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Dernière modification par filipe (22 décembre 2010 à 14:26)
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filipe a écrit
....pis je dois aller voir un "expert" de la secu a limoges pour le remboursement de mon sken du concerta et l'interferon...on verra bien ...
Bon courage... sur Limoges... Si tu le veux bien, filipe, tiens-nous au courant... J'expliciterai si besoin est, et j'espère (pour toi) que non. Je parle bien de la ville sus-citée...
Quant à ta question d'ouverture, j'ai déjà répondu... brièvement certes, mais in fine je n'ai pas grand chose à ajouter. Si ce n'est depuis ta dernière intervention que toi seul peut sentir si oui ou on tu peux le supporter...
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Alain Will a écrit
Physiologiquement parlant, je te promets que tu ne risques rien. Malin celui qui viendra dire le contraire... Té dépendance aux opiacés n'engage pas ta vie en cas de rupture de stcok à moiins d'avoir déjà une pathologie associée présentant un risque vital...
Exact, les opiacés ont cet avantage: on ne meurt pas-directement- du manque (contrairement à l'alcool, aux benzodiazepines ou aux barbituriques).
Après c'est pas pour autant que ça ne peut pas être source de phobies.... genre l'arachnophobe (c'est moi ça ^^ enfin plutôt "ex" vu qu'à force de jouer avec les tarentules d'un pote, ça a fini petit à petit par passer) qui a une araignée non-venimeuse/mortelle qui lui coure sur le bras, il aura beau se raisonner, se dire que ça risque rien... rien à faire T__T
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Dernière modification par filipe (23 décembre 2010 à 15:26)
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paru dans la revue THS n°17, mars 2003
Dr Jean-Jacques Déglon, médecin-directeur
sourcehttp://www.hepatites.net/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&p=114373
Depuis un certain temps, nous relevons les risques parfois très graves liés à lŽarrêt de la méthadone pour de nombreux patients.
Cette année encore, nous avons dû reprendre en cure plusieurs anciens patients très détériorés qui avaient pourtant terminé dans de bonnes conditions leur traitement de méthadone après un sevrage lentement dégressif dŽune durée de plusieurs mois.
Il faut remarquer que la plupart dŽentre eux se sentaient culpabilisés par leurs prises répétées de méthadone et encouragés au sevrage par leurs proches, amis, conjoint ou famille. Il nŽest pas rare dŽentendre des remarques de parents du type : « si tu veux nous faire plaisir, cela serait de finir ta cure pour Noà«l ». Un père a même dit à son fils : « jŽespère que je pourrai mourir en te voyant sevré ».
Cette pression exercée par lŽentourage pour encourager lŽarrêt de la méthadone se révèle malheureusement assez vite dramatique pour beaucoup avec des conséquences trop souvent fatales.
Elle est le résultat dŽun regrettable malentendu et dŽune mauvaise connaissance des bases génétiques et neurobiologiques des addictions.
Pour les parents, lŽabus des drogues représente une déviation perverse de leur enfant, une recherche de plaisir quŽil sŽagit dŽéradiquer par un sevrage rapide. La méthadone est pour eux une drogue de substitution qui maintient ce plaisir et qui doit donc être prise au dosage le plus bas et pour une durée aussi limitée que possible.
Pour les experts, les drogues ou lŽalcool représentent une façon souvent désespérée que trouvent un certain nombre de jeunes pour calmer une souffrance physique ou psychique, atténuer des troubles affectifs, des perturbations de lŽhumeur, des problèmes relationnels, des inhibitions cognitives.
La méthadone est un médicament anxiolytique, antidépresseur et antipsychotique particulièrement efficace pour équilibrer les dysfonctionnements en partie génético-neurobiologiques à la base de ces troubles et/ou consécutifs à lŽabus de lŽhéroïne.
Correctement dosée, elle ne procure pas de plaisir.
Elle permet des réflexes psychomoteurs et des capacités dŽattention et de concentration tout à fait normales. Elle rétablit une qualité de vie équilibrée.
LŽaddiction sévère aux drogues, une maladie le plus souvent chronique, qui nécessite une prise en charge de longue durée
Mais chez la plupart des sujets, lŽarrêt de la méthadone, comme celui de lŽhéroïne, particulièrement sŽil est effectué rapidement, entraîne un état déficitaire avec anxiété, stress exagéré, fatigue générale, perturbation de lŽhumeur, troubles du sommeil, diminution des facultés cognitives (attention, concentration, mémoire).
Cet état, souvent de longue durée, est dû en partie au dysfonctionnement neurobiologique des systèmes neuro-hormonaux du cerveau (opioïde, dopaminergique, sérotoninergique, noradrénergique, etc.) lié à lŽabus chronique des drogues.
De plus, les problèmes physiques et psychiques sous-jacents à la toxicomanie, sŽils existent, réapparaissent en dessous dŽun dosage minimal de méthadone. Au même titre que les convulsions dŽun épileptique reprennent en dessous dŽune certaine dose de son médicament stabilisateur.
