1
La neurogenèse est un processus de production de nouveaux neurones qui comprend plusieurs étapes : prolifération des cellules, survie, maturation et enfin transformation (=différenciation) en un type de neurone.
L’hippocampe est une structure cérébrale qui joue un rôle majeur dans l’apprentissage et la mémorisation. Il est connecté avec de nombreuses autres structures cérébrales dont le cortex préfrontal (zone contrôlant les prises de décision) et l’amygdale (zone de la régulation des émotions). La fonction de mémorisation comporte plusieurs étapes : l’enregistrement ou encodage, la consolidation, le stockage (ou l’oubli) de l’information et la récupération de la trace mnésique (= de la mémoire).
Les connaissances acquises permettent aujourd’hui d’affirmer que les nouveaux neurones jouent un rôle important dans l’apprentissage et la mémorisation : ainsi la réduction de la neurogenèse perturbe l’apprentissage et la mémorisation tandis que son augmentation améliore ces processus.
La première chose qui me dérange dans ce passage c'est qu'il est dit que l'on parle des neurones en général, alors que cela ne semble concerner que l'hippocampe. Certes l'hippocampe a des répercussions sur d'autres circuits mais de la à generaliser à ce point là ça reste à mediter
C'est là où se portent mes doutes, ok pour beaucoup de psychostims, ça fait longtemps que l'on sait que c'est véridique. Mais qu'en est-il de la neurogenese sur des psychotropes comme des methylxantines qui sont des substances qui sont consommés quotidiennement? Si ça réduisait à ce point là la neurogenese ne serait-ce pas un problème de santé publique ? What about le Methylphenidate qui est un medoc utilisé pour améliorer la concentration, si ça reduisait beaucoup la neurogenese, est ce que le calcul entre augmentation de la concentration/ baisse de la neurogenese resterait bénéfique dans un cadre scolaire ?
Dans un dernier temps et par expérience personnelle, l'effet des opioïdes sur la neurogenese, me semble beaucoup moins prononcé que le reste. Les problèmes de concentration et de mémoire sur les opioïdes sont à des années lumières de ce que sont ceux des benzos/de l'alcool, pourtant l'addiction n'est pas des plus faibles. Donc ça ne colle pas à 100% avec l'hypothèse émise à la fin de leur article (lien dépendance et renouvellement des neurones).
Merxi à ceux qui auront pris le temps de me lire, j'attends vos avis/vos éclaircissements la dessus.
Mais c'est vrai que ça ma fait pas mal tilter qu'un site comme le maad generalise autant pour un public qui n'est peut-etre pas si proche de cet univers, ce qui encore une fois nuirait pas mal à l'image des drogues chez le grand public.
Si j'ai dis une connerie/mal compris, vos explications sont les bienvenues
Life is shorter enough.
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Il semble que certains cannabinoides puissent augmenter la neurogenese. On peut donc s'attendre à ce que MAAD en fasse la promotion.
Science: Les cannabinoïdes favoriseraient le développement de nouvelles cellules cérébrales
Selon une étude sur animaux à l’Université de Saskatchewan au Canada, les cannabinoïdes qui se lient aux récepteurs CB1 favorisent le développement de nouvelles cellules nerveuses dans l’hippocampe, une région du cerveau très importante pour la mémoire et le comportement. Cet effet cannabinoïde pourrait diminuer l’anxiété et la dépression.
Les chercheurs ont utilisé le cannabinoïde synthétique HU210 qui agit de façon similaire au THC sur les récepteurs CB1 dans le cerveau. Un traitement chronique mais non aigu avec ce cannabinoïde a favorisé la prolifération des cellules nerveuses dans l’hippocampe de rats adultes et déploie des effets similaires aux anxiolytiques et aux antidépresseurs.
On avait déjà montré que d’autres drogues illégales ou légales, telles que les opiacés, l’alcool, la nicotine, la cocaïne suppriment la formation de nouvelles cellules cérébrales lorsqu’on les utilise de façon chronique, mais l’effet du cannabis sur ce processus était incertain. Le cannabis apparaît « être la seule drogue illicite dont la capacité à produire une augmentation de neurones qui soit corrélée positivement avec des effets anti-anxiété et anti-dépresseur » ont écrit le Dr. Xia Zhang et ses collègues dans un article à paraître dans le numéro de novembre du Journal of Clinical Investigation, lequel article a déjà été mis en ligne le 13 octobre.
