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l'abstention
Lapsus révélateur.
C'est bien qu'émerge un peu plus la notion de consommation contrôlée ou controlante.
Ensuite, pour l'OMS, je trouve qu'il est nécessaire d'apporter une nuance entre dépendance et addiction ; cela peut "décrire" deux comportements distincts.
La dépendance est un effet secondaire peu grave de certains traitements dont les TSO par exemple ou en dehors d'un traitement, il est possible d'être dépendant et de bien le vivre même si dans un contexte de prohibition, c'est pas évident.
Faire la nuance, c'est reconnaitre que l'héro peut être prescrite mais aussi le triptyque fondamental /contexte/individu/produit car la santé passe par le respect de l'individu.
Dernière modification par Mister No (14 septembre 2018 à 11:57)
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Mister No a écrit
l'abstention
Lapsus révélateur.
C'est bien qu'émerge un peu plus la notion de consommation contrôlée ou controlante.
Ensuite, pour l'OMS, je trouve qu'il est nécessaire d'apporter une nuance entre dépendance et addiction ; cela décrit deux comportements distincts.
La dépendance est un effet secondaire peu grave de certains traitements dont les TSO par exemple.
Faire la nuance, c'est reconnaitre aussi le triptyque individu/contexte/produit.
mince!!! l'abstinence pardon!!!!
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abstention = fait de s'abstenir Eviter volontairement de, se garder de faire quelque chose.
L'abstinence est un renoncement volontaire et durable à la satisfaction d'un appétit ou d'une envie. Dans la plupart des cas, le terme désigne l'abstention de rapports sexuels, d'alcool, de tabac voire d'un type de nourriture ou d'une pratique addictive.
J'hésite à le garder quand même, car l'abstinence est bien une abstention . Qu'en pensez vous ?
Pierre, sur le fond je suis d'accord avec toi. La dépendance devrait etre le fait de ne pas pouvoir arreter un produit sans syndrome de sevrage (sens limité de l'OMS) et le terme addiction remplacer celui de dépendance dans son sens élargi.
Mais notre vision des choses n'est pas partagée par l'OMS par exemple pour qui la dépendance est un synonyme d'addiction qui doit être préféré.
Personnellement je préfère insister sur l'absence de signification unique et consensuelle de ce terme qui ne devrait donc plus être utilisé, sans préciser dans quel sens on l'entend.
Donc je pense que les définitions officielles devraient etre changées pour bien faire la différence entre ces 2 notions différentes. Mais ajouter une interprétation personnelle, non reconnue, à mon avis ne peut qu'accroitre encore la confusion. Mais on peut si tu veux exposer nos deux définitions en expliquant que ce n'est pas officiel mais que cela nous parait indispensable et que nous militons pour ça.
Amicalement
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Moi je suis pas venu sur le forum pour me vanter de mon sevrage à sec, mais j'en ai parlé à l'époque dans un post ad hoc. Les rares fois où j'interviens, je suis attentif à préciser que je n'ai aucune position à ce sujet, je n'encourage ni ne décourage la démarche.
Se sevrer d'une substance ne signifie pas forcément abstinence totale, ou jugement de ses pairs. Moi j'étais à la métha depuis des années, je ne faisais plus d'extra. J'ai subi je ne sais combien de sevrages depuis mes débuts en 1989, j'ai librement décidé du dernier en 2012. J'ai arrêté le substitut, je n'aurais pas arrêté l'héro si j'avais bénéficié du programme de conso sur ordonnance. Quand on me demande pourquoi je me suis infligé l'option à sec, je réponds que je n'aurais eu ni la force ni le courage pour réussir la version dégressive sur la durée. J'ai un rapport modifié à la douleur, ceci explique peut-être cela.
Les benzo, j'ai ni envie ni besoin de m'en sevrer. Idem pour mes autres amis, qu'il soient en poudre, en pilules ou en comprimés, ou autres. Je me sens bien ainsi, et suis satisfait de mon choix. Je sais pas gérer l'héro et ses dérivés, j'en suis à 0,3-0,4 g depuis mon sevrage.