LŽaddiction sévère aux drogues, à lŽalcool, à la nicotine, est maintenant considérée comme une maladie le plus souvent chronique et qui nécessite une prise en charge de longue durée.
CŽest pourquoi, nous ne nous étonnons plus de voir bien de nos anciens patients, dans un délai plus ou moins court, rechuter dans lŽhéroïne, la cocaïne, lŽabus des médicaments ou fréquemment développer un alcoolisme foudroyant.
CŽest une façon pour eux de calmer cet état déficitaire de longue durée dont ils souffrent après le sevrage des opiacés.
Les risques mortels sont multiples. Les nombreuses et sérieuses évaluations internationales confirment la difficulté de la majorité des patients au lourd passé dŽhéroïnomanie de réussir sans difficultés majeures un sevrage de la méthadone et surtout de maintenir une abstinence durable et leur bonne qualité de vie acquise durant le traitement.
Favoriser le maintien de la qualité de vie et des acquis par une cure de méthadone à long terme, voire à vie
CŽest pourquoi, après bientôt 30 ans de prises en charge de plusieurs milliers de toxicomanes, deux évidences sŽimposent à nous.
Tout dŽabord, le succès des traitements et la bonne, voire excellente, qualité de vie de la majorité de nos patients tant que dure la prise de méthadone.
De nombreux sujets en cure depuis 10 à 20 ans occupent maintenant avec brio et de façon stable des postes à responsabilité dans les banques, lŽadministration, la justice, les transports publics et privés, les médias, etc. Nous suivons sous méthadone des éducateurs, des pharmaciens, des médecins, des informaticiens, etc., qui mènent une vie privée et professionnelle tout à fait exemplaire. Certains anciens toxicomanes, à lŽépoque déjà excellents dans le trafic de drogues en ville, réussissent de brillantes carrières commerciales en maintenant leur traitement.
En revanche, nous ne comptons plus les désillusions, les crève-cœur et les coups de déprime en constatant lŽévolution de bien de nos anciens patients sevrés de la méthadone. Seule une minorité de ceux qui ont connu une dépendance importante à lŽhéroïne semblent aujourdŽhui bien aller et maintenir un bon équilibre psychique en dehors des drogues et de lŽalcool.
Ils mériteraient dŽêtre mieux étudiés.
La plupart des autres sont à nouveau en cure chez nous ou ailleurs, après une rechute plus ou moins rapide et une détérioration plus ou moins grave de leur qualité de vie. Certains ont connu la prison.
Trop sont morts du SIDA, dŽautres complications médicales, dŽoverdose dŽhéroïne ou de cocaïne, dŽaccidents ou dŽincendies liés aux drogues et par suicide.
Nous en rencontrons dŽautres clochardisés, alcooliques, invalides psychiques. En comparant leur qualité de vie durant la cure de méthadone, nous en venons à regretter le fait quŽils ne soient pas restés en traitement de méthadone au dosage adéquat.
Ces données cliniques répétées et une meilleure compréhension des perturbations neurobiologiques liées aux addictions expliquent notre politique actuelle de favoriser le maintien de la qualité de vie et des acquis par une cure de méthadone au dosage adéquat à long terme, voire à vie, plutôt que la rapidité du sevrage.
Particulièrement, chez tous les patients présentant de lourds antécédents sociaux, pénaux et toxicomaniaques, résultant souvent dŽune comorbidité psychiatrique sous-jacente avec une implication génétique de plus en plus évidente.
De la nécessité de dédiaboliser la méthadone auprès du public
Une meilleure information du public sŽavère essentielle pour dédiaboliser la méthadone et la faire considérer comme ce quŽelle est, cŽest-à -dire un médicament normal, un équilibrateur nécessaire sur une longue durée, au même titre que dŽautres médicaments équilibrant des maladies chroniques telles que le diabète, lŽépilepsie, lŽhypertension, lŽhypothyroïdie, etc., produits qui nŽont jamais posé de problèmes.
Une évaluation plus précise des centaines de patients qui ont été suivis à la Fondation Phénix toutes ces années passées serait un travail passionnant, certainement déprimant, mais très utile pour mieux comprendre cette pathologie des addictions et définir une politique plus adéquate concernant les sevrages de la méthadone.
En attendant, associons bien à lŽarrêt de la méthadone la notion de danger. Soyons prudents. Préférons le maintien de la qualité de vie de nos patients à la rapidité du sevrage.
Essayons de faire comprendre cette problématique aux intéressés, à leurs proches et aux personnes concernées.
CŽest une tâche qui sŽavère particulièrement difficile, au vu de lŽimportance des préjugés et des malentendus qui persistent encore dans ce domaine.
source http://www.hepatites.net/index.php?name … p;p=114373
Dernière modification par reskaper (25 décembre 2010 à 10:23)
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Dernière modification par synchro (28 décembre 2010 à 21:48)
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Dernière modification par sofie (28 décembre 2010 à 22:13)
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