La prostitution

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lalilloise
Nouveau Psycho
Inscrit le 07 Dec 2011
69 messages
Salut samira,

Partir, c'est LA  solutionc'est même la seule solution Quand on est dans cette situation.
Quand tout, même sortir chercher une baguette, te rapelle que t une toxico Parceque quand tu sors de chez toi, entre les dealeurs, les tox, les gens qui savent....ben c 'est comme si il était écris "vla la tox"
une copine à  moi à  un peu la même histoire que toi. Je vais te dire, personne pensait qu'elle s'en sortirai. Et bien elle à  fermé la gueule à  tout le monde.
elle s'est barré, maintenant elle est clean, elle à  un enfant... Quand elle vient dans son ancien quartier voir sa famille, personne parle. Les plus intelligents viennent même lui dire que c bien qu'elle s'en soit sortie.

Ai confiance en toi!


Moi j'ai eu la chance que ma mère me prète l'argent pour partir. À Lille, j'aurai jamais décroché.
Et bien maintenant, ça ne me manque même pas de ne pas taper.
Je me fait un extra quand Je viens à  Lille, mais dès que Je rentre chez moi Je m'en tape.
Dans cette ville ou j'habite maintenant, quand Je croise des toxico Je suis toute contente de me dire:  ils me connaissent pas! Je les connais pas, c génial!!!

Ça fait du bien d'être anonyme.
A+ samiranice

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Bicicle
Rat de laboratoire
Inscrit le 08 Aug 2011
1701 messages
Oui je suis d'accord avec lalilloise (enfin ex lilloise apparemment lol), bon courage à  toi Samiranice, c'est clair que ça peut s'arranger : surtout si tu trouves une solution financière niveau travail ou quoi pour ne plus avoir besoin d'échanger tes "faveurs". Et puis si tu te sens prête à  commencer un arrêt en douceur tranquillement, ça devrait le faire avec de l'éloignement et du soutien (déjà , un bon psy peut être d'un sacré secours).

"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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barbytrashouille
Nouveau Psycho
Inscrit le 12 Sep 2011
113 messages
lalilloise (samirace ou une autre ...) c'est genial de couper un peu avec son quotidien, moi je trouve que tu es forte pour franchir le pas bravo et puis ta force c'est d'avancer (HP ou pas ... c'est toi qui verra au moment voulu tongue bonne route salut

"l'avenir a une excellente mémoire" ... Miss.tic

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Je fais juste un UP pour rappeler à  toutes les personnes préoccupées par l'accès aux droits des travailleuSESrs du sexe qui seront sur Paris le 17 décembre que nous avons RDV à  14h à  Pigalle pour une marche.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Bonjour, j'aurais une questions à  vous poser.

Une amie qui a arrête de se prostitué il y'as longtemps, ainsi que de conso (elle est sous sub et gère plutôt bien), à  des ennuis en ce moment et vue que financièrement ce n'est pas la joie, elle me demandais ce que je pensais si elle faisait un peu le tapin histoire de ce payer juste une dose pour décompressé.

Je lui ai dit d'attendre un peu voir ce que vous lui conseillerez, mais dans le pire des cas je préférerai lui payer sa dose.

Mais que puis-je lui dire pour qu'elle essaie d'affronter cette épreuve sans avoir recours au produit et donc se prostitué ?

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Bicicle
Rat de laboratoire
Inscrit le 08 Aug 2011
1701 messages
Ben à  elle de voir si revenir à  la prostitution est une bonne idée... Si elle le vivait bien et n'avait aucun soucis ou répulsions face à  ça, ben elle peut y retourner la conscience tranquille en pouvant se regarder dans le miroir le matin.

Par contre si ça la foutait mal de se prostituer et que c'était vraiment par grosse nécessité financière (liée à  la came ou non), alors franchement, autant qu'elle reste loin de ça...

Et est-ce qu'une dose de came de temps à  autre va solutionner sa galère du moment ? C'est pas un peu se voiler la face ? Perso, je suis pas sûre que ce soit forcément une solution "adéquate" : ça aide certainement à  mieux supporter une grosse galère mais bon... Y'a quand même un certain nombre d'inconvénients...


Après, je suis mal placée pour lui dire d'affronter ses ennuis et blablabla, car je suis la première à  esquiver les trucs chiants, mais si elle s'en sent le courage : pourquoi pas se fixer un petit défi de rester clean malgré les soucis ? Une fois un peu sortie d'affaire, elle sera certainement hyper fière d'elle. Mais c'est plus simple à  dire qu'à  faire alors bon...Je m'avance pas trop là  dessus.

"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
En fait elle n'as jamais bien vécu la prostitution étant donné quelle à  commencé très jeune pour se payé ses conso (mineure).

Là  j'essaie de la soutenir comme je peux, mais elle est dans une période difficile, seule avec 2 ados et un job à  temps partiel.

Mais elle avais entreprit une baisse du subutex, et j'essaie de la faire reprendre a son dosage d'avant.

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Bicicle
Rat de laboratoire
Inscrit le 08 Aug 2011
1701 messages
Ok, je vois, dans ce cas, le mieux serait qu'elle essaye de ne pas retourner à  la prostitution franchement. Il y a des filles qui le vivent très bien et l'assument comme un travail comme un autre, mais apparemment elle n'en fait pas partie, donc ce serait plutôt contre-productif pour son moral dans ce cas.

Elle a quel âge ? Elle a peut-être droit au RSA ou à  diverses aides vu qu'elle a 2 ados (ses enfants si j'ai bien compris), elle a été voir une assistante sociale ?

Selon ses disponibilités horaires etc elle peut peut-être essayer de cumuler avec un 2eme travail à  temps partiel si elle ne trouve pas de temps plein ? Y'a toujours une solution pour trouver un petit travail même alimentaire le temps de trouver un truc plus stable.

Franchement, continue de la soutenir car d'après ce que tu dis d'elle, elle vivrait assez mal de retourner à  la prostitution donc je crois pas que ça l'aide réellement au fond.

"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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9631 messages
Merci pour vos réponses, mais j'ai réussi à  la convaincre de retourner voir son doc pour reprendre son dosage de bubu comme avant.

A voir...

Sinon elle a environ 40 ans et touche déjà  le complément RSA

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Cool, et comme je l'espérait, la reprise de la substitution lui a permis de traversé cette épreuve sans avoir à  faire des choses qu'elle n'aimait pas.

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Je me suis prostituée, mais pour ma part, ce n'était pas directement lié à  l'usage de drogues. D'ailleurs au moment j'ai commencé, je ne tapais pas beaucoup, et la manche me suffisait largement pour payer ma conso.

En fait l'histoire commence bien avant que je ne me prostitue effectivement, et que je sache de quelle couleur était la came. Quand j'étais ado (de 12 à  18 ans), j'avais un voisin d'une trentaine d'années qui était "amoureux" de moi, et venait sans cesse me voir pour jouer un jeu de séduction, de batailles de chatouilles un peu poussées, etc. Inconsciemment, je savais bien ce qu'il voulait. Donc à  14 ans, alors qu'on était seuls, je lui ai proposé de coucher avec moi contre de l'argent. Il a refusé (je l'ai pris de court je crois).

