire pâle figure sur ce forum (rapport à des témoignages que j'ai pu lire), mais je préfère donner des éléments supplémentaires à celui qui cherchera à se situer dans mon feedback, et à ma "résistance".
- Je prends depuis quelques mois un antidépresseur léger (Mildac), sans ordonnance, à raison de 1200mg/jour.
-> Efficacité (placébo ?) dans le sens ou je dors un peu mieux, et peut être un peu moins stressé.
- J'ai pris des anxiolytiques (Xanax et
Lexomil) de façon ponctuelle pour évacuer des coups de stress.
-> Efficace (lexomil) mais fatiguant (Xanax), appréciable pour leur action rapide. Je dois en prendre des doses assez fortes par rapport à ce que m'avaient indiqué les médecins (1/4 de
lexomil suffiraient, il me faut les 4/4 pour obtenir l'effet escompté)
Depuis environ 8 mois, je n'ai plus ces médicaments, ayant épuisé mon "stock" et me refusant à m'en faire prescrire d'autres. Ces prises étant ponctuelles, je n'ai jamais rencontré de sensation de manque.
Je suis donc passé à l'
alcool en "automédication" (ironie inside ^^) lorsque je rentre chez moi, typiquement 2 grands verres "chargés" me permettent de relâcher la pression, rarement au delà (sur des grosses angoisses, jusqu'à 5 verres me mettent dans un état de légère euphorie sans me faire perdre ma lucidité).
Le problème, c'est que je crains l'addiction à toute substance, et pour avoir bien connu un alcoolique sur une longue durée, je ne veux surtout pas évoluer de cette façon (perte de contrôle, agressivité, etc...).
De plus, alors que j'ai été du genre très sobre jusqu'à la trentaine (sauf sur des soirées arrosées s'y prêtant), plusieurs proches me connaissant depuis longtemps ont été extrêmement surpris de me voir soudainement boire autant, et avec une telle "descente".
Bref, il me fallait une autre solution.
Ne voulant toujours pas aller "pleurnicher" chez un médecin pour obtenir des anxios, j'ai cherché sur le Net une solution d'une efficacité assimilable à un anxio, mais sans prescription.
Le
Phenibut a fini par s'imposer comme une solution intéressante, et les effets ludiques plutôt agréables. La commande fut donc passée avec un certain enthousiasme, de 120 gélules, de quoi voir venir. Reception le mercredi 14 septembre, il y à donc environ une semaine.
J'en viens donc (enfin diront certains ^^) à mon feedback proprement dit, que je vais exprimer de manière chronologique.
- Première prise ce même mercredi au soir, 1g (2 gélules), vers 18h.
L'effet n'est effectivement pas immédiat, loin s'en faut. Je me méfie toujours de l'effet placébo, mais il me semble que les premiers effets se font au bout de 2 heures, et l'impact maximal aux environs des 4 heures.
Quand je parle de maximal, c'est un effet relaxant intéressant. Rien à voir avec l'expérience de Lou Reed sur ce forum qui indiquait planer sur ses premières prises. Effet de bord ou non, impossible de dormir avant 3h du matin. Devant être levé pour 8h le lendemain, c'est un peu hard.
Là ou je rejoins Lou Reed, c'est sur le sommeil. Exceptionnel. Je n'avais plus dormi comme cela depuis des années. D'ailleurs, j'ai involontairement stoppé le réveil le lendemain matin, et c'est le téléphone qui m'a réveillé à 9h passées.
Cette panne d'oreiller est-il un effet du
Phenibut, ou le fait de m'être endormir tard ? Je ne peux rien assurer, mais je note qu'un problème de ce type ne m'est pas arrivé depuis... trop longtemps pour que je m'en souvienne.
Bref, réveil un peu
speed, mais plutôt une bonne patate... qui se mue en une montée en pression difficilement contrôlable lorsque mon train ralentit et stoppe sur la voie ferrée, alors que j'ai une réunion importante sur laquelle je peux difficilement me permettre d'être absent.
Je suis assez peu démonstratif d'une manière générale, mais je me suis pris à circuler dans le wagon (totalement vide) à m'exciter contre le train qui n'avançait pas, et ensuite sur un de mes collaborateurs auquel je donnais les informations pour qu'il puisse me remplacer sur ladite réunion, et qui me donnait l'impression de fonctionner au ralenti.
Lorsque j'arrive à cette réunion avec pratiquement 30 minutes de retard, je suis encore extrêmement nerveux/excité au point de mettre une droite à l'ascenseur qui n'y peut pourtant pas grand chose (trop lent pour parcourir... 1 étage). Une fois en réunion, je me calme considérablement, mais je suis sans doute plus vindicatif que d'habitude, et particulièrement concentré et actif.
Je passe le reste de la journée dans une certaine décontraction, dans un contexte qui laisse pourtant peu de place à l'entrain.