Tu as raison en parlant de l'énergie qui décline à mesure que les années passent. Je ne me suis pas tatoué " Never again my lady Héroïne" sur mon épaule, si je devais à y retourner un jour, ça sera jusqu'à mes derniers. Si c'était à refaire...la vie est bien faite, on n'est jamais amené à revivre le passé. Il va de soit que j'écris cela pour inciter personne à rien du tout. Si nous UD ne donnons pas une information aussi complète que possible, qui le fera ?
Ton texte est excellent. Moi je trouve qu'ajouter une phrase quelque chose dans le genre que finalement chacun fait comme il veut serait très bien. Tu donnes un mode d'emploi efficace et qui a fait ses preuves. Certains ont parfois besoin de se planter pour mieux réussir ensuite. J'ai vu des gens se sentir condamnés à un TSO à vie, et je pense que l'espoir qu'un jour je sais pas quoi, ça fait du bien et c'est pas cher. Espoir n'est pas forcément adéquat, enfin tu vois ce que je veux dire.
Autre chose : j'écris un truc sur les diverses addictions, pour mon association. J'ai consulté le site de l'OMS, et j'ai l'impression que même pour eux, les termes dépendance, addiction, accoutumance, ne sont pas définis clairement. J'en ai parlé avec des professionnels, eux aussi utilisent aléatoirement l'un ou l'autre. Dans le doute, je continue à dire tox, toxicophile quand je suis en société. Y a-t-il une référence officielle à ce sujet ?
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Autre chose : j'écris un truc sur les diverses addictions, pour mon association. J'ai consulté le site de l'OMS, et j'ai l'impression que même pour eux, les termes dépendance, addiction, accoutumance, ne sont pas définis clairement. J'en ai parlé avec des professionnels, eux aussi utilisent aléatoirement l'un ou l'autre. Dans le doute, je continue à dire tox, toxicophile quand je suis en société. Y a-t-il une référence officielle à ce sujet ?
Oui, l'OMS !!! C'est pourquoi je pense qu'il ne faut plus utiliser ces termes si on veut par là inclure "automatiquement" des éléments de diagnostic, de pronostic, de prise en charge etc..
Pour tout ça il faut définir au cas par cas quelle est la situation dans tous ses détails essentiels.
Moi je trouve qu'ajouter une phrase quelque chose dans le genre que finalement chacun fait comme il veut serait très bien. Tu donnes un mode d'emploi efficace et qui a fait ses preuves. Certains ont parfois besoin de se planter pour mieux réussir ensuite. J'ai vu des gens se sentir condamnés à un TSO à vie, et je pense que l'espoir qu'un jour je sais pas quoi, ça fait du bien et c'est pas cher. Espoir n'est pas forcément adéquat, enfin tu vois ce que je veux dire.
Je n'ai pas eu l'impression de vouloir empêcher quiconque de faire comme il veut. Mais il me parait important de susciter chez chacun une reflexion bien informée avant d'entreprendre cette démarche souvent douloureuse et parfois mortelle.
Pour les TSO bien sûr ils ne sont pas forcément "à vie". Mais la multiplication par 8 de la mortalité dans les mois qui suivent un sevrage de TSO doit faire reflechir et impose des précautions ad hoc.
http://www.infos-psychotropes.fr/pdf/bmjTSO.pdf
Amicalement
Amicalement
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prescripteur a écrit
Je n'ai pas eu l'impression de vouloir empêcher quiconque de faire comme il veut. Mais il me parait important de susciter chez chacun une reflexion bien informée avant d'entreprendre cette démarche souvent douloureuse et parfois mortelle.
Pour les TSO bien sûr ils ne sont pas forcément "à vie". Mais la multiplication par 8 de la mortalité dans les mois qui suivent un sevrage de TSO doit faire reflechir et impose des précautions ad hoc.
