Merci pour ce sujet. Il y a pas mal de choses à dire.
Au début, Naîve, je croyais que le corps médical, fort de son serment d'Hippocrate pouvait comprendre et ...aider....Dépendante dans les années 89-90-91 j'ai vite compris que pour beaucoup l'empathie n'était pas dans le contrat. Lorsqu'on vous donne de la viscéralgine (forte) alors que vous êtes en manque ça passe pas....
Je me suis cassée il y a quelques années le doigts, mal cassé, ça nécessitait la pose d'une broche.
Je vais donc à l'hôpital, le médecin me questionne et je lui répond que par le passé j'ai été dépendante à l'
héroïne.
J'étais à cette époque totalement abstinente, pas de
substitution rien!, straight edge, végétarienne et tutti quanti...
Il continue son questionnaire, "avez vous pris de la
cocaïne"...évidemment je ne connais aucun toxicomane qui n'ait gouté d'autres drogues....donc c'était oui partout...
Là j'attends 4 heures, l'hôpital de province était vide....j'avais affreusement mal à mon doigt.
Au bout de ce laps de temps on m'appelle me change me pose sur un brancard, direction le bloc opératoire.
Je prends l'ascenseur, une famille entre, regarde près de moi mon dossier, puis me regarde sévèrement, l'air réprobateur. Je souris bêtement, comme une jeune fille bien élevée. Je me tourne vers mon dossier et là surprise en rouge, en gros, deux mots: HÉROàNOMANE COCAàNOMANE (je n'ai jamais été cocaïnomane en plus...)
Je descends au bloc, le médecin m'attend, m'explique qu'il va me faire une anesthésie locale. Pas bavard le
Doc, pas de sourire non plus. Puis il prend un élastique (le gros élastique marron), et enroule mon doigt et son voisin autour. Le douleur fut tellement vive que j'ai fait travaillé mes abdos, me suis relevée et ai crié "enculé".
Là il l'a mal pris "je ne suis pas là pour me faire insulter par des toxicomanes, pour la peine c'est anesthésie générale"....J'essayais de m'excuser, de bafouiller que ce n'était pas contre lui, juste une réaction à la douleur, mais j'ai eu le droit à l'anesthésie générale....pour mon plus grand plaisir....
Je passe ma grossesse, je ne prenais toujours rien mais avait parlé de mon passé (on en m'y reprendra plus), j'ai eu le droit à une sage femme à la sortie "venue me visiter" mais obligatoire tout de même, par l'hôpital, puis à une assistante sociale du quartier...tout allait bien mais c'est énervant tout de même.
Dernièrement je vais chez mon médecin généraliste, une méchante grippe. Lui il ne connait rien de mon passé, j'ai compris la leçon. Je consomme de l'
héroïne de temps à autre, usage récréatif, je gère. Donc j'ai une méchante grippe, je suis allée voir le médecin le 3ème jour, pas de place avant. J'avais pris de l'
héroïne avant d'aller le voir (je ne connais que ça comme bon traitement). je lui explique la situation, je suis malade, pas de place avant mais je manque le travail depuis 3 jours maintenant, aurait t il l'obligeance de ma faire un arrêt maladie commençant deux jours avant (je suis très rarement malade, j'ai l'impression de me rabaisser chaque fois que je demande un arrêt maladie, comme on bon vieux de temps de la visceralgine forte). Il m'osculte, pointe sa lampe dans mon nez (une première celle là !) ...là il sourit....puis me dit qu'il ne fait pas d'anti daté; L'arrêt maladie commence ce jour.
Connard!!
A quand une liste des médecins homologués , avec de notre part l'assurance d'un comportement responsable aussi....