Que vous inspire la question suivante ?

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Taedium homme
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Bonjour à tous,

Je m'appelle Taedium, du moins, pour internet, j'ai 28 ans et viens tout juste de m'inscrire sur ce forum que je connais pourtant déjà très bien. En effet, et disons-le avec en employant doux euphémisme, ayant une propension à l'addiction, c'est-à-dire la nécessité d'avoir une béquille, quelle qu'elle soit, il m'est bien souvent arrivé de me retrouver ici après quelques recherches Google, bien que je n'ai cependant jamais osé y participer, ne voulant pas « m'impliquer » plus que je ne l'étais déjà avec moi-même dans le milieu des drogués. M'inscrire sur ce site eût été comme acter ma toxicomanie.

Je ne vous raconterai pas mon histoire dans les détails, mais peut toutefois vous dire que j'ai fumé mon premier joint + clope à 13 ans. À cette époque, je fumais beaucoup de joints pour mon âge, mais cela n'a pas duré, ce fut l'expérience d'un ou deux mois, à fumer quelques taffs de cannabis plusieurs fois par semaine ; ensuite je me suis mis à boire énormément à partir de 15 ans, vraiment beaucoup ; puis, arrivé à Paris, il y a donc 10 ans, tourmenté par la solitude, j'ai repris le cannabis et ne me suis jamais arrêté jusqu'à aujourd'hui (sauf exception, notamment lorsque j'étais amoureux ou en couple : détail important ...). Je fume des joints comme si je fumais des clopes.

Mais, il faut savoir que j'ai également pris beaucoup de prods, essentiellement du MDMA, LSD et des champignons, de mes 18 à mes 22, et par beaucoup, j'entends au moins une fois par semaine, sinon deux ou trois fois par mois. Je conçois bien que je puisse paraître comme un « petit joueur » en comparaison de certains ici, mais il me semble que ma conso n'était pas anodine. Du reste, existe-t-il une conso vraiment anodine ? Bref. Aussi, je prends des anxiolytiques lorsque je n'ai ni weed, ni alcool, ni petite-amie. Ah, oui ! J'ai oublié de vous dire également que je fus accro à la codéine pendant un an ... Jusqu'à ce que la vente libre soit interdite. J'ai par ailleurs eu beaucoup, beaucoup de mal à m'en défaire, de cette merde.


Voici ma (mes) question(s) : pourquoi vous droguez-vous ? Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ? Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission, j'entends par là, l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours, et sous quelles conditions voyez-vous cette félicité ? Enfin, selon vous, pourquoi arrêté-je de me droguer si facilement lorsque je suis amoureux ? (j'ai déjà une idée sur la question, mais suis curieux de savoir ce que vous, en pensez.)

Bien à vous, camarades d'infortune.

Taedium

Dernière modification par Taedium (11 août 2018 à  22:37)

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janis femme
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Coucou taedium,

Rémission? Euh...la drogue n est pas un cancer.

Je n aime pas tes parti pris.
Tu fais quoi : une enquête psychologico-sociale sur le statut de drogué?

"Que fuyez -vous": les jugements dans ce style, c est pour ça que je suis restée sur Psychoactif après m être inscrite.

Une forme de sérénité desintoxiquante ? Tu as breveté la formule?

Et je préfère ne rien dire sur la qualification de "petit joueur" pour tes prises à un rythme effréné. Tu crois que c est un concours ? La prise de substances ne peut pas être qualitative pour toi? Alors tu as bien raison de vouloir une rédemption.

Trêve d ironie, si tu vis si mal que ça tes consommations, tu es pris en charge dans un CSAPA ? Suivi par un addictologue ?
Ça te sera plus utile que de chercher la formule de la sérénité desintoxiquante.

Fais attention à toi
Janis

Dernière modification par janis (11 août 2018 à  22:51)


J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même

A. Artaud

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Taedium homme
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janis a écrit

Coucou taedium,

Rémission? Euh...la drogue n est pas un cancer.

Je n aime pas tes parti pris.
Tu fais quoi : une enquête psychologico-sociale sur le statut de drogué?

"Que fuyez -vous": les jugements dans ce style, c est pour ça que je suis restée sur Psychoactif après m être inscrite.

Une forme de sérénité desintoxiquante ? Tu as breveté la formule?

Et je préfère ne rien dire sur la qualification de "petit joueur" pour tes prises à un rythme effréné. Tu crois que c est un concours ? La prise de substances ne peut pas être qualitative pour toi? Alors tu as bien raison de vouloir une rédemption.

Trêve d ironie, si tu vis si mal que ça tes consommations, tu es pris en charge dans un CSAPA ? Suivi par un addictologue ?
Ça te sera plus utile que de chercher la formule de la sérénité desintoxiquante.

Fais attention à toi
Janis

1) Le terme de rémission ne s'applique pas qu'au Cancer, ouvre un dico.

2) Il ne s'agit pas d'un jugement, mais d'une question avec un présupposé, et si je me permets de poser de présupposé, c'est pour gagner du temps. La drogue permet de fuir quelque chose, sinon à quoi sert-elle ? La drogue est un divertissement, et le divertissement est une manière de fuir, arrêtons de nous voiler la face. Et si je vous pose ces questions, c'est parce que je me les pose à moi-même.

3) Il y a ceux qui se complaisent dans un ménage avec la drogue, et qui s'y complairont ad vitam aeternam, ma foi, cela les regarde et je ne leur porte aucun jugement ; mais il y a aussi ceux qui, comme moi, ne veulent plus en faire une hygiène de vie et recherchent une forme de sérénité qui se passerait du truchement de quelque substance (pharmaceutique ou non).

4) Mon "petit joueur" était ironique, c'était pour signifier que je suis bien conscient que d'autres sont à des extrémités plus grandes que mon cas, mais que, pour autant, la souffrance ne fait pas de discrimination, justement. Je n'ai plus l'âge de comparer la taille de mon sexe, en effet.

En conclusion, apprends à lire entre les lignes avant de t'exciter. Et si il y a bien un endroit où je n'ai pas envie d'entendre parler de prévention et de prise en charge institutionnelle, addictologie etc., c'est bien ici. Ne crois-tu pas que je n'y ai pas déjà pensé, ni même franchis le seuil de l'un de ces centres ?

J'ai la désagréable impression de lire le psy de mon CMP, au demeurant sympathique, quoique plus sympathique que vous, le malheur est que cela n'a rien à voir avec ce que je cherchais en venant ici.

Dernière modification par Taedium (11 août 2018 à  23:08)

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Papaseul homme
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Taedium a écrit

Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ?

Taedium

Ah! Si seulement j'avais une réponse...
Moi aussi j'aime planer et je me demande souvent pourquoi.
Amicalement et bienvenue à toi sur PA.


Peinard...

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Taedium homme
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Papaseul a écrit

Taedium a écrit

Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ?

Taedium

Ah! Si seulement j'avais une réponse...
Moi aussi j'aime planer et je me demande souvent pourquoi.
Amicalement et bienvenue à toi sur PA.

Merci !

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Sufenta
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Inscrit le 11 Apr 2015
6275 messages
Pourquoi vous droguez-vous ?

Par ce que jsuis un junkie et j’aime être dans le caniveau une seringue dans le bras..

Je plaisante c’est plutôt

* Par ce que j’aime ça.
* Pour faire la fête.
* Pour être plus performant mentalement et physiquement.
* Pour ne pas être en manque ou déprimé comme ce fut déjà le cas à une période ...