-C'est exact, tu ne donnes pas cette impression. C'est moi et certaines expériences avec les humains de l'autre côté du guichet de distribution qui me fait manquer d'objectivité.
-Mon premier centre de détox, 1994-1996, tolérance zéro pour toute chimie, y compris le paracétamol. 12 décès par surdose en 18 mois. Ma seconde détox en 2012, 1 décès. Mais aussi des chantages avec les TSO (non, privé de week-end prolongé, et toc! M'en fous, j'me casse quand même! Ben je parie que je vous verrai demain, puisque je refuse de vous donner votre métha pour le w-end. J'ai vu plusieurs fois ce genre de trucs) Ce qui fait remonter mes premières haines d'enfant
Je ne suis pas prescripteur, et de ce fait j'ai une vision moins globale que la tienne. Le monde est bien fait hein, toi tu l'es, ça équilibre l'ensemble.
J'utilise le terme tox pour mon usage privé, ou en présence d'initiés. Mais je m'abstiens dès qu'il dessert la cause. Usager j'aime pas trop, ça rime avec usagé...
J'aimerais demander,à toi ou à Pierre, si vous pouviez faire un post avec vos définitions à vous, les piliers de PA, sur addiction, dépendance, accoutumance, et aussi accro. Pour moi ça reste ardu à distinguer les différences, si en plus y'a diagnostique dans l'équation,
Pas pour mon papier, pour ma gouverne. Et celle des autres m'est avis
Et chapeau encore pour ton texte
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Addiction et sevrage sont je trouve des mots bien pesés pour la dépendance générée par le détournement massif d'un médicament (je ne connais que ça)
Le détournement massif d'un médicament montre un souci d'addiction, pas de dépendance.
En revanche, être dépendant d'un traitement TSO ou contre la douleur ne provoque pas l'addiction et heureusement car nous serions nombreux à déraper avec les traitements.
L'addiction liée à un traitement est rare même si une personne a déjà eu des soucis d'addiction.
Par exemple, de la morphine pour la douleur au long cours pour une personne ayant eu des soucis d'addiction n'entraine que très rarement de dépendance iatrogène, c'est étudié et quantifié sur l'homme depuis des lustres.
Ce n'est pas la morphine et ses propriétés biochimiques qui "décident", c'est surtout le contexte lié à l’individu.
Si je prends de la morphine tous les jours dans le but de rendre la douleur supportable, peu de chance que je dérape.
Si je prends de la morphine tous les jours pour m'évader, je risque fort de ne pas maitriser ma conso, d'être dépendant bien entendu, mais plus ennuyeux subir une addiction où je ne maitrise pas la prise du produit.
Les mots sont importants pour comprendre ce qui nous arrive. Il me parait fondamental de distinguer addiction et dépendance.
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J'aimerais demander,à toi ou à Pierre, si vous pouviez faire un post avec vos définitions à vous, les piliers de PA, sur addiction, dépendance, accoutumance, et aussi accro. Pour moi ça reste ardu à distinguer les différences, si en plus y'a diagnostique dans l'équation,
Ce serait en effet intéressant mais ça n'aurait de sens que si l'on cherche un consensus large. Qu'en penses tu, Pierre ??
Pour info les definitions de l'OMS sont ici
http://apps.who.int/iris/bitstream/hand … sequence=1
je mets addiction et dependance (en images car ça ne peut pas etre copié en texte). Il est clair que, contrairement à ce qui est avancé le terme de dependance est tout sauf précis.
Personnellement je pense qu'addiction serait plus indiqué pour décrire une consommation problématique que l'usager voudrait arreter mais sans succès (ou du moins avec beaucoup de difficultés). (nb)= addiction vient d'un mot latin signifiant l'esclavage pour dettes).
La dépendance, à mon avis, devrait etre limitée à son sens etroit soit l'impossibilité d'arreter sans syndrome de sevrage ou toute autre souffrance. Il est évident que nous sommes tous dépendants notamment de notre entourage (famille, copains, voiture, maison etc.. ) et donc dépendance serait utilisé dans sons sens "ordinaire", reconnu d'ailleurs par l'OMS (voir ci dessous).
