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Pas de piquerie à Québec avant deux ans
La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale affirme qu'aucun centre d'injection supervisée (CIS) ne pourra ouvrir ses portes à Québec avant au moins deux ans, le temps de préparer un projet en ce sens qui sera soumis au ministre de la Santé du Québec, Yves Bolduc. La santé publique compte d'ailleurs consulter le maire Régis Labeaume dans le processus visant à doter Québec d'un tel service, alors que le premier magistrat de la ville ne semble pas convaincu de la pertinence d'un CIS pour Québec.
Le directeur régional de la santé publique, le Dr François Desbiens, affirme que son organisation aura besoin d'un délai d'au moins 12 à 18 mois pour mettre le projet sur pied, pour ensuite le remettre au ministre Bolduc pour approbation. Ce dernier vient d'ailleurs de donner le mandat aux santés publiques de Montréal et de Québec de préparer des projets de CIS pour ces deux régions.
Afin de pouvoir aller de l'avant avec sa réalisation physique, le CIS de Québec devra également obtenir l'aval du ministre fédéral de la Santé. Selon M. Desbiens, il faudra compter sur une période d'au minimum deux ans avant de traverser toutes ces étapes.
Afin de respecter l'essence du jugement de la Cour suprême qui confirme que les CIS sont des services de santé, la santé publique s'associe avec le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Vieille-Capitale dans la planification du projet. Même si les conservateurs de Stephen Harper sont contre les CIS comme il en existe à Vancouver, M. Desbiens ne croit pas que le fédéral ira à l'encontre d'un jugement du plus haut tribunal du pays et bloquera le centre d'injection de Québec.
Pour préparer l'ébauche de ce projet, les différents intervenants seront consultés, que ce soient les policiers, les politiciens municipaux, les consommateurs de drogue par injection, les organismes communautaires qui viennent en aide à cette clientèle et les représentants des gens d'affaires, afin de connaître leur opinion sur le sujet ou sonder leurs inquiétudes. Ces rencontres débuteront au cours de l'hiver.
«Il faut que les représentants des gens d'affaires du quartier Saint-Roch soient impliqués, parce qu'on sait qu'ils ont des préoccupations par rapport à ces services-là », signale M. Desbiens.
On souhaite aussi brosser un portrait de la consommation de drogue par injection à Québec et connaître où se concentrent ses adeptes, afin de savoir où devrait être installé un CIS.
D'ailleurs, même si tous les signes montrent que Saint-Roch risque d'accueillir ce service, M. Desbiens n'écarte pas la possibilité que le CIS ait plus d'un point de service sur le territoire de Québec. Une migration des consommateurs de drogues injectables vers les quartiers Saint-Sauveur et Limoilou aurait été observée, précise M. Desbiens.
«Est-ce qu'à la fin du processus, on n'identifiera pas des lieux où les services devront aussi être donnés parce qu'il y a [des gens] qui en ont besoin? Il est prématuré de dire que ce sera exclusivement à Saint-Roch.»
M. Desbiens rappelle que lorsqu'on installe un tel service dans la communauté, il est tout à fait logique de le faire dans un milieu où on trouve beaucoup de consommateurs de drogue par injection, afin de réduire notamment le nombre d'épisodes où les toxicomanes consomment dans les espaces publics. Et il est clair que Saint-Roch est un quartier névralgique pour cette clientèle. Mais avant de se prononcer définitivement pour le quartier Saint-Roch, le Dr Desbiens préfère attendre les résultats des consultations qui seront effectuées auprès des différents intervenants.
Prise de contrôle
M. Desbiens a aussi indiqué qu'il n'était pas assuré qu'une consultation publique sera effectuée dans le cadre de ce processus.
«Il faut se souvenir qu'il y a déjà eu une consultation avec le conseil de quartier à la ville», rappelle-t-il.
M. Desbiens tient à souligner que même si l'organisme Point de Repères pourrait être un joueur dans l'arrivée d'un CIS à Québec, il est aussi possible que le tout se fasse uniquement au sein des organisations publiques, comme le CSSS de la Vieille-Capitale. C'est d'ailleurs ce que la police de Québec avait demandé lors de la consultation publique organisée par le conseil de quartier Saint-Roch.
«C'est nous qui prenons le contrôle de la démarche», a ajouté M. Desbiens.
«Mauvaise foi», dit Mario Gagnon
La récente sortie du nouveau chef de police de Québec, Michel Desgagné, sur l'arrivée éventuelle d'un service d'injection supervisée relève de la «mauvaise foi», estime le directeur de Point de Repères, Mario Gagnon.
Dans notre édition d'hier, M. Desgagné a indiqué qu'il était contre la construction à Québec d'un centre d'injection supervisée. Afin de justifier sa position, M. Desgagné a notamment affirmé que les saisies d'héroïne étaient rares à Québec, et que c'est dans des villes où il y a plusieurs problèmes reliés à la consommation d'héroïne que ces lieux d'injection supervisée ont vu le jour.
«Si le chef avait bien consulté ses gars des stupéfiants, ils lui auraient dit que les consommateurs de drogue par injection à Québec s'injectent surtout des opiacés et de la cocaïne», a lancé un M. Gagnon visiblement irrité par la sortie du chef. «Peu importe ce que les gens consomment par injection, ils font face aux mêmes risques. On peut notamment penser à la transfusion du VIH, de l'hépatite et aux overdoses. Dans ce contexte, son commentaire relevait visiblement de la mauvaise foi.»
M. Gagnon n'a pas digéré non plus le commentaire de M. Desgagné selon lequel son organisation souhaiterait participer au projet de centre d'injection supervisée afin d'obtenir des subventions gouvernementales.
«Ce qu'on veut faire, c'est aider les gens, assure-t-il. Notre organisation travaille dans son milieu depuis plus de 20 ans auprès de sa clientèle. Et on ne le fait pas pour l'argent.»
Source : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/viv … ux-ans.php
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les propos du chef de police dénoncés
La Ligue des droits et libertés n'a pas aimer entendre le nouveau chef de police de Québec, Michel Desgagnés, affirmer qu'un centre d'injection supervisée pour les toxicomanes aurait un effet négatif dans le quartier Saint-Roch. Ces propos représentent un recul majeur dans le débat, selon l'organisme.
Lors d'entrevues accordées aux médias en début de semaine, Michel Desgagnés a soulevé des doutes quant à la pertinence d'implanter un centre d'injection supervisée dans Saint-Roch. Le chef de police ne croit pas que ce genre de service permettrait de mieux contrôler la consommation de drogue sur le territoire de la ville. Le chef de police a toutefois tenu à préciser que « si des organismes aident ces gens-là , on va participer et les aider. »
Sébastien Harvey de la Ligue des droits et libertés de Québec affirme que la position du chef de police alimente des préjugés envers le projet. « Répéter qu'un centre d'injection supervisée créé un "sentiment d'insécurité", c'est comme rappeler à un enfant qu'il y a des monstres sous le lit... pour le rassurer », illustre-t-il.
La Ligue des droits et libertés affirme, dans un communiqué publié mardi, que la Direction de la santé publique a déjà démontré sur la base d'une revue sérieuse de la littérature scientifique que l'implantation d'un centre d'injection supervisée a des effets neutres et même positifs sur les quartiers où ils s'installent.
Source : http://www.radio-canada.ca/regions/Queb … oits.shtml
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