(Sources: Jiang W, Zhang Y, Xiao L, Van Cleemput J, Ji SP, Bai G, Zhang X. Cannabinoids promote embryonic and adult hippocampus NEUROGENESIS and produce anxiolytic- and antidepressant-like effects. J Clin Invest. 2005 Oct 13 [publication électronique avant impression]; United Press International du 13 octobre 2005)
Dernière modification par Mister No (05 novembre 2018 à 10:54)
Hors ligne
Hors ligne
Abstract
New neurons continue to be generated in the subgranular zone of the dentate gyrus of the adult mammalian hippocampus. This process has been linked to learning and memory, stress and exercise, and is thought to be altered in neurological disease. In humans, some studies have suggested that hundreds of new neurons are added to the adult dentate gyrus every day, whereas other studies find many fewer putative new neurons. Despite these discrepancies, it is generally believed that the adult human hippocampus continues to generate new neurons. Here we show that a defined population of progenitor cells does not coalesce in the subgranular zone during human fetal or postnatal development. We also find that the number of proliferating progenitors and young neurons in the dentate gyrus declines sharply during the first year of life and only a few isolated young neurons are observed by 7 and 13 years of age. In adult patients with epilepsy and healthy adults (18-77 years; n = 17 post-mortem samples from controls; n = 12 surgical resection samples from patients with epilepsy), young neurons were not detected in the dentate gyrus. In the monkey (Macaca mulatta) hippocampus, proliferation of neurons in the subgranular zone was found in early postnatal life, but this diminished during juvenile development as neurogenesis decreased. We conclude that recruitment of young neurons to the primate hippocampus decreases rapidly during the first years of life, and that neurogenesis in the dentate gyrus does not continue, or is extremely rare, in adult humans. The early decline in hippocampal neurogenesis raises questions about how the function of the dentate gyrus differs between humans and other species in which adult hippocampal neurogenesis is preserved.
Hors ligne
Dernière modification par Johan89 (10 novembre 2018 à 23:45)
Hors ligne
Cependant, il est aujourd’hui impossible de déterminer exactement comment et pourquoi cette nouvelle étude aboutit à des conclusions radicalement opposées aux études précédentes. Le débat n’est donc pas clos, bien au contraire. De nouvelles études sont ainsi nécessaires afin de multiplier les observations basées sur différentes approches, voire de développer de nouvelles méthodologies afin de confirmer ou d’infirmer l’existence de la neurogenèse adulte dans l’hippocampe humain. Et si les observations de Sorrells et de ses collègues étaient confirmées, de nouvelles questions tout aussi fascinantes s’offriraient à nous : pourquoi et comment l’hippocampe humain diffère de celui de nombreux autres mammifères ? Peut-on restaurer les niveaux de neurogenèse dans le cerveau humain âgé ? Pour toutes ces raisons, l’absence de neurogenèse dans l’hippocampe humain décrite par Sorrells et ses collègues est donc une bonne nouvelle pour la recherche portant sur les cellules souches dans le cerveau adulte. Quoi qu’il en soit, l’avenir de ce champ de recherche promet d’être passionnant !
Amicalement
Hors ligne
La neurogenèse adulte : preuve et absence de preuve chez l’humain
Comme nous l’avons détaillé dans notre précédent billet, l’existence d’une neurogenèse adulte dans l’hippocampe humain a d’abord été mise en évidence en 1998 grâce à l’utilisation de la BrdU afin de visualiser la production de nouvelles cellules3 . Ces observations ont été par la suite répliquées par plus d’une vingtaine de travaux reposant sur des techniques d’immunohistochimie* mais également de datation au carbone 14 (14C)4. Mais très récemment, le travail de Sorrells et collègues a remis en question ces observations en montrant une absence de production de nouveaux neurones dans l’hippocampe humain chez l’adulte. Les auteurs ont utilisé la visualisation de l’expression de divers marqueurs immunohistochimiques pour démontrer une production de neurones très tôt durant le développement (14 semaines de gestation) jusqu’à l’âge de 13 ans mais ont été incapables de mettre en évidence une neurogenèse à partir de l’âge de 18 ans1 .
Mais quelques semaines après cette dernière publication, l’étude de Boldrini et collègues montre cette fois-ci une production de nouveaux neurones dans l’hippocampe chez l’adulte sain, même âgé ! Les auteurs de cette étude ont utilisé des techniques de détection immunohistochimiques similaires à celles de Sorrells et collègues. Pour cela ils ont utilisé des échantillons de tissus cérébraux récupérés sur 28 individus sains (11 femmes et 17 hommes décédés subitement alors qu’ils étaient en bonne santé) à différents âges allant de 14 à 79 ans. En utilisant la visualisation de l’expression de nombreux marqueurs immunohistochimiques, les auteurs montrent que les cellules souches* présentes dans l’hippocampe peuvent engendrer de nouveaux neurones (neurogenèse) mais également de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse). Les auteurs ont ainsi découvert que l’angiogenèse s’épuise tandis que la neurogenèse persiste au fil des années, et ce même après 70 ans !
Dernière modification par Johan89 (02 août 2020 à 23:22)
Hors ligne
1 | ||
[ Forum ] Drogues et rap
|
12 | |
[ Forum ] Opinions - La légalisation des drogues
|
1 |