Anonyme6408 a écrit
Et t'as les deux rdv le même jour ?
Non la secrétaire m'a dit que je devais voir l'infirmière pour ensuite avoir un rendez-vous chez le médecin. Car il fallait mesurer mon type d'addiction et sa quantité (c'est pas au mot prêt mais ça voulait dire ça)
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Lilas24 a écrit
Je suis contente de savoir que tu as de quoi faire le lien, du moins en partie.
J'ai connu une situation un peu comme la tienne quand la codéine a cessé d'être en vente libre. J'étais en vacances et je n'avais pas pris de quoi tenir tout mon séjour. J'avais prévu d'acheter le codoliprane, mon truc à moi, sur place.
Sauf que l'interdit passe en plein juillet 2017. Je décide illico d'aller en CSAPA à mon retour car je n'ai jamais obtenu de codéine sur ordonnance et je découvre après 24 heures de panique qu'à Paris il y a un centre qui reçoit tous les matins sans RV et direct par un addicto (après un rapide passage avec un infirmier pour ouvrir le dossier. Le problème résolu, j'ai donc du gérer ma conso sur les 10 jours de vacances qui me restaient.
Comme j'étais déjà en sevrage dégressif dans mon coin depuis un an, je savais comment ça marchait et qu'en divisant en autant de jours, j'allais en baver car je devais retirer 5 codo d'un coup, alors que j'était à 12 (en partant de 24 à l'origine, j'étais déjà dans le dur, un peu). J'ai donc décidé de faire autrement, c'est à dire de profiter du fait que les premières 24 heures sans codéine ne sont pas difficiles.
J'ai réduit d'un, puis 2, et j'ai fourni mon gros effort la veille de ma visite au CSAPA en ne prenant rien. J'ai pas dormi mais je n'ai pas été en manque non plus....du moins jusqu'au soir mais j'avais ma prescription.
Courage.
Ça fait plaisir de lire des gens qui ont été dans la même situation. Après j'ai quelque chose qui ne m'aide pas mais alors pas du tout : La douleur.
J'ai compté et même en faisant attention je vais me retrouver dans la merde aux environs du 25 Octobre. Sachant que j'ai seulement rendez-vous avec une infirmière le 31, je suis déjà en recherche d'une solution.
J'ai tellement hâte que tout ceci se termine ou du moins que ça se stabilise. C'est un truc qui te pourri la vie. Tu te lèves en te demandant si tu auras ta dose pour la journée, tu te couches en te demandant si c'est bon pour demain. C'est pas une vie!
Et encore j'ai gagné, avant j'avais de l'oxycodone en prescription sécurisée sur 28 jours. C'était encore un cran au-dessus. C'est une petite victoire d'en avoir décroché (même si c'est pour autre chose)
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Lilas24 a écrit
Bonjour,
Question stupide mais tu as essayé un centre anti-douleur ?
Une accoutumance dont la base est la souffrance physique ça ne devrait pas être traité comme tu l'es. Quand on souffre physiquement, il faut soulager, on ne laisse pas les gens déraper en bricolant comme je l'ai fait lors de ma 1ère addiction à la codéine quand j'étais très jeune étudiante.
Je souffrais le martyr, une douleur improbable et immense qui me transperçait le dos et l'abdomen. Personne n'a jamais écouté ou cru, c'était psy à ce qu'il parait. Même quand au bout de 10 mois d'errance médicale on a découvert que j'avais un cancer et bien il n'était pas sensé provoquer de douleurs donc on m'a laissée souffrir comme une damnée jusqu'à ma 1ère chimio.
Ma 1ère dépendance à la codéine qui a duré 6 mois vient de cette douleur ignorée, moquée. C'est amusant parce que j'ai lu la semaine dernière un article sur les douleurs intenses qui n'ont pas une origine directe sur un organe, un nerfs, une lésion. Elles existent bien et ne sont plus traitées à la légère et j'ai découvert que les cancers pouvaient justement provoquer des douleurs intenses sans lien direct avec ce qui est atteint, pour moi les ganglions.
La douleur était si puissante que pour ne pas me tuer, je prenais 36 codoliprane le soir simplement pour effacer la douleur 8 heures environ la nuit, ensuite elle revenait jusqu'à l'intolérable jusqu'à ce que je recommence. Si on m'avais écoutée, j'aurai développé une accoutumance sans doute à la morphine mais et alors, je n'aurai pas mis ma santé en danger comme je l'ai fait.
Je digresse, je parle de moi, mais même si aujourd'hui tu abuses des médocs, tu as besoin qu'on apaise ta douleur physique, merde, ce dont je te parles c'était en 1995 je pensais que tout avait changé depuis....
Wouaou ta situation était intense, j'en suis presque honteux du peu que j'ai en comparaison et je me plains ! J'ai une douleur au poignet droit (vis chirurgical dans celui-ci) suite à une fracture il y'a des années. Après avoir consulté 2 chirurgiens différents, on m'a dit qu'il n'était pas conseillé d'enlevé la vis.