Je propose donc la classification suivante
usage simple = usage sans complication importante sanitaire ou personnelle. C'est l'usage de l'alcool pour 90% des consommateurs et d'autres produits pour une fraction importante.
(nb= les complications judiciaires sont souvent arbitraires et ne tiennent pas compte des complications ci dessus et devraient donc etre mises à part dans la définition).
usage problématique =
la consommation entraine diverses complications sanitaires et personnelles. 2 catégories peuvent etre distinguées.
1) l'usager reconnait les complications mais ne cherche pas à arrêter. C'est plutot l'entourage qui dit que l'usager devrait arreter. Je propose de laisser le terme d'usage problématique.Mais évidemment c'est une catégorie fourre tout qui comprend des sévérités différentes et qui doit donc etre détaillée.
2) l'usager veut arreter mais éprouve de grandes difficultés à le faire (au dela du simple syndrome de sevrage physique). Je pense que le terme d'addiction est approprié.
la dépendance devrait etre définie comme la difficulté à arreter une consommation ou une pratique et ne pas préjuger d'une "simple" dépendance physique ou morale ou d'une addiction.
L'avantage est qu'ici la dépendance correspond à sa définition "grand public", par exemple la dépendance aux soins (EHPAD= Etablissements d'Hospitalisation pour personnes âgées dépendantes). Pour ces dernières le problème est la dépendance aux soins mais les soins sont une solution pas un problème. Idem pour la dépendance aux antalgiques dans les douleurs chroniques. Il ya donc de nombreux cas où être dépendant n'est pas un problème mais une solution !!!
La tolérance est le besoin d'augmenter les doses du produit (ou de la pratique) . Elle peut etre physique ou morale. Mais par exemple le besoin d'augmenter continuellement les doses de Méthadone est virtuellement absent , elle n'est donc pas inéluctable.
Amicalement
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Mister No a écrit
Le détournement massif d'un médicament montre un souci d'addiction, pas de dépendance.
Merci No, c'est un bon début de piste. J'ai du dexméthylphénidate sur ordonnance pour mon TDAH. Ce médicament n'engendre pas, ou que faiblement, de dépendance. Je ne suis donc pas dépendant à cette molécule, mais paradoxalement j'y suis addict puisque j'ai réussi à me faire prescrire 2,5 x la dose journalière recommandée, et que je la sniffe.
Par contre je peux m'en passer facilement passé le deuxième jour, quand y'a plus...
Consensus large cela va de soi. Je le prendrai comme l'avis de membres du forum, pas comme une prise de position de PA.
De mon côté, je vais poser la même question au GREA et à un membre du GEA, puis posterai leur réponse à réception.
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si vous pouviez faire un post avec vos définitions à vous
Je crois que si l'on étudie les deux manières distinctes de définir un mot dans le dictionnaire, nous allons trouver des bases communes qui apportent de la netteté et de la précision. (Si vous lisez la déf d'un mot sur le Larousse ou le Robert, vous comprendrez deux manières de définir le mot)
addiction, dépendance, accoutumance, et aussi accro
Pour moi, c'est simple :
L'addiction décrit un comportement pathologique où l'individu est piégé et ne peut gérer sa conso qui devient "controlante". L'individu dans ce cas là a le sentiment d'être accro, confronté à une forme de piège. Accro a un sens négatif et définit un jugement et pas un fait biologique tel que la dépendance. C'est juste être pendu à un crochet.
La dépendance peut être la conséquence d'un traitement ; j'ai longuement pris de la morphine, je n'ai jamais dérapé dans le dosage, les moments de prise et tiré grand bénéfice de cette dépendance, comme c'est le cas pour l'immense majorité des personnes qui prennent des TSO ou d'autres traitements qui rendent dépendants.