Quel vide vous emplit ?
Aucun :) enfin honnêtement peut être un petit vide affectif à une période, du moins ça a déjà été le cas mais ça ne l’est plus depuis un bon moment ..

Que fuyez-vous ?
Rien (vraiment, a part les cons de temps en temps)

Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission, j'entends par là, l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours, et sous quelles conditions voyez-vous cette félicité ?

Je ne me considère pas malade ! Donc pas de rémission, j’ai pas de cancer ...

Sinon j’ai fait un choix éclairé et assumé de consommer de la morphine, choix que je ne regrette en rien. Donc arrêter ne serait pas une félicité ! Je suis serein.

Après si peut être un jour j’estime que c’est le moment de passer à autre chose, ou que je n’y trouve plus mon compte je reverrais à ce moment ma position, ça n’est pas figé bien entendu !

Et cas ou un jour, j’aurais peut-être envie de changer de vie ? Je ne le sais pas aujourd’hui, on ne connaît pas le futur.

Mais je pense a minima à ce moment, garder quelques consommations festives.

Enfin, selon vous, pourquoi arrêté-je de me droguer si facilement lorsque je suis amoureux ?

Ben pcq ton cerveau est inondé de plein de dopamine, l’amour est une drogue puissante, de plus tes centres d’intérêts évoluent à ce moment et tu es occupé par cette nouvelle relation. Mais parfois ça ne dur qu’un temps ou alors c’est que tu as vraiment trouvé la perle rare ...

Amicalement

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Massa femme
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Moi c'est pour me soulager de la tension interne, je suis très sensible et j'ai besoin de m'isoler dans une bulle. C'est aussi un act compulsif, répondant à une angoisse obsessionnelle. Le cana remplace les obsessions ( une partie ) donc il est très addictif pour moi. Au point que je ne sais que des taper des douilles vraiment de façon compulsive. Une boucle obsessionnel se répète.

Pour te résumer en dehors de mon amour pour la weed comme pour une bière belge, ma consommation est devenue maladive parce que je ne suis pas toute juste.

Live and let die

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similana homme
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Salut Taedium,



Moi j'ai commencé la drogue quand je l'ai rencontré. Pas par accident (je suis pas tomé dedans...j'ai pris mon élan et j'ai plongé dedans). C'était l'époque des scènes ouvertes en Suisse, ça ressemblait au paradis.

Ensuite on m'a mit en prison, on m'a envoyé en détox, on m'a laissé sortir avec une période de probation de deux ans ( toute consommation détectée lors de mes contrôles hebdomadaires m'auraient renvoyés finir de purger ma peine ).

A l'époque, le milieu médical, le milieu judiciaire et pratiquement tout le monde gravitant de près ou de loin à la dépendance partageait la même théorie : la, les drogues sont la cause de toutes tes merdes, il suffisait d'arrêter de consommer pour tout régler.

Je suis allé chez les NA, pour mettre toutes les chances de mon côté ( pour pas retourner à l'ombre ). J'ai testé l'abstinence totale, pendant plusieurs années, et j'ai fini par conclure que mon bien-être ne provenait pas de l'abstinence. Parce qu'il faut consommer régulièrement des réunions NA, et j'ai vu beaucoup de gens devenir dépendant aux 12 étapes.

Après mûre réflexion,  j'ai choisi de recommencer à consommer des drogues, avec pour objectif de ne pas merder aussi grave que dans mes jeunes années. Cela a bien marché jusqu'à ce qu'un accident me ramène aux opiacés, et j'ai ensuite pris de la méthadone pendant presque deux ans.

Je vivais bien comme ça, sauf que la métha me faisait chier( enfin plutôt pas). Pour moi, c'est un substitut qui est très utile, mais qui a le défaut de n'avoir que les effets indésirables sans le flash. Donc je me suis sevré à l'automne 2012, et depuis je n'en ai plus besoin.

Par contre, je consomme 5-6 autres drogues en quantités et fréquence que j'estime me permettre d'avoir un équilibre de vie satisfaisant. Des fois plus, des fois moins.

J'échangerais pas ma vie de conso actuelle contre un hypothétique bonheur de vivre abstinent.  Pour moi, les drogues m'apportent un bien-être qui fait ma vie plus agréable, et je ne vois aucune raison de faire autrement. Je ne fuis rien dans les drogues, ou alors si peu...Pourquoi me priver de cela alors que c'est à ma disposition ?


Dans ce que tu écris, il me semble que c'est l'idée de consommer qui te mets mal plus que le fait de consommer. Parce que dans la mentalité des masses, se droguer c'est mal ?  Si ça met mal, alors essaie de ne plus consommer un moment pour savoir si tu vis mieux clean.

La majorité des humains sont dépendants, mais à la place des stupéfiants, ils consomment : sport à outrance, workaholics, cyberdépendance, anorexie-boulimie, réseaux sociaux, alcool, tabac, hyper-sexualité, achats compulsifs, jeux d'argent, jeux vidéos, etc...

On compare l'usage de drogue à un paradis artificiel, je confirme!



On ne se fuit pas au travers de la drogue, on se trouve...


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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Agartha homme
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Salut Taedium et bienvenue sur PA avant tout,


Comme t'as l'air de pas apprécier l'ironie ni même le second degrés je vais juste répondre de façon platonique ^_^


1) Pourquoi je me drogue ?

Parce que j'aime définitivement ça. Le processus de m'informer sur une drogue (bien que j'en ai testé que très peu finalement.. ça tient sur une main quoi wink ), me la procurer, faire mon trip en étant sûr de ce que je fais, pourquoi et comment le faire de manière safe, ça me plait. Ça me plait même plus que les échecs, ça me plait plus que les jeux-vidéos Et même plus que South Park!
Être responsable vis-à-vis de mes potes qui consomment parce que je suis le seul avec des vraies infos solides sourcées (merci PA et reddit), ça me plaît. Découvrir que l'interdit n'est pas forcément gage de mauvais, ça me plaît.

Sinon, la weed ça faut cinq ans que j'en fume (j'ai 19 ans), je l'adore, c'est mon petit péché mignon.. Si j'mallume un gros bédot, j'peux me poser 3 heures à regarder une série.. ne pas réfléchir.. qu'est ce que ça me fait du bien des fois. Parce que, pour moi, la weed c'est quand même une bonne béquille qui me va bien. Et je m'en suis rendu compte quand j'ai capté que même quand je fume pas pendant 3 mois, je retombe dans des vices que j'avais pourtant perdus; je bouffe comme un bâtard (oué quand j'fume j'ai la fonsedalle mais j'arrive à me contrôler, quand j'arrête de fumer, pendant 1 semaine je mange pas, ensuite je DEMONTE mon frigo tous les putains de jours), je suis impulsif à souhait (je parle pas des 10 premiers jours où je suis vener à cause du sevrage psy, je parle + long terme), j'ai mon côté "élitiste" ou Jsp comment l'appeler qui ressort et que je déteste chez oim, j'ai l'impression que la vie est fade, sans "haut" ni "bas".. bref pleins de trucs que j'aime pas qui ont tendance à ressortir si je ne fume pas du canna (après je fume des joints, mais j'ai mon vapo qui devrait arriver soon! Éway, rdr powa ma gueule)

Pourquoi je me drogue?
Pour pleins de raisons qui, à mon sens, sont légitimes!


