Pierre j'ai une expérience assez conséquente avec le
tramadol.
j'en ai parlé dans ce ce
sujet la.Je résume:
Je prenais à l'époque en traitement
AD+ anxiolytiques + hypnotique, suite à un long travail car je suis (étais?) un gros alcoolique (abstinent depuis février 2008) et gros fumeur de pétard (mais vraiment très très gros fumeur 5g/ jours dans le spires moments), j'ai pris très peu d'autres drogues à part pour tester (kéta,
ecstas, carton(lsd), champi. J'ai eu une période
ecstas qui a duré peut être 3 semaines mais pas plus...
Bon dieu que c'etait bon,
ecsta bourré de
MDMA je cherchais, des machins qui te rendais tout love..... Je crois que ce genre de prod n'existe même plus
BREF
Mon traitement médical à cet époque était le suivant:
2 MG de rivotril/jour (1comprimé)
30 MG de Norset/jour (2 comprimés)
Noctamide 2MG (1 comprimé)
LE
tramadol est venu a moi , un jour que j'avais très mal à la tête suite à un décès d'un proche (somatisation de
base), mon médecin traitant qui était fraîchement diplômé, m'avait prescrit du topalgic 50 MG (il me semble bien que c’était du 50 MG, ou peut être du 100MG, en tout cas le plus léger).
Je me rappellerais toujours que ce c** de médecin traitant, m'avait affirmé qu'avec le
tramadol il n'y avait PAS d'accoutumance, PAS de
sevrage, contrairement aux autres
opiacés/opioïdes. J'imagine bien comment il a pu se faire promener en bateau par les commerciaux qui vendent cette molécule.
Du coup je me suis aperçu que je dormais vachement bien grâce à ça, et j'ai commencé a doubler les doses, puis à en prendre en journée, puis, puis, puis, puis....
Au final je suis arrivé à me faire de fausses ordonnances car le
tramadol est sur liste I... (ne donnons pas trop de détail non plus ....)
Je suis arrivé à des consommations folles (alors que je ne connaissais pas les
opiacés, jamais goûté aux
opiacés auparavant. Même aujourd'hui, je suis sous métha, mais je n'ai jamais tapé d'
héro ou autre
opiacés/opioïdes..)
JE suis monté a des doses qui pouvaient aller
de 1500 MG à 3000 MG en 24 heures alors que je n'avais
aucune tolérance aux opiacés à ce moment la, mais vrraiment aucune tolérance. (non je ne me trompe pas d'un zéro, sur et certain!! tout est expliqué dans le sujet dont j'ai mis le lien plus haut).
Je me plaignais d'avoir des redescentes difficiles avec
des sensations de manque : nez qui coule, mal de crane, fatigue, ma aux jambes... C'est ainsi que j'ai débarqué sur le forum si mes souvenir sont bons.., car ce n’était pas normal ces symptômes, vu que je prenais le
tramadol occasionnellement (genre
tous les trois ou quatre mois à cette époque la) et je n’étais donc
pas dépendant aux opiacés à ce moment la.
En parlant, et grâce au savoir de Mammon, on a pu mettre en évidence que j'ai eu
ÉNORMÉMENT de chance, car le
tramadol est
fortement déconseillé dans le dosage ultra abusif que je faisait,
en association avec mon antidépresseur le NORSET.Il y avait un risque de
syndrome sérotoninergique grave et j'y ait échappé on ne sait pas trop comment.
Et aussi vu les doses que je me mettais,
je pense avoir aussi échappé a des risques de dépression respiratoires. Je me rappelle d'avoir dormis assis sur la chaise plusieurs fois. Un matin mon frère m'avait réveillé en position assise, devant mon ordinateur, la tête entre les jambes. En gros c’était du "piquage de nez +++++++". JE crois que je
j'ai vraiment eu de la chance pendant cette période... Personne ne savait ce que je faisait, j'aurais vraiment pu y rester...
Après j'ai donc fait la connaissance de la
codéine, et puis bon la suite est hors sujet.
Sale expérience, malgré quelques bons souvenirs....