La dépendance peut aussi exprimer une consommation sans que celle-ci soit ne jugée problématique à la fois de l'intérieur ou de l'extérieur.
La prescription d'héro montre la frontière pour définir ces mots. En passant d'addict à dépendant, de consommation controlante à controlée dans ces programmes, les individus retrouvent leurs forces vitales pour faire court.
mais paradoxalement j'y suis addict puisque j'ai réussi à me faire prescrire 2,5 x la dose journalière recommandée, et que je la sniffe.
Par contre je peux m'en passer facilement passé le deuxième jour, quand y'a plus...
Bah écoute, j'ai un peu arrangé sur mon parcours car la morphine, j'en ai sniffé, pris en parachute lors de mes TTT sur la douleur, mais ça m'a pas empéché de me sevrer finger in the noze quand mes douleurs sont devenues gérables sans opi de fond. Je n'étais pourtant pas addict et choisissait les moment où je me faisais des "extras" disons que j'en prenais davantage pour le plaisir tout simplement. Je n'ai jamais eu de souci de chevauchement et j'ai pu garder longtemps quelques centaines de mg ayant réussi à me sevrer avant d'être confronté à un manque de dispo ou la nécessité d’ordonnances supplémentaires pour continuer sur du dégressif.
Cela montre que l'on peut être usager dépendant et pas addict, dans un cadre récré mais aussi dans un cadre théra quand les deux cadres se superposent pour un consommateur de substances.
Je ne pense pas que tu sois addict, sinon, tu aurais des soucis de chevauchement récurrents, tu ne serais pas dans un cadre de conso confortable et que tu vis bien.
L’augmentation des doses est aussi lié à un phénomène de tolérance également pas forcément à une sur-enchère au plaisir, il faut pouvoir faire le tri, mais si tu es stabilisé à un dosage prescrit par un seul et même médecin, à toi de voir si tu contrôles ta conso y compris hors cadre théra même si la situation peut se confondre.
C'est le comportement, le contexte qui éclairent les nuances entre dépendance et addiction et les enjeux pour l'individu.
Perso, j'ai arrêté le sniff quand j'ai compris que c'était les excipients qui pouvaient poser le plus de souci dans mon cas, pas la morphine.
Je crois que pour la ritaline, c'est pareil, on ne gagne pas grand chose en biodispo. P
ar contre, certains excipients dans les poumons, en particulier le dioxyde de titane peuvent être un motif de reconsidérer ton mode de conso, y compris en extra et ce peut être avec l'aval de ton prescripteur qui a peut être de la marge si tu évites le sniff et si c'est envisageable de transposer mon expérience avec la morphine et mon prescripteur bien entendu.
Ce médicament n'engendre pas, ou que faiblement, de dépendance. Je ne suis donc pas dépendant à cette molécule
Prends l'exemple du CBD.
Il ne rend pas addict.
Il ne rend pas dépendant.
Toutefois, si le CBD atténue des symptomes tels que l'anxiété ou agit favorablement sur le sommeil, une sorte de dépendance avec des effets ressemblant au sevrage du cannabis peuvent à mon avis se produire, c'est ce que l'on appelle un effet rebond je crois avec une brusque augmentation des symptomes ayant entrainé la prise de la molécule.
Pareil pour les antidépresseurs qui ne rendent pas addict mais qui nécessitent tout de même un protocole de sevrage.
Cette nuance s'exprime ici aussi tout comme avec certains neuroleptiques où on ne constate aucun détournement d'usage ou l'exception qui confirme la règle.
Si tu les médecins prenaient en charge ton TDAH avec du cannabis, ces nuances seraient utiles aussi. Déjà que le cannabis vous classe dans un sous groupe à part.
Un bien pour un mal ?
Un ratio de 1:1, ça provoque pas ou pas trop de perturbation cognitives engendrées par le THC quand il n'est pas bridé par le CBD et pas besoin de souffrir de THAH pour s'en rendre compte...
