Les Risques Infectieux liés à  l'usage de drogues / voie intraveineuse

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Las Vegas PaRano femme
PsychoHead
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Source : Réduire les risques infectieux chez les usagers de drogues par voie intraveineuse

Les infections liées à  l'usage de drogues par voie intraveineuse peuvent être dues à  des champignons (candidoses), à  des bactéries (bactériémies, endocardites…) ou encore à  des virus.
Cependant, plutôt que de reprendre cette typologie traditionnelle  et afin d'être le plus pratique possible, ce guide a fait le choix de présenter les risques infectieux sous l'angle de leurs symptômes (lorsqu'il y en a).
Dans le cas d'infections latentes, asymptomatiques (comme c'est souvent le cas pour les infections dues aux virus des hépatites ou du VIH/sida), il reviendra à  une présentation plus classique en décrivant leurs grandes caractéristiques (modes de transmission, prévention, dépistage…).

LES SYMPTOMES QUI DOIVENT ALERTER

Fièvre =
Elle témoigne le plus souvent de l'existence d'une infection, quelle qu'en soit l'origine (champignon, bactérie, virus).
Une poussée fébrile passagère, accompagnée de frissons et de tremblements, peut traduire la présence dans la circulation sanguine de bactéries ou d'impuretés (communément appelées « poussières » par les usagers).
Toute fièvre prolongée réclame une consultation médicale. Elle peut être le témoin de différentes infections (endocardite infectieuse, infections cutanées…).

Douleurs =
Les maux de tête sont des symptômes fréquents aux causes multiples.
Associés à  un état fébrile, ils peuvent faire craindre une méningite ou un abcès du cerveau.
Les douleurs à  l'estomac et les vomissements peuvent traduire un phénomène de manque (lié à  un usage d'opiacés) mais aussi évoquer d'autres pathologies. Il en est de même pour les douleurs articulaires qui, associées à  de la fièvre, doivent faire évoquer une localisation infectieuse articulaire.
Une douleur thoracique brutale et persistante peut être liée à  une infection pulmonaire (foyer de pneumonie ou pleurésie) ou une embolie pulmonaire.
L'infection pulmonaire est souvent accompagnée de toux et de crachats purulents.

Baisse brutale de la vision =
Toute baisse brutale de l'acuité visuelle et toute amputation du champ visuel peut traduire une candidose ou un autre type d'infection. C'est une urgence médicale dont la négligence peut conduire en quelques jours à  la cécité.

Problèmes respiratoires =
Les problèmes respiratoires sont fréquents, en particulier chez les consommateurs d'opiacés. Toutes les substances opiacées exercent en effet une action dépressive sur le système respiratoire. Cette dépression, qui inhibe la toux et les mouvements respiratoires (respiration ralentie ou
avec des pauses), peut être plus ou moins brutale et appelle des réactions différentes selon les cas.

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qUE FAIRE En cAS dE PROBLèMES RESPIRAtOIRES LIéS À L'USAgE d'OPIAcéS ?

Cela dépend de l'état de la personne.

Si la personne respire lentement, a l'air de s'endormir, « pique du nez » :
> Ne pas la laisser seule, lui parler, la secouer doucement si besoin pour l'empêcher de s'endormir.

Si la personne respire de manière très irrégulière ou très espacée, avec un relâchement des muscles et des troubles, voire une perte de la conscience :
> C'est une overdose. Appeler de toute urgence le SAMU (composer le 15 depuis un poste fixe ou le 112 depuis un téléphone portable). En attendant les secours, mettre la personne en « position latérale de sécurité » (si l'on connaît la procédure) ou, à  défaut, l'allonger sur le côté, afin qu'elle n'avale pas sa langue et ne s'étouffe pas dans son vomi.

Si la personne ne respire plus :
> Si on y a été formé, entreprendre les gestes qui sauvent (réanimation par massage cardiaque et ventilation) puis appeler le SAMU. Comme tout professionnel de santé, le médecin du SAMU est tenu au secret médical. Il ne préviendra pas la police.

Les situations à  risques d'overdose :
> initiation (1re prise du produit),
> changement de fournisseur et/ou de produit,
> reprise d'une consommation après une période d'arrêt (sevrage, incarcération ou hospitalisation),
> mélange avec d'autres produits et/ou alcool et/ou médicaments.

