[ Arrêt & Sevrage ]

7 jours sans came ... mais pas très heureux pourtant !!!

bsao a écrit

Alors la Jade,

C'est la question sur laquelle je ne me penche pas trop au risque de trouver les arguments qui me feront courir chercher un peu de meumeu pour ce soir.

Mais disons que la vitesse à  laquelle je grimpe les échelons de la dépendance et l'avenir de mon fils ne sont pas compatible.

Mais c'est clair que si ce fut était à  l'époque ou je n'avais pas d'engagement sérieux, j'y serais certainement tombé corps et âme, et sans regret (sur l'instant)

Aujourd'hui c'est c'est différent.

J'espère avoir répondu à  ta question, même si j'ai étais plutôt succinct, je le reconnait  !!!

les arguments pour arrêter immédiatement de m'envoyer du sken dans les veines, aujourdhui je le ressent pleinement...

A quoi bon se défoncer ?

A part les premieres piqures qui procurent un peu d'effet, il faut se rendre à  l'évidence à  chaque fois qu'on s'envoie un run. Apres 3-4-5 jours de conso, les chtars perdent toute leur efficacité, jusqu'a devenir tres fade. Tu finis par te mettre 200 mg d'un coup pour un effet médiocre alors que 4 jours avant, tu te prenais une montée bien sympa avec à  peine 1 demi cacheton... Meme si le plaisir est indéniable, il ne perdure jamais, c'est à  chaque fois une désillusion. La dépendance, quand tu te shootes H24, n'est pas un "truc cool". Alors il faut revenir en arrière. Retomber malade, au moins un peu, pour s'en remettre... On passe sa vie à  piquer du zen foncédé et a faire des cauchemar et etre malade pour redescendre. Et ca dure des années, ce systeme !!!!! Jusqu'au craquage... jusqu'a poser les gants, et se rendre compte qu'on s'inflige qqchose, qu'on le subit et que ce n'est que ça.

BSAO le dit tres bien. Avant, il faisait des trucs de dingue d'amoureux de la vie. Maintenant il bulle. La défonce est une mauvaise économie, c'est un système épuisant alors qu'on fout rien. Le temps passe à  la vitesse de la lumiere. On commence à  se shooter jeune et plein de vie, on se reveille fané et les cheveux blancs. Entre les deux, on a pas vécu grand chose, juste répéter qutodiennement les memes ressentis de camés qui se suffisent à  eux meme : sensation de manque / sensation de plein.

On se retrouve à  30 ans, amorphe, sans appétit, replié, desexualisé, dépressif, anxieux, flippé, minable, tout blanc, branleur, syndrome du canapé, télé, avec un poil dans la main plus gros qu'un bras, relationnellement achevé. Et c'est parfois dur de réagir parce que la morphine bloque tout tes ressentis et seul le petit confort de la piqure a encore un intéret. Tout le reste a (plus ou moins disparu). Un des arguments importants à  considérer est que tant qu'on consomme, le reste ne peut pas "revenir". On ne voit plus les choses pareilles, le produit influence la vision des choses, c'est le BA BA de toute drogue.

Et le problème, c'est l'entre deux, parce qu'il y en quand meme un: quand on a arreté et qu'on reprend,  ca remarche toujours un peu au début. Et ca on l'oublie pas. Alors quand tu as arrêté (et quelques jours suffisent) tu te reprends une baffe à  la reprise.

Ainsi ta vie devient un infernal yoyo, entre des périodes à  la hausse niveau défonce et des périodes à  la baisse pour s'en remettre.


Alors ces jours-ci, je me rappelle... et je me souviens.

Je me souviens pourquoi j'ai arreté la came tant de fois.

Je me souviens pourquoi je voulais pas m'accrocher.

Je me souviens comment j'ai lutté des mois et des mois et des mois contre cette pulsion plus forte que tout.

Je me souviens que je dois encore tout refaire. Pour la millieme fois.

C'est desesperant.

Je n'ai pas la solution. Aujourdhui apres 3 années de subsitution, cette pulsion est intacte en moi, au top.

Je n'ai pas réussi à  la chasser de mon esprit, je ne sais pas comment la chasser de mon esprit.

Ce désir brulant de sentir la morphine qui balaye tout dans mon corps, aujourdhui je suis malade et dégouté. Je n'en veux pas et n'en reprendrai pas.

Mais quand cette gruippette sera passé, quand a nouveau j'aurai fait une dizaine de jours a 10 mg, je serai restabilisé et je ressentirai un ennui sidéral.

J'espere avoir le déclic pour choisir de tourner à  gauche et pas à  droite.

bsao a écrit

Bon loupé,
il me restait une insuline, coupelle et tout et tout, alors j'ai dilué 2 Zolpi (certainement trop cette fois) et hop dans la veiveine, et la  ...

J'ai une question à  te poser : pourquoi avoir injecter du zolpi alors que partout sur le forum il est écrit de ne pas le faire tellement c'est nul et dangereux ?

C'est juste une question, et non pas une agression, vue que en ce moment tout le monde se sent agressé.