Alors avant toute chose, mesdames, ne faites pas comme moi, n'attendez pas trop avant de partir pour la mater.
J'avais tellement pas envie de m'entendre dire que ce n'était pas encore le moment, que je pouvais retourner chez moi..., que j'ai trop attendu du coup !
A une demie heure près, j'accouchais dans mon salon !
Faut dire que je m'attendais à pire comme douleur. Je dois être assez résistante au mal car le travail s'est fait chez moi, et je n'étais pas en train de hurler comme on en voit des fois.
Seulement, à un moment, ça a commencé à pousser, et là je me suis dit « merde, ça y est, pourquoi j'ai autant attendu», et après « p'tain, pas là , pas tout de suite, pas comme ça! »
De là , on a sauté dans la voiture (enfin, "sauté" n'est pas exactement le mot..) et on a foncé direction l'hôpital à 18km.
Pendant le trajet, c'était horrible, je ne pouvais pas m'empêcher de pousser. Je ne disais rien à mon homme qui roulait déjà assez vite, mais je commençais à sentir la tête et à flipper sévère !
Ouf ! L'hôpital ! Mon homme se gare juste devant l'entrée.
Je sors de la caisse et là , splash ! je perds les eaux. Une femme hospitalisée fumait sa clope devant l'hosto, et en me voyant, elle nous dit « c'est au 2ème !!». Il était 6h58.
J'arrive difficilement à me trainer jusqu'aux ascenseurs, on arrive enfin au 2ème, et en sortant, je n'arrivais plus à avancer, ça poussait à nouveau.
Là je dit à mon copain « jpeux plus avancer, vas chercher de l'aide ».
Il revient 1 min après avec du monde. Une des sages-femmes me dit, confiante, que le brancart arrive mais je lui réponds que je sens déjà la tête.
Là , gros flip pour elle, elle me dit « Allongez vous par terre !! »
La suite, vous la devinez, « poussez madame » etc.., et arrivée de bébé à 7h15 dans le hall du 2ème étage, à côté de la machine à café!
On était presque arrivé à la salle d'accouchement pourtant !
Après les examens d'usage, ma fille et moi avons été montées dans une chambre, en mater.
Le premier jour, tout s'est bien passé, la petite récupérait tranquillement de son arrivée plutôt mouvementée, et moi avec, pendant que la famille passait nous rendre visite.
Mon séjour avait été préparé grâce à l'infirmière périnatale de mon
CSAPA qui forme régulièrement les sages femmes des hôpitaux de la ville.
La gentillesse, l'attention et la compréhension étaient là , pas de souci. Tout comme la discrétion vis à vis de la famille. Rien à redire.
Le soir venu, je trouvais que ma puce était un peu irritable et qu'elle voulait sans cesse téter.
J'en ai parlé à la sage femme au moment du Finnegan, mais il n'y avait pas vraiment d'autres signes significatifs. Elle m'a dit de ne pas paniquer, qu'on verrait au moment du prochain contrôle, et que pour le moment, je devais me reposer et récupérer de mon accouchement.
Malheureusement, je n'ai pu dormir qu'une heure à tout casser car ma puce a pleuré quasiment toute la nuit.
Je lui donnais le sein, je la berçais, je retentais le sein, je la reberçais, mais rien à faire pour la calmer complètement. Je n'avais pas encore de lait, juste du colostrum, mais vu qu'elle avait énormément besoin de téter (le syndrome pointait déjà le bout de son nez), ça ne lui suffisait pas et elle s'énervait sur le sein (seins qu'elle m'a explosé en deux jours à peu près) Elle a fini par dormir un peu vers 7h du mat, et encore, c'était pas ce que je pourrai appeler un sommeil réparateur.
A 9h, la sage femme est passée pour le Finnegan, et là , la note est montée à 8. Je lui ai parlé de la nuit difficile qu'on venait de passer, et lui ai dit que j'observais de plus en plus de trémulations et d'éternuements chez ma fille, en plus de l'irritabilité. Elle m'a dit d'attendre encore le prochain Finnegan, et qu'elle allait faire venir une collègue de néonat pour voir ce qu'il en était.
Elle ont vraiment été très attentives avec moi en mater, aussi bien sages femmes qu'infirmières.
Moi, dans ma tête, c'était déjà plié, j'avais pas réussi à protéger ma fille du syndrome de
sevrage. J'ai senti une culpabilité gigantesque m'envahir, et j'ai commencé à flipper, en me disant qu'on allait être séparées pendant un bon moment.
L'après midi, l'interne de néonat est montée nous voir. Entre temps, il y avait eu un autre Finnegan à 9, et une fièvre à 38°5.
L'interne a commencé à examiner ma fille, et l'a trouvé direct très tendue: impossible de lui plier les jambes ! La fièvre était toujours là , les trémulations et les éternuements aussi.