Ensuite, en grandissant, j'ai eu de grosses difficultés sur le plan sexuel (et j'en ai toujours) : des phobies, un vaginisme...

N'empêche qu'à  19 ans, j'ai commencé à  tapiner. J'avais pleinement conscience que je le faisais pour me détruire, me punir de n'être pas "normale". Quitte à  être faite pour répondre aux désirs des hommes, me disais-je, autant choisir quand, où, et le prix...

C'était très dur pour moi, parce que j'étais terrorisée par ce que je faisais, ça me faisait physiquement très mal, et forcément, pour tenir le coup, j'avais besoin de taper avant, de taper après, et donc tout l'argent que j'y gagnait passait dan la came (parfois dans le véto pour mes animaux, aussi).

Bref, je suis bien contente et soulagée d'avoir arrêté ça.

"La valeur éthique d'une société se mesure à  la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables" (Roland Gori)

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Comment je faisais avec mon vaginisme ? Et ben je serrais les dents, je me déconnectais de la réalité (presque une sorte de dédoublement de la personnalité), je faisais semblant de ne pas avoir mal ce qui me demandais toute mon énergie et ma concentration.
Ma phobie ? et bien, je suis phallophobe. Raison pour laquelle je n'ai jamais fait de fellation à  un client, je suis incapable de toucher un pénis. Mais tant que ça se passait entre mes jambes, là -bas en bas (dans un lieu que je ne considérais pas vraiment comme faisant partie de moi), ça allait.

Je ne dirais pas que j'avais "envie" de le faire, je me sentais juste faite pour ça. Coincée par le désir de cet homme et la conscience (enfin, c'était plus au niveau de l'inconscient) que s'il voulait, il pouvait prendre ce qu'il voulait à  n'importe quel moment. J'ai juste voulu prendre les devants.

Je sais que mes phobies et mon vaginisme viennent de ce vécu durant mon adolescence, qui m'a bien perturbée (à  12 ans, on est, enfin, j'étais en tout cas, encore une gamine, et me faire harceler et attoucher sexuellement pendant toute cette période où je suis passée de l'enfance à  l'âge adulte, a forcément influencé ma vision de la sexualité). Mais bien entendu, pour aller mieux, il faut décortiquer plus que le simple fait de savoir que ça vient de là ... surtout qu'il y a bien des choses que j'ai oubliées, refoulées... donc oui, je vois un psychiatre-psychanalyste (qui est formidable d'ailleurs, très ouvert d'esprit, compétent et empathique).

"La valeur éthique d'une société se mesure à  la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables" (Roland Gori)

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Salut les filles, je fais ce message pour vous prévenir que le 1er juin se tiendront les assises sur la prostitution avec les associations qui représenten les travailleuSESrs du sexe.

Et le lendemain se tiendras à  Paris une manifestation pour défendre les droits des prostituéESs et contre le racollage passif. Le rdv est à  14h à  Pigalle.

http://www.facebook.com/events/421147231231348/

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No man's brain homme
Psycho junior
Inscrit le 08 Aug 2012
227 messages
Désolé, je m'immisce !

Je n'ai évidemment pas lu les 6 pages mais trouve ce type de post plus que nécessaire et bien vu.

Je voudrais juste dire à  petite fille :

je vais laisser encore quelques jours pour voir si ca peut evoluer dans le bon sens mais finalement j'en doute, je crois que ca m'a fait du bien de coucher tout ca mais le laisser maintenant ne me semble pas utile ni pour moi ni pour personne.

Au contraire, tu as eu les c******s de poster la 1 ère et ce post a fait du chemin...Preuve que le sujet doit être débattu et qu'il reste des tas de choses à  faire et à  dire pour changer les choses et aider d'autres personnes. En tout cas, tous les témoignages (le peu) que j'ai pu lire sont extrêmement touchants et font réfléchir à  bien des choses...Je ne vais pas dire que le monde est pourri, ce serait d'une telle banalité...


"A force d'être malade, on devient  bon médecin !"

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Le sujet me touche, enfin, m'a touchée de près, même si ce fût de courte durée étant donné les conséquences dévastatrices psychologiquement, pour ma part je l'ai très mal vécu, c'est sans aucun doute lié à  des expériences traumatisantes subies auparavant (et qui ne sont pas étrangères à  ça, vu que c'était une manière de me détruire encore plus, au point où j'en étais, je me disais que ça ne pouvait pas être pire... ERREUR!... Même si ma motivation première c'était l'argent, entre autre pour financer ma conso). En fait ça n'a fait qu'aggraver des problèmes déjà  présents, et j'en paye encore, et pour un bout de temps sans doute, les conséquences actuellement, bien que cette période remonte déjà  à  un certain nombre d'années... Peut-être qu'un jour j'aurai le courage d'en parler un peu plus...

En tout cas je remercie les différentes personnes qui ont déjà  participé à  ce thread, il faut du courage pour aborder un sujet aussi tabou et complexe... Et même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qui a été écrit, c'est bien que chacun se soit exprimé, ce n'est que par l'échange, l'écoute, l'ouverture d'esprit, que les mentalités/lois pourront évoluer dans ce domaine.
Tout le monde a des représentations un peu stéréotypées sur ce sujet (comme sur d'autres comme les prods) à  moins d'y avoir été confronté, soi même ou indirectement, et d'avoir une vision plus juste dans ce domaine. Sauf que tout le monde ne connaît pas de prêt ce monde (personnellement, ou par un proche), tout le monde n'en parle pas non plus... Et c'est bien qu'un espace comme celui là  existe, pour confronter les points de vue, les vécus, et en apprendre plus, ou simplement trouver un lieu d'expression.
Voilà  pour cette fois... Je reviendrai peut être sur mon expérience personnelle plus tard...

