Voilà peut-être la réelle raison des pouvoirs publique de ne pas légalisé. Imaginez que le Maroc devient plus riche que la France....
L'agence européenne anti-drogue et l'office des Nations-Unies de lutte contre la drogue et le crime (UNIDOC) vient de publier, simultanément, leurs rapports pour 2012. Les deux pointent le Maroc comme le premier fournisseur du marché européen en cannabis. Au niveau mondial, c'est l'Afghanistan qui tient le haut du pavé.Le
cannabis consommé en Europe provient « traditionnellement » du Maroc. C'est ce qui ressort du rapport, publié le 26 juin, de l'Office des Nations 'Unies de lutte contre la drogue et le crime (UNDOC). Le 29 mai dernier, à l'issue d'une réunion, à Madrid, entre les ministres de l'Intérieur espagnol et français, les deux responsables se sont donnés un délai de trois ans pour « couper la route au trafic de drogue » en provenance du Maroc .
Cette position de leadership est « menacée » par le
cannabis en provenance d'Afghanistan, le premier producteur mondial de cette drogue, et par les espaces de plus en plus importants dédiés à la culture de la fleure verte à l'intérieur de l'Europe, notamment en Belgique, Pays-Bas, Finlande, Danemark et la Grande-Bretagne, comme le souligne un autre rapport, tombé le même jour que celui de l'UNIDOC, de l'agence anti-drogue de l'UE.
Le cannabis profite aux agriculteurs afghansEn l'absence de données fiables, le rapport de l'UNDOC estime qu'en Afghanistan la surface réservée au
cannabis est la plus importante par rapport aux autres concurrents. Par exemple au Maroc, il est de 47 400 hectares, Indonésie (422 ha), Sri Lanka (500 ha), Swaziland (633 ha), Ukraine (920 ha) et l'Inde (522 ha).
Le rapport souligne également que le
cannabis afghan rapporte beaucoup plus que celui cultivé au Maroc : alors que le premier donne 128 kg par hectares, le second peine à dépasser les 40 kg/ha. Cette différence de rentabilité se traduit immédiatement en chiffres, le producteur afghan du résine de
cannabis, selon toujours le même document de l'UNIDOC, gagne annuellement entre 3900 à 4900 dollars.
Concernant le Maroc, le rapport de l'UNIDOC ne fournit aucune estimation. En revanche, des estimations avancent que ce sont les barons de la drogue qui profitent de l'or vert, le petit agriculteur dans les montagnes de Jebala ou du Rif ne récolte, en effet, que des miettes.
Dépénaliser la culture du cannabis, le modèle catalanAu Maroc, des voix ne cessent de réclamer une
dépénalisation de la culture du
cannabis, en vain. En Catalogne, la petite commune de Rasquera, petit village d'à peine 1000 habitants, a pris une longueur d'avance. Elle s'est prononcée, en avril, et par référendum, sur cette question. L'issue du vote a donné à plus de 53% à la proposition du maire de louer sept hectares des terres de la commune à l'Association barcelonaise de consommation privée de
cannabis (ABCDA), un groupement de fumeurs de
haschich, afin qu'elle puisse y cultiver du chanvre indien pour ses 5000 membres. Si le projet de la mairie de Rasquera parvient à se concrétiser, il créera plus de 40 postes d'emploi.
Source : yabilady