Puis vint le moment de la pesée : 2k185kg, alors que la veille, elle faisait 2,550kg. C'est le poids qu'elle aurait dû perdre en 3-4 jours .
L'interne s'est tournée vers moi et m'a dit ce que je redoutais tant d'entendre : néonat de suite. J'ai essayé de ne pas pleurer mais les larmes coulaient toutes seules.
Elles se sont mises à couler deux fois plus quand elle m'a annoncé qu'il n'y avait plus de place disponible en chambre kangourou (chambre mère- enfant) et que ma puce allait être mise en chambre seule en attendant.
Moi je devais rester en mater car je devais être sous surveillance médicale quelques jours, et je ne dépendais pas du même service que ma fille.
On a donc accompagné notre fille en néonat avec le papa. L'interne nous a expliqué comment ça allait se passer et nous a rassuré sur le fait qu'on pouvait venir à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, mais bon, c'est pas pareil.
Et quand le boss du service est passé et qu'il nous a dit de nous attendre à ce que notre fille passe 1 mois dans le service, j'ai craqué. Avec la fatigue, tout ça, j'en pouvais plus.
Je culpabilisais pour ma fille, mais aussi pour mon copain, qui souffrait énormément de cette situation, lui qui n'a pas du tout le même parcours que moi.
Comme ma fille, il n'avait pas mérité de vivre ça.
Donc, me voilà à faire des allers retours entre le 3ème et le 6ème étage, toutes les trois heures, pour la tétée, et aussi pour surveiller qu'on ne faisait pas n'importe quoi avec ma fille.
Je remontais juste pour manger, faire des siestes d'une heure (et encore..) et me laver.
Mon copain, lui, rentrait à la maison manger, dormir et s'occuper du chien, et revenait dès le lendemain midi jusqu'au lendemain soir. Un rythme d'enfer !!
Le premier soir sans ma fille, j'ai pleuré. Je suis remontée après la tétée de 20h, et quand je suis arrivée dans ma chambre, le berceau était vide, mon ami venait de rentrer, et je me suis retrouvée seule, entendant les pleurs de bébés venant des autres chambres. Je vous avoue que ça a été assez difficile.
Le lendemain matin, quand les sages femmes se sont rendues compte qu'elles avaient oublié d'enlever le berceau, elles se sont senties trop mal et se sont confondues en excuses, en venant me voir une par une.
Je ne leur en voulais pas, les pauvres, elles étaient tellement débordées et surtout si gentilles avec moi depuis le début! J'étais l'invitée de marque, limite !
Ensuite, je suis descendue voir ma puce pour la tétée, et en arrivant dans sa chambre, je l'ai trouvé dans un lit chauffant.
Moi qui n'y connaissait rien, j'ai cru que c'était une couveuse, et comme aucune infirmière n était là pour m'expliquer que c'était à cause de la fièvre, j'ai paniqué, pleuré, culpabilisé, jusqu'à ce qu'une puéricultrice vienne me voir pour me rassurer.
Ma puce avait fait un pic de température à 39°5, c'était pour ça, rien de « grave ».
Là , je lui ai demandé de me prévenir sur mon portable si je n'étais pas présente, car ça faisait un choc en arrivant.
-"Oui oui" qu'elle me dit !
Après le repas du midi, je suis redescendue, et là , une perf ! En plus de tous ces fils qui la reliait au scop, ça commençait à faire beaucoup. Et toujours sans m'avertir !
Rebelote, j'ai paniqué, je me suis dit que si elle avait une perf, c'était que son état s'était beaucoup dégradé. En fait, c'était simplement pour l'hydrater plus rapidement.
Mais pareil, j'aurai bien aimé que l'on me prévienne, que je ne vois pas ça en descendant, sans savoir à quoi m'attendre!
Certaines infirmières prenaient le temps de nous rassurer, mais d'autres se fichaient éperdument de notre ressenti (elles étaient moins nombreuses, je vous rassure)
Ce cirque 3ème / 6ème n'était vraiment pas simple à gérer.
Sans compter que chaque tétée était une véritable épreuve, car avec le besoin de succion permanent de ma puce, plus son énervement, j'avais les seins dans un état !
J'ai donc dû me résoudre à arrêter l'allaitement, car cela devenait trop douloureux.
Si seulement on m'avait parlé des tétons en silicone à appliquer sur le bout des seins quand ils sont trop abîmés !
Une femme qui s'occupait de l'information sur l'allaitement était passée me voir le jour de mon accouchement, pour me dire que dans mon cas, avec la métha et le
cannabis, il valait mieux que je n'allaite pas. Je ne me rappelle plus si c'était une infirmière ou une puer, faudrait que je demande au
CSAPA, qui a repris ça avec elle du coup, car la politique de l'hôpital n'est plus aussi catégorique à ce sujet.