Le tramadol et son accès facile m'a permis d'entrer dans ce monde des opiacés.Plus honnêtement, mon caractère m'a amené à aller la dedans, si le
tramadol n'avait pas existé, j'aurais à coup sur rencontré la
codéine... Je m'amusais déjà avec les efféralgans
codéine peu avant cette époque tramadolienne.
Je tiens aussi à rapporter les quelques
sevrages que j'ai fait avec le
tramadol. En effet j'ai accroché quelques fois et j'ai décroché quelques fois. Alors contrairement à la
codéine le
sevrage du
tramadol est court: 5 jours, 6 grand maximum.
J'ai accroché très vite, en 10-15 jours de prise consécutives. Je ne suis pas allé beaucoup plus loin avec le
tramadol car après mon parcours est parti vers la
codéine, puis
méthadone,
bizarrement la codéine me faisait au moins autant d'effet que le tramadol pour une consommation nettement plus basse. En effet 1 boite de tussipax me défonçait plus qu'une boite de topalgic. Or
d'aprés les tableaux d'équivalence de conversion en morphine par les enzymes, ce n'est vraiment pas logique: mon corps métabolisais pas très bien le
tramadol et par contre très bien la
codéine. C'est la seule explication possible que j'ai trouvée à ce jour. Même si il faut reconnaître qu'avec la
codéine, je n'ai jamais piqué autant du nez qu'avec le
tramadol. Puis la
codéine de toute façon, arrive un moment ou mon corps ne la métabolise plus et donc -> rejet d'histamines (il me semble)
Les sevrages que j'ai fait avec le tramadol, bien avant de connaitre la codéine:Je me trouvais une dose qui correspondait à ma dépendance, à cette époque c'etait 300MG en général, je baissait par pallier de 100MG par semaines.
Un dernier pallier à 50 MG.
Puis
sevrage qui se passe a peu prés comme ceci:
J1: Ben tout va bien
J2: je commence à me sentir pas bien physiquement, et psychologiquement je suis super dépressif
J3! C'est le jour le plus dur, j'ai mal partout (pas trop de transpiration) et je suis dépressif +++++
J4: ressemble au J2
J5: Je n'ai pratiquement plus de manque
J6: Tout est rentré dans l'ordre!
Les
sevrages codéine, j'en ai fait quelques uns, mais cela a été beaucoup plus dur car
beaucoup plus long (10-15 jours), meme si il est vrai que la
souffrance physique et psychologique est moindre avec la
codéine.
Mais avec la
codéine il y a donc cette durée qui fait qu'on n'a l'impression de jamais voir la fin et en plus des maux de ventre terribles (j'ai une fragilité de naissance au niveau des intestin, donc rajouter un manque
codéine dessus, c'est insupportable pour moi.. mais la
c'est vraiment relatif à ma personne. En tout cas, à choisir je préfère me sevrer du
tramadol que de la
codéine. Donc les
sevrages codéine que j'ai fait, ça a été de repasser sous
tramadol, pour faire ensuite le
sevrage tramadol.
(petit hors sujet, mais je crois qu'on est plus à ça prés..) Pour l’arrêt de la
méthadone que j'envisage bien un jour, j'aimerai le faire ainsi si c'est possible (via le
tramadol).
Voila je t'ai raconté mon histoire, ou plutôt je vous ais raconté mon histoire, au cas ou cela pourrais enrichir, aider, contribuer à quoi que ce soit concernant le
tramadol et autres.
Je donne beaucoup de détails, mais il me semble que c'est important pour pouvoir comprendre précisément les choses. Je me suis déjà fait critiquer légèrement à ce sujet...
Non ce n'est pas de l'exhibitionnisme, mais plutôt une grande volonté de ma part à vouloir partager mon vécu pour apporter à quelqu'un quel qu'il soit.
Je pense... Non.
Je suis convaincu que chaque détail est très important.Si je m'en suis quasi sorti aujourd'hui, c'est parce que je fait gaffe aux détails, au contexte qui font partie intégrante de ma vie, mon être, mon passé, mon présent et mon devenir....
C'est pour moi un grand plaisir que de partager ce gros brin de vie qu'est la mienne. Sincèrement :)