La solitude lors de l'injection expose d'autant plus au risque de décès par overdose.
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Des problèmes respiratoires associés à  de la fièvre et éventuellement à  des douleurs thoraciques doivent évoquer une infection pulmonaire qui nécessite un examen médical.

Des épisodes répétés de douleurs thoraciques avec malaise et fièvre peuvent être la manifestation d'une embolie pulmonaire qui réclame des soins urgents en milieu hospitalier.

Une toux persistante (éventuellement accompagnée de sang ou d'expectorations), des douleurs à  la poitrine, une fièvre, un état fébrile et une altération de l'état général peuvent évoquer une tuberculose pulmonaire.
Cette pathologie, fréquente chez les usagers de drogues (notamment les héroïnomanes) en situation de précarité, coexiste souvent avec le VIH.

Une gêne respiratoire angoissante, une difficulté respiratoire en position couchée, accompagnées d'un grésillement de la gorge et d'expectorations mousseuses, peuvent évoquer un oedème pulmonaire. Cette complication très grave réclame une hospitalisation d'urgence en soins
intensifs.


Lésions du réseau veineux

Les lésions qui se situent sur les trajets veineux (nodules fermes, induration brunâtre de la veine) témoignent d'une sclérose induite par les produits injectés.

Les oedèmes chroniques des mains ou des pieds traduisent l'obstruction des réseaux de drainage lymphatiques et veineux. En raison du risque important de phlébite, il est fortement déconseillé de s'injecter dans les veines des membres inférieurs.

Une veine enflammée, dure et douloureuse, évoque une veinite ou une phlébite superficielle. En l'absence de soin, la veine durcit de plus en plus, se rétracte et devient totalement inutilisable. La phlébite superficielle est due à  la formation d'un caillot de sang à  l'intérieur d'une veine (thrombose).
Elle se traduit par une induration de la veine qui prend l'aspect d'un cordon rouge, chaud et douloureux, entouré d'un oedème du tissu cutané. Elle risque de se propager aux veines profondes et de provoquer une embolie pulmonaire.

Lésions dermatologiques

Un gonflement localisé, rouge, chaud et très douloureux, peut être un début d'abcès. À ce stade, un traitement peut éviter sa constitution. En l'absence de traitement, la lésion cutanée va évoluer ; des signes infectieux peuvent apparaître et une masse arrondie va se former sous la peau. Le traitement chirurgical avec excision de l'abcès est alors indispensable afin d'éviter des complications plus graves (cellulite, bactériémie, endocardite, etc.).

Une vaste zone inflammatoire, rouge, chaude, dure et très douloureuse de la peau peut traduire une cellulite. Cette infection grave s'accompagne d'une fièvre élevée et d'un malaise général. Une hospitalisation d'urgence s'impose.

La peau indurée recouverte de zones noirâtres traduit la destruction de l'épiderme et des tissus sous-cutanés. Parfois des bulles laissent sourdre un liquide jaunâtre ou noirâtre. C'est une gangrène, forme très sévère de cellulite. La fièvre est très élevée et s'accompagne d'un malaise général et de troubles de la conscience. C'est une urgence vitale qui réclame une hospitalisation immédiate.

Une destruction localisée du tissu cutané prenant un aspect noirâtre signe une nécrose. Elle peut se produire au cours d'une infection grave comme la gangrène et réclame alors les mêmes traitements d'urgence, ou bien être liée directement à  l'effet caustique du produit injecté. Cette
éventualité se voit lorsque le produit injecté passe à  côté de la veine. Il importe alors d'arrêter immédiatement l'injection et d'appliquer des pansements alcoolisés pendant plusieurs heures. Cette nécrose caustique est plus fréquente lorsque des produits ont été mélangés à  l'héroïne ou à  la cocaïne ou bien en cas d'injection de comprimés écrasés.
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qUAnd ORIEntER vERS LES URgEncES ?