2) Que fuyez-vous ?

Des fois, le soir, je fuis mon cerveau qui pense à trop de trucs. Je parle pas de pathologie psychiatrique ou quoi, mais juste, cet enculé de service veut pas se mettre en mode "off" des fois (surtout à l'heure du sommeil par ex.), et honnêtement le fait de fumer me permet de me déconnecter et de regarder des séries pépères par exemple, d'apprendre mes cours en toute quiétude avec du son en arrière plan, parce que si je suis sobre, ça va vous paraître bizarre, mais j'arrive pas à me concentrer, c'est trop chaud, alors que si j'ai un bédot dont je dois prendre soin; l'allumer en permanence, le cendrer, avoir un truc en main, tirer dessus + de la musique, bah ça me calme de ouf et j'arrive à étudier tranquille

Qu'est-ce que je fuis?
Je sais pas trop, des fois rien, des fois mon cerveau, j'sais pas c'est pas une fatalité la drogue pour oim, c'est pas une finalité en soit j'pense..


3) Quel vide vous emplit? (Merde jai inversé le n2 Et 3 mais j'suis sur téléphone en voiture, j'ai 12% de batterie, flemme de remettre tout en ordre dsl)


Si tu savais mon gars... Mais j'avais déjà pleins de vides beaucoup plus jeunes, pourtant, je me droguais pas.. alors j'ai pas envie de faire le coup du "un vide X ou Y m'a emmené à la drogue", y'a déjà VICE et autres kombini pr faire ça à ma place, non, j'ai pleins de vides, mais que j'emplis d'autres manières que la drogue, franchement #OnVautMieuxQueCa voyons... J'ai pas l'impression de combler quoique ce soit en fumant, en tapant mon MDMA une fois tous les 3 mois, ou en testant n'importe quelle drogue à n'importe quel moment donné... Je peux pas trop répondre en vrai là dsl poto


Flemme de répondre au reste c'était pluzoumoins du même LVL donc tu devrais savoir à peu près ce que je pense du reste des questions..

Juste,

4) Enfin, selon vous, pourquoi arrêté-je de me droguer si facilement lorsque je suis amoureux ?

Moi, l'amour, ou à moindre mesure, une attirance énorme envers quelqu'un, ça m'a mené à faire des trucs et à agir comme j'aurais jamais pensé mon frérot... Moi c'est cette dernière question qui me ferait penser que, de base, t'aimes te droguer pour tes propres raisons, et que des fois, on t'impose une idéologie que tu n'acceptes pas forcément, ou du moins qui te contrarie, et ça donne ça, un pavé blindé de clichés, que, pourtant, seuls les biens plus effrontés "anti drogues" osent sortir sur ce forum x) bref, j'ai l'impression que quelqu'un s'est mangé des morales et des discours culpabilisant ici...

J'ai pas le temps d'étayer + et d'être plus clair, j'repasserai + tard mais voilà à peu près cque jpense..


Bonne soirée, take care

lost inside the black hole
dropping down the edge
fade away in shadow
is this where it ends?

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Taedium homme
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similana a écrit

Salut Taedium,



Moi j'ai commencé la drogue quand je l'ai rencontré. Pas par accident (je suis pas tomé dedans...j'ai pris mon élan et j'ai plongé dedans). C'était l'époque des scènes ouvertes en Suisse, ça ressemblait au paradis.

Ensuite on m'a mit en prison, on m'a envoyé en détox, on m'a laissé sortir avec une période de probation de deux ans ( toute consommation détectée lors de mes contrôles hebdomadaires m'auraient renvoyés finir de purger ma peine ).

A l'époque, le milieu médical, le milieu judiciaire et pratiquement tout le monde gravitant de près ou de loin à la dépendance partageait la même théorie : la, les drogues sont la cause de toutes tes merdes, il suffisait d'arrêter de consommer pour tout régler.

Je suis allé chez les NA, pour mettre toutes les chances de mon côté ( pour pas retourner à l'ombre ). J'ai testé l'abstinence totale, pendant plusieurs années, et j'ai fini par conclure que mon bien-être ne provenait pas de l'abstinence. Parce qu'il faut consommer régulièrement des réunions NA, et j'ai vu beaucoup de gens devenir dépendant aux 12 étapes.

Après mûre réflexion,  j'ai choisi de recommencer à consommer des drogues, avec pour objectif de ne pas merder aussi grave que dans mes jeunes années. Cela a bien marché jusqu'à ce qu'un accident me ramène aux opiacés, et j'ai ensuite pris de la méthadone pendant presque deux ans.

Je vivais bien comme ça, sauf que la métha me faisait chier( enfin plutôt pas). Pour moi, c'est un substitut qui est très utile, mais qui a le défaut de n'avoir que les effets indésirables sans le flash. Donc je me suis sevré à l'automne 2012, et depuis je n'en ai plus besoin.

Par contre, je consomme 5-6 autres drogues en quantités et fréquence que j'estime me permettre d'avoir un équilibre de vie satisfaisant. Des fois plus, des fois moins.

J'échangerais pas ma vie de conso actuelle contre un hypothétique bonheur de vivre abstinent.  Pour moi, les drogues m'apportent un bien-être qui fait ma vie plus agréable, et je ne vois aucune raison de faire autrement. Je ne fuis rien dans les drogues, ou alors si peu...Pourquoi me priver de cela alors que c'est à ma disposition ?


Dans ce que tu écris, il me semble que c'est l'idée de consommer qui te mets mal plus que le fait de consommer. Parce que dans la mentalité des masses, se droguer c'est mal ?  Si ça met mal, alors essaie de ne plus consommer un moment pour savoir si tu vis mieux clean.

La majorité des humains sont dépendants, mais à la place des stupéfiants, ils consomment : sport à outrance, workaholics, cyberdépendance, anorexie-boulimie, réseaux sociaux, alcool, tabac, hyper-sexualité, achats compulsifs, jeux d'argent, jeux vidéos, etc...

On compare l'usage de drogue à un paradis artificiel, je confirme!



On ne se fuit pas au travers de la drogue, on se trouve...

Merci pour ce magnifique post. Très, très touchant.
Et, si tu me le permets, je note et m'approprierai pour l'avenir cette phrase lourde, très lourde de sens, que j'ai pu esquisser par le passé, mais que je n'ai jamais réussi à exprimer aussi clairement que tu viens de le faire :

On ne se fuit pas au travers de la drogue, on se trouve...

Pourrais-tu l'expliciter davantage ?

Aussi, je suis très troublé par votre profond pessimisme, ou votre profonde lucidité ? « J'échangerais pas ma vie de conso actuelle contre un hypothétique bonheur de vivre abstinent. » Finalement, peut-être avez-vous raison, toute vie est bonne à prendre pour autant que l'on soit averti que tout, finalement, est factice, insensé et absurde.

Enfin, tu me poses la question suivante :

Dans ce que tu écris, il me semble que c'est l'idée de consommer qui te mets mal plus que le fait de consommer. Parce que dans la mentalité des masses, se droguer c'est mal ?  Si ça met mal, alors essaie de ne plus consommer un moment pour savoir si tu vis mieux clean.

La drogue m'enferme en moi-même, crée des boucles psychiques dans mon esprit, des schémas inconfortables. La drogue me rend psychotique, paranoïaque, léthargique et impropre à l'action, inconfiant, toujours sur la corde raide, toujours dans l'inquiétude de la prochaine prise, toujours en galère d'argent etc.

