polytox CONCERTA

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samette
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Bonjour
je suis une adulte ex toxicomane et je suis accroc au CONCERTA, une amphétamine pour les enfants hyperactifs, comme la RITALINE en plus fort.
Je prends des doses très fortes et j'essaie au moins de réduire mais c'est impossible car je dois faire face au quotidien, me lever tous les matins et assurer. j'ai des enfants qui ne comprendraient pas que je dorme au lieu de m'occuper d'eux , ou les emmener à  l'école etc etc;
pourtant je n'arrive pas à  aller bosser depuis qq jours, trop fatiguée ! j'ai carrément du mal à  tenir sur mes jambes, alors à  part prendre des doses phénoménales pour me tenir éveillée et donc continuer ce cycle pervers, je n'ai que la solution du dodo 24/24 pendant qq jours jusqu'à  ce que mon corps se libère du poison. mais après c'est psychologique, j'ai l'impression que sans ce médoc je vais m'écrouler en pleine journée au boulot
J'aimerais savoir si d'autres ont connu ce problème de sevrage du concerta ou de la ritaline, et aussi j'aimerais lire vos conseils car je suis au bord du gouffre comment cesser ce cercle vicieux ?
merci de votre aide

j'ajoute que j'ai 40 ans et c'est très dur d'être accroc à  mon âge, car on a déjà  passé des tas de sevrages de toutes sortes, postcures etc,
j'ai du être accroc à  tout ce qui existe, et si j'ai arrêté tout ce qui me désocialisait c'est grâce à  la méthadone et avant au subutex.
cela fait dix ans que je suis sous substitution , mais cela ne m'a jamais, malheureusement, empêché de devenir accroc à  d'autres saloperies plus légales.
le concerta en est une, je me suis laissée piégée bêtement mais cette fois pas question de sevrage hospitalier. ( impossible pour diverses raisons, notamment parce que j'ai des enfants dont le père en plus réclame la garde et qu'il l'obtiendrait s'il apprenait mes déboires)

c'est rien d'être accroc à  18 ans, je me rends compte à  quel point c'était de la gnognotte !

pourtant je suis toxico depuis l'âge de 14 ans

quand on a commencé si jeune, tout est trop automatique dans mes attitudes mon quotidien je sais maintenant que je ne m'en sortrais jamais vraiment

tous mes amis de l'époque sont morts ou en prison encore pour des années ou clodos ou boiteux comme moi mais personne n'en n'est sorti indemne

Alors question : A 40 ANS ON FAIT COMMENT ???

Je m'imaginais mourir très jeune, jamais je n'aurais pensé avoir un jour des enfants et un traitement de substitution (j'étais contre !), encore moins de me traîner lamentablement comme une serpillère que l'on ne peut plus essorer, et qui continue de moisir tout doucement dans son placard qui pue..

le pire, enfin des trucs pire c'est de devoir songer à  la prévention de ses propres gosses !
je leur dis quoi ? "fais ce que je te dis pas ce que je fais " ou bien je joue les grands moralisateurs "la drogue c'est de la merde crois-en mon expérience"
on a beau être passé par le pire on ne sait pas comment réagir !
surtout que je suis loin d'être tirée d'affaire !

j'ai diminué "myself" la méthadone mais l'an dernier je prenais 200 mg par jour
aujourd'hui je tente d'arriver encore à  baisser de 70 à  60 (c'est pour ça que je souris quand je lis les posts des petits accrocs à  20 qui flippent )
je veux bien continuer à  prendre la métrha à  vie si c'est utile mais cela n'empêche rien, sauf de me laisser dan le passé, comme si je ne pouvais pas mettre fin à  mes années de galère , toujours un fil qui me raccroche au passé; du coup j'y replonge sans arrêt.

j'ai stoppé les entrevues avec mon psy, là  je suis au bout du rouleau : un ènième psy, un ènième sevrage, un ènième produit..

mais qu'est-ce qui cloche chez moi ?
je suis allée voir une nouvelle psy d'une asso, pleine d'espoir, j'ai pleuré dans son bureau tellement je n'en pouvais plus et tout ce qu'elle a trouvé à  me dire devant mon désespoir, mon urgence ?? (j'allais me flonguer !) " vous pouvez revenir dans .. 15 jours si vous savez ce que vus voulez" alors que durant 45 minutes je la suppliais de m'aider à  arrêter
à  mon âge j'ai honte d'avoir encore besoin d'aide, alors s'il faut supplier pendant trois mois pour faire partie de la liste d'attente je jette l'éponge

est-ce qu'ici, quelqu'un d'autre qu'un gamin inexpérimenté mais persuadé d'être devenu quelqu'un (genre "j'ai 20 ans mais à  l'intérieur j'en ai 40" ;-)  )  pourrait me répondre ?
je veux dire : un adulte qui a dépassé le stade de la crise d'ado ?
cela ne signifie pas à  mes yeux que les problèmes de dépendance des plus jeunes soient moins importants, mais avouez que tout est relatif et nombre de ces gamins jouent à  celui qui est le plus accroc, j'ai connu ça aussi; jouent à  celui qui a le plus morflé, aussi alors qu'ils n'en sont qu'aux prémisces et ne connaissent rien de la vraie "junk attitude"

je souhaiterais,

parce que cela devient un besoin vital,

qu'une personne qui a du vécu vrai comme moi me réponde et m'aide un peu, juste un peu, rien qu'en échangeant, rien qu'en ne me laissant pas croire plus longtemps que je suis une merde sans destin et que je suis la seule sur terre.
Merci !

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pierre
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Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Bonjour samette,
bienvenue sur le forum et merci pour ton témoignage très dense.

Tout d'abord sache que nous ne pouvons pas te donner des réponses toutes faites, mais réfléchir avec toi sur les questions que tu te poses. Nous savons tous ici, que les réponses toutes faites ne marchent pas, voire sont des escroqueries (comme le dr waissman) parce que chaque être humain est unique !
Ensuite, ici, aucun consommateur n'est considéré comme une merde, qu'il soit consommateur de cachetons, de substitution ou de produits illicites. Nous sommes avant tout des êtres humains avec nos qualités et nos défauts. Donc tu n'es pas une merde, tu es une personne qui a autant de valeurs que les personnes "clean" !

Pour ta dépendance au concerta, je ne sais pas ou tu en es, mais je peux faire quelques remarques:
-un sevrage à  la dure chez toi me semble contre indiqué, parce que le sevrage du speed est vraiment dur et entraine des grosses dépressions.  Il faut ce faire un cadre sécurisant, pour éviter les décompensations !
- je connais quelqu'un qui était accroc au speed, et qui a demandé à  son médecin un traitement de substitution à  la ritaline. Depuis, il vit très bien avec. Par contre, il prends des somnifères pour dormir le soir, vu que le traitement le stimule beaucoup !
- qu'est ce qui te gène dans ce traitement, est ce la culpabilité d'être dépendant et de ne rien pouvoir faire sans le traitement, est ce les effets secondaires qui sont trop lourds ?

Enfin, il me semble que pour tes enfants, jouer les grands moralisateurs ne sert à  rien.Car tu leur envois un message paradoxal, du type "faites je dis mais ne faites pas ce que je dis". Je ne sais pas quel age ils ont, mais leur expliquer la situation avec les bons et mauvais cotés me semble plus approprié, quand il seront en age de comprendre.

PS : je ne sais pas si tu as lu d'autres messages du forum,  mais personne ne joue ici à  celui qui est le plus accroc, '"au vrai tox", ou à  la junk attitude. Et chacun peut mettre sa pierre à  l'édifice pour aider quelqu'un, qu'il aie vingt ans ou quarante..