Les signes qui suivent réclament une hospitalisation d'urgence :
> baisse brutale de l'acuité visuelle ;
> graves difficultés respiratoires (voir encadré p. 31) ;
> épisodes répétés de douleurs thoraciques avec malaise et fièvre ;
> gêne respiratoire angoissante (notamment en position couchée), accompagnée d'un grésillement de la gorge et d'expectorations mousseuses ;
> vaste surface de peau enflammée, rouge, chaude, dure et très douloureuse, accompagnée d'une fièvre élevée et d'un malaise général ;
> peau indurée recouverte de zones noirâtres, avec écoulement de liquide jaunâtre ou noirâtre, accompagné de fièvre, malaises et troubles de la conscience ;
> destruction localisée du tissu cutané prenant un aspect noirâtre…
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Les infections Latentes :

Certaines pathologies, comme les hépatites virales et le VIH, peuvent rester longtemps asymptomatiques. Des tests sanguins permettent de faire le diagnostic de l'infection, d'en évaluer le stade et d'adapter le traitement.

LES HéPAtItES vIRALES

L'hépatite c (vHc)

Modes de transmission =
L'hépatite C se transmet essentiellement par voie sanguine directe ou à  partir de matériel contaminé par du sang infecté : matériel d'injection, de sniff, de consommation de crack, de tatouage, de piercing ou objets quotidiens susceptibles d'être partagés (brosse à  dents, rasoir, pince à  épiler, tondeuse…).
La transmission périnatale est possible mais très rare (5 % de risques de transmission). Ce risque augmente cependant considérablement dans le cas de mères co-infectées par le VIH et l'hépatite C (20 % de risques de transmission).
La transmission sexuelle est rare. Elle existe en cas de lésions (herpès ou microlésions lors de la pénétration anale), de présence de sang (règles) et de rapports sexuels traumatiques.

Dépistage =
Les usagers de drogues par voie intraveineuse sont concernés au premier plan par l'hépatite C : selon les données biologiques collectées lors de l'enquête Coquelicot, près de 60 % des usagers de drogues par voie intraveineuse (et/ou intranasale) interrogés étaient porteurs du VHC.
Beaucoup d'usagers sont porteurs du virus sans le savoir (27 % des usagers se déclarant séronégatifs pour le VHC ont été dépistés séropositifs lors de la collecte des données biologiques de l'enquête Coquelicot).
Cette méconnaissance du statut VHC par les usagers n'est pas liée à  une absence totale de dépistage (91 % des usagers interrogés lors de l'enquête Coquelicot déclaraient s'être fait dépister pour le VHC au moins une fois au cours de leur vie) mais à  la non-répétition ou à  l'insuffisante
régularité de la répétition de ce dépistage.
Tous les usagers de drogues doivent pouvoir bénéficier d'un test de dépistage régulièrement répété (tous les 6 mois si les marqueurs sont négatifs).
Ce test régulièrement répété peut être réalisé :
- de manière anonyme et gratuite (y compris pour les mineurs et les personnes sans couverture sociale), dans les Centres d'information et de dépistage anonyme et gratuit (CIDAG), les Centres d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST), les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), les Centres spécialisés de soins aux toxicomanes (CSST) et les Centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA) ;
- sur prescription médicale, dans un laboratoire d'analyses : là , le test est payant mais il est remboursé à  100 % par la Sécurité sociale (pour les assurés sociaux).

Le résultat est rendu quelques jours après le test. Quel qu'en soit le résultat, c'est un médecin qui doit en expliquer le sens (un test positif ne veut pas forcément dire qu'on a une hépatite, un test peut être négatif alors qu'on vient d'être contaminé) et donner les conseils nécessaires (réalisation
d'examens complémentaires, recommandations de prévention…).
Tout test positif doit être confirmé et accompagné d'une recherche de virus. L'absence de virus signifie la guérison naturelle.

Prévention =
Il n'existe pas actuellement de vaccin contre le VHC.
Pour les usagers de drogues par voie intraveineuse, la prévention de la transmission du virus de l'hépatite C repose avant tout sur :
- l'abandon de l'injection (facilité dans le cas d'usage d'opiacés par les traitements de substitution) ou, à  défaut, sur l'utilisation de matériel d'injection stérile et à  usage unique ;
- l'utilisation, en cas de pratique parallèle ou alternative du sniff, d'une petite feuille de papier propre, à  usage personnel et unique ;
- le non-partage de la pipe en cas de consommation de crack/freebase ;
- le non-partage des objets de toilette personnels (rasoir, brosse à  dents, coupe-ongles…) ;
- l'utilisation de préservatifs (masculin ou féminin) et de gel lubrifiant (à  base d'eau ou de silicone) pour tout rapport sexuel.

