Spectateur de ma vie

Bonjour Surfchamp,

Je me reconnais bcp dans ce que tu décris.
J’en étais arrivée à une consommation qui me rendait malheureuse. M’isolait de mes proches, me faisait passer à côté de ma vie en quelque sorte. Et me faisait terriblement culpabiliser.
Je ne voyais pas le bout de cette situation dans laquelle mes excès m’avaient plongée.
M’inscrire ici et l’écrire a marqué le début du changement de ma façon de consommer.

Je pense que tu fais là deja un pas important.
Tu sembles ne plus trouver de réel positif à ta conso de c. En revanche, tu listes pas mal de négatif.
J’ai très longtemps pensé que certaines personnes (moi la 1ère) n’etaient pas faites pour une conso contrôlée. J’ai changé d’avis ces derniers mois.
Je ne dis absolument pas que c’est facile.
Mais j’ai l’impression que je suis en train d y arriver, que j’arrive petit à petit à consommer différemment : bien moins en fréquence et en quantité ce qui a eu pour effet de réduire les effets négatifs et me faire retrouver les effets positifs.
Je me dis que tu peux y arriver aussi.
Si c’est bien ça que tu veux bien sûr ?
Si je peux me permettre qq pistes / conseils qui paraissent super bateaux mais ça m’a aidée personnellement au début alors sait on jamais :).
Enfin, ces pistes sont peut être pas du tout applicables à ta situation car je ne sais pas ce à quoi tu voudrais parvenir. Je comprends juste de ton post que tu veux changer ta façon de consommer car tu dis que tu « ne veux pas de cette vie ». Si je suis à côté de la plaque, désolée !

- essaye d’espacer les prises pour moins subir les conséquences désagréables et retrouver les côtés positifs. Moi je me fixais des objectifs de jours sans conso. Ça aidait. Mais pas de pression si on y arrive pas du 1er coup.
- essaye de ne pas trop consommer (voire mieux, pas du tout) les veilles de taf.
- essaye de remplir tes soirées avec d’autres activités. Idéalement dans des cadres où il n y a pas de c (dans un 1er temps du moins) pour penser à autre chose et hors de chez toi pour ne pas retrouver les réflexes bien encrés de la conso une fois la journée de taf finie.
L’automatisme que crée la conso en solo m’a parue assez difficile à casser, du coup dans un premier temps ça aide de justement ne pas se retrouver seul chez soi. Promis, ça revient vite d’apprecier d’etre chez soi seul sans consommer :)

Est ce que tu t’es demandé pourquoi tu consommes ? D’une façon qui ne te fait plus de bien ? Pourquoi tu ressens le besoin de « disparaître » une fois le soir venu ?
Je ne sais pas si tu vois un psy et si c’est pas le cas, si tu es ouvert à l’idée d’en voir un ? Ça peut (bcp) aider je trouve.

Bon courage et très bon week-end

Bonjour à vous,

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me lire ainsi que de m’écrire.

Tête de crêpe, tu as, en te lisant, vécu la même situation que moi. C’est pas drôle hein ? Hum...
Bravo pour ton courage et la force que tu as eu pour retrouver un équilibre dans ta consommation.

Ça n’a pas dû être évident mais tu doit te sentir moins prise au piège maintenant.

Merci pour tes conseils que j’ai déjà essayé de mettre en place. Je tiens généralement quelque jours puis je rechute. Mais l’envie est là.

Je suis sportif (vélo) et je suis quelqu’un de très curieux.
J’aime me balader, prendre des photos. J’oublie souvent la c dans ses moments la.

Zaz, je vais effectivement songer à reprendre mes séances en csapa. À l’époque ça m’avais beaucoup aidé moralement et les personnes qui me suivaient était vraiment qualifié. On ne parle pas à n’importe qui la bas.

Ce que je souhaite au fond, c’est de pouvoir avoir la force et l’intelligence de pouvoir dire NON quand il le faut. Mais putain, quand l’idée est dans la tête, comment s’en défaire ? J’ai l’argent, le dealoss en bas et la soirée devant moi. Parfois j’imagine dans ma tête (quand je suis sur le point d’acheter) ma soirée si je n’en prends pas, si je résistais.

Impossible.

Impossible pour moi de ne pas craquer sachant que je peux me droguer, impossible de me débarrasser de cette envie, de ses images de moi entrain de taper, de ses résolutions malhonnêtes qui me disent « tkt ta compris maintenant, tu sais comment gérer, demain tu travail, tu te rappel de ta descente deguelasse d’hier ? Plus jamais hein ? Ce soir tu en prends mais tu t’arrête avant 00h et tu dors car demain ça sera pire. »

C’est chaud chaud chaud, à l’époque j’avais ma femme qui me permettait de ne pas consommer quand je le voulais à lappart. Mais depuis que j’en suis seul, je n’ai aucune limite.

Des résolutions de nouvel an en vain.

Pour ce qui ai de la weed, impossible. Je ne peu plus fumer depuis longtemps, ça m’angoisse beaucoup trop. Je cogite trop et j’ai peur.

Pourquoi je consomme ? Pour combler une solitude qui s’est installée au fur et à mesure. Aussi se besoin de s’enfermer, être seul avec soit même, mais également pour oublier la vie. Atterrir dans un autre monde, le temps d’un flash.

J’avais beaucoup d’amis avant, je fréquentais beaucoup de gens (j’étais dans le son) une nana.


Voilà pour les news, pas très bavard car je suis assez pressé, je vais au boulot.
Belle soirée à tous.

Dernière modification par SURFCHAMP (04 octobre 2018 à  02:33)

Yop !

Il n'y a aucune honte à demander de l'aide, Meme si tu as attendu d'être "à terre" ; ne te culpabilise pas pour cela, je sais que c plus facile à dire qu'à faire, mais débarrasse toi de toute culpabilité ou jugement de valeur; ce sont 2 choses qui vraiment dans cette situation, n'ont aucune utilité bien au contraire !

Félicite toi d'avoir demander de l'aide, tu as fais je pense le bon choix
De ce que tu expliques, au niveau des raisons de ta conso, je pense que de parler avec un(e) psy, peut être aussi se tourner vers des TCC pourrait aider.

J'imagine que l'addicto s'occupera de prescrire les médicaments au besoin pour aider a la reprise de contrôle !

AlorS comment se passe ton suivi ?
En espérant que le debut 2019 soit plus cool Pour Toi Que la fin 18 du coup!




Zaz