Bon courage,
Pierre

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samette
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Inscrit le 02 Nov 2007
37 messages
Merci, Pierre !
J'apprécie ta réactivité et même efficacité car c'est bien la première fois que l'on me parle d'un cas comme celui que vous citez.
En réalité, j'ai commencé à  prendre ce médicament, à  sa plus faible dose (18 mg pour info)
mais pas dans un but de défonce..
c'est pour ça que j'emploie le terme de "piège" car au départ, je tentais juste de rester éveillée.
je vais tenter de résumer :
j'ai eu des soucis de sommeil, lorsqu'en 2001 est née est ma fille. je ne fermais pas  l'oeil de la nuit parfois plusieurs jours de suite mais je constat est le suivant : depuis 2001 je n'ai plus jamais connu une  nuit entière.
Car mon corps s'est habitué à  se lever plusieurs fois la nuit (et avec somnifères ! )
Ensuite en 2002 je déménage avec mes enfants, le divorce sera prononcé enfin, en novembre 2006
En passant, le stress, manque de sommeil, mes problèmes conjugaux, je me suis tapée une super allergie: des plaques de boutons qui ne cessent de me démanger
un généraliste me prescrit du cortancyl 20 mg pour tois jours.
Mais ces effets secondaires ont enfin résolu mes soucis de fatique.
soudain, me voilà ; avec la pêche, envie de faire des trucs, d'avancer, et tout à  100 à  l'heure et le soir je dors avec un inlucteur de sommeil (les toubibs ne me prescrivent plus de benzo)
le traitemant s'arrête au bout de trois jours,, moi pas, moi pas , j'arrête pas. et pendant deux ans je vais avaler du cortancyl comme des smarties.
mais le réveil sonne enfin : maux de toutes sortes, impossible de marcher, les corticoïdes ont bouffé mes cartilages, m'ont fait gonfler de 40 kg (je pèse , depuis des années et malgré mes grossesses, à  peine 54 kg pour 168cm. en décembre 2004 je suis défigurée : gonflée au cou eu ventre, je pèse 100 kg !
Ce Cortancyl me permettait certes de tenir la journée mais voilà  les effets secondaires.. J'avais parfois l'impression que mes genoux se retournaient  c'était une douleur atroce et jamais ressentie auparavant.
Mais j'en reviens au fil de l'histoire : lors des sevrages consacrés au cortancyl, je me suis retrouvée pire que fatiquée, pendant des mois, j'ai même frôlé les comas mais cela et c'est le plus terrible, c'est du au fait que , à  force d'avaler les corticoïdes, non seulement le cartilage a été bouffé, mais mes glandes surrénales ne faisaient plus leur travail. D'où des douleurs thoraciques insurmontables, un ventre surgonflé et douloureux, une fatique incommensurable.
J'ai donc subi divers examens tous plus pénibles les uns que les autres pour qu'on finisse par me diagnostiquer l'irréparable : j'ai bousillé mes glandes surrénales, j'ai failli en mourir au québec. j'étais partie un mois sans corticoïdes pour décrocher, mais je ne m'attendais pas à  vivre un tel enfer au Canada.
j'y allais voir un pote et faire du tourisme !
mais je n'ai pas pu décoller du lit , quand je sortais je chancelais , enfin bon l'enfer parce que j'étais donc en insuffisance surrénale et à  quelques jours près ça aurait pu être très grave, sans retour.
j'ai été soignée à  mon retour en france mais indépendamment du sevrage , moi j'ai été une loque qui n'était qu'une boule de fatique, pendant des mois.
parfois je n'arrivais même  plus à  m'occuper de mes enfants, j'étais obligée de demander à  leur père de passer les chercher
on m'a administré divers substances pour m'aider à  me réveiller , EFFEXOR SOLIAN et d'autres dont je ne me souviens plus.
La fatique s'est estompée de mois en mois mais malgré tout, la seule que je pouvais faire apès avoir déposé les enfants à  l'école, c'était retour rapide dans mon lit et je devais m'en extraire avec difficulté pour retourner les chercher.
Le pire, c'est que non seulement j'avais des trucs à  faire mais en plus je voulais , j'avais envie de faire des choses. mais mon corps refusait de suivre.

Et puis, au printemps 2005, je reprends un peu de poil de la bête; je rencontre même de nouvelles personnes qui m'ouvrent sans le savoir, la porte de mon avenir professionnel. Je vais même commencer un stage, puis un autre. bon, je ne suis pas toujours dans ma meilleure forme et souffre parfois d'absentéisme.
mais quelque part, je sens que la machine enfin veut bien repartir et je me sens heureuse.

je vais ainsi profiter, dans l'enchainement des stages, d'un séjour dans ma famille du sud pour entamer là  bas une première partie de formation professionnelle.
Cette fois, j'ai à  peine deux absences, je reprends la pêche.

en rentrant de ces vacances (été 2006) je subis la rentrée scolaire, tout d'un  coup je me retrouve  seule chez moi sans activité. le moral commence à  prendre une claque mais je me maintiens en effectuant une activité musicale, avec mes enfants, aussi, qui restent mon moteur quoique je puisse en penser les faits sont là .
En janvier mes enfants vont habiter chez leur père jusque mars et moi je dois reprendre le chemin du Sud afin d'y terminer ma formation et découvrir dans le dernier module, comment  devenir indépendant. c'est le but, puisque je n'ai jamais supporté le travail en entreprise, suis pas faîte pour ça, pas la fameuse "culture d'entreprise"

bizarrement, une semaine avant le  départ en formation je me suis écroulée : fatique, moral à   Z, rebelote. j'ai fait repousser ma formation d'une semaine mais comme j'ai eu du mal à  me lever cet après-midi là  pour plier bagages et prendre le tgv. Finalement je suis arrivée toute flagada, me demandant comment j'allais pouvoir suivre malgré ma motivation. Janvier 2007

C'est bizzarrement à  cette période que j'ai entrepris de baisser la méthadone que j'ingérais par 200 parfois plus et ça ne me faisait pas dormir !
ah oui, j'ai aussi eu ma période où j'arrivais à  prendre jusqu'à  400 de métha c'était n'importe quoi !

en fait, mon père est venu me chercher à  la gare, et ma formation s'est faite super cool. des matins plus douloureux que d'autres, certes, mais comme tout le monde !
je n'ai eu aucune absence, j'étais très entourée de ma famille qui tentait de me faire oublier l'absence de mes enfants. ces derniers m'ont rendu visite lors de vacances scolaires et ne voulaient plus partir !

en rentrant chez moi j'avais une pêche d'enfer, j'ai commencé à  être active dans un projet artistique maintenant c'est fini d'ailleurs., à  avoir envie de voir des gens (le cortancyl m'avait coupé du monde), en plus je commençais à  maigrir puisque de 100 kg j'étais arrivée sans effort à  80 kg. j'ai même claqué encore du fric dans une lipossuccion au printemps 2007.
je suivais mes cours de musique, rencontrait des gens,commençait à  me constituer un stock d'outils et de matériaux pour mon nouveau travail.

et puis, insidieusement, au bout de quelques mois, j'ai recommencé à  ne plus avoir envie, à  rester terrée dans mon appart entre deux allers-retours à  l'école ou aux ciurses mais même les courses j'avais recours au web.
A l'époque j'avais reçu une prestation de mon divorce et je me suis tout permis ou presque, j'ai même emmené mes enfants en Laponie pour trois ou quatre nuits je sais plus, j'ai réglé une note de plus de 3000 € mais je m'en foutais ! on était tous heureux !

c'est peut-être pour cette raison que je n'ai pas supporté cette baisse de régime au printemps dernier.
j'ai voulu essayer le concerta, non pas pour me défoncer, mais pour pouvoir ouvrir les yeux le matin, pour arrêter de dormir la journée car ça me culpabilisait, ça me rendait encore plus malheureuse.
le matin quand les enfants n'avaient pas école je leur demandais de me laisser dormir, je ne faisais plus rien avec eux !
alors j'ai essayé avec un comprimé  de concerta à  18mg, plus faible dosage.
je n'en prenais pas tous les jours au début, puis rapidement, l'été notamment, il m'est indispensable d'avoir une boite de 36 mg et d'en prendre plusieurs comprimés.
pour dormir je continue mais à  des doses moins recommandées, le STILNOX, l'inlucteur de sommeil.
et c'est comme ça qu'une nuit vers 2h, sous la flotte, j'erre dans le site balnéaire avec mes enfants , parce que je ne sais plus où est garée ma voiture.
A un moment, la gendramerie approche, de jeunes militaires me croient îvre et c'est à  MA demande que je souffle dans le ballon, prouver ma bonne foi
alors ils me questionnent sur les types de médicaments que prends, je sors un baratin en mélangeant le faux du vrai, mes enfants n'en perdent pas une miette donc j'évoque les effets secondaires de traitement antidépresseurs sans toucher mot du concerta avalé goulûment dans la journée, encore moins des plaquettes de stilnox ingérées dans la soirée pour me calmer.
Ils me font cadeau d'un petit sermon moralisateur et retrouvent ma voiture (mon fils savait, lui n'avait pas perdu la boule) ils m'ont même escorté jusqu'au village vacances en me stoppant deux fois parce que je reprenais des directions opposées.

voilà  ce que j'appelle perdre le contrôle

Pierre, j'aimerais pouvoir considérer le Concerta comme un traitement à  part entière car il est clair que j'en ai besoin. mais pas tout le temps, je ne crois pas.