Tatoueurs et pierceurs, professionnels ou non, doivent utiliser du matériel à  usage unique. La javellisation n'élimine pas totalement le risque d'infection.

Risques évolutifs =
La phase aiguà« de l'hépatite C est le plus souvent inapparente. Quand elle est apparente, elle se manifeste par un ictère (coloration jaune de la peau et des muqueuses), par une fièvre et des douleurs musculaires et articulaires.
L'infection à  VHC guérit spontanément dans 20 % des cas (les personnes guéries spontanément peuvent toutefois se réinfecter) et entraîne une hépatite chronique dans 80 % des cas. Les symptômes de l'hépatite C chronique se limitent souvent à  une simple fatigue dont l'intensité varie
d'un jour à  l'autre.
En l'absence de suivi et de traitement, l'évolution spontanée de l'hépatite C chronique aboutit, dans 20 % des cas, à  une cirrhose en vingt à  trente ans avec un risque ultérieur de développer un cancer du foie.
La consommation d'alcool, de certaines drogues (cocaïne, amphétamines, crack) et de certains médicaments peut aggraver les lésions du foie et accélérer l'évolution vers la cirrhose. Dans une moindre mesure, le tabac et le cannabis ont eux aussi un impact défavorable.
La persistance de l'usage de drogues par voie injectable ou nasale expose à  une surinfection par d'autres types du VHC (il en existe plusieurs, certains sont plus difficiles à  traiter que d'autres).

En cas de cirrhose, la plupart des drogues risquent de majorer le risque de toxicité cérébrale et d'encéphalopathie hépatique. C'est pourquoi il est nécessaire, en cas d'insuffisance hépatocellulaire (insuffisance du nombre des cellules du foie), d'adapter et donc de diminuer les doses, même s'il s'agit d'un traitement de substitution comme la BHD.

Suivi =
L'hépatite C chronique nécessite un suivi médical régulier reposant sur des dosages sanguins des enzymes hépatiques et une évaluation de la fibrose (destruction des cellules) du foie qui peut aujourd'hui être réalisée par des méthodes non invasives (élastométrie10 ou tests sanguins) ou, à 
défaut, par une biopsie hépatique.

Traitement =
Les personnes atteintes d'une hépatite C chronique peuvent se voir proposer un traitement antiviral (interféron pegylé et ribavirine). Ce traitement permet l'éradication du virus dans 50 % des cas (les personnes guéries après traitement peuvent toutefois se réinfecter). Certains
génotypes du virus répondent mieux au traitement.
Le traitement de l'hépatite C chronique est pris en charge à  100 % par la Sécurité sociale.
Plus tôt la personne est dépistée, plus tôt un traitement antiviral peut être mis en place si nécessaire. Le traitement est d'autant plus efficace qu'il est précoce par rapport à  la contamination. La connaissance précoce de sa sérologie donne également à  la personne contaminée la possibilité d'éviter ce qui aggraverait son hépatite (l'alcool, certains
médicaments). Elle peut aussi l'inciter à  prendre des précautions pour éviter la transmission du virus à  d'autres personnes (par exemple, pour un usager de drogues par voie intraveineuse, ne pas partager sa seringue ni son « petit matériel »).

L'hépatite B (vHB)

Modes de transmission =
L'hépatite B peut se transmettre par voie sanguine directe ou à  partir de matériel contaminé par du sang infecté : matériel d'injection, de sniff, de consommation de crack, de tatouage, de piercing ou objets quotidiens susceptibles d'être partagés (brosse à  dents, rasoir, pince à  épiler,
tondeuse…).
L'usage de drogues par voie intraveineuse augmente considérablement le risque de transmission du VHB.
L'hépatite B peut également se transmettre par voie sexuelle. Le risque de transmission sexuelle augmente en cas d'infection associée avec le VIH.
La transmission périnatale est possible (en ce cas, on traite l'enfant à  la naissance, par injection d'immunoglobulines et vaccin).