Désormais quand je parle de ma douleur à un médecin (je peux pas plier le poignet sans une douleur atroce) il me répond la même chose que j'entend depuis des années : Allez voir un chirurgien pour la faire enlever. Et on tourne en rond encore et encore
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Le centre contre la douleur pourrait m'aider ?
oui, bien sûr !! Amicalement
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prescripteur a écrit
Il vaudrait quand meme mieux que le medecin traitant fasse la lettre car en principe c'est lui qui coordonnera les differents specialistes (douleur, CSAPA..). Et s'il n'est pas sensible à tes pbs de douleur je pense qu'il faut en trouver un qui le soit. C'est le minimum.
Amicalement
J'ai trouvé un médecin (futur traitant), grâce à la recommandation d'un collègue. J'ai parlé avec celui-ci par téléphone et il veux me mettre sous Skenan pour mes douleurs. J'avoue que je suis pas chaud vu comment j'ai eu du mal à me sortir de l'oxycodone.
Après si je transforme 10 comprimés de Dicodin par 2 de Skenan ça peut valoir le coup. Ça me fait flipper quand même un peu. Rendez-vous demain matin 11h.
Dernière modification par Désemparé (21 octobre 2018 à 18:34)
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Lilas24 a écrit
Tu sais, je parle rarement de mon expérience mais je n'ai aucune honte à le faire quand je pense que ça peu aider quelqu'un.
Il ne faut pas comparer les douleurs, ça ne sert à rien mais ce dont je suis intimement persuadée c'est que l'accoutumance aux opiacés pour des souffrances physiques c'est secondaire par rapport à la douleur elle même.
Tu vois, ma 1ère addiction à la codéine m'a permis de passer mes examens de fin d'étude et aujourd'hui je peux exercer mon métier grâce à cet étrange choix que j'ai fait à l'époque de me gaver de codéine. Je sais que si je ne l'avais pas fait, je ne travaillerai sans doute pas, je serai probablement en invalidité comme beaucoup de patients rattrapés sur le fil qui ne peuvent plus ensuite remonter la pente à cause des traitements, des séquelles, mais aussi de la dépression.
Je ne dis pas que c'était bien, mais c'est un choix que j'ai fait et je n'en ai aucun regret.
La priorité pour toi c'est de ne pas trop souffrir car on ne doit pas s'y résigner. La souffrance physique intense, c'est un monstre qu'il faut combattre. J'ai passé des années terrorisée à l'idée de ressentir de nouveau une douleur aussi énorme et incomprise. Ca n'est jamais arrivé, et maintenant que mon anxiété est prise en charge, je relativise cette terreur de la douleur de niveau 10 (sur mon échelle perso).
Si tu peux bénéficier d'un double suivi, qu'un médecin comprenne enfin qu'il faut te trouver un bon traitement pour ta douleur et qu'à côté un addicto voit si tu as besoin maintenant ou plus tard d'une aide pour réguler ta consommation, ça serait génial.
C'est clair qu'il n'y a pas que du négatif. Sans la Dihydro je n'aurais pas de boulot, pas d'avenir. Je ne pourrais pas me servir de ma main droite quasiment. Seulement l’addiction est énorme.
J'ai refusé le Skenan donc il m'a filé trois boites de Dicodin (max autorisé). J'ai eu 6 boites en 8 jours et je vais pourtant être en manque à la fin de la semaine. Je veux faire attention mais à chaque fois ma conso part en couille à cause des douleurs nocturnes.
Le médecin n'a pas voulu me faire de lettre pour le centre anti-douleurs (il a insisté sur le fait qu'il prend pas de nouveaux patients et ne pourra donc pas suivre mon dossier). Donc je sais pas quoi faire d'ici ma rencontre avec l'addicto qui à mon avis n'arrivera pas avant mi-novembre voir +
L'état de manque va arriver à la fin de la semaine, je vais être détestable pour mon entourage et passer toutes les demi-heures aux chiottes.
J'ai fait 3 médecins ce mois-ci, je suis au max pour ma ville (qui est petite). Les autres sont très loin et je ne peux pas conduire (Pas de voiture).
Je pense que l'addictologue va être un énorme soulagement pour moi. Enfin un médecin qui va m'écouter :)
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Lilas24 a écrit
Bonjour,
Les urgences pour outrepasser le médecin qui ne veut pas faire de certificat ?
Je ne sais pas si c'est possible mais si tout le monde flippe et se défile, il faut trouver une solution.
Un rendez-vous en milieu hospitalier risque de prendre un temps infini mais peut être qu'aux urgence on t'écoutera et on t'enverras direct au centre anti-douleur, je n'en sais rien.
Même s'ils ne te donnent rien, peut être qu'avec tes radios, compte-rendus, ton RV en addicto, tu pourrais faire comprendre que si tu as certes dérapé en quantité, mais qu'à la base tu souffres bien et que personne ne veut t'aider pour le moment. Avec de la franchise et ta situation compliquée, peut être auras tu la chance de tomber sur un médecin qui va se bouger, agir ou t'envoyer où il faut.