Dernière modification par Taedium (12 août 2018 à  00:23)

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leodric homme
Une ombre dans la nuit !
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bonsoir,
Pour ma part que vous dire je me drogue par plaisir sa va de soit mais surtout pour lâcher un peu de leste et m évader l esprit ,parce que j adore l expérimentation et pour perdre le contrôle quelle que heure la vie quotidienne est jamais simple le train train les responsabiliser,le boulo,la vie de famille et la vie de couple ect

Malgrer ma vie des plus classique boulo,couple,famille je suis un droguer et je l assume sans en parler autre que ma femme et encore dans les grande ligne pour pas l inquiéter
Mais les gens juge a tort et a travers et malheureusement une fois qu on vous met une étiquette les relation avec les gens change (surtout par derrière) et pas en bien le monde est rigide et l ouverture d esprit est limiter sans connaitre et avoir utiliser les produit consommer enfin il y a des exception mais c est rare enfin de mon vécu.

Je consomme que la nuit tout seul tranquille que sa soit cathinone,noid,cana,divers rc ect sa me ressource et je revient toujours plus fort et avec un gestion au carrer sur les responsabiliser pour mon avenir et pour les gens que j aime surtout ma femme  big_smile

Donc voila je suis un droguer certes mais responsable et discipliner et surtout je fait tout pour prendre soin des gens que j aime coute que coute quitte a ce que sa soit en ma défaveur

la drogue pour moi est un plaisir de la vie simplement bien contrôler et utiliser responsablement est un atout pour mon bien être et équilibre mental et mon bonheur simplement super

Et je compte pas arrêter un plaisir contrôler et responsable qui m aide au quotidien pour faire plaisir au autre et(ou) rentrer dans un moule que la societer veut nous façonner
je suis bien comme je suis ,et heureux alors pourquoi arrêter pour gagner quelle que année de vie heu on mange du toxic,on respire du toxic,on boit du toxic et si je meurt demain ecrasser par un camion je n aurait aucun regret au contraire je mourrait heureux sachant que j ai toujours prit soin des gens que j aime et fait tout ce que je peu pour être droit avec mes acte et mes valeur

amicalement

Dernière modification par leodric (12 août 2018 à  04:25)


La vie est un jeux alors jouons !

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Drim homme
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Salut,
Fuire ou cherche ou supporter quelque chose.
J'avais peur des gens qui se fuient, qui suivent la norme sans jamais une fois dans leur vie la remettre en question.
Les barrières mentale me font peur aussi surtout les miennes.
Le monde m'a longtemps écoeuré.
Les gens me degoute ainsi que moi même.
J'ai passé une grande partie de mon enfance et adolescence a fuire ça. Sans le savoir comme je ne me connaissais pas, c'était plus des impressions étranges.

Donc j'ai fuis d'abord dans la science puis en complétant par la drogue.

Mais je vais mieux avec tout ça. Aujourd'hui je vaporise pour tripper.
J'ai plus rien a fuir, mais ces années de dependences ont laissé des traces. Je pense qu'il me reste une bonne grosse part d'habitude à foutre en l'air (e-cig notement) pour avoir la conso que je veux.

Et les meuf et le vide interieur qu'elle comble... omg jsuis pas fan de ce concept.
La dependance affective ça mène nulle part pour ma part.
Le mec ou la meuf qui va te sauver de toi même. Mouais c'est moyen sain comme façon de construire un couple j'trouve. Et de se construire tout court d'allieur.

C'est tout pourris comme mise en forme de texte mais j'ai pas la force ce matin.

             = .---.               
  =  =  _/__~0_\_       .      *
= == (_________)  -0-
       *  o     .    '

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Lecoq homme
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342 messages
Bonjour Taedium,

Pourquoi faire du sport ?
Pourquoi travailler ?
Pourquoi aller au restaurant ?
Pourquoi regarder des match de foot ?
Pourquoi pratiquer une religion ?
Pourquoi se lever le matin ?
Pourquoi aller au restaurant ?
Pourquoi regarder la télé ?
Pourquoi lire ?
Pourquoi écouter de la musique ?
Pourquoi faire la guerre ?
Pourquoi tomber amoureux ?
Pourquoi aller au casino ?
Pourquoi voyager ?
Pourquoi faire l'amour ?
Pourquoi acheter une voiture, un ordinateur ou un téléphone ?
Pourquoi faire du jeu vidéo ?
Pourquoi faire des enfants ?
Pourquoi discutons nous ?
Pourquoi écrire sur PA ?
Pourquoi pensons-nous ?


Pourquoi sommes nous tous attachés à une forme ou une autre d'addiction ?

Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ? Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission ?

L'Homme pourrait se contenter d'un bol de riz, quelques légumes et de l'eau. Pourquoi ne le fait-il pas ?

Si tu réponds à cette dernière question, tu auras une réponse à ta première.

Dernière modification par Lecoq (12 août 2018 à  09:09)


La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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franck32 homme
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Pour ma part que vous dire je me drogue par plaisir sa va de soit

Non, ça ne va pas de soi. Peut-être pour toi mais certainement pas pour ceux pour qui le produit consommé est une addiction voire une dépendance.

Il y a bien entendu une part de plaisir mais dans l'addiction et la dépendance elle n'est pas (plus) prépondérante. Commencer la bouteille de pastis à 8 h du matin pour arriver au travail sans trembler et la finir dans la journée ne relève pas que du plaisir.

@leodric parle d'une consommation récréative mais ce n'est pas ce que décrit Taedium. Il souffre et je trouve assez léger de comparer ses consommations au fait d'aller au cinéma, au restaurant ou d'écouter de la musique. On lit rarement des posts de mélomanes qui cherchent à comprendre les raisons de leur pratique dans le but de la supprimer sur des forums spécialisé.

Bref, ça ne me plait pas de lire des messages désinvoltes voire culpabilisant. Il est possible que vous réagissiez ainsi parce qu'il vous renvoi  à vos problèmes et que c'est désagréable. Il n’empêche qu'un peu plus d'empathie serait la bienvenue.

Que fuyez -vous?

C'est sa manière de s'exprimer. Elle est peut-être un peu maladroite mais elle a du sens. On ne passe pas d'un spychotrope à un autre et on n'arrête pas lorsqu'on est amoureux lorsque qu'on a une vie qui nous satisfait et nous équilibre, lorsqu’on est heureux.
Je reformule sa question ainsi: Quel est le problème que je pense soigner par la consommation d'un produit? Et oui, c'est la drogue médicament. Avec juste ce problème, le médicament à des effets indésirables et au fil du temps ils deviennent plus important que le bénéfice que l'on en retire. Dis plus directement, le médicament devient le problème.

pourquoi vous droguez-vous ? Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ? Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission, j'entends par là, l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours, et sous quelles conditions voyez-vous cette félicité ?

Tu poses toutes les bonnes questions. C'est assez rare d'être capable de le faire et cela montre que tu as les ressources en toi pour trouver les réponses: pourquoi est-ce que j'agis ainsi, comment pourrais-je agir autrement?

C'est toujours intéressant d'avoir des retours d'autres usagers mais je crois que le plus important c'est toi.