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lindia femme
accroc et pas qu"au 1er niveau :(
Inscrit le 24 Apr 2012
37 messages
et bien je penses que se prostituer et une vengeance quelque part, une vengeance contre les hommes et ou contre surtout soi même, car si on veut s'éclaté au lit ce n'est certainement pas dans ces conditions, je l'ai vécu et suis très loin d'en être fière, c'est un secret bien gardé que ma mémoire essaye au mieux d´occulté et même si j'ai réussi à  en parlé à  certains de mes proches, je ne pourrais jamais l'avouer à  ma famille.
et comme j'ai pu le lire dans certains posts surtout celui de miky, ce n'est pas parcque on choisit entre parenthèse ses clients et le tarifs (ce que je faisais) que je m'en porte mieux, cela reste ce que c'est!!
le pire étant ou pas que ce n'est pas pour de la drogue mais sous un certain état de drogue que j'ai pu me persuadé que ce choix occasionnel était le seul pour me permettre de vivre sans l'aide de qui que ce soit!!
Aujourd'hui c'est du passé, et jamais je repasserais par cette méthode, la vie de droguée que j'ai vécu à  résulté au fait que je me trouvais en grande difficulté financiére, avec d'un certain coté le chemin de la guérison de la came, et d'un autre la difficulté de retrouvé la vie de se réinséré de vouloir un travail, mais avec trop souvent un goût amer aprés plusieurs tentatives que même si perso j'avançais d'un autre la vie me faisait bien sentir que mes conneries m'handicapais, que le temps vécu comme je l'avais passé, étais dur à  rattrapais...
souvent angoissée mais contente de moi d'arrêtais l'héro avec la substitution de la métha, petit à  petit je suis rentrée  dans le "rohypnol"avec des circonstances qui on fait que .. d'abord j'ai aimais le rohypnol ,un fort benzo, qui à  joué un rôle dans le fait qu'au moment des faits je réussissais à  me faire croire que ce n'était pas si grave d'en arrivé là !!!!
ce n'est pas facile de se livrait ainsi et le fait d'y repensé ne me met pas bien donc j' en arrêtes là .

Que le vent te pousse toujours en avant et que le soleil illumine ton visage.
Et surtout que le vent du Destin t'emmène danser avec les étoiles.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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9631 messages
Voici le témoignage d'une "pute" que je connais, pute et fier de l'être, elle est secrétaire général du STRASS (syndicat des travilleuSESrs du sexe).

Elle a sorti un livre "libèrez le féminisme" aux éditions "l'éditeur".

A 25 ans, Morgane Merteuil est une jeune femme qui n’a pas perdu de temps. Diplômée de lettre moderne, militante dans l’âme et marxienne, au moins, elle est également secrétaire générale du STRASS, car si elle a choisi de gagner sa vie en vendant des services sexuels, elle souhaite qu’à  ce métier soit associé des droits et qu’aux de prostituées soit reconnue la capacité de penser par et pour elles-mêmes. Le premier livre de cette féministe convaincue et convaincante vient de paraitre aux éditions “L’éditeur”. Dans Libérez le féminisme !, Morgane Merteuil s’attaque avec une pertinence féroce à  celles qui ont accaparé le féminisme et qui , au nom de la sacro-sainte “dignité des femmes”, imposent une normalisation des comportements et privent leurs “protégées” de toute capacité d’autodétermination et de liberté ! Ainsi les “putes” et les “soumises”, telles que les nomme l’association d’une ex-ministre, ont en commun le fait de devoir être protégées, défendues, ou… stigmatisées, mais en aucun cas écoutées. Classées d’office comme des victimes, elle se voient dénier par les féministes censées les défendre, tout libre-arbitre et toute capacité d’analyse et de choix quant à  leur situation. En effet, contre les femmes voilées, contre les prostituées, on légifère sans vouloir les entendre ! Dans ce livre Morgane Merteuil réclame et proclame un féminisme accessible à  tous et toutes, et refuse de voir l’héritage du MLF confisqué par une poignée de bourgeoises arrivistes et abolitionnistes. A celles justement qui ont un avis tranché sur la prostitution, Morgane  explique, exemples à  l’appui, que ce métier recouvre des réalités bien différentes de celles présentées dans la plupart des médias. Bref, ce livre est un bol d’air frais de la part d’une fille qui n’a pas pour habitude d’attendre qu’on lui demande son avis pour le donner !

Je vous laisse écouter son interview directement sur le site en espérant qu'elle reste suffisamment longtemps.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Et voici le témoignage d'une autre amie.

Aline, 1 an après



Je me prostitue depuis un an
jour pour jour!

J’ai commencé dans l’urgence financière, et nul doute que sans cela je ne l’aurais jamais fait .
J’enviais certes, ces belles femmes qui sont payées et bien payées pour rencontrer des messieurs et leur faire passer des soirées agréables.
Mais moi je n’étais ni belle, ni grande, ni classe, et de plus étant mariée et mère de famille, qui plus est carrément ronde, je ne pensais pas du tout que cette activité puisse m’être accessible.

Mais voilà , j’étais dans une situation sans issue , et j’étais même prête à  en finir, usée par les soucis, les privations, les inquiétudes et la culpabilité.
La culpabilité de de dire à  mon fils « s’il te plait, ce serait bien que tu ne prennes pas ton verre de lait ce soir, j’ai oublié d’en acheter il n’y en aura pas pour le petit déjeuner demain si tu le bois ce soir »…
En réalité je n’avais rien oublié, je n’avais même pas les 50cts qui m’auraient permis d’acheter du lait pour le lendemain.
J’avais déjà  fait un chèque sans provision pour faire un minimum de courses et je ne savais même pas comment faire pour couvrir ce chèque. Le loyer, l’assurance, l’école, la cantine, …. je n’avais rien pu payer ce mois là , nous étions fin octobre .

Je ne mangeais quasiment plus rien depuis des semaines, entre 200 et 500 calories par jour, j’étais en train de lâcher, et là , alors que j’étais hospitalisée, j’ai vu un reportage sur la prostitution, j’ai vu une femme dans laquelle je me reconnaissais beaucoup, elle était fière, positive, pleine d’énergie et de bonne humeur, elle faisait le tapin depuis 40 ans !!! elle m’a fait halluciner je l’avoue !

Elle n’était pas spécialement belle, elle approchait des 60 ans, avait des rondeurs, j’ai réalisé que les prostituées n’étaient pas forcément les canons que j’imaginais, ni systématiquement des pauvres filles paumées .
J’ai vu cette femme et je me suis dit que j’en serais capable moi aussi , si j’avais su trouver des hommes prêts à  payer pour du sexe je l’aurais fait .

Je ne voyais pas quoi faire d’autre, il me semblait que là , tout était terminé .
Par mesure de discrétion je ne dirai pas quel était mon métier mais je travaillais très dur depuis plusieurs années à  mon compte, et depuis plusieurs mois les affaires ne tournaient plus, j’étais submergées par les frais et le découragement. Je trouvais injuste d’avoir tant travaillé pour se retrouver au final sans rien même pas de droit au chômage .

J’avais besoin d’arriver à  bout du chemin avant de me résoudre à  cette extrémité, même en étant une femme plutôt libérée à  la sexualité débridée, se prostituer est un pas énorme , comme tout le monde, j’avais des schémas bien ancrés , la prostitution était l’ultime déchéance qu’une femme puisse connaître.
Mais ça c’était avant, je réalise à  présent comment nous sommes victimes de nos propres préjugés, mais dans le fond ce n’est peut-être pas plus mal.
Je ne pense pas que tout le monde soit capable de se lancer là  dedans sans risquer de s’y détruire.

Je suis allée sur internet, je ne sais pas sans cela comment j’aurai bien pu faire.
J’ai commencé en demandant sur des tchats, aux hommes qui venaient me draguer à  la recherche de plan culs faciles.
Je répondais que j’étais dans une situation désespérée et que je proposais des prestations tarifées.
Le premier m’a proposé 60€ pour 1h et l’amour, je me suis dit que s’il était prêt à  me proposer ça c’est que le prix devait être plus élevé, alors j’ai demandé 80 au second, et finalement devant les réticences j’ai accepté 40 pour une demi-heure avec fellation mais sans rapport.