Rappeler le centre pour expliquer qu'aucun médecin ne veut de nouveau patient et que tu es bloqué, prendre le train pour aller dans une autre ville, rappeler le centre d'addicto pour savoir s'ils ne peuvent pas te conseiller un médecin qui pourrait bouger son popotin ?
Je ne sais pas mais c'est révoltant cette situation.
Oui ça met un coup au moral... Je vais essayer de convaincre le centre anti douleur même sans généralistes. Ça passera peut être :)
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Désemparé a écrit
Oui je vais essayer un dernier médecin avant. J'ai réussi à contacter le collègue de mon ancien médecin traitant (ils sont dans le même cabinet) et il a accepté de me voir. J'espère que les médecins parlent pas entre eux de leurs patients ou je suis grillé direct ! Rendez-vous demain 10h30
ok tiens nous au courant,on croise les doigts
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Dernière modification par Désemparé (01 novembre 2018 à 11:18)
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Désemparé a écrit
+ 50% des patients renoncent après la première rencontre.
Tu m'étonnes! Et ils se posent pas la question que c'est peut être à cause de ce protocole interminable pour quelqu'un en détresse, que plus de la moitié trouvent sans doute, d'autres solutions entre temps pour calmer leur manque,
Ca me fait marrer, parce que c'était déjà comme ça qu'ils s'y prenaient avant les TSO, quand on voulait se sevrer ou entrer en post cure (certains, et pas qu'un peu, en sont même morts...). Alors, même si je ne suis pas forcément toujours d'accord, dans le cas d'un sevrage, ok, je peux comprendre que pour + de chances de réussite, il faut que ce soit mûrement réfléchi et pas pris sur un coup de tête parce que ton dealer est en panne ou que ton compte bancaire est à sec (ce qui, c'est vrai, était la motivation principale de beaucoup d'entre nous, dans ces temps là, pour te mener vers des centres de désintox et qui, bien sûr, n'étaient pas les meilleures motivations du monde pour avoir de la suite dans les idées ) MAIS, dans le cas d'une mise sous TSO, je ne vois pas l'interet de faire poireauter volontairement les gens pendant des semaines...Surtout, quand à côté de ça, tu as des toubibs de ville totalement à la ramasse qui en sont encore à donner du sub pour arréter le cannabis ou la cocaine (oui, je délire pas, ça s'est déjà vu ), ou à mettre sous sub un jeune qui a pris 3 fois de l'héro (ou tout autre opiacé dans sa vie...).
Désemparé a écrit
Donc très content mais embêter de devoir attendre 3 semaines (environ selon l'infirmière) car le manque va se faire sentir et me rendre détestable
Autre chose, là, tu n'as discuté qu'avec l'infirmière qui, il me semble, t'a tenu LE discours lambda...Mais rien ne dit que l'addicto ira dans le même sens...Et je ne comprends pas que tu ais refusé le skénan qui t'aurait permis de faire le joint sans souffrir jusqu'à ton rdv avec l'addicto. Le passage d'une molécule à une autre aurait même pu te faire plus de bien que de mal en terme de tolérance et de rotation des opiacés. Avis perso
Et c'est pas avec du sken pendant une semaine ou 2 que tu serais tombé plus bas que terre surtout si tu l'avais pris comme il était prescrit...Tu dis que tu ne prends ces produits QUE comme anti douleur (même si tu dépasses la posologie), je me demande, moi, sans jugement aucun, si tu n'es pas dans le déni d'un usage plus épicurien et surtout, plus réprouvé par la morale du bon peuple (comme tu évoquais la honte au début de ce thread, c'est ça qui me fait penser à tout ça...).
Bref, soit tu souffres suite à des problèmes bien réels (ton poignet) et il faut, dans tous les cas, trouver une solution pérenne à ces douleurs (addicto ou pas, il faut une solution, tu ne peux pas mener une vie normale en souffrant autant), soit, la priorité est l'addiction à une substance dont, selon la médecine, tu n'as pas besoin et là, ok pour le csapa, les tso etc...)
En clair, si la seule solution pour ne pas souffrir de ton poignet sont les opiacés, je ne vois vraiment pas où est le problème. Dans tous les cas, il te faut trouver un médecin traitant attitré qui prenne ton prtoblème de poignet à bras le corps et s'en occupe sérieusement.
Amicalement
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Dernière modification par Désemparé (01 novembre 2018 à 17:49)
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Désemparé a écrit
Ce que je ne voulais pas vient d'arriver, l'un des pharmaciens à créer un dossier inter-pharmacie. Je ne peux plus me servir de ma carte vitale.
Salut, je crois avoir vu une autre discussion qui parlait du dossier ouvert par les pharmaciens. Il me semble bien qu'il faut ton accord et que tu peux demander qu'il soit clôturé (voir la discussion de Fostilo sur le tramadol, je crois).
Cela dit, bon courage !
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