la racaille des escaliers
on m'a dit que vos troupes allaient
venir nous déloger de là
DEMAIN
mais c'est si loin, demain,
quand j'allume mon fourneau de bric et de broc
et voyage au delà de vos imaginations paysannes
si loin de vos rêves de gloires copiés sur la TV
moi je pars évitant
les hommes en noirs
brassards rouges au bras
rouge comme le sang qui gicle parfois au sol
quand l'aiguille perce mes veines
je ne vous verrais à peine dans la faible lueur de ma pipe
dans laquelle l'herbe magique m'amène aux paradis
que j'imagine tout noir, illuminé par les fées et lutins
qui mènent la ronde des étoiles
que ma langue goûte de leur douceur
il parait que vous serez nombreux pour dégager à coup de haine
les escaliers hantés que vous nommez squatter
mais demain est si loin
quand j'aspire la ligne blanche ,franchissant ainsi
les interdits factices
quittant le bois sales des escaliers grinçant
sous vos pas bottés
et vous écraserez ma pipe si jolie
venue du vieil Afghanistan encore vivant malgré vos bombes%% et la pipe de vair aux fumées interdites
les fils de cuivre laissés pour compte
les bouts de
shit lovés dans les rainures
du bois noirçi par nos culs assis là
il parait que c'est pour demain
mais je ne suis plus là , le corps est vidé
et mon âme partie ne veut pas revenir
vous briserez mon corps le confondant avec
un vieux sac de vêtements à l'abandon
mais nul ne me pleurera
surtout pas vous, héritiers des barbares
dont on voudrait que nous remontions tous
Huns, viking, gaulois réduits en
poussière mais plus vivants que nous, les "racailles" des banlieues
sursitaires de vos désirs d'écrasement
au nom de la salubrité publique