Or, il m'est pourtant impossible de me passer de cette gélule quand j'ai un truc à  faire en dehors de chez moi

parfois je perds tout contrôle; l'autre soir je compte le nombre de gélules qui me  restent, ma fille était là . pour elle (elle a six ans) c'est un médicament point barre. j'en avais 17
ensuite, on dine, je prends le stilnox mais avec 2 OU 3 je ne dors pas.
je ne sais pas ce qui s'est passé, mais au petit matin il n'y avait plus de concerta : la boite vide gisait sur la table du petit déjeuner, moi j'avais pas dormi  juste somnolé une heure peut-être. j'ai retrouvé le bouchon de la boite vide, dans la poubelle.

en août j'étais <sans mes enfants et j'espérais arrêter le concerta durant cette période . tu parles ! j'ai été picoler, avec les mélanges de médocs je me suis retrouvée dans des situations impossibles, je me souviens par exemple m'être pointée vers 1h du mat' à  l'hôpital dont la guérite ne voulait pas s'ouvrir. les veilleurs de nuit m'ont refusé l'accès à  l'hôpital, tu m'étonnes ! Je réclamais ma psy à  coeur et à  cris !
finalement une fois de plus j'ai perdu ma voiture sauf que cette fois les policiers super cools, n'ont pas voulu chercher ma voiture mais me ramener chez moi. j'ai retrouvé ma voiture le lendemain après des heures de recherche, à  un endroit où je neme souvenais pas être allée. elle était abîmée et pneu dégonflé. est-ce moi ??

alors quand on a été si loin dans le délire est-il possible de reprendre le médicament de façon plus médicale, mieux gérée ?
car moi, personne ne me le prescrit vraiment ...

je vois demain matin la remplaçante de mon généraliste pour le renouvellement de la méthadone. seule la remplaçante me prescrit du concerta, l'autre ne veut pas à  ce que j'ai compris donc il va falloir que je fasse le point
je vais commencer à  dire à  la remplaçante que j'ai besoin du double que ce qu'elle me prescrit et on va en parler mais elle est un peu à  côté de la plaque
en fait j'ai peur d'en parler ..

mais si cela pouvait être un traitement qu'elle accepte elle-même, elle pourrait me le prescrire correctement en vérifiant la dose qui me convient, et moi je pourrais donc suivre ce traitement car il n'aurait pas d'autre connotation.
Alors que jusqu'ici, c'est moi qui ai fait toutes les démarches pour trouver ce médicament, puis pour me procurer le traitement sans passer par la toubib. après, je suis venue voir la remplaçante avec une ordonnance utilisée et elle a juste poursuivi le traitement sans se poser de questions.

tu me demandes ce qui pme gêne ?
je suis plus que gênée, je suis horrifiée quand je perd le contrôle
j'ai quelques effets secondaires, mais c'est du à  l'abus, et je me sentais tellement mal avec ce truc qui me colle , je me sens comme "en défaut" car je n'assume pas l'interdit
je
je devais entamer un complément de formation début octobre, jusque fin juillet
c'est le dernier coup de collier comme on dit, avant de pouvoir créer mon atelier propre.
ce stage est plus qu'importante il m'est nécessaire. sans lui je suis de nouveau 0  puisque je n'aurais pas été jusqu'au bout.

sauf que pour créer une entreprise ou même suivre une formation soutenue et qualifiante avec opportunités en fin de formation, il faut être clean
et moi j'y suis allée une jjournée où ça s'est bien passé mais je n'ai pas pu m'empêcher d'avaler des gélules à  midi sans en ressentir le bsoin..

comme si je ne pouvais plus supporter le moindre petit flop de forme, je cherche toujours à  être le plus éveillée possible, la moindre baisse de tonus me panique comme si j'allais m'écrouler là , pouf! en plein devant ma table de travail..

la formation, j'ai fait des pieds et des mains pour obtenir en un mois les 24000 € nécessaires au financement. J'ai couru partout, emmerdé plein de monde, mais j'ai obtenu ce financement ! ah !
et le jours où je dois me présenter ? je suis aux abonnés absents. bon à  ma décharge j'ai eu un virus genre grippe mais au bout de deux jours maxi j'aurais pu y aller.
et jour après jour, le soir, la forme (ou presque, car je déprime de plus en plus et même le soir me refuse un répit) je prépare mes affaires, contente d'aller en formation le lendemain matin. mais je lendemain, si mes enfants ne sont pas chez moi, je vais peutêtre me lever, tremper mes lèvres dans le buck de café, machouiller  une céréale ou deux, et pouf je regarde l'heure, c'est toujours trop tôt donc je repars m'allonger et je ne bouge plus de la journée.

si mes enfants sont là  c'est plus pervers je les emmène à  l'école, ça je peux me lever et bouger pour eux à  moins d'un trop gros truc qui me retienne malade mais ça n'est plus arrivé depuis des années, depuis l'arrêt du cortancyl, depuis qu'on a trouvé le bon dosage de cortisone, malgré mes nuits hachées je me lève  et j'assume.
mais après !
je suis capable de revenir à  toute hâte chez moi : je m'allonge, je surfe sur le web, je fais une tonne de choses plus inutiles les unes que les autres, parfois j'arrive à  me bouger faire une lessive, le ménage.. Avant ça ne me posait pas de problème au début de mon automédication

je sais, pierre, qu'il n'existe aucun remède miracle.
pour l'heure, je pense que si mon toubib ou remplaçante est ok, changer ce concerta en un traitement précis de ritaline pourrait m'aider.
ce serait un nouveau départ, c'est possible !
mais pour avoir fait le tour des médecins, je sais qu'ils ne prescrivent pas ces produits, ils ont peur la plupart. Là , on me réclame l'ancienne ordo, ici, les coordonnées du dernier médecin hospitalier prescripteur

après avoir broyé du noir une bonne semaine dans mon lit, à  vouloir décro absolument et n'y arriver qu'un jour sur deux et encore, j'ai décidé de partir quelques jours à  la mer, dès que mes enfants seront rentrés de chez leur père.
j'aurais vu le toubib avant donc si elle n'est pas ok pour m'aider (je m'attends plus à  ça ou à  un "voyez un psy" ) je m'arrange pour n'emporter avec moi qu'un strict minimum de gélules afin d'en prendre maxi une ppar jour et exprès je m'arrange pour qu'il n'y ai plus rien dès le lendemain de notre arrivée

le but c'est d'être en phase le jour de la rentrée scolaire pour moi-même aller bosser et continuer sur ma lancée.

je n'ai plus travaillé depuis 2002, je ne sais plus ce que c'est que de gérer les enfants, la bouffe, les courses, le linge, en rentrant de 8h de boulot et 1.30 de transport.
je flippe, et ça aussi ça m'a aidé à  me bloquer

puisque je me suis déjà  lâchée au delà  de mes limites ,  autant me libérer totalement : j'ai été mariée avec un type (clean) mais--> violent. pas de coups enfin presque pas et rien de grave mais une vioilence psychologique. il a fait le vide autour de moi j'ai perdu mes potes; c'était des humiliations, des injures enfin je ne veux pas trop revenir là  dessus; je l'ai quitté avec pertes et fracas en emmenant les enfants et au début j'ai vécu un véritable soulagement. j'ai embrassé la solitude avec effusion !
aujourd'hui, je suis toujours seule avec mes enfants et je vois bien que mon avenir tracé frise la catalepsie. je n'aurais pas de retraite car pas assez bossé; je serais donc pauvre, très pauvre. Et Seule. Non, je vais devenir une vieille femme pauvre , esseulée et de ce fait à  70 ans je suis bien capable de me défoncer.

une quadra comme moi qui a désespérément besoin de l'autre, avec deux enfants et peu de fric, qui se prend des déprimes aux moments inopportuns, elle reste seule.

et s'il y a des gens qui manquent d'argent, il y a surtout des gens qui meurent de manque d'affection. On ne meurt pas de manque de fric, on crève de manque de tendresse.
C'est un manque qui rend l'être différent et comme moi, certains ont recours à  l'anesthésie pour ne plus penser qu'ils sont seuls, désespérément seuls.
personne à  qui parler en rentrant le soir, personne à  câliner au réveil, personne pour vous dire "détends-toi , repose-toi sur mes épaules je me charge de tout "
quelqu'un, pas une béquille !
quelqu'un avec qui partager ce vide et le remplir.

est-ce qu'un évènement amoureux me rendrait ma vie , me rendrait ce côté de moi que je crois mort mais qu'il suffirait de réchauffer doucement.
je n'en demande pourtant pas tant ? si ?

tant que je continuerais à  boiter seule et endosser toutes les responsabilités, les charges qui m'accablent parfois, je resterais ce filament coincé au passé et je m'évertuerais à  tirer dessus pour le faire revenir à  moi au lieu de le couper.
tant que je continuerais à  boiter seule je chercherais du réconfort chimique parce que je n'en trouve nulle part  ailleurs.

j'ai encore cédé sous la pression des maux et je me suis racontée (un peu) avec une tonne de mots, désolée j'ai oublié de faire court
et je ne t'ai pas répondu !

mes enfants ont maintenant dix et sept ans, ils sont assez précoces (saut de classe, apprentissage de la lecture, SEULS, l'un à  5 ans l'autre à  4.. ) bref, je n'ai pas intérêt à  les prendre pour des cons et ils comprenne t parfois plus vite que moi !