Je crois que dans un premier temps tu pourrais procéder ainsi pour défricher un peu le terrain.
1) Prendre le temps (sur 2 ou 3 jours s'il le faut) d'écrire l'histoire de ta vie avec ses problèmes, l'utilisation de produits et les conséquences pour toi, tes émotions à ces moments là.
2) Quand quelque chose te met en colère, t'angoisse, te met mal à l'aise, écrire dans un petit tableau:
Décrire le ressenti  - comment as-tu agis? (des faits) - quelles ont été les conséquences de ces actions? - comment aurais-tu pu agir autrement? - quelles auraient été les conséquences?

Ca c'est de l'auto-soin. C'est pas miraculeux mais ça peut être efficace pour débloquer la situation dans laquelle tu te trouve. Ce sont des méthodes de psychologie cognitivo-comportementaliste, TCC. Tu ne prends aucun risque à faire cela et tu peux en tirer des bénéfices.

Si par la suite tu choisis de consulter un psy qui pratique la TCC, tu pourra t'en servir avec lui.

Il faut être clair. La TCC a des résultats positifs sur l'addiction prouvés scientifiquement. C'est la seule psychothérapie qui peut prouver qu'elle marche. Je la recommande donc vivement.

Tu peux si ce que j'écris te parle me contacter par messagerie privée mais vu que la mienne ne fonctionne pas encore il faut me laisser une adresse mail. Si tu en a marre tu me dis stop, on arrête d'échanger et c'est fini; de même pour moi.

Lorsque j'étais dépendant (alcool, benzos) j'étais bien content que quelques personnes mécoutent avec bienveillance et me donnent des pistes pour aller mieux. Maintenant le renvoi l’ascenseur avec certaines personnes.... je ne suis pas psy, c'est juste de l'écoute et du dialogue entre addicts.

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Lecoq homme
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Bonjour franck32,

Il souffre et je trouve assez léger de comparer ses consommations au fait d'aller au cinéma,
au restaurant ou d'écouter de la musique.
On lit rarement des posts de mélomanes qui cherchent à comprendre les raisons de
leur pratique dans le but de la supprimer sur des forums spécialisé.

Tu as en effet raison sur ce dernier point.

Il existe aussi une majorité de consommateurs de cannabis qui n'éprouvent ni l'envie ni le besoin d'arrêter.

En tant que consommateur non joueur je pourrais aussi me poser la question :
"Qu'est ce qui pousse un joueur à perdre son argent au casino ?"

Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ? Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission ?

On ne parle pas de la dangerosité potentielle d'une activité ou d'un produit mais bien du moteur qui pousse les individus à faire ?


Pourquoi un UD serait-il plus à même de répondre à ces questions que le mélomane ?

Quel vide emplit un mélomane pour être toujours poussé à écouter de la musique ? Que fuit-il ?

Et tu peux remplacer sans problème le mot mélomane par toutes les activités citées.

La réponse essaie de contrecarrer les clichés qui se dégagent de ces questions.

On souffre tous d'un vide en nous qui nous pousse à faire plutôt que non.
Ce n'est pas particulier aux UD et ils ne sont pas forcément plus "fragiles" que les autres.

Essaie simplement de rester dans une pièce une journée sans rien faire, sans livre ni télé, sans parler, sans rien faire du tout et tu comprendras rapidement ce qui te pousse à faire quelque chose.

Dans son essence, cette chose n'est pas différente entre un UD, un mélomane ou un sportif.

Il faut d'abord reconnaître ce fait avant de pouvoir essayer de répondre à ces questions et ainsi résoudre ses problèmes d'addictions.

Une autre formulation aurait été "Pourquoi avez vous choisi ceci ou cela pour fuir et remplir ce vide qui est en vous ?" et dans ce cas la réponse aurait été tout autre.

On peut aussi déduire de cela, qu'il ne sert à rien d'essayer d'arrêter une consommation (sans en connaître les causes) si c'est pour se retrouver en face des mêmes causes qui ont généré cette consommation.

Enfin de manière subsidiaire, combien de grands sportifs, en natation ou en football par exemple, finissent alcooliques ?
Et ses bourreaux du travail en burn out parfois jusqu'au suicide ?
J'ai connu personnellement quelqu'un qui s'isolait non stop pour écouter sa musique. Il en souffrait. Sans parler des accrocs à la bouf, à la religion, aux jeux vidéos etc.

Encore une fois, les questions posées ne faisaient pas référence à la dangerosité d'une pratique par rapport à une autre (même si cela pourrait aussi se discuter) mais seulement au moteur qui nous pousse à faire quelque chose plutôt que de ne pas le faire.

Les UD ne sont alors pas des cas particuliers mais seulement un sous-ensemble d'un ensemble qui comporte toute l'humanité.

Bien amicalement,

Dernière modification par Lecoq (16 août 2018 à  12:26)

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II est très bien ce post, résumé efficace du vrai "problème/mystère" /MT

La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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Anonyme1756
Invité

Taedium a écrit

Voici ma (mes) question(s) : pourquoi vous droguez-vous ? Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ? Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission, j'entends par là, l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours, et sous quelles conditions voyez-vous cette félicité ? Enfin, selon vous, pourquoi arrêté-je de me droguer si facilement lorsque je suis amoureux ? (j'ai déjà une idée sur la question, mais suis curieux de savoir ce que vous, en pensez.)

Bienvenue Taedium.

Excellentes questions. La première fois que j'ai essayé d'y répondre, sur ce forum, parce que j'expérimentais les plaisirs de l'abstinence partielle, j'avais l'esprit ailleurs et ai fait un hors sujet.

J'avais à peine la vingtaine, tabagisme déjà bien ancré, café devenue compagnon quotidien, peut-être encore en découverte de l'alcool, du moins au démarrage d'une période d'abus, avec de petites expériences du cannabis, que je sentais, je savais que l'addiction était un thème qui risquait de me poursuivre toute ma vie. Cela semblait me correspondre totalement. Conscience totale de cette faiblesse, de ce sentiment de propension à, et raison pour laquelle également j'ai refusé d'aller beaucoup plus loin dans les expérimentations d'autres substances PA.

Quel vide? Au départ je crois qu'il y a la recherche de sensations, et l'envie de sublimer des instants, ordinaires ou extraordinaires mais à côté desquels on pourrait passer, parfois aussi faire passer les instants pourris, transmuter le stress en autre chose. Pas du chemsex mais du chemlife. La vie humaine a une belle saveur, mais souvent décevante, en deçà de mes attentes et les produits plus que simplement combler cet inachèvement, offrent un surcroit de sensations et d'émotions, qui fait qu'on se dit que ces instants méritent vraiment d'être vécus.

Parfois je me demande, j'essaye de me souvenir comment c'était avant, comment c'était avant le tabagisme, comment je fonctionnais dans l'enfance et aux débuts de l'adolescence, qu'est-ce qui me motivait jour après jour, et je n'arrive pas à trouver de véritable réponse. Grandir, la perspective de devenir adulte, que ce serait moins vain, que ça tiendrait ses promesses? La musique peut-être?

Pour moi il y a aussi un côté I can't get no satisfaction, allez plus loin, gratter la surface, aller au fond des choses. Tout le confort 5* mortel du monde ne peut pas remplacer une chambre fumeur ou avec balcon et machine expresso. Même un excellent croissant...

Alors le tabagisme c'était un carburant de motivation, une productivité décuplée, la capacité à aller jusqu'au bout sans fatigue psychologique, adieu la sensation du temps qui passe, adieu l'ennui, vive la concentration. La carotte aussi, au bout du chemin.