Science/Homme: Le cannabis a réduit les symptômes du TDAH lors d’une petite étude clinique
Dans une petite étude contrôlée par placebo avec 30 adultes atteints de TDAH (trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité), un extrait de cannabis (Sativex) a réduit leurs symptômes. Les participants ont été assignés au hasard pour recevoir soit du cannabis, soit un placebo. Les résultats ont été publiés par des chercheurs du King's College London et d'autres institutions scientifiques du Royaume-Uni.
Le cannabis a été associé à une amélioration significative de l'hyperactivité / impulsivité et de l'inhibition d'une mesure cognitive, ainsi qu’une tendance à améliorer l'inattention et la labilité émotionnelle. Les chercheurs ont écrit que "les adultes atteints de TDAH peuvent représenter un sous-groupe de personnes qui subissent une réduction des symptômes et des troubles cognitifs après l'utilisation de cannabinoïdes".
Cooper RE, Williams E, Seegobin S, Tye C, Kuntsi J, Asherson P. Cannabinoids in attention-deficit/hyperactivity disorder: A randomised-controlled trial. EUR Neuropsychopharmacol. 30 Mai 2017.in press]
https://www.cannabis-med.org/index.php? … Rechercher
Dernière modification par Mister No (27 septembre 2018 à 10:19)
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L'addiction décrit un comportement pathologique où l'individu est piégé et ne peut gérer sa conso qui devient "controlante". L'individu dans ce cas là a le sentiment d'être accro, confronté à une forme de piège. Accro a un sens négatif et définit un jugement et pas un fait biologique tel que la dépendance. C'est juste être pendu à un crochet.
La dépendance peut être la conséquence d'un traitement ; j'ai longuement pris de la morphine, je n'ai jamais dérapé dans le dosage, les moments de prise et tiré grand bénéfice de cette dépendance, comme c'est le cas pour l'immense majorité des personnes qui prennent des TSO ou d'autres traitements qui rendent dépendants.
La dépendance peut aussi exprimer une consommation sans que celle-ci soit ne jugée problématique à la fois de l'intérieur ou de l'extérieur.
Je pense qu'on est d'accord, avec une façon différente de l'exprimer (pour le contenu des définitions pas pour les entrées).
Si j'ai utilisé l'anglais c'est parce qu'à ma connaissance les définitions de l'OMS que j'ai citées n'existent qu'en anglais.
De mon côté, je vais poser la même question au GREA et à un membre du GEA, puis posterai leur réponse à réception.
Oui !!!!!
Amicalement
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Si j'ai utilisé l'anglais c'est parce qu'à ma connaissance les définitions de l'OMS que j'ai citées n'existent qu'en anglais.
Et c'est un problème pour la sémantique dans la sphère technique.
Pour contourner ce problème, les démocrates espagnols ont utilisé la constitution américaine pour écrire celle d'après Franco. Elle était déjà transposée en espagnol, rédigée en double, car c'est une langue officielle aux états unis.
Si j'ai utilisé l'anglais c'est parce qu'à ma connaissance les définitions de l'OMS que j'ai citées n'existent qu'en anglais.
OMS ?
WTF ?
Bonne journée !
Dernière modification par Mister No (27 septembre 2018 à 11:00)
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Ici le dépendance est bénéfique et son arrêt n’est pas considéré comme therapeutique.
La dépendance à un produit permet de stabiliser son addiction !
Merci, Pierre
J'ai complété mon dernier post avec les notions que je vais répéter ci dessous (car elles ont du passer inaperçues) sur la dépendance.
Dans son sens "commun", par exemple pour EHPAD (Etablissement d'Hospitalisation pour personne Agée Dépendante) la Dépendance indique la nécessité d'une action, d'un produit, d'un aliment etc.. pour avoir une vie meilleure (voire même rester en vie).
Il est donc évident que le problème est d'etre dépendant, certes, mais que les soins dont on est dépendant sont une solution et pas un problème (ce sont une réponse au problème). Il en est de même pour la dépendance aux antalgiques chez le patient douloureux chronique, ainsi que pour de nombreuses thérapeutiques de maladie chronique (diabète, hypertension, dépression etc..).
