http://classiques.uqac.ca/contemporains … lition.pdfvoici les groupes les plus anti libéralisation :
groupe à manifester bruyamment son opposition à
toute libéralisation des lois sur les drogues a été la police, les corps
policiers de tous niveaux : fédéral, provincial, municipal, les escouades spéciales travaillant dans le domaine des stupéfiants, surtout. Ces
dernières, comme on sait, tirent un prestige non négligeable de leurs
contacts internationaux et des effets médiatiques de leurs « prises ».
Le discours des corps de police s'est avéré d'une grande hypocrisie
(leurs affirmations à l'effet que la situation était sous contrôle ou pouvait l'être ne se comptent pas) et d'un fondamentalisme moral difficile
à imaginer pour ceux qui ne les ont pas entendus. L'influence des
corps de police sur les gouvernements n'est plus à démontrer : les ministères de la justice et de l'intérieur, etc. exercent souvent un contrôle
particulier sur les autres départements d'État. Le lobby qu'exercent les
corps de police au niveau national a des ramifications internationales
2. Le deuxième bastion de résistance au changement était et est
toujours composé de médecins : la profession médicale s'était indignée, dans les années soixante, que des jeunes et des citoyens d'apparence douteuse se prétendent capables de distinguer les vertus enivrantes, analgésiques ou euphorisantes de quelques drogues et même
découvrent des contre-poisons dans les pharmacies des parents sous
forme de
valiums, par exemple, en cas de « mauvais voyage ». Cette
même profession n'a pas consenti à s'intéresser vraiment aux nouvelles questions que posaient les usagers. Seul, un très petit nombre de
médecins omnipraticiens et quelques psychiatres et pharmacologues,
d'ailleurs jugés sévèrement par leurs confrères, sont « descendus dans
la rue » et ont aidé les usagers et les travailleurs sociaux
3. Les pharmaciens se sont montrés particulièrement froissés qu'on
puisse se droguer sans leurs conseils et avec des substances n'appartenant pas à leur rayon de compétence. Ajoutons que ce corps professionnel avait des raisons additionnelles de se sentir menacé car une
certaine portion des usagers a tenté de détourner le public de l'usage
des « drogues chimiques » au profit des « drogues naturelles » ; d'autre part, nombreux sont les usagers et les membres de la contre-culture
qui, devant les accusations de nocivité lancées contre les « drogues de
rue » ou drogues illégales, ont répliqué en dénonçant les méfaits bien
réels des médicaments
il faut compter les laboratoires de produits pharmaceutiques ; les représentants de grandes compagnies, comme Roche, ont tenté de se défendre devant quelques commissions d'enquête
qui s'apprêtaient à dénoncer l'effet d'accoutumance des médicaments ;
5. Les distilleurs et brasseurs, en plus d'exercer les lobbies que l'on
imagine auprès d'hommes politiques qui sont déjà gagnés aux vertus de l'
alcool6. Les compagnies de
tabac exercent sur les hommes politiques des
pressions comparables.
mais surtout beaucoup d'influence et de pouvoir de pression. En plus
de leur capacité de convaincre, les distilleurs, les brasseurs, les laboratoires pharmaceutiques, les compagnies de
tabac, disposent de moyens
terriblement efficaces de faire pencher les partis politiques du côté qui
sert leurs intérêts : les caisses électorales sont en tributaires
ce texte éclaire un peu ce que peut signifier la collusion qu'il va y avoir entre l'OFDT et la MILDT puisque la mildt fait main basse sur l'ofdt..et qu'une présidente sera issue de l'industrie pharmaceutique