S’il est vrai que j’ai eu de la chance lors de mon premier rendez-vous, cela n’a pas toujours été le cas et j’ai exploré ce monde de la prostitution, à  tâtons ….
les premiers clients trouvés sur des tchats d’où je me faisaient régulièrement bannir pour racolage, ont été de parfaits dégueulasses, tout juste bons à  s’exciter dans ma bouche en me traitant de salope (et ça encore c’est quand j’avais de la chance) et me tripotant les seins , le tout pour 40€ .
Avantage, le rdv durait 15 à  20mn, et je me souviens d’un jour où j’ai fait 3 rdv comme cela d’affilée , dans ma voiture, et 120€ c’était quand même beaucoup d’argent .
Inconvénient, je suis rentrée en pleurant, me sentant humiliée et salie, j’étais une pute, pas de doute là  dessus.
J’ai fait des courses, j’ai acheté à  manger pour les enfants surtout, j’étais contente, au moment de payer j’ai eu du mal à  donner ces billets, j’avais l’impression de donner des milliers d’euros pour ces quelques courses, comme si la valeur de ces billets étaient décuplée, et elle l’était, cette centaine d’euros c’était une partie de ma vie qu’on m’avait arrachée.

Dans le passé je suis passée plus d’une fois par l’humiliation et l’oubli de soi, j’ai été violée alors que je n’avais que 11 ans, j’ai eu plus d’une fois dans les années qui ont suivi et dans ma vie de femme l’occasion de subir la brutalité et la perversion des hommes. Je me suis relevée de tout et toute seule, car même toute jeune j’ai toujours gardé sous silence l’outrage dont j’avais été victime.

La noirceur des hommes comme je l’appelle .
J’avais eu dans ma vie de jeune épouse l’occasion d’en explorer chaque recoin, alors que mariée à  un pervers sans nom j’étais soumise à  ses désirs et livrée à  ses pires fantasmes.
De ce passé j’étais sortie détruite, profondément meurtrie et écœurée. A l’époque, la maternité puis l’obésité avaient étés un refuge pour moi, un refuge qui me répugnait mais me mettait aussi à  l’abri des hommes , à  l’abri de leur désir lubrique. Je n’étais plus une proie, j’étais devenue une ombre .

Pourtant après 16 années partagées avec cet homme, j’ai trouvé la force et le courage de m’en sortir, de divorcer, de recommencer. De maigrir , de recommencer à  aimer, à  faire confiance, à  séduire sans craindre et à  aimer me donner.
J’étais devenue à  36 ans, une jeune femme enfin épanouie et sure d’elle .

5 ans plus tard, j’étais en train d’acheter à  manger à  mes enfants avec l’argent de mes premières passes. Je me suis dit que oui c’était dur , et oui j’ai détesté ces 3 hommes , mais finalement pas plus que ceux que j’avais pu croiser à  une certaine époque de ma vie .
Oui c’était glauque et répugnant, mais au moins je sais pourquoi je l’ai fait , il ne me reste qu’à  oublier.

Dans le passé j’avais subit bien pire, et pour rien du tout si ce n’est la satisfaction sadique de mon mari .

Pendant quelques jours les rendez-vous ont eu ce goût amer de la déchéance, et puis un client sympa, puis deux, m’ont dit que je ne prenais pas assez cher, m’ont indiqué des sites où mettre une annonce et des consignes de sécurité .
Après cela tout a changé.

Fini les passes dans la voiture , j’ai monté mes prix et pris des chambres d’hôtel.
J’ai rencontré des clients qui me plaisaient, des clients que je vois toujours régulièrement 1 an après.
Il y a eu le succès du début , j’ai eu de la chance, rien de très difficile, et même des moments très agréables.
L’argent commençait à  rentrer régulièrement, et moi je commençais à  rembourser mes dettes et payer les factures les plus urgentes . Habiller les enfants de neuf, leur faire plaisir, les emmener au ciné, ou au fast-food, tout ce dont nous avions perdu l’habitude au fil des années , j’avais signé un contrat de VDI (vente indépendante à  domicile) quelques semaines avant, c’était la parfaite couverture, les affaires marchaient , les réunions tardives couvraient parfaitement mes soirées.
En même temps que je me sortais de la misère, je m’enfonçais dans le mensonge.

A ce moment là , seul l’argent comptait , ma priorité absolue était le remboursement de mes dettes et l’amélioration de notre quotidien .

En début d’année je m’étais installée dans une sorte de routine, mon téléphone allumé en permanence, courir d’un rendez-vous à  un autre, de plus en plus absente, obnubilée par une seule chose , ces rencontres, j’y pensais avant, j’y repensais après, même quand j’étais chez moi, je n’étais disponible pour personne tant dans ma tête tout ne tournait plus qu’autour de ça .
J’avais de plus en plus de rdv et je gagnais toujours plus d’argent, mais c’était pour avoir toujours plus de choses à  payer …. et finalement je n’avais jamais un sous d’avance.

Je prends conscience après 1 année passée dans ce monde, à  quel point cet argent est toxique, plus on en gagne et plus on en dépense, j’ose espérer qu’il y a des prostituées qui mettent vraiment de l’argent de côté, mais jusqu’ici je n’en ai pas connu, et j’avoue que ça m’inquiète.
On gagne beaucoup d’argent, et très vite, mais on le dépense encore plus vite.
Je me défends de dépenser le mien à  des futilités, mais entre les dettes, les pannes de voiture, les frais légitimes d’une famille nombreuse, je ne vois pas l’argent que je gagne.

Je crois qu’on n’arrive pas à  garder de l’argent qu’on n’est pas supposé avoir. Le fait de le garder sous la main , l’impossibilité de le poser en banque le rendent encore plus volatile.
J’ai bien compris que le danger est qu’on perd aussi très facilement la notion de l’argent, et c’est ce qui m’effraie le plus.
J’envisage de réduire mon activité de façon à  ne gagner que l’équivalent d’un bon salaire, de quoi vivre normalement sans excès .

Réduire mon activité , je l’ai déjà  fait il y a 6 mois, car je me suis rendue compte que j’allais trop loin, à  18h je regardais mon carnet, les prénoms se succédaient sans que je puisse remettre un visage dessus ni même le moindre souvenir du rendez-vous ! Cela m’a inquiétée, c’est comme si à  un moment mon cerveau voulait se protéger, je crois que de toute façon il est impossible de se souvenir de chacun quand on rencontre plus de 6 ou 7 hommes par après midi .

Je me suis rendue compte que je ne prenais plus de plaisir, que je commençais à  faire les choses mécaniquement, je détestais ça.

Et puis il y a eu ce jour maudit.