Bilan : Mitigé. Intéressant sur le côté anxiolytique évident. Intéressant sur la pêche apportée, sur la concentration. Moins sur cet énervement qui me surprend moi même avec le recul.
Je n'ai jamais pris de
coke, mais je me demande si ma sur-excitation irrationnelle n'était pas un peu dans le trip (très light) de ce que l'on peut vivre avec ce genre de
came.
- Deuxième prise le jeudi soir vers 18h, 1,5g
J'augmente la dose pour tester un peu ce fameux côté ludique qui m'attire incontestablement, et aussi en souvenir de la nuit précédente.
Côté relaxant toujours agréable, mais toujours aucune euphorie. Endormi vers 1h du matin, vraiment fatigué. Bonne journée le lendemain, toujours agréablement
speed (sans la grosse sur excitation, mais moins de facteurs de stress).
- Troisième prise, le vendredi vers 15h, 1,5g
Au vu du temps d'action du produit, j'estime qu'il faut le prendre plus tôt dans la journée pour pouvoir bénéficier de l'effet maximum.
Relaxation OK, pas d'euphorie, complètement HS à 23h (je suis par nature assez couche-tard, je m'endors rarement avant 1h du matin)
- Quatrième prise, le samedi vers 16h, 2g
La partie ludique étant toujours aussi inexistante, alors que je vois sur les quelques feedbacks d'autres "testeurs" qu'ils y voient un côté ultra planant, j'augmente la dose.
Mais comme je me doute que ce n'est pas 0,5g qui changeront l'expérience du tout au tout, je décide d'y adjoindre un pastis très chargé pour amorcer tout ça. Je me
base également sur l'expérience fait par un des posteurs sur ce forum qui indique qu'avec une bière, les effets étaient plus importants.
L'
alcool fait un effet très rapide, étonnamment rapide. Soit il était vraiment très chargé, soit les précédentes prises de
Phenibut accélèrent la montée.
Passé l'effet de l'
alcool, aucun effet planant à noter.
Un poil déçu, et ne voulant pas générer une tolérance et une addiction trop rapide, je ne prend rien dimanche et lundi.
Nous voici arrivé à aujourd'hui :
Le matin, angoisse sourde, mauvaise humeur. Beaucoup de stress professionnel depuis la veille, situations qui m'excèdent. Et fatigué.
Je commence énervé au saut du lit, après avoir lu 2 mails qui m'agacent prodigieusement.
Moi qui suis de nature assez posé, j'ai l'impression que si je croise une des personnes générant mon stress actuellement, je ne suis pas certain de pouvoir afficher l'image contrôlée que je dois conserver.
Pour la première fois réellement, je me sers du
Phenibut comme roue de secours, ayant du mal à masquer mon agacement, et devant passer une bonne partie de la matinée en réunion.
Je prends 1g vers 10h, trop tard pour la réunion que je gère plus ou moins bien.
Intenses maux de ventre à répétition, que j'attribue assez aisément au stress.
Vers 14h-15h, les choses s'arrangent, et ma réunion de 16h (qui me semblait insurmontable à 14h) se passe plutôt bien.
A cette heure, +1h30, je commence à fatiguer sérieusement, rien d'étonnant, et je suis assez détendu (à noter quand même le double pastis en rentrant pour aider)
Bilan sur l'ensemble cette première semaine de "test" :
Le début de semaine a été stressant, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander si le
Phenibut n'est pas à l'origine de mon problème de stress de ce jour -> symptômes d'addiction qui se traduiraient par un espèce de
sevrage ?
Pour synthétiser :
+ Effet relaxant efficace
+ Durée de l'effet (~20h)
+ Patate
+ Qualité du sommeil
+ Concentration/motivation
- Long à agir (~4h)
- Paradoxalement excitant ?
- Effet de
sevrage après quelques jours, entraînant les effets inverses (point à vérifier)
- Côté ludique inexistant (ce qui n'engage que moi)
Je compte bien donner mon avis sur les prochaines prises, que je vais tenter d'espacer, malgré la période peu propice.
La prochaine prise est de toute façon déjà planifiée pour jeudi matin, au vu de l'après-midi particulièrement hard pour moi.
Merci à ceux qui sont arrivés au bout de mon pavé, peut être un peu long et confus ^^
Pour ceux qui souhaitent réagir à mes différentes remarques, où qui souhaiteraient que j'éclaircisse un point confus, je reste bien sûr disponible.
edit : Ouch, j'ai vu le résultat après avoir posté, quel parpaing Oo
Cet edit pour préciser que si je n'avais pas réussi à obtenir l'effet planant, je n'ai pas non plus certains des effets négatifs décrits par Lou Reed : pas de mal de crâne, et pas d'appétit au delà de la normale, pas plus que l'effet "viandard".
Ci dessous le post de Lou Reed auquel j'ai fait plusieurs fois référence :
http://www.psychoactif.org/forum/t1561-p1-Phenibut.html
Dernière modification par ipatator (22 septembre 2010 à 01:39)