Cette dame suivait sa politique à elle, son avis à elle, alors qu'elle n'y connaissait quedal !
Manque de bol pour moi, j'ai accouché au moment d'un week end suivi d'un pont, et je ne voulais pas déranger l'infirmière de mon centre métha pendant ses jours de repos. Du coup, en attendant qu'elle puisse venir me voir, je me suis faite avoir par cette connasse d'infirmière ou je ne sais quoi , qui a laissé le truc se faire, jusqu'à ce que je sois dans l'incapacité physique d'allaiter.
Les filles, les bienfaits naturels de notre lait doivent être pris en compte. Oui, le
cannabis passe dans le lait maternel, c'est pas terrible ! Mais il y a tellement d'avantages, tant sur le plan santé que sur le plan relationnel, que ça vaut le coup d'allaiter un bébé en syndrome de
sevrage.
Après, faut éviter de fumer 10 pets par jour. Et ne pas fumer avant la tétée, mais plutôt juste après.
Ma fille en néonat, mon abandon de l'allaitement, ça commençait à peser sur mes ptits nerfs déjà mis à rude épreuve. J'étais littéralement crevée, mais je n'arrivais pas à me poser pour dormir.
J'ai passé une autre nuit (difficile, comme la première) sans ma puce avant d'être transférée en chambre kangourou.
Là , trop bien ! Franchement, ça c'est un combat à mener :plus de chambres kangourou dans les services de néonatologie français !!
J'avais ma chambre, avec, à côté, séparée par une porte que je laissais ouverte quand je le souhaitais, la chambre de ma fille. Les puéricultrices pouvaient venir s'en occuper sans forcément me déranger.
C'était toujours les sages femmes de la mater qui venaient faire mes soins mais dans le service néonat.
Là , j'ai pu commencer à me reposer un peu plus, ma fille était là , juste à côté de moi, et mon ami et moi étions plus tranquilles pour nous en occuper. Il pouvait même prendre un lit accompagnant dans ma chambre, comme ça la famille pouvait enfin être réunie ( manquait le chien, mais bon..).
Le hic, c'est que je faisais un peu plus attention aux infirmières, et j'avais du mal à supporter les 3-4 poufiasses qui me regardaient de travers.
D'autres n'osaient pas me parler, alors j'engageais la conversation un petit peu. Et certaines se sont considérablement améliorées quand je leur ai expliqué que je n'avais pas pris d'
héro mais de la métha, et uniquement de la métha, pendant ma grossesse.
Le fait que l'infirmière qui me suivait passe souvent me voir a aidé pas mal aussi. Voir que j'étais sérieusement suivie, que je faisais ce qu'il fallait pour me sortir de la
came, et que le
CSAPA était confiant, ça les a rassurées.
Mais y avait toujours ce noyau dur qui ne pouvait pas s'empêcher de me faire sentir que j'étais la mère indigne du service.
Ouai, bah la mère indigne, elle était la seule à être 24h/24 avec sa fille !!!!
Je voyais les autres enfants, seuls dans leurs couveuses ou leurs lits chauffants, en pleurs la plupart du temps, à attendre que quelqu'un vienne s'occuper d'eux.
Je serai bien allée en consoler certains quand la mienne dormait, mais c'était interdit.
Quand mes 12 jours d'hospitalisation ont touché à leur fin, j'étais pas bien du tout. Je me demandais comment ça allait se passer maintenant que je n'étais plus en chambre Kangourou.
En réalité, ça n'a pas changé grand chose. J'ai demandé un lit d'accompagnant, et j'ai passé 14 jours avec ma puce dans une chambre de 9m2 . Fallait de l'organisation pour un si petit espace !
Mais au moins, j'étais avec ma fille. Y avait pas moyen que je la laisse toute seule la nuit. Les infirmières étaient déjà débordées avec tous les autres enfants dont les parents n'étaient jamais là , et elles étaient obligées de les laisser pleurer, pas le choix.
Seulement, les enfants en syndrome de
sevrage ont besoin d'un nursing bien spécifique, et il ne faut surtout pas les laisser pleurer comme ça !
J'avais bien compris que ça en saoulait certaines quand ma fille était mal et que je mettais du temps à la calmer (elle a de la voix la ptite !), donc c'était hors de question que je la laisse seule plus d'un quart d'heure.
Par contre, les infirmières qui nous aimaient bien venaient chercher la puce quand elles avaient du temps, pour l'emmener avec elles dans la salle des infirmières, afin que je puisse aller prendre l'air, fumer une clope, prendre un café.
Elles me disaient « Allez prendre l'air un peu. Vous n'avez pas encore mangé aujourd'hui ? Allez y, on s'en occupe, allez souffler un peu, on vous appelle sur votre portable si y a un souci. »
Ah, Nicole, Armelle, merci d'avoir pris soin de nous deux comme ça, et d'avoir tout fait pour me déculpabiliser.