Un de mes clients préférés , est venu à  notre 5ème rencontre avec la ferme intention de me faire un enfant , se disant que si j’étais enceinte de lui, je serais à  lui . Ce raisonnement traduit bien le déséquilibre de cet homme, mais pour moi il était trop tard, je n’ai rien pu faire quand maintenant mes poignets sur le lit il accomplissait son forfait .
Je ne me suis pas lavée, je me suis rhabillée et enfuie en l’insultant, je me suis réfugiée dans ma voiture, et suis restée prostrée plusieurs heures, je n’arrivais plus à  réfléchir, j’étais seule, je ne savais plus quoi faire, qui appeler, où aller ?
Comment dire à  la police que je me suis faite violer alors que je me prostitue ? J’avais trop peur que mon identité soit dévoilée, mon mari informé, peut-être inquiété….. je n’ai rien fait .
Je suis allée aux urgences de l’hôpital, à  l’agent d’accueil j’ai dit que je voulais voir un gynécologue, il m’a renvoyé sur les urgence maternité, je suis arrivée devant un interphone, la personne a demandé, « vous êtes enceinte? » « ….. non .. » « alors attendez », la porte s’est déverrouillée, j’ai pu entrer et m’asseoir,
j’ai attendu quelques minutes, j’essayais de rassembler mes idées, j’ai attendu , encore….. violée, je ne pouvais même pas prononcer le mot, tout juste arrivais-je à  le penser…. je me suis levée et je suis partie, j’ai pleuré je suis allée dans une pharmacie, j’étais défaite, la pharmacienne m’a regardée étrangement quand je lui ai demandé une pilule du lendemain, je sais qu’elle a hésité à  me demander si j’allais bien, un mot d’elle et je me serai écroulée, mon regard était fuyant, elle n’a rien dit , m’a donné la boite, j’ai payé et je suis partie avaler ma petite pilule dans ma voiture, avant de rentrer chez moi, ravaler mes sanglots, donner le change à  ma famille.
Je dois préciser que ce jour là  , cet homme ne me rencontrait pas à  titre de prostituée, j’avais accepté de le revoir à  titre privé, il me plaisait, il m’avait séduite. Et à  torts ou à  raison, je n’ai pas imputé ce drame à  mon activité.

Alors j’ai tout repensé, et j’ai décidé de travailler différemment, de davantage sélectionner les clients , j’ai lu dans de nombreux témoignages que les clients étaient grossiers sans respects , et il m’est arrivé de m’exclamer en raccrochant le téléphone « les hommes sont des porcs » … Mais pas tous, Dieu merci !
J’ai lu et entendu que les clients étaient des hommes indignes qu’ils nous prenaient comme des bêtes , comme de la viande, « un trou est un trou » disait mon ex-mari, mais je ne vois pas en quoi les clients sont plus irrespectueux et pervers que les autres .
Nous sommes à  l’aire d’internet, des sites de rencontres et des plans culs, croyez vous sincèrement que les hommes qui draguent sur internet ou ailleurs sont plus corrects envers les femmes qu’un client de prostituées ?
Je peux vous assurer que non ! Bien loin de là  !

Alors que ma fille de 17 ans, regardait un débat télévisé sur la pénalisation du client, elle a conclut en disant « alors le mec qui paie une fille, on va le condamner, et celui qui nous baise et nous largue après on lui fait quoi à  lui ? » .
Je crois que tout est dit dans ces propos !

Alors oui peut-être bien qu’il faut prévoir de pénaliser les hommes qui traitent les femmes comme des objets sexuels , mais pas seulement les clients …..
Vous savez bien que cela est impossible , mais je le dis haut et fort les clients ne sont pas plus critiquables que les autres .
Je dirais même que le client, lui, il a l’honnêteté de ne pas me mentir sur ses intentions, il ne se moque pas de moi, et il n’a pas l’audace de penser que je peux bien lui faire plaisir , que ça doit suffire à  me satisfaire.
J’ai lu que les clients ne supportent pas qu’on leur dise non, ou qu’ils exigent qu’on soit disponible quand ils le veulent , se permettant d’appeler à  pas d’heure .

Qui dit que nous sommes obligées d’accepter cela ?
Je juge très vite au téléphone si le client me convient ou non , à  sa façon de s’exprimer, au contenu de ses attentes, je n’hésite pas quand cela ne me convient pas , à  lui conseiller d’appeler quelqu’un d’autre, je ne me fais pas insulter ou c’est rare. ;
Quand à  ceux qui appellent à  5h du mat , je ne réponds pas, je ne donne pas suite, parfois je black-liste.
Je ne me sens pas oppressée par leurs demandes ou leurs exigences.

Quand ils me contactent ils commencent toujours par me demander ce que je propose, ce que j’accepte ou non, et en fonction du fait que je réponds ou non à  leurs attentes nous choisissons de donner suite ou non .
Je n’ai jamais vu un client me dire « j’ai payé tu fais ce que je veux ! ».
Je ne dis pas que les autres mentent mais je dis que quand on est comme moi une escorte indépendante , rien ni personne ne nous oblige à  supporter l’insupportable.
Ou en tout cas pas plus au titre d’escort qu’au titre privé, j’aurai rencontré l’homme qui m’a violé sur internet sur un site de rencontre, il se serait passé la même chose, mais la différence est que j’aurai peut-être pu porter plainte.

J’ai lu de nombreux témoignages de personnes irrémédiablement abîmées, des vies détruites, gâchées , par la prostitution, j’aurais aimé trouver des témoignages qui ressemblaient d’avantage à  ce que je vis moi, Aline .

Il y en a peu. Je crois que certains pensent qu’il est bon de faire taire les personnes qui comme moi, assument leur choix de se prostituer, pire, aiment cela.
Car oui j’aime cela.

Il m’arrive de vivre des journées un peu difficiles, avec encore un peu trop de rdv à  mon goût , car parfois j’ai des dépenses imprévues auxquelles il faut faire face. Je me dis qu’il y a d’autres emplois qui ne sont pas facile non plus .

L’autre jour je faisais un massage à  un monsieur qui sentait si fort !!! pourtant je lui avait fait prendre une douche, mais rien à  faire, il sentait toujours, c’était un petit rdv, , un massage, une petite fellation couverte, j’ai pris sur moi 30mn en me disant qu’une kiné elle, n’aurait même pas la possibilité de le faire se laver avant , ok, c’est sûr elle n’a pas non plus à  le sucer après.

Quand il a passé la porte, je me suis empressée de black-lister son numéro, je suis sure au moins de ne pas le revoir .

Il y a à  côté de ça des rencontres qui sont magiques, avec des messieurs si charmants, touchants, ils me paient pour leur faire passer un bon moment, mais le moment est tout aussi agréable pour moi, j’ai des clients que j’adore, et quand il m’arrive de penser , d’envisager cesser cette activité, je suis soudaine prise d’émotion et de tristesse, comment imaginer ne plus jamais les revoir, ne plus partager ces moments….. ce serait un déchirement pour moi . …

J’ai écouté, et lu, des dizaines de témoignages, écouté les arguments de tout bords.
Je vois la prostitution comme un immense trou noir.