<<<<    qu'est ce qui te gène dans ce traitement, est ce la culpabilité d'être dépendant et de ne rien pouvoir faire sans le traitement, est ce les effets secondaires qui sont trop lourds ?>>>>

--> la culpabilité d'être dépendant entraine le fait que je ne contrôle parfois plus du tout ma consommation et comme le lendemain je dois continuer à  tenir debout, je reprends encore plus etc et sans le traitement je ne sais plus comment c'est : j'appréhende, je flippe de ne pouvoir rien faire , de m'écrouler , de déprimer ..  les effets secondaires, sont effetivement terribles mais juste quand j'exagère les dosages. par exemple j'ai du annuler des séances de dentiste car mes dents ne supportaient aucun frottement de textile, je sentais un crissement à  la place. donc elle a voulu me toucher, je n'ai même pas supporté le contact des instruments sur la tablette.
évidemment ça fait partie des bonnes raisons pour arrêter, en tous cas pour diminuer ma conso mais lorsque je diminue, deu_x semaines après je finis la boite.

sans espoir, c'est sans espoir

merci de m'avoir lu, je me suis beaucoup répandue ici mais je n'ai pas constaté sur ce site des "junk attitudes" ou des mecs qui se vantent. justa avant d'atterrir sur ce site j'ai lu des posts affligeants sur edoctor je crois, enfin dans divers forums médicaux..

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
bonsoir,
ton récit de vie est terriblement éprouvant j'ai trouvé, donc je te sens vraiment à  bout et dans une impasse; en fait tu es piégée par le speed qui accentue tous les symptomes; tu passes ainsi d'un état d'exitation intense à  une dépression quasi mélancolique;en fait tu t'es "crée" une vraie maladie psychologique appelée PMD (psychose maniaco dépressive) sauf qu'elle est chimique et non naturelle ( à  moins qu'a la base tu avais déjà  ce type de réaction passant d'une humeur à  l'autre sans motif apparent ?) il est important que tu puisses savoir cela car la maniere d'en sortir n'est pas pareil : une pmd se soigne très bien avec le lithium; par contre une "PMD" chimique se soigne..en supprimant les cachets...et en accompagnant cette abscence par un traitement anti dépresseur; ça peut sembler compliquer mais en fait un diagnostic se doit d'etre réaliser par un spécialiste afin de t'aider à  sortir de l'impasse actuel,ce que tu demandes mais sans plus oser y croire, non?
tu ne "controles plus ta conso" ; car c'est elle qui te controle!
le problème des enfants: ils sont jeunes, aimants, attentifs à  tes besoins....mais je pense que tu fais "erreur" en voulant "bacler" tes soins en prévoyant etre plus clean à  la rentrée!!!il serait peut etre temps de t'accorder le droit d'un vrai sevrage, avec le secret professionel s'entend, afin que le père ne puisse pas revendiquer les enfants! je pense aussi que tu risques plus de perdre le droit de les avoir si tu continues ainsi dans le secret jusqu'au jour où il y aura un clash de sante.;en leur présence! et là  le pere, les services sociaux etc risquent de te le faire payer cher!!! qu'en penses tu?

l angoisse est le vertige de la liberté

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pierre
Web-Administrateur
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17505 messages
Bonjour Samette,
ton témoignage est très poignant.
Moi aussi je pense que dans notre pays, on creve de manque de tendresse bien plus que du manque d'argent. C'est même le principal maux de notre socièté froide.

Je pense que tu es très courageuse et que tu essaie de faire ce que tu peux pour tes enfants. Et ici tu n'aurars personne pour te juger, nous qui avons tous été confronter un jour ou un autre à  nos manques, mais qui est aussi notre humanité.

Pour ta dépendance, mon avis est qu'il ne faut surtout pas culpabiliser, car nous sommes tous dépendants, ne serait ce qu'au système !! Comme le dis bighorse, si tu veux arreter, il faut vraiment être encadrer et ne pas le faire à  la sauvage, parce que là  tu risque gros !
L'arret d'amphétamine peut entrainer des décompensation psychique et des dépressions aigues que seul un médecins spécialistes peut essayer de gérer avec toi.
Si tu veux continuer les amphétamines, par peur de n'être plus actives, il faut peut être essayer de changer de molécule, et d'en trouver une plus gérable pour toi. La personne que je connait qui est sous ritaline a mis du temps à  trouver une molécule qui lui convienne. pour cela, il faut aussi un médecin à  qui tu peux parler franchement et qui ne te jugera pas, ce qui est loin d'être la chose la plus facile de l'affaire...

En tout cas, rien n'est désepéré, tu a connu des momments de bonheur et rein n'indique que tu n'en connaitra pas d'autres !
Bizzz
Pierre

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samette
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pierre ,
merci de ta réponse

tu sais, j'ai bien peur de devoir tourner en rond avant de trouver un médecin qui ai le courage de me prendre en charge et me prescrire ritaline etc

j'ai supplié mes psys et toubibs pendant des années avant de m'aoto prescire de façon tout à  fait illégale, du concerta. j'y suis allée à  l'aveugle puis mon généraliste a mordu à  l'hameçon et continué de me prescrire ce qu'un psy hospitalier avait soit-disant mis en place comme traitement

hier matin j'ai essayé de lui en parler mais j'ai bien vu qu'elle ne comprenait rien, d'autant que je ne peux lui dire toute la vérité..

en revanche, elle m'a confirmé que le concerta était l'exacte réplique de la ritaline , avec un nom différent.

aucun intérêt à  en changer donc

alors dçs que j'aurais pu et su rattraper mon sommeil nocturne en manque, je tâcherais de prendre ça comme un traitement banal, deux gélules tous les matins.

ce que j'ai du mal à  faire c'est ne pas réouvrir le flacon dans la journée pour piocher une gélule par ci une gélule par là  .. il suffirait que je me discipline, comme avec la méthadone "yakafaut qu'on"
c'est le   point de départ que je n'arrive pas à  saisir

hier mes enfants sont rentrés, je voulais me coucher tôt pour assurer ce matin de façon "naturelle".
ben pouf ! je suis partie en couille puisque j'ai réagi il était 4h30 et qu'est-ce que je trouve ??
un hamburger à  demi dévoré sur la table de la cuisine, des pommes de terre que j'ai fait cuire dans une poà«le -j'ai retrouvé un bout de patate et la pöele sâle sur le feu - , je trouve aussi une machine de linge qui a ttourné et que je dois étendre alors que je n'ai pas de place et aussi qu'à  5h j'ai la tête embuée et mon corps réclame du sommeil

du coup quand les enfants viennent me faire un câlin vers 8h je n'ai toujours pas récupéré, je prends alors une grosse dose de speed pour assurer, je dois prendre la route on a 3h30 à  rouler, j'ai peur de m'endormir ..
mais je ne mesens^pas super bien pour autant !

je prends la route car j'ai décidé sur un petit coup de tête d'emmener tout le monde prendre un grand bol d'air en Normandie, j'ai loué (sans en avoir les moyens mais j'en avais trop besoin !) un gîte sur la plage
j'ai préparé une petite valise, les cerfs volants, les bottes ...

j'attends beaucoup de ces trois jours de grand air je ne devrais pas je risque d'être déçue car les miracles n'existent pas et je pars avec un handicap, le manque de sommeil mais je vais tâcher de mettre en place mon histoire de traitement régulier et pour cela je me suis préparée un petit semainier avec les médicaments à ) prendre tous les matins (car j'ai déjà  un traitement  suivre, à  vie, la cortisone )

pendant des années pour pouvoir décrocher des corticoïdes j'ai supplié les toubibs de me prescrire un truc pour m'aider à  ne pas somnoler voire dormir la journée, mais ils ont préféré me voir me dépatouiller, échec sur échec, à  me sevrer durement des corticoïdes.

entre chaque rechute, que je presentais, j'expliquais que je ne faisais que dormir de mes journées et que ça pouvait plus durer, qu'il fallait m'aider..
tous me répondaient par "anti dépreseurs" "manque" "il faut attendre<ça va passer"
sauf que un jour je me suis endormie pendant un entretien avec une psy et elle a vu que c'était de la vraie fatique qu'il fallait la guérir médicalement
faut dire que pendant six mois (je n'ai pas tenu au delà , et  déjà , six mois à  perdre son temps à  dormir c'est beaucoup trop ! ) je partais le matin déposer mes enfants à  l'école et revenais m'allonger en me disant "dans une heure tu iras mieux" mais je ne rouvrais les yeux qu'à  16 h et je retournais chercher mes enfants à  la sortie de l'école .. et je dormais la nuit aussi, enfin, avec mes insomnies habituelles, mais je ne tournais pas en rond à  attendre le sommeil, au contraire à  cette époque je n'avais pas besoin de somnifères je pouvais m'écrouler dès 21h les enfants couchés

à  cette époque pendant mes quelques rares moments de veille j'ai cherché moi même une solution et j'ai entendu parler du MODIODAL pour les gens atteinds de narcolepsie
mais quand j'en parlais aux toubibs ils me riaient  au nez !

je crois qu'aucun n'a pris au sérieux mes problèmes de fatigue chronique qu'ils attribuaient à  une soit disante dépression que je ne ressentais pourtant pas, enfin si à  force d'être incapable de faire quoi que ce soir, évidemment j'en arrivais à  déprimer
ou alors ils me répondaient que c'était dû à  mes surrénales flinguées puisque c'est une maladie assez grave que je prenais un peu  à  la légère

mais aucun ne cherchait de solution !

