Moi aussi,je connais pas le baclophene,juste de noms seulement
Mais j'ai trouvé sa sur wiki:
Le
baclofène, à l'origine commercialisé sous le nom de Liorésal®, est un dérivé aromatique halogéné de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA). C'est un myorelaxant à point d'impact médullaire agoniste du récepteur GABAB inhibant les réflexes mono- et polysynaptiques au travers de la moelle épinière dont l'effet se concentre sur la relaxation des muscles squelettiques.
Baclofène et alcoolodépendance
Le
baclofène a été testé dès le début des années 1990. Il a ensuite de nouveau été testé à la fin des années 1990 à de petites doses avec, comme résultat prometteur, une réduction de l'envie de boire. Ces résultats n'ont, cependant, pas été retrouvés par d'autres chercheurs.
Olivier Ameisen teste de fortes doses sur lui-même et publie sa propre expérience et sa découverte en 2004. Il appelle à des essais cliniques concernant de fortes doses . Mais puisqu'aucun ne se prépare, il publie en octobre 2008 un livre à destination du grand public, Le dernier verre, qui a fait réagir la Société Française d'Alcoologie qui reste très critique sur une utilisation systématique du
baclofène à doses importantes sans essais complémentaires. Son livre est publié peu après aux États-Unis et en Grande-Bretagne, sous le titre « The End Of My Addiction », soulevant une controverse initiale identique30.
En juillet 2009, la presse fait état d'expériences non publiées par de nombreux médecins (généralistes ou hospitaliers), sur des dizaines de patients avec des résultats très encourageants. L'article parle également de nombreux témoignages individuels sous forme de forum internet. Les malades ayant suivi le protocole décrit dans le livre du docteur Ameisen décrivent, dans leurs témoignages, une notion inédite en alcoologie, celle « d'indifférence à l'
alcool » . Ils se disent capables de consommer occasionnellement un verre d'
alcool sans retomber dans une consommation compulsive. Au-delà de la quantité d'
alcool consommée c'est la sensation de dépendance à l'
alcool qui semble être atténuée par le médicament. Les témoignages révèlent également que la plupart des malades alcooliques qui ont fait des cures "à l'ancienne" en sont ressortis avec l'habitude de consommer des
benzodiazépines et notamment du
diazépam (Valium®) alors que celui-ci entraîne un risque de dépendance s'il est utilisé plus de quinze jours en continu. L'usage chronique de
benzodiazépines (tranquillisants, somnifères) est une pratique connue pour entraîner des effets secondaires graves. Les malades alcooliques abstinents se voient très souvent prescrire des
benzodiazépines de façon chronique, médicaments agissant aussi sur le GABA. Le médecin prescripteur de ces médicaments ne fait alors que répondre à la demande du malade. Il est à noter que l'utilisation de
baclofène à haute dose n'est pas dénuée d'effets secondaires plus ou moins importants selon les individus et la consommation, ou non, d'
alcool pendant la durée du traitement.
Cette prescription pourtant très courante de
benzodiazépines au long cours, comme la prescription de
baclofène dans l'indication « traitement de la maladie alcoolique », restent, en France, des prescriptions hors « Autorisation de mise sur le marché », les indications ne figurant pas sur les notices de ces
benzodiazépines ni du
baclofène.
Pour cette raison le médecin prescripteur de
baclofène ou de
benzodiazépines pour une durée de plus de quelques semaines consécutives dans cette indication engage sa responsabilité pénale en cas de problèmes graves avec le traitement et notamment en cas de décès du patient. Notons cependant qu'aucun décès n'a jamais pu être imputé à l'administration de
baclofène en trente années de pratique en neurologie (y compris à haute dose). Certains médecins ont pris cependant la décision d'engager leur responsabilité et de prescrire du
baclofène à des malades sévères.
En France, une nouvelle étude est en cours afin de tester l'indication "traitement de la maladie alcoolique" pour le
baclofène. Cette étude a pour
base un test clinique sur un large échantillon de patients. Elle sera réalisée à la dose maximale de 90 mg/j (soit à une dose inférieure que celle préconisée dans la méthode de traitement d'Ameisen). La publication de ces résultats n'est pas attendue avant 2011. Par contre, en Allemagne, à la suite d'un cours du professeur Ameisen suivi d'un débat ouvert au public et à la presse (19 octobre 2009),le professeur Andreas Heinz, chef du service de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Charité à Berlin (université Humboldt) a officiellement annoncé qu'il mettrait au plus tôt en place un essai clinique randomisé de
baclofène, cette fois à doses adéquates (hautes doses).
Actuellement des recherches fondamentales sont en cours dans le domaine de la neuroscience. Le matériel utilisé permet de visualiser quasiment en temps réel l'activité cérébrale des malades à l'aide d'images en haute résolution et couleurs artificielles (les couleurs matérialisent l'activité cérébrale et son intensité dans les différentes zones concernées). Ces études ont montré que le fonctionnement neuronal des malades toxicomanes (y compris les malades alcooliques) était profondément perturbé. À l'aide de ce nouveau procédé, l'activité cérébrale du
baclofène sur le
craving (envie irrépressible de consommer) dû à l'utilisation de
cocaïne peut être mise en évidence.
En février 2010, paraissent les résultats d'une étude en ouvert(sans groupe placebo) menée sur des patients alcoolodépendants ayant reçu le traitement en ambulatoire. A trois mois, 88 % des patients ont totalement arrêté ou significativement diminué leur prise d'
alcool et la plupart d'entre eux sont devenus indifférents à l'
alcool sans effort. Les doses de
baclofène nécessaires ont été très variables d'un patient à l'autre, allant de 15 à 300 mg/jour, avec une moyenne de 145 mg/jour. Environ deux tiers des patients ont eu besoin d'une dose supérieure à celle autorisée de 80 mg/j. Les auteurs précisent que rien ne permettait de prévoir la dose nécessaire avant le traitement, cette dose n'ayant apparemment pas de lien avec la corpulence des patients, ni avec le sexe, même si des analyses précises n'ont pas été faites.
Dernière modification par melanie&frederic (07 février 2012 à 12:39)