On peut s’en approcher, et tourner en surface, on y prend alors les richesses , le luxe, les rencontres, le plaisir, et ça peut marcher, mais attention l’attraction est forte, et le danger omniprésent.
Le danger est l’engrenage, qui nous entraîne plus profond, jusqu’au point de non retour.
Toujours plus de clients, plus d’argent, toujours repousser nos limites, l’isolement, l’indicible qui nous isole, et nous marginalise.
J’ai senti que la misère s’éloignait, mais je me suis toujours sentie précaire, et même de plus en plus en marge.

Alors oui je crois que la prostitution même consentie est dangereuse, il faut être assez forte pour dire non à  l’argent, car sinon on fait toujours plus de passes et alors grande serait la tentation de consommer des substances addictives pour nous aider à  tenir .
Je le vois bien, au delà  de 7 ou 8 clients dans la même journée je n’en peux plus, je ne vois pas comment on peut humainement aller au delà  sans rien prendre.
Alors non seulement je ne prends rien mais j’annule même des rdv quand je me sens trop fatiguée.

Je viens de comprendre que ce truc pouvait me bouffer, et que même si je pense être forte, et capable de bien vivre ma prostitution, et même d’aimer cela , je suis sur un fil, comme une funambule, au moindre déséquilibre je pourrais plonger et être entraînée tout au fond .

Une des choses qui pèsent le plus sur moi est l’impossibilité de vivre honnêtement, l’impossibilité de déclarer mon activité sans craindre pour ma famille, j’ai un mari que j’aime, il est au chômage, il n’a joué aucun rôle dans mon choix, il n’est même pas au courant de mon activité.
J’ai peur pour lui, non seulement peur qu’il le découvre mais peur qu’il soit condamné pour proxénétisme car il n’a pas d’emploi . Ce n’est pas faute de chercher un emploi, mais si c’était si simple ça se saurait n’est-ce pas ?

Je vis avec cette épée de Damoclès au dessus de ma tête, c’est infernal .

Et il y a cet homme celui là  même qui voulait me faire un enfant il y a 9 mois, qui m’appelle et me dit qu’il a eu tout le temps de se renseigner qu’il sait tout de moi, où j’habite, qu’il a vu mes enfants , ect….. il veut me revoir, il s’est mit dans la tête que je suis la femme de sa vie. Cet homme me glace le sang et surtout je suis bien démunie face à  ses menaces.

Je suis une femme responsable, j’ai conscience de ce que me coûte mon activité, mais j’apprécie aussi ce qu’elle m’apporte.
Pour moi le bilan est positif, il y a eu des hauts, des bas, des moments très durs , et des moments très beaux.

Je considère ce job comme un métier d’amour, en tout cas dans ma façon de le pratiquer.
Ceux qui ne veulent que du cul, je ne les rencontre pas, et petit à  petit je ne rencontrerai plus que mes clients favoris, triés sur le volet, comme des amants qui se retrouvent, avec des liens qui se créent une certaine complicité .

Ne garder que le meilleur . Voilà  mon but.

C’est de l’amour que je donne à  ces hommes, de la tendresse, de la poésie. J’aimerais pouvoir le pratiquer avec plus de sérénité .

Avoir un statut juridique qui me mette à  l’abri des problèmes administratifs, et qui me donne la possibilité de déposer plainte contre mon agresseur sans trembler pour les conséquences contre moi ou ma famille.

Je voudrais pouvoir l’exercer sans qu’on remette en cause mon bon sens et mon jugement.
Je voudrais qu’on admette que des femmes puissent vendre leurs charmes de cette façon.
A chacune de se gérer. Je ne dirai jamais que c’est facile ou que c’est l’éclate !

Je suis bien consciente que ce monde est dangereux, toxique, tout est je pense question de dosage.

Chacun, chacune a ses propres limites.

Mon cas n’est pas la règle, je le sais bien .
Il est peut-être même l’exception.
Je ne prétends pas avoir fait le tour de la question, mais à  mon niveau je pense avoir exploré autant qu’il était possible ce monde et mes capacités.

Je ne souhaite pas arrêter, mes clients me manqueraient trop, et je trouve ce métier enrichissant et valorisant quand il est pratiqué dans de bonnes conditions.

J’ai décidé le ralentir encore le rythme de mes rencontres, parce que j’ai compris une chose, c’est que de toute façon gagner beaucoup d’argent ne me rendra pas plus heureuse et que ce que cela implique pourrait bien m’entraîner trop loin.


Source : http://languesdeputes.wordpress.com/

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seba59 homme
Banni
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959 messages
Salut Micky,

Je n'ai aucun problème avec les prostitué(e)s, mais je refuse la prostitution lorsqu'il s'agit d'une exploitation de la misère (parce que c'est une fausse solution). Et la situation de dépendance d'un produit ne fait que compliquer les choses.
Je me demandais en fait d'ou venait cet envie d'apologie de la prostitution que tu affiches dans un contexte de toxicomanie, tu veux dire que beaucoup de putes doivent prendre des produits pour pouvoir exercer, c'est vrai. Que souvent la toxicomanie en couple amène à  la prostitution, c'est encore vrai.
Mais faire de la pub pour toutes tes "copines" prostituées est un peu limite de la part d'un modo, je pense.

Maintenant, comme tu as l'air d'être un expert combien de passes as-tu fait dans ta vie?

seba59

Remarque ajoutée à  fin de compréhension: Apologia (en grec) signifie: "défense" et en français peut avoir le de sens de "justification" et pas d'office éloge ou dythirambe... Pour certaines personnes qui démarrent les insultes (à  un ex-prostitué) au quart de tour ce la peut servir. Sans rancune, les pu**s à  ch***s ont tellement l'habitude que personne ne leur réponde, que d'étoffer leur vocabulaire est une chose devenue accessoire.

Dernière modification par seba59 (15 novembre 2012 à  10:15)


"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
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Salut Séba59, salut

Je ne pense pas que Miky fasse l'apologie de la prostitution, mais plutot qu'il cherche à  rééquilibrer la réalité de ce milieu, pardon de ce travail ...qu'il connait par le biais d'Ami(es), dont il se fait le relais.

Personne ne peut glorifier l'exploitation de l'homme par l'homme...Nous sommes tous d'accord!

Mais j'ai moi meme entendu le témoignage d'homme, de femme qui géraient ce business de main de maitre et...étaient heureux.

C'est pas plus compliqué , je crois.

Amicalement
A+ sur le fofo! salut

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Shaolin femme
Modératrice à la retraite
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seba59 a écrit

Je n'ai aucun problème avec les prostitué(e)s, mais je refuse la prostitution lorsqu'il s'agit d'une exploitation de la misère (parce que c'est une fausse solution).