L'alcool, après, pour faire la fête à fond, pour provoquer et désinhiber l'imagination, pour évacuer le stress, pour laisser place à une personnalité plus légère et moins conséquente, apte à l'euphorie.

Aujourd'hui je fume en toute circonstance, mais 2x plus quand je suis seule, surtout quand il n'y a pas de contrainte, pas d'obstacle parce que l'envie est plus impétueuse; c'est plus dur lorsque je suis seule et n'ai pas le droit de fumer, la tension peut vite grimper. Toutefois je ne souffre d'aucun symptôme de manque lorsque je m'abstiens provisoirement en présence d'autres personnes par contrainte professionnelle ou sociale, juste de symptômes physiques de sevrage, tant que je n'ai pas à m'abstenir trop exagérément ou sur trop longue durée.

Aussi oui, il y a certainement un vide à combler, chez moi je dirais plutôt existentiel, une déception relationnelle, se résoudre au fait de rester fondamentalement seul avec soi-même dans son cerveau. Et si j'ai pu gagner énormément en équanimité avec le temps, c'est aussi une forme d'émoussement et de renoncement, de pessimisme détaché mais optimiste et toujours curieux, qui s'accompagne d'une satisfaction croissante des petites choses et d'une indifférence croissante pour les grandes et les gens. J'ai eu beau arrêter l'alcool, je n'ai pas l'impression que ça arrange quoi que ce soit; le vieillissement joue au moins certainement autant.

ILE

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Toujours très bien écrit. B.
 

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pierre
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Ces questions pleinnes de préjugés ne me conviennent pas du tout et ne reflètent en aucun cas ce que Psychoactif essaie de faire passer sur les drogues.

Lecoq est plus près de nos vérités.


Change tes questions et on pourra peut être discuté....
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Je me sens moins seule/ Janis

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sud 2 france homme
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Préjugé c'est le moins qu'on puisse dire.....Et puis mon gars t'as que 28 ans; qu'est ce qui te rend si sûr de toi de jamais y retoucher un jour ou l'autre???

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Anonyme1756
Invité

pierre a écrit

XXX est plus près de nos vérités.

Existe-t-il un lien vers le credo intégral du site?

pierre a écrit

Change tes questions et on pourra peut être discuté....

Pour certaines d'entre-elles je suis convaincue qu'un changement de repère ferait l'affaire.

 

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pierre
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Existe-t-il un lien vers le credo intégral du site?

Très bonne question ! Nous nous sommes rendu compte que cela manquait !

Pour le moment il n’y a que publiquement l’explication de la rdr : https://www.psychoactif.org/forum/reduc … ogues.html


Avec les messages du type « je fais un sevrage brutal » nous sommes en train d’ecrire Un texte sur notre vision du sevrage.

Et aux prochaines universités d’été de Psychoactif (réservées cette année à l’equipe) nous allons écrire un texte sur les valeurs que nous défendons ! Vous aurez ce texte début septembre.

Voilà Quelques notions de ce que nous défendons :

En tout cas, pour nous les usagers ne sont pas des « victimes du fléau de la drogue ». Et il n’y a même pas de « fléau de la drogue ». Il n’y a même pas « la drogue ».

« LA drogue » est une construction conceptuelle inventée par les tenants de la prohibition. C’est un attrape tout qui regroupe tout les préjugés sur LES Drogues. (Le fléau de la drogue, les victime de la drogue, l’irresponsabilité dûe à la drogue, la peur de LA drogue, se perdre dans LA drogue, LA drogue qui provoque l’addiction...) et qui est pratique pour stigmatiser les drogues et les usagers, en mettant tout dans le même sac. Il n’y a pas LA drogues, mais les drogues ! Et chaque drogue a sa particularité ! Dans ce concept attrape tout les usagers sont des victimes (tombés dans LA drogue), les drogues sont des fléaux qu’on doit éradiquer à tout pris) et le dealer est le dernier stade de pourriture d’humain...


Les drogues sont avec nous depuis la nuit des temps, et il faut apprendre à vivre avec plutôt que de les pénaliser, et de ce fait marginaliser les usagers.
C’est pourquoi Psychoactif est fortement contre la pénalisation de l’usage de toutes les drogues !
Les dealers ne sont pas le diable incarné. Ce sont des personnes qui revendent un produit comme un autre (par exemple les buralistes-dealer de tabac, les bars-dealer d’alcool...). Seulement La prohibition des drogues illicites donne un marché capitaliste sans aucune règle ! C’est donc la loi du plus fort et donc les mafias qui dominent ! Et les premiers à en pâtir sont les cités et les usagers. C’est à dire des personnes dont tout le monde se fout ! Il faut aller vers une régulation des drogues : c’est à dire une legalisation adaptée qui va réduire les domages selon le produit, la population qui le consomme. Par exemple, pour le cannabis ça peut être les cannabis social club, pour l’heroine Ça peut être la mise en place de l’heroine Médicalisée !  Quand on dit légalisation ça veut pas dire mettre en vente chez Carrefour !

Les drogues ne sont pas des fléaux !
Les drogues ce sont d’abord des plaisirs, même si certains l’ont oublié. Le plaisir de la defonce, le plaisir du soulagement et de l’apaisement des douleurs psy ou physique, le plaisir de faire une pause et de se vider la tête, le plaisir d’experimenter,  le plaisir de partager ensemble, le plaisir de ce découvrir autrement (et non on est pas une autre personne quand on consomme des drogues.)... elles ont des bénéfices important pour les usagers ET pour la société ! (Economique, liant social, Art, faire baisser la pression ...)

Enfin Si on regarde l’addiction, ce qu’on oublie tout le temps, c’est qu’elle a aussi d’abord Des bénéfices pour les usagers. Et ensuite viennent éventuellement les domages. Si on regarde cela comme cela, il ne faut pas tant combattre l’addiction (et donc ses bénéfices) que les dommages qu’elle engendre : ce concept s’appelle la réduction des risques et des domages ! Et c’est une révolution dans l’accompagnement du parcours des usagers, ou le sevrage va être l’une des options parmi d’autre, mais certainement pas une fin en soit et pas le graal vers quoi tendre tout usager !

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tout est dit, MERCI !!!!
 
Franchement tu gères Pierre au top et à 100% d’accord suf

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sud 2 france homme
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le champi vert c'est moi. On a tellement bassiné (et on nous bassine encore) que le sevrage et l'abstinence étaient les seules solutions que bcp d'UD, preuve en est, croient à ces pseudos vérités. Heureusement que Pierre est là pour rappeler que PA ne cautionne pas cette vision des choses....Pour ça il y a les Narcotiques Anonymes....

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Lecoq homme
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il n’y a même pas de « fléau de la drogue ». Il n’y a même pas « la drogue ».

« LA drogue » est une construction conceptuelle inventée par les tenants de la prohibition.super

LA drogue qui provoque l’addiction...) et qui est pratique pour stigmatiser les drogues et les usagers

Les dealers ne sont pas le diable incarné.

pour le cannabis ça peut être les cannabis social club, pour l’heroine Ça peut être la mise en place de l’heroine Médicalisée

elles ont des bénéfices important pour les usagers ET pour la société !

Si on regarde l’addiction, ce qu’on oublie tout le temps, c’est qu’elle a aussi d’abord Des bénéfices pour les usagers

pas le graal vers quoi tendre tout usager

Je ne sais pas pourquoi je ne peux pas mettre de champi mais je bois du petit lait en lisant tout cela.
C'est exactement ce pourquoi je suis venu m'inscrire sur PA.