Ces deux femmes, j'en garderai un excellent souvenir !! Ainsi que beaucoup d'autres car il ne faut pas voir le mal partout non plus ; à part 4 poufiasses et une connasse d'interne, le reste du personnel s'occupait de ma fille, et pas de ma façon de vivre !
Un soir, Nicole, qui voyait que je n'avais pas le moral, est venue dans notre chambre me dire que mon ami et moi étions de très bons parents, attentionnés, et que peu de mères supporteraient de rester 24h sur 24 comme ça dans un si petit espace, sans aucune intimité, et pendant presque un mois. Quand elle m'a dit qu'elle ne doutait pas que je serai une bonne maman, j'ai éclaté en sanglots dans ses bras. Ca faisait trop plaisir à entendre.
Dès que je voyais qu'elles étaient de service ces deux infirmières, je savais que j'allai pouvoir prendre un peu de temps pour moi dans la journée, en étant sûre qu'on s'occuperait de ma fille.
Alors j'allais rejoindre « le gang des fauteuils » comme on les appelait avec une autre maman de néonat. A force de se croiser, tous, au coin fumeur, on a commencé à discuter, on a fait connaissance, et on a finit par se soutenir les uns et les autres. Je pense à un couple en particulier, qui me demandait toujours comment allait la petite, alors que la leur était dans un état dramatique (cancer, décédée quatre jours avant Noël). J'ai vraiment rencontré des gens exceptionnels, qui m'ont aidé à passer ce mois à l'hôpital.
Pendant ces 27 jours, j'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur comme disait ma grand mère, et j'ai pris un maximum de conseils et de renseignements auprès des infirmières, histoire que tout ça ait servi à quelque chose de positif.
Pour les soins, le bain, l'alimentation, je me débrouillais seule presque. Les infirmières me laissaient un maximum d'autonomie, afin que je sois « opérationnelle » à la sortie, et rassurée sur mes capacités à bien m'occuper de ma fille.
Un week end, j'ai eu la chance d'avoir comme puer une femme qui avait fait son mémoire sur « le traitement des enfants en syndrome de
sevrage ».
D'ailleurs, heureusement qu'elle était là ce week end là , car en l'absence du chef de service, l'interne de garde (vous savez, la connasse dont je parlais plus haut) avait décidé de descendre l'Oramorph alors que ça faisait seulement 24h qu'on avait baissé d'un palier.
Du coup, ma puce n'était pas bien du tout, et après 2 finnegan à 9, ils ont voulu revoir le dosage. La procédure veut que normalement, on remonte, voire double la dose !
Mais la puer leur a expliqué que c'était la
descente trop rapide qui avait entraîné ces résultats, et qu'il fallait simplement reprendre la dose de la veille et respecter les délais.
Ouf, heureusement qu'elle était là cette infirmière !! Sinon, on repartait pour 0.32mg d'oramorph alors qu'on était descendu à 0.16, et qu'il ne restait que quelques jours de traitement!
Elle aurait mieux fait de bosser le sujet cette interne, au lieu de me regarder de travers à chaque fois qu'elle me croisait dans les couloirs, quand je me baladais avec ma fille en écharpe. CONNASSE, tiens !!
Je ne vous cache pas que ça n'a pas été facile tous les jours, mais si vous attérissez en néonat un jour, ne perdez pas votre temps à culpabiliser, et à vous demander ce que l'on peut bien penser de vous.
Ca ne sert à rien et ça bouffe de l'énergie !
Vous êtes là , pas le choix, alors profitez en pour apprendre un max de chose sur les soins, le bain, tout ça…
Je me dis que si j'avais passé seulement 4-5 jours en mater comme la plupart des femmes, j'aurais été un peu dépassée en rentrant à la maison les premiers jours.
Alors que là , je n'ai pas paniquée à l'idée de rentrer, je me sentais prête, et capable d'assurer toute seule pour la suite.
Ce qui me fait plaisir, c'est de savoir que les choses évoluent dans le bon sens en néonat.
Durant mon séjour, le service a eu l'occasion d'en apprendre encore un peu plus sur les mères sous
substitution.
Et quand l'infirmière de mon
CSAPA y est retournée plus tard, les puericultrices ont demandé de nos nouvelles et dit qu'elles gardaient un très bon souvenir de notre passage.
Petit à petit, ça avance !
Je suis contente que le séjour de ma fille ait contribué à faire bouger les choses un peu. On n'aura pas enduré cette épreuve pour rien.
Maintenant, tout ça est derrière nous. Ma fille va bien (et moi aussi).
Au moment où j'écris ces lignes, je l'entends qui gazouille à côté de son père.
La néonat, elle ne s'en rappelle même pas.
Reste juste à savoir quand et comment j'aborderai le sujet avec elle…...