C'est justement là  que Miky veut en venir. Toutes les prostitutées ne sont pas exploitées. Certaines choisissent et aiment ce métier, c'est comme ça.

seba59 a écrit

Je me demandais en fait d'ou venait cet envie d'apologie de la prostitution que tu affiches dans un contexte de toxicomanie.....
Mais faire de la pub pour toutes tes "copines" prostituées est un peu limite de la part d'un modo, je pense.

Alors déjà , il me semble qu'Aline ne fait nulle part référence à  la toxicomanie dans ce sujet.
Ensuite, je ne vois pas en quoi il est limite de la part d'un modo de montrer que tout n'est pas noir ou blanc, mais qu'il y a des nuances de gris aussi dans la vie. T'appelle ça de la pub? Moi j'appelle ça laisser place à  tous les témoignages.
Les sujets qui font référence à  des prostituées "victimes" ne te gênent pas, par contre, des prostitutées qui aiment leur boulot et qui assument, ça te pose problème qu'on le dise?


seba59 a écrit

Maintenant, comme tu as l'air d'être un expert combien de passes as-tu fait dans ta vie?

Ca, c'est un peu limite...
Personne ne se prétend expert en quoi que ce soit ici, alors on se détend un peu.
Merci d'avance.


Miky, si Aline ne lit pas le forum, félicite la de ma part pour ce témoignage poignant, son récit m'a profondément ému. Par contre je m'inquiète un peu pour elle, avec le malade qui la traque. J'espère que ça n'ira pas plus loin que les menaces.


Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

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seba59 homme
Banni
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959 messages
Salut,

Mon but n'est pas de faire culpabiliser qui que ce soit, mais connaissant les liaisons souvent perverses qu'il existe entre la prostitution et la drogue. Je pense que Micky, en étant résolument politiquement incorrect tombe dans un piège qui ne fait que renforcer la réification des gens et de la société, je m'explique: tout le monde est à  vendre et tout le monde a un prix, a 50 ans on a une rolex... Le mètre étalon de cette société est l'argent, encore l'argent et toujours l'argent, tout geste désintéressé est perçu comme de la faiblesse.
Tu ne te rends pas compte des centaines de personnes qui à  chaque fois repensent à  un moment très pénible de leur vie qu'il préfèrent oublier (comme le taré qui agresse et menace cette pauvre fille!). C'est plutôt dans ce sens là  que c'est obscène, des filles qui savent ce qui leur pend au nez et qui pour justifier de littéralement se jeter au cou de n'importe quel débile parlent du fric qui leur brûle les doigts...
D'accord des gars et des filles de 25 ans "qui le vivent bien", tout le monde les a vus à  la télé mais les mêmes à  65 ans, moi j'en ai vus: deux femmes dans un reportage, disant qu'il y a des putes de 80 ans au bois de boulogne obligés de faire des fellations à  10/15 euros... c'est tout de suite moins glamour que "l'escort", encore un terme bien soft pour une réalité bien hard.
Militer pour les droits des travailleurs du sexe est bien gentil, mais utopique en France, la mondaine a encore de beaux jours devant elle.

Amicalement,
seba59

PS Tu sais que quand tu parles avec une anorexique, elle est persuadée d'être obèse à  40kg... Les gens, pour des centaines de raisons différentes, ne disent pas toujours se qu'ils ressentent

Dernière modification par seba59 (13 novembre 2012 à  21:47)


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Shaolin femme
Modératrice à la retraite
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seba59 a écrit

PS Tu sais que quand tu parles avec une anorexique, elle est persuadée d'être obèse à  40kg... Les gens, pour des centaines de raisons différentes, ne disent pas toujours se qu'ils ressentent

Tu as des idées bien arrêtées et bien préconçues je trouve.
Je suis anorexique, je suis descendue jusqu'à  42 kg et je ne me trouvais pas obèse du tout!!
Je me trouvais maigre, moche, mais je n'avais toujours pas d'appétit. J'avais envie de reprendre du poids mais mon corps refusait la nourriture.
Comme je te disais, tout n'est pas noir ou blanc dans la vie, il y a des nuances.


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PtiDav homme
Adhérent PsychoACTIF
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Wow, ca c'est du témoignage (celui d'Aline). Quand on prend le temps d'ecouter le point de vue de quelqu'un qui explique ses raisons, ca facilite la comprehension, je trouve. Je n'avais pas d'idées pré-concues sur ce travail, à  part celles qu'on nous inculque inconsciemment, mais je trouve ce témoignage vachement humble et réaliste. Comme quoi, le vécu nous amène à  certains choix, après chacun sa manière de les assumer.

Mais même au milieu de ce monde de "vices", elle a su faire la part des choses, sur les raisons qui l'ont poussées a faire ca, les risques encourues. Je trouve ca courageux de sa part d'en parler comme elle l'a fait.

Perso, je suis pas du genre a aimer les prostituées, mais sans les juger par contre. Comme dis plus haut, chacun ses raisons.
Par contre je trouve l'intolerance de certains comprehensible, malgré tout. Un truc tout bete, l'inconnu fais peur. Et pourtant c'est un des plus vieux metiers au monde, comme quoi c'est paradoxale.

Shaolin a écrit

Alors déjà , il me semble qu'Aline ne fait nulle part référence à  la toxicomanie dans ce sujet.
Ensuite, je ne vois pas en quoi il est limite de la part d'un modo de montrer que tout n'est pas noir ou blanc, mais qu'il y a des nuances de gris aussi dans la vie.

Elle en parle, mais juste sur une ligne ou deux.

Je me suis aussi posé la question du pourquoi poster ce genre de témoignages sur un site qui parle de toxicomanie, mais si on le regarde sous un autre angle, on peut se dire que c'est une addiction aussi.
Elle le dit elle même qu'elle ne souhaiterait pas arreter, et pas seulement pour des raisons pecunieres, mais sentimentales. C'est une interpretation comme une autre.

Bref, merci Mikykeupon, c'est sympa de voir ce genre de trucs, et ca apprend a ne pas juger :)


"Le sage cherche la vérité  tandis que l'imbécile l'a déjà  trouvée..." (B.W)

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seba59 homme
Banni
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959 messages
Salut encore les amis,