Les témoignages sur PA après la mise sous ordonnance de la codeine ont montré que la codéine était pour beaucoup d'usagers une solution plus qu'un problème. Et le même principe s'applique probablement à beaucoup d'autres consommations.
Je pense donc que la dépendance est généralement une solution plus qu'un problème. Et si l'usager trouve un jour une meilleure solution, il lui est généralement facile de suivre cette dernière, avec parfois des précautions et un délai pour quitter le traitement ou la pratique antérieure.
Au contraire l'addiction constitue un problème plus qu'une solution pour l'usager lui même et la définition de l'addiction est qu'il n'arrive pas à quitter la pratique ou le produit sans aide. Il va alors avoir besoin de soins addictologiques.(qui peuvent déboucher sur une consommation mieux contrôlée (TSO par exemple), ou parfois un sevrage).
Il existe un état intermédiaire qui est celui où les avis divergent sur "l'utilité" de la dépendance. L'entourage (ou la justice/police) pense qu'elle est plus un problème qu'une solution, alors que l'usager pense le contraire.
Cet "entourage" (au sens large) va alors tenter d'imposer à l'usager sa vision des choses mais être dans la quasi totalité des cas inefficace, et parfois même cela va aggraver la situation de l'usager (prison, exclusion etc..).
Est ce à dire que l'entourage ne peut rien ? Si, il peut discuter avec l'usager, pointer les problèmes et admettre les bénéfices. Et l'usager pourra , de son plein gré, changer sa manière de voir et de consommer.
L'entretien motivationnel est une technique professionnelle qui va dans ce sens.
C'est pourquoi il est à mon avis très important de distinguer l'addiction de la dépendance.
Certes la position de l'OMS est institutionnellement forte mais le fait que l'OMS dans son propre lexique reconnaisse au terme de dépendance 3 significations différentes plaide pour une clarification.
Amicalement
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Depuis plusieurs années et avec l'aide de certains medicaments (selincro, revia) il est admis qu'on peut proposer autre chose que l'arret complet de la conso d'alcool. Pour une consommation réduite voire non problématique. C'est bien la RdR. Après la réalité de l'efficacité dépend de beaucoup de paramètres !!!
Même l'ANPAA s'y met.
https://www.rvh-synergie.org/images/sto … lasers.pdf
CONCLUSION
Il convient d’insister sur le seul message validé par l’OMS en 1995, lors de la conférence
ministérielle qui se tint à Paris. Ce message est « Less is better »... : boire moins c’est mieux.
Bien sûr, cette formulation convient difficilement à ceux qui ont besoin de chiffres
pour eux-mêmes ou pour communiquer un message aux autres. Pourtant la prévention et
l’alcoologie en général s’accommodent mal du seul esprit de géométrie. Il faut y ajouter
l’esprit de finesse d’une approche qualitative. Notons bien que c’est la consommation d’alcool
elle-même qui diminue l’intérêt des informations (recommandations, avertissements) et des engagements vis-à-vis des autres et de soi-même.
C’est la conséquence à la fois de l’effet désinhibiteur (oubli des « bonnes résolutions ») et du pouvoir addictif (perte de contrôle) de l’alcool. Certains repères de consommation maximale (2 et 3 verres quotidiens respectivement pour les femmes et pour les hommes) peuvent certes être donnés, si on précise qu’il ne s’agit pas de doses éliminant tout danger, si on admet que certains ne pourront pas s’y tenir et que la sûreté pour eux sera de ne pas commencer la consommation, soit en toutes occasions (s’ils sont dépendants), soit en certaines circonstances (lorsque leur résistance aux effets de l’alcool est faible)
Amicalement
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La dépendance (physique) peut aussi être un effet indésirable d'une addiction et disparaître d'elle-même dès qu'on passe de consommation abusive à un usage contrôlé ou à l'abstinence. Donc un phénomène contingent et temporaire (du moins auquel on peut mettre un terme assez rapidement sans devoir longtemps affronter souffrance et perte de bénéfice insupportables par la suite) qu'il ne sera intéressant d'entretenir que pendant la période initiale de sevrage
Je ne prétend pas que la dépendance est toujours une solution. Mais qu'elle l'est souvent. Par exemple dans le cas que tu évoques "et qu'on peut quitter sans souffrance" je pense que la personne trouve un bénéfice (psychologique, social, gustatif...) dans l'alcool qui explique en grande partie sa dépendance. Mais à partir d'un certain moment ce bénéfice devient de plus en plus faible et une autre solution devient nécessaire. Et si cette autre solution peut etre trouvée sans souffrance c'est qu'il n'y avait pas vraiment une addiction.