Dans la partie "Règles du site", il y a une phrase qui m'avait interpellé et qui est un bon commencement ou peut-être un bon résumé :

Enfin, si vous croyez fermement que le vin n'est pas une drogue, que l'usager de drogues est un malade, que les personnes addictes sont des menteuses et que vous n'êtes dépendant à rien (ni à l'air, ni à l'eau, ni à l'argent...), vous n'êtes peut-être pas sur la bonne plateforme !

Dernière modification par Lecoq (17 août 2018 à  16:34)


La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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Anonyme1756
Invité

pierre a écrit

Existe-t-il un lien vers le credo intégral du site?

Très bonne question ! Nous nous sommes rendu compte que cela manquait !

[...]

Et aux prochaines universités d’été de Psychoactif (réservées cette année à l’equipe) nous allons écrire un texte sur les valeurs que nous défendons ! Vous aurez ce texte début septembre.

Voilà Quelques notions de ce que nous défendons : [...]

Merci de cette belle réponse Pierre.

Je l'ai lu, relue, et encore relue.

Rien ne m'a étonnée à première lecture, tout cela semblant plutôt aller de soi dans l'absolu, et effectivement correspondre à ce que j'ai saisi de l'esprit du site depuis les mois que je le fréquente, et que spontanément j'approuve d'ailleurs.

A la relecture pourtant lorsque je me mets à envisager la portée des différents éléments de cette profession de foi, hic et nunc, leurs implications, et à tenter de les relier avec la société dans laquelle on vit, les principales tendances selon lesquelles la société et le monde évoluent, quand je commence à imaginer un monde où tous ces principes seraient mis en application, je suis confrontée à l'évidence que non, cela ne va pas de soi, qu'il reste beaucoup à méditer pour chacun d'entre nous usager lambda ou non-usager.  Le quoi est donné, reste à définir le comment.

C'est une très bonne idée de publier un texte de référence qui mettrait en avant les valeurs de PsychoActif au-delà de la dimension RdR stricte. Cela contribuera certainement à améliorer la cohérence de nos interventions.

 

franck32 homme
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Les positions et ce fil n'est plus vraiment un dialogue ce que je trouve dommage. D'autant plus dommage que cela vient simplement du fait que nous ne parlons pas tous de la même chose.
Certains parlent de l'usage des substances psychoactives en générale et refusent d'enterrer les bénéfices qu'elles apportent au nom des risques qu'elles comportent; d'autres se questionnent sur l'addiction et la dépendance qu'ont causé chez eux ces substances.

Dans le personnel de son premier post Taeduim écrit "pourquoi vous droguez-vous ?", "Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission, j'entends par là, l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours?".
Il parle bien de la dimension intoxication.
S'il avait écrit "Pourquoi vous êtes vous intoxiqué avec une substance psychoactive bien que vous en connaissiez les risques? Pensez-vous  qu'une désintoxication est possible?" je pense que le débat serait plus précis et plus serin.

Pour moi ces questions sont fondamentales. Mes propos s'appuient sur une expérience de l’alcool mais je crois qu'ils s'appliquent à routes les substances qui peuvent produire une dépendance.

Je suis certain qu'il est possible avoir été dépendant à l'alcool et de retrouver une consommation sans risque. Ma certitude s'oppose frontalement à ce que professe l’immense majorité des addictologues et à une bonne majorité de leurs patients et pourtant j'ai raison.
D'où peut bien venir une telle prétention? De deux faits. D'abord des alcooliques dépendants qui ont re-consommé sans risque et sur une longue durée après une période d'abstinence, j'en connais. Les addictologues font profession d'être scientifiques or en science, lorsqu'une théorie, c'est à dire un postulat rationnel qui prétend expliquer le réel, est contredit un fait, elle devient fausse. Elle doit être remplacée par une autre qui en général reprend une partie de la première en la complétant l'affinant, etc... Pour une raison qui m'échappe les addictologues sont imperméable à la démarche scientifique et préfère les croyances aux faits.

C'est ennuyeux que lorsqu'on est un patient qui souhaite bénéficier d'une hospitalisation en période de crise on est obligé de faire mine d'adhérer à la vulgate de l'abstinence définitive sous peine d'être qualifié de "malade dans le déni", source de problème. C'est lourd à vivre, je l'ai vécu au centre Pierre Fouquet à Agen et au bout d'un moment j'ai fini par mentir ce qui m'a rendu la vie plus confortable. C'est ennuyeux parce que par plein d'autre aspects il est souvent très utile pour le dépendant de pouvoir passer plusieurs semaines dans une UD.
Ça n'est pas complètement un hasard si la plupart des unités d'addictologies (toutes?) travaillent avec cette association aux idée baroque et totalement non scientifiques que sont les Alcooliques Anonymes.

C'est grave parce que bon nombre de patients finissent, face au matraquage intellectuel de ceux qui "soignent"et qui "savent" par adhérer à l'idée de l'abstinence définitive et par là même sortent d'une réflexion sur la RDR. On s'étonne ensuite du taux et de la gravité des rechutes.

Amis alcoologues, si par hasard vous lisez les messages de PA, vous ne serez peut-être pas ravis mais c'est pour votre bien, c'est l'occasion de vous remmettre en cause comme vous demandez quotidiennement à vos patient de le faire.

La seconde raison qui me fait affirmer qu'on peut re-consommer sans risque après avoir été dépendant est que cela est documenté scientifiquement. Et oui!
Il suffit de lire une revue assez différente de Pif gadget, par exemple "Roland Lefebvre, Michel Legrand« Boire après l'alcoolisme », Psychotropes 2003/1 (Vol. 9), p. 7-26. DOI 10.3917/psyt.091.0007" disponible sur internet par le biais du site "CAIRN". Ce ne sont pas vraiment des fantaisistes puisque Michel Legrand est "Professeur à l’Université de Louvain, Unité de Psychologie clinique".
On y apprend que ces cas qui sont censés être impossible, ils en connaissent aussi et que, je site "Entreprenant une enquête de follow-up [Davies 1962] à propos de 93 patients qui avaient été soignés pour alcoolisme au Maudsley Hospital deLondres, et cela dans la perspective de l’abstinence, quelle ne fut pas la surprise de Davies de constater que 7 parmi les patients s’étaient installés dans un boire modéré stable !
[...] Mais ce ne fut pas tout. De remarquables enquêtes épidémiologiques (dont celle de Vaillant, 1983) montraient qu’un triple destin pouvait s’offrir aux alcooliques : soit la perpétuation – jusqu’à la mort – de la consommation alcoolique, soit l’abstinence, soit, pour certains (16 % selon les données de Vaillant), le reflux vers une consommation modérée.
".

Mazette, 16%... Ce n'est pas rien. Et cela sans aide institutionnelle à la RDR. On m'aurait menti?

Je ne dis pas qu'une fois sorti d'une unité d'alcoologie on peut re-consommer comme si de rien n'était sans risque. Les même causes produisant les mêmes effets, et même si on est plus exactement le même que quelques semaines avant, il y a de forts risques d'une réintoxication.

A mon avis il faut revenir à la première question de Taedium, telle que je l'ai reformulée. La réponse à cette question est fort utile dans le cadre d'une logique de RDR et l'échange sur ce sujet est le bienvenu.
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Une conso contrôlée d’alcool est possible après l’addiction.