Je ne veux pas commencer une croisade mais avoir l'avis, la motivation de Micky... Je n'ai attendu personne pour savoir que la vie n'est jamais toute blanche ou toute noire. Pendant, mes études dans les années '90, j'ai fait des maraudes pour venir en aide aux travailleursEUSES du sexe sur leur lieux de travail: les vitrines et/ou le trottoir.
À cette époque, j'ai vu de mes yeux des mineurs roumains entre 12 et 16 ans filles et garçons offert par des proxo à  150 euros la nuit, je suppose que ça aussi "ils le vivent bien"..?! Et que leur perspectives de boulot normal sont les mêmes qu'un français qui va à  l'école jusqu'à  18 ans; malheureusement on n'a pu les suivre que sur quelques mois, mais le travail psychologique pour réinculquer les valeurs morales de base (respect de son corps, respect d'autrui, leur faire comprendre qu'un travail qu'ils aiment même moins rémunéré peut leur apporter plus de bonheur, etc.) est colossal.
Dès fois en fréquentant un PES, je revois l'un ou l'autre qui avais été "recueilli" comme "esclave sexuel" d'un seul mec ayant 40 ans de plus que lui et me rends compte de la désocialisation complète de certains d'entre eux, encore une fois directement liée avec la misère d'origine (vendus par les parents contre la promesse d'une adoption par une famille fortunée en France, justifiant en même temps l'âge le plus jeune possible).
Si Aline avait un boulot qui payait, je ne sais pas, genre 50% de son salaire mensuel en plus, aurait-elle eu l'envie ou l'idée de se prostituer? Je ne pense pas... Aline, qui cerne quand même bien les pièges relatifs à  son activité, mais qui (sauf légalistion et création d'un statut comme en Suisse ou aux Pays-Bas) est obligée de conserver le fruit de son travail en cash à  la maison, tout en mettant idéalement une partie de côté pour sa pension (via une épargne-retraite sous forme d'assurance-vie à  titre personelle, qu'elle demande des infos à  son comptable, parfois c'est déductible des impôts).
Comme je disais plus haut, jusqu'à  30/35 ans tout cela peut ne pas trop mal se passer (sans être à  l'abri d'un détraqué), mais quand le corps commence à  fatiguer on est vite remplacé(e) dans le répertoire des clients. Et n'ayant plus rien fait d'autre depuis 15/20 ans, c'est là  que le piège se referme car comment justifier 20 ans sans aucun revenu auprès d'un employeur? Et travailler 40h/semaine à  une caisse de superette pour 1/3 ou 1/4 des revenus de la prostitution sur la même période...
Une dernière chose, je parle de "publicité" de Micky pour ses "copines" putes, parce que ces sont des textes qui vienent d'un site Source : http://languesdeputes.wordpress.com/, dont on ne sait pas si il y a eu accord et/ou envie de l'interessée de voir son témoignage étalé sur Psychoactif, forum destiné aux UD.

Pour conclure, il n'est pire sourde que celle qui ne veut pas entendre. Si tu veux en  apprendre plus sur la prostitution (surtout masculine) et la trahison, je te propose de lire Jean Genet ("Le journal d'un voleur" ou "Notre-Dame des Fleurs"), auteur culte dans certains milieux.

Sans rancune Micky,

A+ sur le fo-fo, salut

seba59

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ganash homme
ketamineur fou
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c'est vraiment ignoble ce que les parents peuves faire a leur enfant !!!!! censored

les tekos rend dingue !!!

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Shaolin femme
Modératrice à la retraite
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seba59 a écrit

À cette époque, j'ai vu de mes yeux des mineurs roumains entre 12 et 16 ans filles et garçons offert par des proxo à  150 euros la nuit, je suppose que ça aussi "ils le vivent bien"..?!

Vlà  le raccourci... C'est un peu comme ton raccourci sur les anorexiques, excuse moi...
Est ce qu'on a dit ça quelque part, sérieux??
T'as l'air de croire qu'on cautionne toute prostitution parce qu'on ose dire qu'il y a des filles qui assument. Ce qui n'est pas du tout le cas!
Moi aussi je connais une fille qui a choisi ce milieu, car elle aime le sexe. Et avec les diplômes qu'elle a, je peux te garantir qu'elle n'avait pas besoin de faire ce taf. Pourtant, c'est celui là  qu'elle a choisit.
J'en connais plus qui y ont été obligé par la force des choses, certes, mais il y a des femmes qui choisissent ce métier, que tu l'acceptes ou pas.


seba59 a écrit

Pour conclure, il n'est pire sourde que celle qui ne veut pas entendre

Et je dois le prendre comment ça? Parce qu'entre ta réflexion à  Miky sur son nombre de passe, et ça, ça commence à  faire beaucoup.
Et j n'ai pas l'impression que ce soit moi qui refuse d'entendre quelque chose, là ...
Merci de rester courtois.


Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

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seba59 homme
Banni
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959 messages
Shaolin,

Je parlais de certaines prostituées qui se rassurent comme elle peuvent devant les dangers qui les guettent, même si elles ont choisi ce métier de leur plein gré et qu'elles l'assument bien pour l'instant.
Mais une fois plus âgées, elles ont tendance à  disparaître drastiquement de l'univers médiatique, voici un lien qui pourrait éclairer cette discussion d'un autre jour:

http://www.monsaphir.com/sexualite/les- … xiste.html

Et un autre problème, c'est que le mari d'Aline, sans même remettre le taré qui la menace à  sa place, parce qu'il ignore "tout" de ses activités, est susceptible de voler en prison pour proxénetisme et Aline de se taper un redressement fiscal pas piqué des vers (les percepteurs ne font pas dans le social, 7passes à  60 euros fois 365 jours = 153.300 euros dissimulés au fisc (depuis qu'elle ne travaille plus) à  un taux de 30% ça fait 46.000 euros à  débourser...). Micky, toi qui la connaît, tu pourrais nous expliquer comment son mari ne s'est pas encore rendu compte de son train de vie de PDG et des heures qu'elle passe à  l'extérieur à  s'occuper des clients? Par simple curiosité...

Amicalement,

seba59

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
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578 messages

Micky, toi qui la connaît, tu pourrais nous expliquer comment son mari ne s'est pas encore rendu compte de son train de vie de PDG et des heures qu'elle passe à  l'extérieur à  s'occuper des clients? Par simple curiosité...

surpris

Heu Seba, par "simple curiosité", tu cherches quoi , en tenant ce genre de propos?
Ca ressemble de plus en plus à  de la provoc à  deux balles.....C'est dommage, c'est pas ce à  quoi tu nous avais habitué..... dommage.


" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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seba59 homme
Banni
Inscrit le 21 Aug 2012
959 messages
Bon, et bien je vais mettre tout le monde d'accord, je retire tout ce que j'ai dit. La majorité des travailleursEUSES du sexe sont heureux et fier(e)s de leur profession et je suis un vieux con coincé qui adore voir les putes en victimes de la misère parce que cela me rend supérieur à  elles. Et la prostitution de mineurs je l'ai inventée, tout comme les filles qui maintenant vendent leur virginité au plus offrant sur internet, cela n'existe pas!

Comme tout le monde a l'air d'accord, je m'incline devant la majorité...  Et m'excuse d'avoir pu heurter les âmes bien pensantes sur le sujet.

Comme le dit le leitmotiv de Shaolin, "Il est plus facile de désagréger un atome qu'un préjugé"...

Amicalement,

seba59

P.S. Désolé, d'avoir pu penser un instant aux sentiments de personnes replongées par ce thème, assez récurrent, dans les pires heures de leur vie... je ne le ferai plus, promis juré, craché :) Et pour être tout à  fait complet, moi j'ai fait des passes pour survivre lorsque ma mère m'a foutu à  la rue à  l'âge de 16 ans et j'en suis pas fier du tout.

Dernière modification par seba59 (14 novembre 2012 à  10:37)


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