J'ai parcouru ton fil à l'instant et quand j'ai lu
"je viens de 12 à 8 mg sans problèmes, ça fait 4 jours" , j'ai pas pu m´empêcher de penser qu'est ce que ca va etre demain pour lui.... et ca n'a pas loupé puisque le lendemain même soit le 5eme jour, ton ressenti est passé du coté "alerte rouge". Arf,
subu subu... quand tu nous tiens...
Pour autant, ton idée n'était pas totalement idiote, loin de là , tu as baissé d'un tiers de dosage d'un coup, et à haut dosage, le corps tolère beaucoup mieux les diminutions qu'à basse dose donc ça aurait pu le faire...
Je vais pas te mentir, j'ai vu plus d'une personne prenant deux cachets par jour (16 mg) s'astreindre à un, et pour qui ca l'a bien fait... j'ai vu aussi d'autres, passer d'un cachet (8 mg) à un demi-cachet (4 mg) et pareil ca a plutot bien fonctionné.
Mais c'était un autre temps, une autre époque, où il n'y avait pas une telle phobie des symptômes de
sevrage et où on encourageait les gens à diminuer plutôt que les laisser moisir une éternité sous des dosages de pachiderme au quotidien, une époque où on laissait aux usagers l'espoir de pouvoir sortir de la dépendance... car ces molécules, on peut les encapsuler autant qu'on veut, elles sont et resteront un apport opiacé externe avec tout ce que cela induit et il me semble, qu'à ce titre, si l'idée est de passer toute sa vie sous effets, autant le faire avec une molécule plaisante comme l´héroïne. autre débat...
je suis d'accord avec toi, Le Gecko, sur la notion d'oubli par un traitement à long cours - c'est exactement à la lettre le discours tenu par les laboratoires - le discours est bien construit et bien argumenté, il fait sens, c'est un peu le meme discours pour les
AD mais ces discours me gêne partiellement, parce que générateur d'idées passablement fausses voire contreproductives pour l'usager ... car au final, si tu regardes bien en face ,ça tend à dire implicitement que :
1) la molécule permet de guérir (faux)
2) la molécule est centrale dans le soin, (faux encore, c'est LA béquille rien de plus)
3) au long cours, ce n'est pas le traitement qui guérit mais simplement le temps qui a coulé sous les ponts
4) donc au final, au long cours, on oublie d'autant mieux sa dépendance en ne prenant rien plutôt qu'en consommant un dérivé de
morphine jour après jour
5) le fait de rien sentir n'a rien de spécifique avec un substitut - on peut très bien en arriver au stade à shooter 400 mg d'
heroine par cuillère en ne ressentant quasi pas une moindre variation
je pourrais continuer comme ça longtemps, mon but n'étant pas de cracher sur la soupe mais de garder une certaine vigilance par rapport à ces camisoles opiodes gratuites, qui parfois, ressemblent comme deux gouttes d'eau à des muselières pour toxs méchants.
ce que je veux dire surtout, c'est que le produit est secondaire, vraiment secondaire... sans déconner, on peut passer 10 ans de sa vie sous sub sans avoir progresser d'un millimètre vis à vis de sa dépendance quant ça n'a pas servi à pérenniser les pires habitudes comme c'est parfois le cas...
ce que je veux dire aussi, c'est qu'au final, sub ou pas sub, on oublie pas, on ne peut oublier, et mieux vaut travailler là -dessus dès l'arrêt pour apprendre à gérer les retours de frustration que croire qu"'un substitut peut gommer définitivmeent ce ressenti.