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semble quand même un peu "idéologique"
C'est le cas effectivement puisqu'on peut lire (traduction maison): "Pris globalement, ces résultats soulignent que la consommation d'alcool, peu importe la quantité,conduit à une perte de sante des populations."
C'est vrai, mais dans quelle proportion? La courbe que tu reproduis montre qu'une "consommation saine" ou dis autrement "sans risque pour la santé" définie comme 3 verres standards (10 g d'éthanol) pour les hommes et deux pour les femmes avec au maximum 5 fois par semaine conduit à un risque insignifiant pour la santé.
C'est la consommation habituelle des anciens dépendants à l'alcool qui reconsomment sans problèmes.
Avoir cela à l'esprit permet pour les anciens dépendants, après une période d'abstinence en général d'au minimum 6 mois à 1 an, d'envisager s'ils le souhaitent une reconsommation sans prendre le risque d'une rechute. Une étude canadienne sur un peu plus de 2000 personnes 10 ans après la dépendance montre que cela concerne un peu moins d'1 ancien dépendant sur 5, et cela mal-grès l'idéologie lourdement martelée de la nécessité de l'abstinence définitive.
C'est ce que j'appelle une vraie logique de réduction du risque.
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Avoir cela à l'esprit permet pour les anciens dépendants, après une période d'abstinence en général d'au minimum 6 mois à 1 an, d'envisager s'ils le souhaitent une reconsommation sans prendre le risque d'une rechute. Une étude canadienne sur un peu plus de 2000 personnes 10 ans après la dépendance montre que cela concerne un peu moins d'1 ancien dépendant sur 5, et cela mal-grès l'idéologie lourdement martelée de la nécessité de l'abstinence définitive.
C'est ce que j'appelle une vraie logique de réduction du risque.
Oui, nous sommes en train de faire un texte dans ce sens mais nous le finaliserons début septembre et nous le publierons alors sur le forum.
Amicalement
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pierre a écrit
Je pense que cet article ne parle que des risques pour la santé. Mais il est mine de rien très morale et hygiéniste quand il parle de recommandation ! Comme la santé publique peut l’etre quand elle va trop loin...
Car même si au vu des risques pour la santé, il faudrait ne rien boire, Cet article ne tient pas compte des autres bénéfices pour les êtres humains quand ils boivent comme la sociabilité, la création, le soulagement de la douleur, le plaisir de boire....
citation issue du fil doublon : https://www.psychoactif.org/forum/viewt … eq_message
L'article du Guardian est dans la droite ligne d'une série d'articles qu'ils ont publié ces derniers mois au sujet de l'alcool. Je ne pense pas qu'ils y voient à mal, c-à-d, j'ai le sentiment qu'ils font campagne pour sensibiliser leurs lecteurs aux dangers de l'alcool. Souvent les articles sont ouverts aux commentaires, ce qui permet à de nombreux lecteurs de témoigner de leur expérience, et met en exgergue l'hétérogénéité des comportements qu'il s'agisse de consommation et surtout de RdR vis-à-vis de l'alcool.
En résumé je ne crois pas que leur objectif soit de normaliser l'abstinence mais de faire baisser les consommations à risque via la prise de conscience du risque.
Le problème est que lorsqu'on donne trop la parole à des représentants de groupes d'intérêt qui prônent le risque zéro, ils ne se contentent pas de louer la modération spontanée mais promeuvent des mesures politiques musclées et très dissuasives et alors arrive parfois un moment où ces idées ont fait leur chemin dans les esprits, les politiques s'en emparent et décrètent une série de mesures liberticides.
Chez nous on n'en est pas encore là, l'industrie du vin bénéficiant de multiples soutiens.
C'est toi qui m'a fait prendre conscience l'autre jour de l'importance de mettre en avant les bénéfices tirés des consommations de produits PA et dans le fond j'approuve ce que tu dis, qu'on gagnerait à mieux équilibrer les discours que l'on tient sur ces produits.
prescripteur a écrit
Je pense que l'article même ne départage pas vraiment entre 0 et 1 verre/jour, malgré ses conclusions.
Et le risque associé à moins de 3 verres/jour est assez faible. Mais, en effet, il doit etre connu pour que ces consommateurs connaissent le risque.
Sur le site du Guardian ils comparent la consommation d'alcool du Danemark avec celle du Pakistan.
Le Pakistan est un pays musulman et boire de l'alcool en public risque en effet de jouer sur votre mortalité.
En + espérance de vie au danemark 81 ans, au Pakistan 65 ans.
Donc comparaisons sans utilités.
C'est juste, en-dessous d'un verre par jour le risque semble non-significatif alors que l'article met ce point-là en avant. C'est davantage le changement de discours qui est notable : non on ne peut pas démontrer un ratio bénéfices/risques positif à moins d'un verre par jour sur la santé physique alors qu'on a chanté le refrain du French Paradox pendant des années.
Ama il ne faut pas se leurrer, le mythe du French Paradox (et du régime crétois) a certainement eu un impact important sur les consommateurs abusifs, ne serait-ce que de vin rouge, légitimant un niveau élevé de consommation chronique. Si avec 1 ou 2 verres par jour je fais du bien à ma santé, je ne vais pas vraiment me faire du mal avec 3 ou 4, si?
Dans l'étude même je trouve la comparaison internationale instructive (du moins, d'un coup d'oeil on a une vision de la consommation moyenne quotidienne des consommateurs dans le monde) :
Tu me diras que cela n'a pas plus d'intérêt que de comparer les consommations au Danemark et au Pakistan, surtout graphiques à l'appui, mais c'est peut-être surtout dans l'idée de faire remarquer au lecteur que si environ 1/3 des habitants de la planète consomment de l'alcool, ce sont toujours et avant tout les pays européens et les ex-colonies peuplées de colons d'origine européene qui boivent de l'alcool, et que dans ces pays les consommateurs consomment davantage qu'ailleurs.
Après, comme généralement avec ce genre d'étude la plupart des résultats sont difficiles à interpréter, et donc à critiquer, pour le non-initié. Dans cette étude-là ils ont tout exprimé en DALYs, disability-adjusted life-years, ou EVCI https://fr.wikipedia.org/wiki/Esp%C3%A9 … cit%C3%A9, et comme personnellement, n'étant pas spécialiste de santé publique cela ne me parle pas plus que cela, et que je n'ai aucun point de comparaison, ben...
But the report’s concentration on the physical ill effects of alcohol consumption leaves two important questions unanswered. The direct physical effects of the drug are not the reasons for its popularity or use. It is the effect on mood and even intellect that many people take it for. This isn’t an entirely benevolent one. Drunken drivers, and drunken physical violence, cause immense suffering. The emotional damage that even high-functioning alcoholics do to their families is profound and lasting. Alcohol is bad for judgment and can promote a destructive solipsism. But it can also stimulate imagination, courage and friendship in a way that is hard to achieve otherwise. These are gifts that make life worth living. There is a reason why wine is tightly linked to paradise in religious poetry. Almost all human societies have used drugs for social purposes as well as individual pleasure. A world without drink might find itself poorer as well as richer.
The report is right that many people should drink less than they do. Almost everyone should drink less than they want to. Perhaps the real benefit of moderate drinking is not that it protects the heart, but that it requires a little self-discipline.
Au moins une tentative d'équilibrer risques et bénéfices...
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C'est malheureusement dans les airs un peu partout cet hygiénisme forcené d'intégristes.
Oui, je viens d'apprendre que l'alcool ne serait pas thérapeutique.
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