Tramadol, plus qu'une béquille mais...

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ronion31
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Bonjour à  tous,

J'ai préféré reposter ce sujet que j'avais mis à  la suite d'une discussion sur le tramadol (forum réduction des risques) mais qui n'avais finalement pas grand choses à  voir avec le reste de ce qui avait été dis (dsl si ce n'ai pas très orthodoxe).

Alors me voila bien dans l'impasse avec le tramadol.
En deux mots, je suis toxicopiacé depuis 8ans mais seulement de manière sporadique. Je toujours shooter la came et pourtant j'arrive toujours à  arrêter "à  la dure". J'avoue que c'est une consommation assez atypique. Je m'explique: les premières semaines d'héro sont très reposantes mais au bout d'un moment je n'arrive plus à  l'apprécier (colère, anxiété, libido, argent...) trop de contraintes qui me poussent à  faire ce pénible sevrage sous la couette afin de reprendre ma vraie vie.

Je reprends un message de Bighorsse qui m'était destiné et qui a longtemps résonné dans mes réflexions:
"""les opiacés présentent le "superbe et terrible " avantage de "cimenter" une personnalité brisé et d'atténuer les ressentis d'ordre dépressifs; d'où ton sentiment que l'héro te permet de fonctionner au meilleur de toi même...elle est donc bien plus qu'une simple béquille!"""

De fait, j'ai toujours fleurté avec les opiacés en tout genre. Mais ces dernières années, les opiacés ne sont plus pour moi liés à  une auto-destruction comme quand j'ai commencé. Aujourd'hui c'est plutôt l'inverse comme le dis si bien bighorsse.

Puis j'ai rencontré le tramadol...d'abord prescrit pour des douleurs dentaire, puis je m'en suis procuré sur internet. Comme la came,(en beaucoup plus soft), ça me boost, me calme, me désinhibe et me permet de vivre mieux, plus serein avec en plus un léger sentiment d'euphorie et sans effets secondaires. Par exemple j'arrive plus facilement à  apprécier des petites choses de la vie: une discussion, la nature, un couché de soleil, j'ai plus de patience, je relativise plus facilement, j'ai moins de tension interne, etc... Le fait d'avoir ce rapport à  la fois proche et lointain avec la came me permet, à  l'inverse des consommateur régulier, de pouvoir ressentir ces effets agréables du tramadol.

J'avais commencé avec des capsules de tram pure 50mg à  libération immédiate, 3-4 simultanément le matin et basta, toujours de manière sporadique (par période).
N'étant pas infaillible, avec les années j'ai rapproché les prises de tramadol et augmenté très progressivement la dose. Puis un jour on se réveille et on voit que ça fait 1 an et demi qu'on en prends tous les jours.
Aujourd'hui je suis à  2x pilules de 200mg (zydol) tous les matins, ça me suffit pour le moment.

C'est sûre que j'ai tenté de me sevrer pendant cette dernière année, et j'y suis même arrivé quelques semaines par-ci par-là , j'arrivais même à  ne plus y penser dans mon quotidien. Mais j'y reviens toujours et je me rends maintenant compte d'une évidence: ça rend ma vie vraiment meilleur, plus facile.(étrange déclaration)...
De plus je remarque que je vais moins vers la came, je pense que le tramadol compense un peu mon envie d'opiacés fort. En gros je me défonce à  l'héro tous les 2/3 mois alors qu'avant c'était plus tout les 1/2 mois.

Dès fois je me dis qu'il faut arrêter de culpabiliser, on a tout nos petites addictions (ou grosses) et après tout, si ça rend la vie plus facile (pour moi en tout cas) alors pourquoi "devoir" arrêter.

Donc que dois-je faire, mon témoignage vous donne t-il l'impression que je me leurre?
Tant qu'à  accepter le fait que ça fait parti de ma vie, ne devrait-je pas changer de molécule?
Il n'y pas encore de doc sur la conso à  long terme et j'ai peur qu'un jour mon corps lâche...
Ne devrais-je pas simplement passer à  un TSO à  petite dose?

Merci de m'avoir lu, j'ai longtemps hésité à  poster mais je crois que l'heure est venue.

