Sevrage de méthadone Acte I

ninou2304 a écrit

J'ai entendu parlé d'aide à  l'arret de métha  grâce à  l'acupuncture, voir l'éléctro acupuncture au niveau des oreilles!! quelqu'un connait il ces procédés et celà  a-t-il marché?

salut je connais très bien cette technique puisque le font à  mon centre.  ils ont baptise ca protocole NADA et c est de l auriculotherapie, une acupuncture de loreille. Le medecin ou ton assistante te place dans un lieu calme, et te met 3-4 aiguilles par oreille puis ca diffuse, 20 minutes dans le calme. Pour moi y a un effet, qui a la limite entre la pensée, le ressenti des aiguilles qui permet de se focaliser, la relaxation, du temps pour soi, méditation, le "non speed" etc...

Generalement, je le faisais en allant prendre ma metha le matin au centre et vu que j etais en sous-dosage severe (j'avais arreté 4 mg de sniff de sub) en ne prenant qu une dose de 5mg/par jour, la dose de metha (si petite fut elle) m'enlevait un peu cette sensation de subu dans les jambes ><

niveau relaxant, ca ma aide a passer la mauvaise etape du sevrage de subu qui a dure 20 jours a peu pres, mais passé les 10 premiers jours, c'est chaque jour plus facile, et à  3 semaines, les 5 mg de metha faisaient tout à  fait l'affaire pour "vivre une journée". alors j'étais content de moi, du centre, de l acunpucture et de la metha....

j'avais tout gagné. J'avais changé le subutex pour la methadone, j'avais changé 4 mg (soit env. 30mg de metha) contre 5 mg de metha (soit une diminution de 80% d'un coup), j'avais troqué un généraliste contre une équipe de soins, le snif contre le sirop.

Ca aurait du le faire. Mais y a pas pire ennemi que soit, et mine de rien, aujourdhui meme sur le trone apres une nuit de keukeu pour essayer de baisser...

y a t il une fin à  ces boucles ?


et ça me fous les boules d'écrire ça, car c'était y a un an déjà ...

ninou2304 a écrit

Desmundo, tu crois pas que l'idéal serait de baisser la métha plutot que de reprendre du sub pour la baisser et après dépendre de nouveau du sub... ce n'est que mon avis perso!!
après 4 jours sans métha, si tu craques, essaie peut etre de prendre genre 2.5mg pour voir...
en tout cas, tout plein de courage à  toi!! tiens nous au courant!! biz

ouais je suis d'acc avec toi. En fait, j'ai toujours (à  tort ou à  raison) eu une pratique perso de changement de molécule. Bien agencé, dans des bons moments, ca permet une aide sans commune mesure.

De toutes ces années de tox, j'ai bien remarqué que la tolérance aux opiacés n'était pas dans mon cas univoquement croisée notemment avec le sub. Par exemple, si il y avait un lien évident entre mes doses d'hero et de meth (ou morphine), ce lien était moins évident avec le subu.

j'ai pu m'en rendre compte en abandonnant le subu ou j'ai bien vu que la metha ne remplissait pas les memes effets. normal, ce sont des molécules tellement opposées.

donc la je suis en vacances, bien posé, tranquille et je me dis que c'est le moment ou jamais de tenter un switch favorable. j'ai tres peu de sub avec moi, donc si je veux tenir le coup jusqu'au retour, il va falloir que je tourne à  0.8 deu xou trois jours puis 0.4 mg...

Si à  mon retour de vacances, j'ai la peche avec .4 mg de sub par jour, je suis tres tres tres tres heureux.

a bienttot

mistou a écrit

Salut Desmondo,
L'important c'est que ça fonctionne et si c'est ce qui marche pour toi, c'est tant mieux.
Le parcours pour réussir vraiment à  décrocher est très long, on doit faire le deuil de la défonce, trouver une raison de vivre autre que de pécho, régler certains problèmes qui remontent à  loin etc J'en sais quelque chose, ayant passé presque 23 ans (oh punaise) entre la défonce et la substitution.
J'espère que tu es arrivé au bout de ton chemin et que diminueras sans trop de mal les derniers mg de subu.
Je te souhaite plein de bonnes choses.