Dépistage =
Les usagers de drogues par voie intraveineuse sont une population à  haut risque pour le VHB.
Il est fortement recommandé d'effectuer un dépistage avant toute vaccination ; il est assez fréquent de dépister des porteurs chroniques du VHB qui avaient été vaccinés et se croyaient protégés.
Même test de dépistage que pour le VHC.

Vaccination =
Le vaccin est la protection la plus efficace contre l'hépatite B. Il a considérablement diminué le risque de contracter cette maladie, en particulier pour les usagers de drogues par voie intraveineuse. Le schéma vaccinal comprend actuellement trois injections à  0, 1 et 6 mois. Un
rappel est recommandé en cas de baisse d'immunité chez les personnes exposées.
Il est fortement conseillé de vacciner l'entourage et les enfants des personnes porteuses du virus de l'hépatite B.
La circulaire du 28/02/2008 relative à  la mise en place des Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie prévoit la gratuité du dépistage et de la vaccination contre le VHB des usagers de drogues accueillis dans ces centres.
En ce qui concerne les personnes séropositives au VIH, le vaccin contre le VHB est recommandé pour les personnes ayant plus de 200 T4 / mm3.
Chez les personnes ayant moins de 500 T4 / mm3, l'immunité affaiblie peut conduire à  effectuer plusieurs injections.

Prévention =
IDEM que pour le VHC

Risques évolutifs =
L'hépatite B aiguà« peut être symptomatique et donner lieu, exceptionnellement, à  une hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguà« compliquée d'encéphalopathie).
L'hépatite B chronique peut évoluer si elle n'est pas traitée vers la cirrhose et le cancer du foie.

Traitement =
Des traitements antiviraux (interféron et inhibiteurs nucléosidiques) contre le VHB sont disponibles. Ils permettent de stabiliser efficacement l'infection mais non d'en guérir, contrairement au traitement de l'hépatite C. C'est pourquoi il est important que les personnes à  risque (ainsi que leurs enfants et leur entourage) se fassent vacciner. Le traitement de l'hépatite B chronique est pris en charge à  100 % par la Sécurité sociale.

LE vIH / SIdA

Modes de transmission =
D'après l'enquête Coquelicot, en France, 10,8 % des usagers de drogues par voie intraveineuse (et/ou intranasale) étaient séropositifs pour le VIH.
Le VIH peut se transmettre par voie sanguine directe ou à  partir de matériel contaminé par du sang infecté : matériel d'injection, de sniff, de consommation de crack, de tatouage, de piercing ou objets quotidiens susceptibles d'être partagés (brosse à  dents, rasoir, pince à  épiler, tondeuse…).
Le VIH peut également se transmettre par voie sexuelle, lors de rapports non protégés, et par voie périnatale, de la mère à  l'enfant.

Prévention =
Il n'existe pas, actuellement, de vaccin contre le VIH.
IDEM que pour le VHC & VHB.

Traitement Post-Exposition (TPE) =
Le traitement doit être commencé le plus tôt possible, au mieux dans les 4 heures suivant la prise de risque et au plus tard sous 48 heures.
Il consiste en une association de plusieurs médicaments antirétroviraux ayant pour but de diminuer le risque d'implantation du virus.
Pour recevoir ce traitement, il faut se rendre au service des urgences de l'hôpital le plus proche. Le médecin hospitalier analyse avec la personne concernée la situation et l'importance du risque pris. En fonction de l'évaluation du risque, le traitement est proposé par le médecin pour une durée de quatre semaines.

