Un échec américainLes Etats-Unis ont dépensé 1 000 milliards de dollars (690 milliards d´euros) dans la «guerre à la drogue» depuis quarante ans, selon l´agence de presse AP, en mai 2010. Sans atteindre ses buts : le plus haut responsable américain, Gil Kerlikowske, a reconnu que «le problème des drogues s´est amplifié» dans l´intervalle.
Le rapportLa commission estime qu´il faut expérimenter la
légalisation contrôlée du
cannabis, pour couper l´herbe sous le pied des trafiquants, et prône la distribution médicalisée d´héroïne.
La commissionKofi Annan (ancien secrétaire général de l´ONU, photo), Richard Branson (patron de Virgin), Fernando Cardoso (ancien président du Brésil), Georges Papandréou (Premier ministre grec), Ernesto Zedillo (ancien président du
Mexique) font partie de la Global Commission on Drug Policy, qui comprend 19 membres.
«Il est urgent d´agir : la guerre à la drogue a échoué, il faut changer de politique. Certains sont tentés d´éviter la question. Ce serait abdiquer toute responsabilité politique.»
Le rapport de la commission10%
C´est la part d´usagers dits «à problèmes» ou «dépendants» sur les 250 millions de consommateurs de drogues illégales. Soit 25 millions dans le monde.
Dans les Tribulations d´un gramme de
coke (Florent Massot), Vincent Taillefumier, alias le correspondant deLibération en Colombie, raconte, via un carnet de voyage réalisé avec sa consœur Christine Renaudat, les conséquences mortelles de la prohibition. Dans Drogues : pourquoi la
légalisation est inévitable (Denoà«l), Michel Henry, journaliste à Libération, expose comment la prohibition n´a qu´un bénéficiaire incontestable : le trafiquant.