comme si la fatique n'était ni une maladie ni un problème alors que c'est carrément un handicap !
imagine, pendant trois mois je n'ouvrais même pas mon courrier ! je ne pouvais plus emener mes enfants à  l'école, ni rien, j'ai été obligée de les confier à  leur papa sans savoir quand je serais capable de les reprendre et m'en occuper à  niveau.

tout cela à  contribué à  cette auto prescription, auto médication,  que je ne sais pas correctement gérer puisque je le prends à  la demande et la demande a tendance à  se multiplier et moi je n'ai p)lus le contrôle

souhaitez moi bonne chance car je suis pleine de résolutions

je pars qq jours à  la campagne avec mes enfants et le lendemain de notre retour ils reprennent l'école et moi le boulot
c'est comme une <nouvelle rentrée un nouveau départ et j'ai tout mis en place pour le faire même si je ne m'en sens pas capable, je sais que je dois me forcer

enfin, on m'a toujours dit quà  un dépressif il ne fallait jamais dire "t'as qu'à  te bouger !" ça le culpabilisait et ça l'enfonçait.. mais je peux me le dire à  moi même... ?

tu as raison, se culpabiliser c'est ce qu'il y a de pire, mais c'est un sentiment, ... ;
un ressenti comment l'empêcher ?
parfois je le ressens même physiquement, c'est une espèce de douleur qui endolorit tout le ventre vient lancer des piques "qui transpirent" dans la poitrine, pour finir cela vient irradier mon cerveau où les images se bousculent et m'envoient filmer un futur tellement négatif et douloureux que je me vois être jetée dans un goufre et là  je  redouble d'efforts pour changer de pensées car je pourais me balancer du 7ème étage tellement c'est affreux, que j'étouffe sans trouver d'échapatoire pour l'avenir que je vois me foncer dessus à  toute vitesse et m'enfoncer dans une flaque d'huile visqueuse et collante et puante et noire brillante

parfois je me demande comment je suis encore là 

j'ai déjà  vécu un flip comme ça tellement fort (mais là  j'étais en train de faire une overose de cocaïne au Panama donc rien de comparable) que je me suis ouvert le bras si profondément que je suis tombée dans<le coma après avoir perdu d es litres de sang.
ce qui me fait flipper, c'est que ce mauvais déllire sur ce même thème du "je pars en couille car ma vie n'est qu'un échec; la vie ne vaut donc pas la peine d'être vécue de cette façon" ces trucs horribles je les faisais quand j'étais super jeune (enfin j'avais 25 ans mais ouii c'est très jeune pour se sentir en échec)
de 25 ans, voilà  comme j'ai pu évoluer !
à  40 berges je refais les mêmes mauvais trips sans défonce, encore plus flippant !

merci de me lire,
cela m'incite à  écrire, me livrer sans retenue, (en espérant que personne ne me reconnaisse .; )
désolée de me répandre aussi longuement avec mes mots -maux mais si vous saviez comme cela soulage de se sentir pas trop tout seul à  comprendre ça ..

je ne peux en parler à  personne; j'ai essayé d'en parler à  ma psy puis à  un autre psy mais elles n'ont pas compris, encore un truc qu'ils prennent à  la légère .
si je leur disais que j'ai repiqué à  l'héro par exemple, je pense que l'on me regarderait autrement car on prendrait immédiatement les conséquences en compte : perdre mes enfants, me retrouver à  la rue, etc
là , être dépendant d'un produit légal que parfois un toubib me prescrit vraiment, c'est pas assez problématique et comme ce produit_là  à  la base est prescrit à  des enfants on ne voitpas le danger

c'est pas très bien de se soucier du désespoir d'un patient en fonction du type de produit qu'il ingurgite c'est pas moral
et c'est pour ça que je me bats depuis des années seule
les cortocoïdes, je me souviens que mon psy du centre de méthadone, il rigolait car il n'avait jamais entendu parler de ça et ne croyait pas à  une quelconque dépendance et il a fallu attendre que je prene 40 kg, que je sois malade pour de bon et à  vie, pour prendre en compte mon addiction
j'en avaias parlé des années auparavant et n'avais cessé de tirer la sonnette d'alarme;
comme je le fais actuellement sauf que cette fois je ne chercherais pas à  convaincre plus des deux psys déjà  rencontrés, cette fois je fais comme si j'étais seule
je suis seule de toutes façons ..

savez-vous que ma dépendance aux corticoïdes (m'a rendu très malade donc : insuffisance surrénale, ostéoporose, corps défiguré .. )
a rendu les médecins très curieux car de tous les toubibs rencontrés (et certains passent bsouvent à  la télé ils sont une vreia eréférence))  aucun n'avait déjà  eu affaire à  une personne dans mon cas.
j'étais l'ovni , le  cas d'étude et cela m'a attiré de grands spécialistes y compris pour me soigner médicalement (vu tous les effets secondaires néfastes)
je trouvais cela presque drôle mais je n'ai pour cette raison, pas pu être soignée rapidement comme je el d emandais. une prise en charge alcolo aurait été plus rapide
donc
je vois le truc recommencer avec le concerta..
bref
je vais y arriver !
je vais y arriver !
je ne veux pas être une petite vieille de 80 balais accroc !

tines ! anecdote ! en hôpital j'ai rencontré une femme qui venait se sevrer de médocs mais elle refusait de me dire quoi, pire elle mentait à  tout le monde sur la véritable raison de son hospitalisation !
elle a fini par m' << avouer >> un jour qu'elle avait 55 ans et était accroc au néo codion et qu'elle le cachait tellement elle en avait honte parce qu'un jour elle e pointe dans une pharmacie pour acheter sa boite de néo quotidienne et là , une petite jeune vendeuse lui répond "à  votre âge vous en êtes encore là  ? vous pourriez quand même vous en passer ! "
oh la claque qu'elle s'est prise !

n'empêche elle m'a fait réfléchir "et moi, à  55 ans je serais comment ??? "

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samette
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Bighorse,

merci de ta réponse très appropriée,
ça fait vraiment du bien de lire une réponse qui ne s'applique qu'à  moi quand je n'en n'espère plus nulle part !
merci
merci merci à  toi !

bighorsse a écrit

en fait tu t'es "crée" une vraie maladie psychologique appelée PMD (psychose maniaco dépressive)

oui, je le ressens comme ça.

bighorsse a écrit

à  moins qu'a la base tu avais déjà  ce type de réaction passant d'une humeur à  l'autre sans motif apparent ?

en réfléchissant je me rends compte que oui, des épisodes fluctuants comme celuii-ci j'en ai vécu d'autres et depuis longtemps voire depuis toujours mais comment savoir si cela est dû à  un produit ?
à  la base, je me dois d'être honnête, mon humeur a toujours été en dents de scie, on m'a prescrit mes premiers antidépresseurs à  l'âge de  14 ans, idem pour les somnifères. (merci de médecin de famile de campagne .. ) et des trucs hyper forts .
mes attitudes addictives passées et présentes, qui représentent une pollution de 80Å¡% de ma vie puisque je traine dans ces merdoumes depuis l'âge de treize ans, ne fait qu'accentuer cette fragilité mais jusqu'ici aucun antidépresseur n'a su véritablmeent m'aider ou peut-être et je conserve d'énormes réserves, mais un traitement au SEROPRAM pendant près de deux ans, m'a permis de rester un peu régulière.

quand j'y pense ! depuis l'âge de treize ans je cherche des réponses là  dedans .. quelle désolation !
à  l'époque il m'est arrivé un truc assez cruel, oh vu où j'en suis de me raconter à  vous, pourquoi garder le suspens ?? à  13 ans j'ai laissé quelqu'un abuser de moi et  j'ai mis plus de dix ans à  comprendre que j'étais la victime de l'histoire , que c'était grave..
de cet évènement tou est parti différemment ma ie a pris un tournant et ne l'a plus quitté.
le lendemain je suis alée me bourrer la gueule moi qui ne connaissais pas le goût de la bière ! le surlendemain je fumais du shit en telle quantité que je ne tenais plus debout, le jour d'après cachets et puis voilà  je n'ai plus su contrôler.
je n'ai jamais su boire raisonnablement, toujours à  me rouler par terre ..

comment changer sa façon d'être lorsqu'elle est ancrée aussi profondément aussi loin dans le temps ? je me suis construite là  dessus, c'est- à  dire sur un mensonge et c'est un automatisme, le recours aux produits.
je ne sais plus faire autrement depuis bien longtemps.
alors ces humeurs changeantes elles font aussi partie de moi, je les vis aussi lorsque je reste clean. en plus douloureux car en plus vif.

bighorsse a écrit

une pmd se soigne très bien avec le lithium; par contre une "PMD" chimique se soigne..en supprimant les cachets...et en accompagnant cette abscence par un traitement anti dépresseur;

j'ai vu de nombreux psys, subi plusieurs internements en HP -entre autres, mais là  encore je vais raconter un super roman - et jamais aucun spécialiste n'a jugé nécessaire ces soins au lithium.
des antidépresseurs j'en ai avalé des tonnes différentes , légères ou fortes, mais j'attends encore le remède miracle

et j'ai compris !