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Bonjour, à l'appui de ce que dit Pierre, la Open Society foundation (fondée par G Soros) sort un texte qui montre que l'adhésion de la Police aux principes de le RdR (donc à la place de la répression) a potentiellement une grande utilité non seulement pour les usagers mais aussi pour la Police elle même et pour la Société.
Sur le site du GREA (nos amis suisses)

https://www.grea.ch/publications/appliq … es-risques

Amicalement
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Merci pour le rapport, un peu long mais très intéressant!! /Agartha

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Du positif dans la consommation de psychotropes, oui.

Dans "l'addiction": NON !

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je n'ai pas envie de me "désintoxiquer", et c'est mon droit..... Si je le fais c'est pour faire baisser ma tolérance, et ainsi repartir sur de bonnes (et économiques) bases....
Après je bois pas d'alcool ça me réussit pas et c'est, à MON sens, une des drogues les + dangereuses

Dernière modification par sud 2 france (18 août 2018 à  01:10)

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Lecoq homme
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Bonjour Franck32,

"l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours"

"Pourquoi vous êtes vous intoxiqué avec une substance
psychoactive bien que vous en connaissiez les risques?
Pensez-vous  qu'une désintoxication est possible?"

Tu changes la question mais tu restes toujours dans une même forme très culpabilisante et stigmatisante.

Comme si le fait de ne plus consommer était un objectif en soi qui garantirait une forme de sérénité.
C'est ce que pierre compare au graal à atteindre. En tout cas c'est ce que je ressens en lisant ces questions.

J'aurais beaucoup de mal à répondre même à cette nouvelle question car je n'ai pas l'impression de m'intoxiquer en tout cas pas plus que si je consommais d'autres produits alimentaires largement vendus dans les supermarchés.

J'utilise le cannabis pour deux raisons principales.

La première est de ne pas consommer d'autres produits. J'ai eu par le passé des problèmes avec l'alcool et le cannabis m'a permis de me sevrer radicalement et définitivement.
J'ai eu un accident qui m'a engendré des douleurs chroniques et la morphine ne me satisfaisait pas sur le long cours. Je suis un intolérant au Tramadol qui produit chez moi des gueules de bois qui sont comparables à celles de l'alcool dans ses pires moments.
Le cannabis m'évite aussi de prendre des benzos et du paracétamol que j'ai beaucoup consommés par le passé et qui m'ont bien esquinté le foie avec une hépatite médicamenteuse qui m'a fait manger du riz pendant six mois.


La deuxième raison est dans un but spirituel justement pour trouver une forme de sérénité.
Je me permets de joindre le lien que j'ai emprunté à NotreDame420 sur ce sujet.
https://stopmensonges.com/les-effets-sp … -cannabis/

dont voici deux extraits :

"on utilise la plante dans les pratiques en lien avec l’esprit, notamment comme moyen d’arrêter son activité mentale et de plonger dans un état de profonde méditation, aussi appelé Simadhi. À partir du moment où on le désire vraiment, le cannabis peut être un véritable allié dans les activités de méditation."

"Beaucoup de gens qui combinent consommation de cannabis et méditation affirme que contrairement à une méditation simple, le fait de fumer du cannabis permet plus facilement d’obtenir un état de pleine conscience qui met de côté les sentiments opposés qui nous fascinent tous (le bien et le mal, le vrai et le faux, l’amour et la haine, etc…), c’est-à-dire être dans un état sans jugement."

Tu comprends alors que j'ai bien du mal à me retrouver dans ces questions, notamment à cause de leurs formes.

Quant au fond je répondrais la chose suivante :
On commence à consommer des produits psychotropes pour cette même raison qui nous pousse à nous lancer dans d'autres activités (sport, jeux, travail, bouf, religion etc.). Cette raison est d'essayer d'échapper à la souffrance. Ceux qui répondront que c'est pour le plaisir diront finalement exactement la même chose.

En principale conséquence, il ne sert à rien d'essayer de stopper une consommation tant que l'on a pas résolu les problèmes qui ont poussé à cette consommation. C'est pour moi la principale erreur dans le domaine des addictions. Le problème est généralement pris à l'envers.

Quand on souhaite arrêter une consommation problématique, Il faut d'abord réaménager sa vie en conséquence.

Avant de me poser la question "Pensez-vous qu'une désintoxication est possible ?", je commencerais par me poser la question "Pensez-vous qu'une désintoxication est souhaitable ?"


Bien amicalement,

Dernière modification par Lecoq (18 août 2018 à  13:19)


La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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franck32 homme
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En principale conséquence, il ne sert à rien d'essayer de stopper une consommation tant que l'on a pas résolu les problèmes qui ont poussé à cette consommation. C'est pour moi la principale erreur dans le domaine des addictions. Le problème est généralement pris à l'envers.

Quand on souhaite arrêter une consommation problématique, Il faut d'abord réaménager sa vie en conséquence.

Je ne partage pas souvent les points de vue de Lecoq mais là je ne saurais mieux dire.

Il me semble cependant que Lecoq n'a pas remarqué que ce qu'il écrit ici est parfaitement en accord avec une des recherches de Taedium (recherche qu'il rejette par ailleurs)

l'atteinte d'une forme de sérénité qui vous désintoxiquerait pour toujours

Si il ne faut pas réaménager sa vie pour cela je n'y comprend plus rien.

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Lecoq homme
Psycho junior
France
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Inscrit le 06 Feb 2018
342 messages

Si il ne faut pas réaménager sa vie pour cela je n'y comprend plus rien.

C'est vrai tu as raison. super

Comme quoi on peut voir des sens différents à une même phrase. Cela dépend beaucoup du contexte dans lequel cette phrase apparaît et les mots ne peuvent pas décrire précisément tout un panel continu de sensibilités.

Voilà aussi une autre interprétation.

La différence est tout de même dans le choix d'un mot essentiel : je parle de consommation quand il parle d'intoxication. Associer le mot sérénité à celui d'intoxication peut apparaître comme un oxymore ce qui n'est pas le cas lorsqu'on l'associe au mot consommation.

En d'autres mots, sa phrase semble ne pas offrir d'alternatives.

Trouvez une sérénité et vous pourrez vous désintoxiquer.
Ce A implique B équivaut à non B implique non A :

Vous êtes drogués donc intoxiqués et donc vous ne pouvez pas atteindre la sérénité.

et parmi les antonymes de sérénité on retrouve :

affolement, agitation, ahurissement, aigreur, angoisse, anxiété, épouvante, effarement, effroi,    emportement, frayeur, inquiétude, tapage, tempête.

C'est pour moi faire des amalgames qui sont stigmatisants.


recherche qu'il rejette par ailleurs

Je ne rejette pas la recherche. Je pense que, mise sous cette forme, elle est vaine car elle se base sur des vérités qui ne reflètent pas la réalité comme j'ai essayé de le montrer en décrivant mon cas.

Cette recherche est au contraire une question fondamentale.
Peut-être La question à laquelle tout être humain devrait essayer de répondre :

Pourquoi faire plutôt que pas faire ?

En l'occurrence, se poser cette question en ce qui concerne la consommation de produits psychoactifs est parfaitement légitime et intéressante si elle est posée comme un cas particulier d'un questionnement plus général. Sinon elle ne peut déboucher, pour moi, que sur des sophismes.

Dernière modification par Lecoq (18 août 2018 à  12:35)


La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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