Dépistage =
Il est important de traiter une infection par le VIH le plus tôt possible.
Les nouveaux traitements permettent de ralentir très nettement l'évolution vers le sida et améliorent considérablement la qualité de vie des personnes atteintes. C'est pourquoi il est important que l'infection par le VIH soit diagnostiquée par une analyse sanguine et que tout porteur
du virus soit régulièrement suivi.
Tous les usagers de drogues par voie intraveineuse doivent pouvoir bénéficier d'un test de dépistage éventuellement répété. Ce doit être également le cas pour leurs partenaires sexuels et les enfants nés de mère séropositive s'ils n'ont pas été suivis après leur naissance.
Ce test de dépistage éventuellement répété peut être réalisé :
- de manière anonyme et gratuite (y compris pour les mineurs et les personnes sans couverture sociale), dans une Consultation de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ou dans un Centre d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST) ;
- sur prescription médicale, dans un laboratoire d'analyses : là , le test est payant mais il est remboursé à  100 % par la Sécurité sociale.
Le test peut valider une séropositivité dès le 1er mois et, dans certains cas, une séronégativité à  6 semaines après l'exposition supposée.

Risques évolutifs =
Dans les semaines suivant la contamination, le virus diffuse dans l'ensemble du corps, en particulier dans les ganglions et la rate. Cette période de primo-infection, parfois marquée par des symptômes (état fébrile, ganglions, éruption sur la peau) disparaît toujours, même en l'absence
de traitement. Mais l'infection n'est éteinte qu'en apparence et le virus se multiplie activement.
Dans les années qui suivent cette première phase, les personnes atteintes ne ressentent habituellement aucun symptôme. Pourtant, dans 99 % des cas, le VIH détruit progressivement les cellules du système immunitaire et les organes lymphoïdes.
En l'absence de traitement, la forte diminution des défenses immunitaires expose la personne séropositive à  la survenue d'infections dites « opportunistes » (pneumocystose pulmonaire, toxoplasmose cérébrale, tuberculose, lymphomes, sarcome de Kaposi…) ou d'atteintes graves du système nerveux. C'est la survenue d'une de ces maladies associée au déficit immunitaire qui définit le sida (syndrome d'immunodéficience acquise).

LES AUTRES RISQUES INFECTIEUX

D'autres maladies infectieuses sont fréquemment diagnostiquées chez les usagers de drogues par voie intraveineuse. Leur mode de contamination n'est pas toujours directement lié à  la pratique de l'injection. Favorisées par un mode de vie précaire, elles peuvent également être liées à  des
comportements à  risque (rapports sexuels non protégés), à  une baisse des réponses immunitaires et à  un faible recours aux soins.

LES AUtRES InFEctIOnS SExUELLEMEnttRAnSMISSIBLES (ISt)

Les conditions de vie précaires d'une partie des usagers de drogues, l'instabilité affective et parfois la prostitution  qui n'est pas exclusivement féminine  favorisent la transmission d'IST. Les usagers de drogues qui se prostituent sont particulièrement vulnérables face à  des clients qui ne
souhaitent pas utiliser de préservatifs.
Pour se protéger contre les infections sexuellement transmissibles, le port du préservatif (masculin ou féminin) est systématiquement recommandé.
Il est cependant parfois insuffisant (certaines IST peuvent se transmettre par simple contact cutané) et doit être accompagné d'un dépistage régulier, si possible chaque année.
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RISqUES SPécIFIqUES POUR LES FEMMES

> La précarité de certaines usagères de drogues peut entraver le suivi médical, notamment gynécologique. Ce manque de suivi gynécologique est particulièrement problématique lorsqu'on sait que certaines vaginites sont asymptomatiques et que la prise régulière d'opiacés masque les douleurs (en particulier celles provoquées par les rapports sexuels). Lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées à  temps, ces infections peuvent se compliquer de salpingites (infections des trompes), favoriser ainsi les grossesses extra-utérines, et provoquer une stérilité définitive.
> Précarité et promiscuité peuvent exposer les usagères de drogues (de crack et de cocaïne, en particulier) à  des violences sexuelles et à  des rapports forcés non protégés.
> La consommation de crack et de cocaïne peut provoquer une sécheresse, voire une irritation de la muqueuse qui favorise la transmission de toutes les IST.
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LES InFEctIOnS cUtAnéES

Particulièrement fréquentes chez les usagers de drogues, les lésions cutanées sont souvent liées aux conditions de vie précaires et au manque d'hygiène.
Les parasitoses cutanées fréquentes (poux, gale) provoquent des dermites ; la peau devient sèche et un eczéma peut survenir. Des traitements spécifiques (antiparasitaires externes) et une désinfection locale sont assez rapidement efficaces.
Le manque d'hygiène et la macération dans des chaussures favorisent les mycoses interdigitales, elles-mêmes génératrices de lésions de grattage et de surinfection. Les conseils d'hygiène et l'utilisation d'un antiseptique iodé suffisent généralement à  régler le problème.