il n'existe AUCUN remède , du moins pas en médicaments !
le fameux médoc que tu avales et qui te permets d'aller bien pas mieux hein ! juste , bien.
et sans effet secondaire néfaste ? sans dépendance ?
ce médicament n'existe pas, il fait semblant d'exister quelques mois pour les personnes en détresse après un deuil ou en dépression profonde, mais
aucune molécule à  ce jour n'a le pouvoir de rendre heureux,
j'aimerais, oh ! comme j'aimerais pouvoir ouvrir un tiroir , y piocher mon petit miracle à  avaler et ne plus me poser de questions les jours où je vais mal, les jours où je ne vais nulle part d'ailleurs tellement je suis mal
mais ce truc fou n'existe pas, n'existera jamais.


bighorsse a écrit

t'aider à  sortir de l'impasse actuel,ce que tu demandes mais sans plus oser y croire, non?

ben tu es dans le mille, je ne crois plus en l'aide des centres spécialisés car je me suis rendue compte que sortis de l'héro,du shit, enfin des trucs illégaux qui désociabilisent etc, les centres sont à  l'ouet d'ailleurs en post cure je vois personne qui dépasse la trentaine ou très très rarement !
les psys, eux, prennent un peu trop leur temps et je me suis tellement racontée que jai  l'impression d'avoir été dépossédée de mon histoire, c'est ce qui fait que je peux raconter des truc supers intimes sur le net
t'as raison, je ne crois plus t'as vu juste il me faut partir en quête d'une autre solution

bighorsse a écrit

le problème des enfants: tu fais "erreur" en voulant "bacler" tes soins

je suis d'accord avec toi et ce n'est pas vraiment une question de choix

bighorsse a écrit

en prévoyant etre plus clean à  la rentrée!!!

est-il besoin de préciser que je suis en train de m'en convaincre moi-même ?
je sais qu'en trois jours à  peine, en partant avec un gros handicap puisque dès demain matin je me réveille cassée de partout par manque de sommeil et abus de speed qui me tend les muscles à  un point qui me fait avoir des tours de dos et rhumatismes après et j'ai du brouillard dans les yeux,
cela ne sera pas suffisant et je ne peux pas parler de sevrage, tout juste debreak car je ne sais pas si je saurais me passer des médocsil
je veux juste prendre l'air et si je me fais un film en m'imaginant que je reviendrais clean je sais que ce n'est pas réaliste..

bighorsse a écrit

serait peut etre temps de t'accorder le droit d'un vrai sevrage,

oh oui !
j'ai sollicité une psy d'un service spécialisé addictions d'un hôpital, où je suis déjà  passée du reste, mais mon problème n'a pas été pris au sérieux, ni ma situation de détresse ou d'urgence elle m'a lâché un " vous pouvez revenir dans quinze jours m'en parler" , loin du sevrage hospitalier quémandé
je le répète : si j'étais accroc à  l'héro, si en plus j'avais dix ans de moins, on m'aurait déjà  hospitalisée ..
je ne fais pas partie de la catégorie des personnes à  traiter en priorité et puis voir les soits disants spécialistes tenus en éhec depuis quinze ans lorsqu'il s'agit de traiter mes problèmes, pire, les voir pédaler lamentablement dans la choucroute en ne sâchant comment aborder ma dépendance, en utilisant à  chaque fois, c'en est lassant, l'humour pour expliquer leurs écueuils..
leur ignorance m'explose en pleine face et certains enfoncent le malaise en en affichant leur mépris
je parle de ces années sous corticoïdes où personne ne voulait m'hospitaliser, où il a fallu attendre que le point de non retour soit atteind dans la pagaille médicale, pour être ^rise au sérieux.

alors qu'on peut vivre ça avec de l'aspirine ! à  hautes doses avalées au quotidien c'est maldonne pour le corps ! mon arrière grand mère fut hospitalisée car elle pissait du sang à  cause de .. un tube d'efferalgan par jour !  elle avait 80 balais et quand on lui expliquait qu'elle en prenait trop que c'était nocif elle répondait "mais ça me fait du bien sur le coup" et il a fallu lui cacher son paracétamol !!

donc, peu importe le produit
et finalement,
peu importe comment on y vient ..
ça se termine toujours de la même façon et une détresse d'héroïnomane de début de parcours vaut bien celle du clodo à  la rue depuis dix ans et accroc à  une goutte de vin
et les solutions psy, les traitements médicamenteux sont identiques !


mais flûte je me suis encore égarée !
en réalité d'un sevrage d'une vraie cure , j'en rêve mais je ne peux qu'en rêver ..
j'ai pris des engagements que je n'assure pas du fait de ma dépendance mais couper carrément un mois ou deux n'est pas envisageable et je ne peux ici risquer d'expliquer pourquoi sans compromettre mon anonymat (déjà  que j'en dis beaucoup !! )
mais bref, impossible de tout lâcher quelques semaines pour m'occuper de moi, je dois me contenter des vacances scolaires et encore c'est moi qui me le permets


bighorsse a écrit

...afin que le père ne puisse pas revendiquer les enfants! je pense aussi que tu risques plus de perdre le droit de les avoir si tu continues ainsi dans le secret jusqu'au jour où il y aura un clash de sante.;en leur présence! et là  le pere, les services sociaux etc risquent de te le faire payer cher!!! qu'en penses tu?

en fait oui tu es dans le vrai
sauf que je n'ai pas exprimé le pire de tout : c'est l'impact que mon comportement addictif aura chez mes enfants plus tard, l'impact qu'il a déjà  , qui me panique le plus.
mes enfants sont à  "ma garde" avec un droit de visite très très large au père, depuis plus de cinq ans et aucun juge ne me les enlèverais comme ça, sur une rumeur ou un doute.
et je peux cacher la raison de mon hospitalisation, c'est pas le problème je pense enfin j'espère mais c'est que mes enfants, je crois bien que je n'assure pas avec eux.
bon, je sais qu'il ya largement pire et des parents qui croient bien faire en plu s !
je m'aperçois aussi que pour eux, une maman qui prend des cachets, de la méthadone, qui a des sautes d'humeur de type "panique à  bord" ou à  l'inverse "j'ai besoin de repos" c'est devenu une normalité jusqu'à  ce qu'ils comprennent qu'un truc cloche chez maman et ça je pense qu'ils le ressentent déjà , je suis parfois tellement peu disponible .. dans mon délire loin de la réalité  on mange tard, on se couche tard, on est en retard ..

merci d'avoir pris le temps de me répondre c'est vraiment un bonus

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pierre
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Samette,
nous connaissons tous quel'un qui était dépendant à  la cortisone et qui en est mort : c'est Elvis !
Alors, les médecins peuvent faire l'étonner, ce n'est pas si rare que ça !

Pour tontraitement au concerta, peut être qu'il ne faudrait pas tout prendre le matin mais le prendre en deux ou trois fois. Je ne sais pas qu'elle ait la durée d'action du concerta, mais si c'est 6h, pas étonnant que dans la journée tu ressentes le besoin aigu d'en reprendre. Mon ami dépendant à  la ritaline le prend en trois fois : un le matin, un à  midi et l'autre vers 18h...

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bighorsse femme
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samette
je suis contente d'avoir pu t'aider un tout petit peu dans ta recherche de solutions; concernant le lithium et la pmd, je te conseille très vivement de consulter un psy qui ne te connait pas; parle lui de toi, sans mettre en avant le concerta (car alors il ne verra que cela)parle de toi, tes humeurs, ton traumatisme, ses conséquences..ensuite seulement dans un 2eme temps parles du produit...le diagnostic de PMD est délicat à  faire, et peut etre non posé A CAUSE de l'aveuglement que crée la toxicomanie chez les psy en général..c'est important car on peut enfin entrevoir une sortie efficace de ton probleme
tiens nous au courant
amitié

l angoisse est le vertige de la liberté

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samette
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Elvis dépendant à  la cortisone ? Ben non je n'en savais rien ! Gamine, mon papa me racontait qu'il était mort à  force d'abuser de produits sucrés dont il avait été privé enfant tant il était pauvre.
par la suite j'ai entendu parler d'alcol et de cocaïne.
jamais de cortisone, ça m'en bouche un coin.

la durée d'action du concerta est rapide, immédiate, puis s'estompe au bout de quelques heures, oui six à  peu près
le prendre de façon régulière mais plusieurs fois par jour est une bonne idée qui éviterait en tous cas de me faire culpabiliser lorsque j'en reprends dans la journée et généralement vers 12 / 13 heures..
je vais faire comme ça, merci Pierre !
En fait, je pourrais le mettre en place seule et depuis longtemps ce traitement, mais le fait de te lire change beaucoup à  ma vision des choses tu sais, et surtout, me déculpabilise et en ça je te remercie de me répondre de cette façon car tes propositions ont un impact positif sur moi, un impact tout court puisque c'est comme si je redécouvrais certaines choses que je sais déjà  , mais pensées, dites et écrites par quelqu'un d'autre ces choses je les vois sous un jour nouveau.
et ça me parait presque évident mais pour parvenir à  cette évidence ton aide m'est précieuse.