23 années ? putain ca fait long à  force, non ?
je me dit que j'ai ma chance. La seule chose qui me semble dur c'est que j'ai l'impression de pas "bien revenir physiquement" quand je décroche... des diarhées pendant des semaines un sommeil de chat pendant des mois. nivo défonce, j'ai pas acheté de came depuis un an, le truc commence à  me passer. meme si j'ai deconné une partie de l'hiver avec le sken, j'ai pas encore envie de me trovuer des excuses pour rester 6 mois de plus sous substite, à  force d'y aller doucement tellement doucement, ca va faire 3 ans que je suis sous traitement alors qu'au début le plan était prévu pour 2 mois maxi...

mistou a écrit

Oh oui, je connais trop bien l'état de faiblesse physique et psychologique d'après sevrage, c'est le passage le plus dur je crois

Ah ça....  Au démarrage, pour moi les sevrages c'était avec la came simplement, cycliquement.
Je me défonçais à  balle, de plus en plus pour de moins en moins de ressenti. Au bout de quelques semaines non stop, j'en arrivai toujours au meme ressenti :un sentiment  de complète saturation, du produit qui me fait plus rien et me coutent 40 e par jour, tout blanc, fatigué, mal nourri... quand je ressentais ca, je ne cogittais pas longtemps: "il faut que j'arrette cette drogue,ca me bouffe" et je m'y mettais. Alors j'ai commencé une première fois, en essayant de calmer la conso pendant quelqus jours en passant ensuite par un peu de morphine orale 3-4 jours en transition puis au lit. Ca marchait plutôt pas mal quand j'y repense. Je me retrouvais en forme entre le 5 ou le 8eme jour selon... je me souviens qu'il yavait un cap marathon à  franchir entre 72 et 96H et ensuite, le mal retombait doucement, la forme revenait. C'était duraille mais c'était comme ca... le plus dur venu après car ca redescendait pas totalement  dévoré par une hyperexcitabilité épuisante. J'ai tenu 6 semaines une fois, la ca allait mieux et je voulais vraiment plus trop jamais reprendre mais les potes qui tapent devant moi, un ptit trait,whooa et hop...j'ai repris.

Une autre fois, j'ai tenu un mois. La plupart j'ai tenu 5 ou 6 jours. J'ai du faire ca 20 fois je pense, sans compter les petites tentatives échouées à  48H plus rarement à  72H (quand j'arrivais là , je tenais jusqu'a me sentir mieux).

J'ai bien appris à  cette époque de l'effet boomerang du sevrage. En fait, apres quelques jours d'abstinence et de repos, j'ai meme remarqué à  quel point l'effet de la came est merveilleux quand on reprend. Si bien, qu'en écrivant ça aujourdhui, je me demande meme si je ne me sevrais pas avec pour désir inconscient de retrouver cet effet, si proche des débuts avec l'hero...

Il m'a fallu mettre fin à  ce système ce qui a pas été facile, puisque je l'ai continué à  plus ou moins grande échelle avec le sub dont j'ai fait 6 sevrages. Là  c'est une autre paire de manche. Le manque commence à  se durcir après 7-8 jours, épuisement 3 semaines. Ces sevrages secondaires m'ont toujours paru une épreuve considérable: je n'ai en terminé aucun vraiment, c'est à  dire que j'ai toujours craqué pour des raisons physiques car avec les substituts, il faut vraiment plusieurs semaines (mois) pour se remettre d'aplomb.

C'est la que j'ai compris que ca ne servait plus à  rien que j'essaie de me sevrer. Pour autant j'ai quand meme fait pour le test quelques tentatives pas dégueulasses par le sken, qui m'ont permis d'écourter le temps de galere. Mais bon maintenant j'ai pris l'habitude de le shoter donc plus rien à  attendre de ce côté là .

Toujours dedans donc, pour toujours il semblerait.

Il me reste qu'une chose à  faire: c'est faire comme tout le monde, faire comme le médecin me le préconise, y aller le plus doucement possible, ne pas chercher à  gagner du temps en assumant des petites périodes de manque qui font boomerang, et c'est au long terme que ca marchera.

Du coup, j'escompte bien passer plusieurs mois à  la dernière dose. Que ce soit avec .4 mg de subu ou 2.5 de metha, je suis pret à  y passer un an si il le faut, du moment que ca marche.