LES InFEctIOnS dEntAIRES

La dentition des usagers de drogues est souvent dans un état de grand délabrement. La diminution de la sécrétion salivaire induite par les drogues consommées favorise la formation de caries. Le retard à  la consultation dentaire explique la répétition des infections bucco-dentaires et la
formation d'abcès. Les foyers infectieux dentaires peuvent être à  l'origine de fièvres inexpliquées et le point de départ d'infections profondes, à  distance, comme les endocardites, les septicémies, etc. Il est important de consulter régulièrement un dentiste.

Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autres...

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gigi femme
Nouveau membre
Inscrit le 13 Feb 2012
1 message
bonjour ,
je viens juste de m inscrire sur ce forum car j ai une question a poser au suject des risques d embolie pulmonaire lies aux usages de drogues..
je ne suis personnellement pas familliere aux drogues comme la cocaine ou l heroine , mais mon mari l est. la situation est la suivante : apres une separation dans notre couple il a malheureusement connu une periode tres difficile au cours de laquelle il s est mis a vendre de la cocaine puis de l heroine en grosse quantite puis il est devenu consomateur en meme temps, (cela a dure environ 2 ans ) jusqu a ce qu il se fasse arreter par la police , j ai donc etait mise au courant (ce qui ma fait resonger a notre couple , j ai alors decide de pardonner et de revennir pour lui apporter mon soutient et mon amour)
il est acctuellement incarcere en maison d arret depuis 2ans...sad

lors des parloirs , j ai fait le point avec lui et m a raconte sa descente aux enfers comme il le decris , il m a avoue avoir consomme de la cocaine en grosse quantite d abord en soiree , puis seul.
comme il etais revendeur , il a ete en possession d heroine et en a "goute" comme il le dit , mais je ne sais pas si c etait plus que "goutter" ou si il prennais en IV ou s il la fumait. il est tres gene d en parler avec moi , et se dit ne pas avoir ete ou etre accro , mais celon des amis qui sont rester proche de lui pendant mon absence il etait comletement dedant.

je ne sais donc pas si il avait besoin d un sevrage , mais en tout cas son incarceration brutale en a fait l office , du moins c est ce que je croyais..car il me parait 100% lui meme lors de mes visites.

il y a une semaine , il a fait une embolie pulmonaire!!! et a ete transfere d urgence a paris  (nous sommes de bretagne)
son etat est maintenant stable trompette
cela  m a mis la puce a l oreille...!
je me suis donc renseigner sur les differentes causes d embolie pulmonaire ( il a 30 ans) et je me suis rendue compte que ca pouvait etre la cause de prise de drogue ..lesquelles je ne sais pas .. mais ce que j aimerais surtout savoir c est si cette embolie pouvait etre due aux sequelles de consommation d heroine ou de cocaine il y a deux ans ou bien est ce impossible ?
ce qui voudrais donc dire qu il consommerait en prison.. sad je me doute bien que toute sorte de produit circule meme en detention , mais il m a certifie ne pas etre en manque ni d  etre interesse d en prendre meme si occasion.
voila ma situation , j espere avoir des temoignages ou des reponses a mes questions , je suis completement perdue , car tout ce que je souhaite c est de l epauler et l aider dans son retablissement , et comme je soupsonne qu il ne me dise pas toute la verite , peu etre par honte ou par peur que je le quitte si je savais.... c est difficile..
je voulais aussi rajouter que peu importe s il il s est drogue tout au long de ces 2 ans de detention je suis la et je ne compte pas le laisser , ce serait tres utile pour moi ( et surtout pour lui ) de savoir si cette embolie est la cause d une prise directe ou si le corps aurait pu faire une reaction 2 ans plus tard.

merci pour avoir pris le temps de lire, et toutes reactions , commentaires ,,,ect me seront d une aide precieuse.wink xoxo

ps: mon ordi n a pas un clavier francais c est pour cela que je ne peux pas marquer les accents..desolee

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