bighorsse suis carrément d'accord avec toi !
Les psys sont aveuglés par la toxicomanie et si je raconte mes problèmes, angoisses etc et ensuite j'explique ma dépendance ...
le psy je vois déjà  dans son regard  un facile " hum ! ça explique tout ! " et penser à  soigner l'addiction sans songer aux problèmes psys puisque tous veulent que "de l'oeuf ou de la poule ... " ce soit la toxicomanie qui déclenche les symptômes et non l'inverse.

tout faux !

combien de toxicos le sont parce que ça les aide juste un peu à  vivre ? à  supporter leur quotidien ? à  SE supporter ? et là  je me reprends : je voulais dire, combien sont RESTéS toxicos , là  où d'autres ont fait le choix d'abandonner le produit ? ceux qui s'en servaient, au départ sans le savoir bien sûr, pour masquer un malaise profond ?

et comme tout le monde des professionnels soignants veut toujours commencer par soigner l'addiction, la résolution des vrais problèmes prend trop de temps, nous laisse trop à  vif et c'est là  qu'il faut faire gaffe à  ne pas retomber. c'est trop dur de soigner son probème psy après un vrai sevrage ! est-ce nécessaire ??

perso, j'ai réussi à  m'octroyer une année de soins psys réels, sans produit aucun, une année de redécouverte des ressentis, et pour me mettre à  nu et laisser s'amenuiser jusqu'à  complète disparition toute trace d'anesthésiant y compris psychologique (nous sommes très forts pour ça !), cela pris des mois mais je me souviendrais à  jamais du sentiment de liberté que j'ai pu ressentir.
peut-être qu'aujourd'hui j'extrapole, mais quand même , quel bonheur !
Bon, faut dire aussi ..
là  où d'autres passaient de trois à  six mois, j'ai mis un an !
un an de post cure mais j'en avais bien besoin et si j'avais pu j'y serais retournée.
J'y suis retournée d'ailleurs , mais en visite, j'allais présenter mon bébé, passer une journée à  la campagne avec l'équipe des éducs/psys etc non pas avec les soignés et cela faisait un bien fou d'être de ce côté de la barière !
j'ai replongé bêtement et insidieusement mais cette cure d'un an m'a remis sur les rails pour quelques années tout de même et j'y faisais référence souvent pour m'aider au quotidien.

Maintenant c'est loin, bien trop loin et je me souviens d'un des résidents qui avait du mal à  se laisser aider car il se trouvait super vieux alors qu'il n'avait que 35 ans. il faisait un complexe et à  l'époque je le trouvais vraiment nul à  ch.. mais maintenant je réalise ce qu'il ressentait et ce qu'il voulait dire et cela n'avait rien à  voir avec de la "prétention" mal placée. d'ailleurs personne ne l'enviait et il boostait les gens à  s'en sortir pour éviter de lui ressembler.!!

la différenc e avec moi, là , c'est que j'ai pu avoir un semblant de vie sociale et que ça continue; que si je parle de mes soucis aux gens que je connais aujourd'hui, en majorité des parents de potes de mes enfants avec lesquels j'ai sympathisé, ils tomberaient les fesses par terre car rien n'est indiqué sur mon front.
Juste des rides un peu plus marquées mais à  mon âge tout le monde a des rides plus ou moins profondes..

c'est ça aussi qui est difficile et devient intenable : se dire qu'on vit un gros secret et que l'on ment aux autres.
ces autres ont les mêmes préoccupations sous bien des rapports mais il en est une dont ils n'ont aucune idée et que je ne pourrais jamais partager. je n'ai même plus peur de faire des gaffes, j'ai juste un gros sentiment de malaise lorsqu'une personne se confie à  moi, car jamais je ne pourrais me confier sur ce point en retour et le jeu en est faussé, cela créé un décalage .
une fois j'ai essayé d'en parler à  une personne qui avait en plus des sentiments très marqués envers moi. j'ai juste abordé mon passé. (je ne touche plus à  l'héroïne et ce genre de trucs depuis plus de dix ans, je peux me permettre de parler au passé je crois)
ben le mec , certes est resté honnête puisqu'il me l'a dit, mais son comportement et sa façon de me voir ont changé et j'ai regretté en me jurant de ne plus jamais en parler, sauf si je me marie ! auquel cas, je dois la vérité à  celui avec lequel je jure de rester toute ma vie.
mais résultat, ce mari s'est servi de mon passé dans le divorce ..
on n'est jamais à  l'abri de ce que les autres vont ressentir ni comment ils vont réagir.
hors de question de prendre un risque surtout que un truc pareil, il sera répété "sous le seau du secret" puis à  nouveau répété de la même façon ... et là  tu sens les regards s'apesantir sur ton passage !

bighorsse, un psy nouveau peut-il faire l'affaire ? ne faut-il pas rencontrer des soignants "spécialisés" ?
quoique, t'es peut-être dans le vrai..
un psy quelconque, pris au hasard dans l'annuaire et non recommandé par telle asso ?
il aura un oeil neuf, une écoute différente et je peux lui cacher mon addiction quelques temps, les premiers, puis mettre carte sur table en expliquant mon angoisse du catalogage . mais à  un moment ou un autre il faut être franc, sinon quel intérêt d'entamer une psychothérapie ? si c'est pour se mentir à  soi-même ..
le second temps dont tu parles faut savoir doser son arrivée. suivant le contenu des scéances.
j'ai été voir une psy, super, vraiment, vraiment, vraiment super !
dès la première scéance j'ai resenti un déclic et j'ai été assez loin malgré que ce ne soit que la première fois.  et rien à  voir avec la toxicomanie, elle a su conduire l'entretien d'une façon admirable et me faire  oublier mon présent que je vivais dans la dépendance.
je n'y suis plus retournée. c'est idiot. elle tenait au paiement des scéances qu'elle intégrait à  la thérapie et m'avait suggéré plein de trucs pour arriver à  la payer, en m'expliquant que la façon dont je m'y prendrais montrerait la place que j'accorde à  ma guérison.
et puis , et puis ... elle était loin, elle était chère mais surtout je voyais déjà  un psy toutes les quinzaines minimum pour la prescription du subutex que je pensais courte à  l'époque.
j'ai conservé ses coordonnées et je pense que j'y retournerais le jour où, oui, j'accorderaos une réelle importance à  la psychothérapie. mais cette psy était tellement forte qu'elle m'a effrayé aussi !

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bighorsse femme
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je te comprends!! oui une très bonne psy fait terriblement peur car on se sent trop bien compris et donc en danger; bcp d'entre nous ont de grosses difficultés avec LA relation Humaine ;pour nous, où c'est trop ou c'est pas assez...trouver la bonne distance psychologique avec l'autre relève d'un exploit pour nous! d'où la solitude de nombreux ex UD ,car il n'y a plus la dope pour s'aider à  "négocier" les relations humaines;
quant à  savoir s'il faut des soignants spécialisés ou non, à  toi de voir ce que tu souhaite faire en premier: un vrai diagnostic; ou un sevrage .......la question vaut d'etre posée..réfléchis ,peses les choses, et prends une décision qui te semble la mieux pour l'instant présent...a bientot je suis crevée!!!trop meme!!

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zerely
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samette a écrit

le psy je vois déjà  dans son regard  un facile " hum ! ça explique tout ! " et penser à  soigner l'addiction sans songer aux problèmes psys puisque tous veulent que "de l'oeuf ou de la poule ... " ce soit la toxicomanie qui déclenche les symptômes et non l'inverse.

détrompe-toi samette... les psys pensent tout le contraire, à  savoir que pour eux la toxicomanie est l'expression d'une souffrance, d'un mal-être antérieur à  la prise de produits. Pour eux, la toxicomanie n'est qu'un symptôme et n'explique pas tout.

si cela peut t'aider à  franchir le cap d'aller voir un psy...
si tu ne te fait pas aider, tu vas rencontrer des difficultés pour décrocher, surtout si tu as développé un trouble bipolaire(PMD); que ce soit dû à  la prise de produit, ou que ce soit existant auparavant.

si tu veux plus d'infos sur les troubles bipolaires, tu trouvera sur le net plein d'infos et également des assos d'usagers.

bon courage.

P.S. : je préfère le terme bipolaire que PMD (psychose maniaco-dépressive); car çà  fait un bout de temps qu'on a déclassé cette maladie des psychoses.
à  savoir beaucoup de personnes souffrent de bipolarité sans le savoir, et vivent "normalement". Et on peut être bipolaire, en tenir compte en se soignant et vivre sa vie ; tout comme les diabétiques, les hypertendus, il y a un traitement à  prendre et une hygiène de vie à  respecter pour se sentir bien.