Dans ma définition l'addiction est bien aussi une dépendance mais avec en plus une poursuite de la consommation, malgré le désir d'arrêter.
On pourrait donc, c'est une idée, parler de dépendance sans addiction et dépendance avec addiction, en reconnaissant que ce sont deux pôles opposés et qu'il existe des formes intermédiaires.
Amicalement
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Merci No et merci Prescripteur,
Faut que je relise la totalité du post plusieurs fois pour bien intégrer tout ça tant c'est traité en profondeur. Effectivement on partage la même vision, mais on l'exprime pas avec les mêmes mots.
De moi à moi, je me tape le cul parterre d'être tox, dépendant, addict ou accro. Ce ne sont que des étiquettes parmi d'autres. Mais dans mes activités liées à la RDR, je suis amené à m'exprimer en présence de toutes sortes de gens, et ça n'a de sens que si je le fais dans les termes adéquats.
Dans les années 90 on disait que la drogue était l'origine de tous mes maux, aujourd'hui on dit que c'est la solution que j'ai trouvée à tous mes maux. On parle de nouvelle approche, de changement de politique, d'une meilleure compréhension de la problématique, de l'expérience accumulée ces vingt dernières années. Et c'est très bien. Mais ce qui se résume à un ou deux paragraphes dans des rapports de commissions machin ou de révision de la politique des quatre piliers, c'est vingt ans de nos vies. Le concept de pair aidant est représentatif de notre importance pour faire avancer le schmilblick...
Je posterai les réponses du GREA (JF Savary, je lui ai demandé s'il pouvait préciser s'il s'exprimait à titre personnel ou au nom du GREA), et du GEA. D'ici là je m'engage à faire un effort avec mon vocabulaire, parole de tox !
Et oué t'as raison avec les excipients MrNO, mais j'aime ça. Quod me nutrit me destruit
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De moi à moi, je me tape le cul parterre d'être tox, dépendant, addict ou accro. Ce ne sont que des étiquettes parmi d'autres. Mais dans mes activités liées à la RDR, je suis amené à m'exprimer en présence de toutes sortes de gens, et ça n'a de sens que si je le fais dans les termes adéquats.
Je ne suis pas non plus un inconditionnel de la "bonne définition". D'ailleurs j'appelle à décrire les situations dans toute leur complexité et pas de vouloir tout résumer par un seul mot.
Mais le problème est que beaucoup d'institutions et de personnes utilisent un mot comme s'il résumait à lui tout seul la complexité des situations. C'est pourquoi je pense qu'il est important que ces mots décrivent au moins l'essentiel. Pour la dépendance en toxicomanie l'OMS reconnait qu'il existe au moins 3 définitions différentes, sans parler des définitions "grand public" , par exemple la dépendance aux soins des personnes âgées. Donc, sans vouloir tout révolutionner, je pense qu'il faut distinguer la situation où l'usager a simplement besoin d'un peu de temps pour arrêter une consommation (la dépendance) et celle où l'usager éprouve les plus grandes difficultés à arreter une consommation, même s'il veut arreter (l'addiction).
Regrouper ces deux situations dans un même terme de "dépendance" ne rend service à personne.
Amicalement
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[ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage |