Cette discussion n'est certainement pas dans le bon forum, mais aucun de ceux généreusement proposés par Psychoactif ne convient vraiment au délire que je m'apprête à coucher sur clavier. Pardon, mais le forum destiné aux textes personnels et autres coups qu'ils soient de coeur, de gueule ou de boutoir (!!) me fait toujours cette désagréable impression de forum poubelle, et je m'y refuse systématiquement ( même si mon intention est probablement de décharger les réflexions inintéressantes de mon petit cerveau comme on sort ses poubelles le lundi, ou le mardi, enfin le jour ou vous qui lisez ce texte, et qui êtes certainement de braves citoyens épanouis, sortez vos sacs à immondices.
Par contre, si toi ( je te tutoie car notre point commun n'est pas des moindres, on pourrait presque être amis facebook ), comme moi, n'a pas la présence d'esprit et la sage conscience citoyenne d'acheter lesdits sacs à l'étudiante peinturlurée de la caisse du Carrefour et persiste à disperser des sacs zara remplis de déchêts ménagers dans des coins discrets de ton quartier, transpirant de paranoïa à l'idée qu'un flic t'aperçoive et te récompense d'une copieuse amende, alors je t'aime, sincèrement, et si tu t'en fous, je t'aime d'autant plus. )
Trève de tergiversations, venons-en au sujet, enfin à l'hors-sujet.
En cette froide nuit, mon cerveau enrobé de poudre amère désire déblatérer inutilement à propos d'une drogue un peu spéciale ( pas de
substitution ( surtout pas ! ), donc, je tiens mes promesses de non-respect des consignes ) et de plus en plus courante, le trouble alimentaire.
Je dis le trouble alimentaire en général mais je ne suis capable, en réalité, de parler réellement que de la boulimie, l'anorexie, l'hyperphagie et la potomanie.
Je suis consciente qu'il y a autant de troubles que de troublés ( valable pour la drogue également, dont les effets varient en fonction des consommateurs ).
Je ne parle surement pas en spécialiste, mais plutôt en névrosée pseudo-philosophe du dimanche à deux balles à la noix de mes couilles qui ne vaut même pas son pesant de cacahuètes.
J'émets des hypothèses à la con, et ouais, ça me fait mouiller ( Je parle, bien sur de mes lèvres sur le carton de ma canne, et si, à nouveau le mot lèvres s'est montré trop suggestif à vos yeux, j'aimerais vous traiter de pervers mais si jamais quelqu'un dans un grand moment de solitude prend le temps de me lire je ne l'insulterai pas, je vous demanderai donc simplement de pardonner à ce mot schizo qui ne sait plus à quel sein (!!) se vouer)
Soit. L'obsession alimentaire est une drogue, les malades l'intègrent dans leur vie de façon progressive, jusqu'à ce qu'elle prenne toute la place et soit pratiquement le seul constituant de la vie de l'accro, et bientôt de toute sa personne.
Comme la
came, elle fournit de la
dopamine ( ou du moins une hormone du genre, qui, pour généraliser, fait du bieeeeeeeeen ), orgasme des cerveaux dits souffrants ou défaillants par les braves gens à qui le fait de dormir, manger, se reproduire et boire apporte un taux d'hormones suffisant pour se sentir bien, et non pas en constant manque.
Je dis constant parce que, personnellement, en tout cas, je pense ressentir quelque chose proche du manque psychologique depuis que je suis capable d'avoir des souvenirs. Avant la conso, qui a apporté une raison logique à ce malaise intérieur, j'appellais ça le vide.
Mon vide, qui malheureusement était mon seul constituant, or on ne peut pas n'être que du vide, réalité qui m'a amené à la sage conclusion que je n'étais pas. Soit, je m'égare. Mais pas tellement, à vrai dire, puisque la non-existence intérieure pousse à faire également disparaitre ce qui existe matériellement, le corps, le gras, la chair, le nom de ce comportement, vous le connaissez, Benetton vous a vendu des pulls hors de prix grâce à une nana atteinte de ce trouble.
No Anorexia, sauf quand ça permet de faire du chiffre d'affaires en vendant des vêtement dont la taille s, d'ailleurs n'irait qu'à un malade en phase terminale de leucémie. Mais l'heure n'est pas aux revendications féministes à la con, les féministes sont presque aussi désolantes que les femmes en général.
Bref, le trouble alimentaire comble un vide, un manque, comme la drogue. On ne pense plus, notre cerveau n'est plus qu'un diaporama des nourritures les plus grasses, sucrées, salées, bref INTERDITES, dont notre palais délaissé essaye de reconstituer les goûts artificiellement. Avoir l'esprit constamment occupé permet d'éviter de penser à toute autre chose pénible.
Le détraquage alimentaire fait du bien. ( Eh ben, on arrête pas avec les phrases choc aujourd'hui, encore quelques forums et je pourrai convaincre n'importe quel peuple d'imposer la dictature du prolétariat et en profiter pour devenir une salope de dictateur avec une tchatche aussi vide de sens qu'influente ! Reste plus qu'à me laisser pousser la moustache.. )
Comme dans la défonce, plénitude il y a.
Après avoir vomi, sauté 7 repas d'affilée, bu 4 litres deau en 4 minutes, on plane, et salement, bordel de bite! Probablement une histoire d'hormones, quand le corps est éprouvé, abîmé ( par exemple après une séance de sport intense, ou, pour les adeptes de l'auto-charcutage, après s'être brûlé, coupé, griffé, mordu volontairement.
Et pour les sains d'esprit, quoi de plus agréable dans un moment de colère que d'assener à un mur innocent son plus beau coup de poing, en se fracassant, au passage, la main droite? ( que les gauchers aillent se faire foutre, tout le monde sait que vous êtes des droitiers cherchant à affirmer leur marginalité et leur originalité en frottant votre main sur vos écrits tout frais, transformant la plus belle des dissertations au stylo-plume en champ de bataille encré ))
Les malades, comme les tox, ne peuvent vivre sans leur vice.
Ils sont épanouis dans la vie qu'ils mènent en sa compagnie, et ce même si ça doit mettre clairement leur santé, leur vie en jeu. Quand je me donne entièrement à ma
came, ou mon trouble, je me sens vrai, je suis moi et je m'aime, ce qui est nouveau ou très rare pour moi. Que les autres aillent se faire foutre, ces proches ( ou donneurs de leçons suffisants ) bienveillants ( ou médecins divers mus par leur vénalité ) et inquièts ( ou juste effrayés devant l'incompréhensible ), s'ils me comprenaient, me connaissaient, ils sauraient alors que je préfère mourir de mon obsession/passion/(problême, dit-on?), peut-être en souffrant, peut-être jeune, que de vivre sans. Je passe à côté de tellement de choses? Je gâche ma vie?
Mais c'est ça ma vie, est-ce qu'on dit à un cinéphile qu'il gâche sa vie, qu'il rate la vraie vie, en s'adonnant à sa passion? Je peux passer à côté des choses puisque votre "vie" ne me propose que des cacas de lapin inintéressants alors que je peux consacrer mon existence à me rouler dans ma fiente d'éléphant, qui certes m'étouffera un jour, mais fait bien plus que me satisfaire.
( Bien plus peut être ajouté à la suite de tous les mots utilisés dans ce pavé débile pour désigner le plaisir, la plénitude que procure l'objet de son désir à une personne dépendante. )
Dernier point chiant, tout comme les consommateurs, nous, braves troublés ( attribuer ce qualificatif à une partie de la population différente et incomprise, vraiment, la "norme" a tout compris. >.< ), fréquentons d'autres "créatures" de notre race.
La drogue isole du reste du monde, et, au final, il devient difficile de fréquenter du clean, ici, c'est le même schéma.
Et, cerise sur le gâteau, les sous-classes existent aussi, ano avec ano, boulimiques avec boulimiques, tout comme les fumeurs de
weed préfèrent leurs compatriotes encrassés des poumons aux sniffeurs invétérés. Obéissance inconsciente de l'humain aux autorités qui les ont classés par race ou besoin narcissique et égocentrique de fréquenter ceux qui lui ressemblent le plus?
Pas vraiment de conclusion, disons que je n'ai très mal développé qu'un des infinis vices de l'humain perdu dans son corps comme dans le t-shirt de hulk aux relents de transpiration mutante, et perdu dans sa tête comme...