Dernière modification par zerely (08 novembre 2009 à  05:34)

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bighorsse femme
Banni
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zerely
en effet on parle de bipolarité mais bon ce n'est que du jargon psy pour dire la meme chose;on ne va pas entrer dans un débat stérile à  savoir pmd ou non..;et non ce n'est pas déclasser des troubles psychotiques (bof remarque c'est pas grave.;leur classement est tellement peu objectif...)la réaction des psy reste la meme: une grande méfiance à  l'égard des tox; une difficulté à  gérer les troubles bipolaires (sauf par des médicaments bien craignos..); alors non ce n'est pas anodin de savoir si on doit parler d'abord de toxicomanie, ou de troubles handicapant la vie en général....
je pense aussi qu'il faut etre prudent avec les infos tirées du net, surtout si on cherche un faire un "auto-diagnostic" ce n'est pas ainsi que samette devrait s'y prendre..enfin je le pense ainsi....après chacun agit comme il veut (ou peut)
amicalement

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samette
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zerely a écrit

beaucoup de personnes souffrent de bipolarité sans le savoir, et vivent "normalement". .

j'ai été hosspitalisée dans un service psy il y a deux ans et j'y ai rencontré des personnes bipolaires. J'ai fortement sympathisé avec l'une d'entre elles et j'ai compris son enfer. Il devait se faire hospitaliser régulièrement lorsqu'il avait de fortes crises et un jour il est arrivé avec une grande crise d'euphorie. Il était méconnaissable. Une vraie pile électrique qui délirait complètement, genre à  minuit il a forcé la porte de l'extérieur pour aller s'acheter une pizza, en pyjama et pieds nus; il est revenu à  5h du matin, il avait été voir un concert. A peine revenu il speede encore et refait une dizaine d'allers-retours jusqu'au bar tabac en face de l'hosto, toujours en pyjama ..
il était volubile, "sautait" partout, il n'était plus le même et j'avais l'impression de voir un mec simplement top défoncé, pas forcément malade...
deux jours après il a reçu des électrochocs (il en faisait quelques séries régulièrement et comme d'autres patients dans le même cas, disait se sentir mieux après ces chocs) plus des médocs, c'était devenu une loque qui se trainait et s'endormait partout. Y'avait plus rien à  en tirer.
Avant cela il m'avait longueemnt évoqué sa maladie et m'expliquait que le pire c'était ce qu'il faisait vivre à  son entourage.
Bon, c'est clair que c'est l'unique exemple qu'il m'est été donné de voir de près.
N'empêche, j'ai pris conscience de la gravité de la maladie et je peux sans conteste affirmer qu'elle ne me concerne pas.
En tous cas pas à  un degré tel qui nécessite un traitement de cheval ou une hospitalisation.
J'ai l'impression que chaque personne a un petit côté bipolaire sauf que c'est plus marqué chez certains.
Et que la majorité d'entre nous a appris à  vivre avec, en se forçant les jours "sans" .
Or, mon souci a moi c'est justement de ne pas supporter ces baisses de tonus et d'anesthésier tout ressenti négatif, toute trace de déprime alors que j'ai cru comprendre que c'était absolument naturel,  justement, de ressentir des petites fatigues, déprimes, mauvaise humeur etc etc
faut-il pour autant employer les termes savants du  langage psy ? je crois qu'il faut rester prudent, et je me demande si cela se soigne de la même façon selon que l'on est malade "naturellement" ou bien à  cause des dégats provoqués par toutes sortes de produits ingérés pendant des années.?
un des psys qui m'a suivi m'avait diagnostiqué "borderline" (à  un point qui m'a permis de recevoir une allocation d'adulte handicapé mais il n'existe aucun traitement médical) et m'avait parlé de ce côté bipolaire sans en employer les termes. Il semblait prendre en compte tous ces facteurs pour expliquer ma toxicomanie. mais il n'a jamais su les traiter. Il m'a prescrit des antidépresseurs parfois vraiment trop  forts pour moi j'ai du arrêter son traitement rapidement pour ne pas sombrer. mais un type atteind plus gravement aurait pu être aidé par ces mêmes méicaments.
les gens bipolaires souffrent aussi en période d'euphorie, pas forcément lors d'épisodes dépressifs majeurs.

le truc qu'il faudrait trouver c'est : comment prévenir ces crises ? En post-cure on m'avait donné des moyens de m'auto' alarmer et faire attention aux jours qui allaient suivre. C'est en chacun de nous mais seul, c'est un travail quasi infaisable .
pareil, c'est mieux d'être en endroit fermé "sécurisé" lorsque l'on commence à  travailler sur ça. ça permet de pouvoir se protéger sans recourir au produit et avancer plus vite sur le chemin de la guérison.



zerely a écrit

Et on peut être bipolaire, en tenir compte en se soignant et vivre sa vie ; tout comme les diabétiques, les hypertendus, il y a un traitement à  prendre et une hygiène de vie à  respecter pour se sentir bien.

tout comme on peut prendre un traitement de substitution ..
Toutes sortes de maladies polluent notre existence, qu'elle soit d'ordre physique ou mental.
Si un traitement existe et prouve son efficacité je ne vois pas pourquoi il faudrait l'éviter sous prétexte que cette maladie est mal perçue par le commun des mortels.
Au début du siècle dernier, les hôpitaux psychiatriques regorgaient de personnes dépressives que l'on traitait de folles et que l'on bannissait de nos sociétés. Et les enfants ? Combien de pauvres gamins ont fini leurs jours en HP sous préétexte qu'ils étaient un peu turbulents !
Ces mêmes personnes aujourd'hui sont juste aidées médicalement en suivant une thérapie, mais elles peuvent bosser, avoir des enfants, elles peuvent vivre elles en ont le droit.

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samette
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LILITH a écrit

Et pourquoi ne pas rediscuter de tout ça MARDI 13?
Nous aurons justement un psy pour répondre à  nos questions.....

merci lilith mais le mardi je bosse .. c'est terriblement dommage car cela m'aurait intéressé..

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zerely
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oui Samette, nous avons tous des hauts et des bas avec des degrés divers pouvant conduire jusqu'au délire parfois.
En même temps, la vie n'est pas un long fleuve tranquille... il est donc bien "normal" de se sentir en baisse de régime parfois, ou d'être triste :  çà  aussi c'est la vie.
or, dans cette société, il faut toujours être au top, la perfomance y est valorisée. de là , nait le sentiment de culpabilité de ne pas être à  la hauteur.
la question serait de savoir à  la hauteur de qui ? de quoi ?
il n'y a qu'à  regarder le dopage dans le monde sportif pour comprendre le problème.
les personnes ont de + en + de mal à  s'accepter telles qi'elles sont, assumer et affirmer leurs différences.

je pense que nous ne sommes ni des superhéros ni des monsieur/madame PARFAIT (c'est moi qui dit çà  yikes). j'apprends à  relativiser les choses et du coup, çà  m'aide à  me détacher de ces représentations là  et à  mieux accepter qui je suis avec mes qualités et mes défauts.

Bon courage samette sur ce parcours wink

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zerely
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bighorsse a écrit

je pense aussi qu'il faut etre prudent avec les infos tirées du net, surtout si on cherche un faire un "auto-diagnostic" ce n'est pas ainsi que samette devrait s'y prendre..enfin je le pense ainsi....après chacun agit comme il veut (ou peut)

suis d'accord mais je ne pensais pas à  un "auto-diagnostic" mais plutôt à  des infos afin de ne pas être totalement tributaire des médecins et d'avoir la possibilité de dialoguer en connaissance de cause. Sinon pour ma part, on reste trop dans une attitude "passive" vis-à -vis du médecin.

Moi je tiens à  "déclasser" la bipolarité car récemment jai encore entendu dire un psy "normal il est psychotique !! " après une personne qui souffre peut-être de bipolarité ! et çà  me GONFLE ! pfff !!
les représentations ont la vie longue et pas qu'en toxicomanie !
enfin bref c'est sûr que  nous n'allons pas en débattre là . wink

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bighorsse femme
Banni
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je n'ai pas dit que toi tu pensais l'aider ainsi à  faire un "auto diagnostic" en lisant des infos dans le net...simplement je sais que la tendance naturelle est de voir son "cas" dans pas mal de descriptions psy...d'ou mon appel à  la prudence...
en effet samette les "borderliner" sont souvent au prise avec des alternances d'humeur, sans pour autant aller jusqu'à  l'extreme (comme la personne que tu as connu).;le probleme avec ce mot "border line" c'est que les psy l'emploient mais ne savent pas trop à  quoi il correspond vraiment ..alors soigner!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
dommage que je bosse aussi mardi j'aurais aimé parler avec un psy...tant pis!

l angoisse est le vertige de la liberté

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samette
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suis d'accord concernant le net : c'est pas un abreuvoir de connaissances, on y écrit aussi de nombreuses conneries et je reste très prudente quant aux infos que j'y glane..

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