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ronion31
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prescripteur a écrit

Souvent dans les addictions aux opiacés faibles (codeine etc..) le pb vient de la dose excessive de paracetamol. Ce n'est pas le cas pour toi puisque tu prends du Tramadol pur. Je dirais, à  vue de nez, que si tu n'augmente pas encore (et encore) il n'y a pas urgence.
Donc premier but, ne pas déraper encore.
Deuxieme but = ne pas s'enfermer dans une conso eternelle. Je crois qu'il ne faut pas précipiter les choses mais essayer de trouver des sources de serenité alternatives (c'est surtout sur cela que tu devrais te concentrer)  et se détacher doucement du produit, plutot par indifference croissante (de nombreux "addicts" ont cru que cela ne serait jamais possible jusqu'à  ce que, avec le temps...) que par "volonté" (source de resistance et de souffrance).
Amicalement

merci prescripteur pour ta réponse, tu es toujours de bon conseils.

Je suis d'accord avec les gens qui disent qu'un sevrage dois aller de paire avec la reconstruction d'une vie, d'un entourage, de centre d'intérêts, car si rien ne nous accroche dans le quotidien, on a bien vite fait de rechuter.
Tu parles de trouver des sources alternatives de sérénité pour palier ce besoin d'opiacé. Mais je ne sais pas ou les chercher compte tenue de ce que j'ai déjà  dans ma vie. J'ai déjà  reconstruis une vie qui est loin de mon passé. Même si je suis toujours un peu fragile, aujourd'hui je suis musicien, je fais des concerts, j'ai une femme merveilleuse qui as une petite fille de 2ans, je fais du sport et je finis mon master d´anthropologie avec un sujet qui me passionne. Alors comment trouver ces alternatives dont tu parles...
J'ai de la chance d'avoir tout ça alors que les 20 premières années chaotiques de ma vie m'avaient plutôt destiné à  une vie de "zonar".

C'est dure d'imaginer d´arrêter quand je suis profondément convaincu par expérience que ces 400-500mg de tramadol me permette de fonctionner au meilleur de moi-même.

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prescripteur homme
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Bien sûr en parlant de sources alternatives de sérénité je pensais à  ce que tout ce que tu as cité (musique, famille etc..). Je comprends que tu aie peur d'arreter , c'est pourquoi il faut y aller progressivement, pour ne pas creer de "clash" dans ta vie. Mais tu peux avoir confiance, le temps guerit beaucoup de choses.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bighorsse femme
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8506 messages
s'il n'y a pas de doc sur les consos à  long terme (mais est ce bien certain?) c'est pas par manque de "combattants"... de vieux consommateurs il y  en a ,et beaucoup! toujours en vie, malgré qu'on rabâche sans cesse que la drogue tue...le pire pour nous c'est bien :le sida et les hepatites  ; si on parvient à  les éviter on observe alors un vieillissement prématuré chez les anciens tox ;il est difficile de dire si celui ci est dû aux prod en eux mêmes , ou bien aux différents stress qui accompagnent une vie d'usage de dope?

l angoisse est le vertige de la liberté

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SOS femme
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Bonjour,
Je découvre ce site par hasard et suis quand même rassurée de ne pas être seule dans mon désespoir. Pour résumer brièvement en 2009 j'ai fais une dépression avec une remontée de moral progressive et en béquille la prise de tramadol sous forme de biodalgic. Cela fais maintenant 3 ans que ma consommation devenait quotidienne et sans la prise je devenais complètement amorphe, en effet ce médicament m'apportait un bien être et une impression d'assurer mes journée sans problèmes à  en oublier définitivement ma dépression... Le problème est que dernièrement je ressens plutôt les effets négatifs de cette m****! Je me
Sentais devenir irritable suivis de vertiges tous les
Matins et une fatigue insurmontable. J'en veux énormément à  mon médecin traitant qui ne m'a pas prévenu des risque d'addiction à  cette molécule et qui a continuer à  m'en prescrire. Le weekend dernier j'étais
À bout j'ai un mari adorable et un petit garçon de 7 ans tout aussi
Adorable, un travail qui me plaît bref tout pour que ma vie soit belle... Étant en état de léthargie total tout le weekend je décide de consulter un autre médecin et de vider mon sac quand à  ma peur d'arrêter ce médicament car je me suis renseignée sur différents site du syndrome de sevrage et surtout grande peur de me retrouver de nouveau en dépression... Le doc à  donc pris le temps de m'informer et de me guider dans mon sevrage... Je suis depuis hier en sevrage total (j'avais essayer progressivement mais je n'y suis pas parvenue) le premier jour c pas trop mal passer à  part désagrément intestinaux :-) cette nuit à  été un peu plus compliquer ... Le médecin ma donner du xanax pour la semaine mais ça me rend très molle... Je garde espoir je lutte mais j'aimerai vraiment pouvoir me dire que c'est pour retrouver la pêche que j'avais avant j'aimerai en être sûre ... Pour l'instant je lutte intérieurement et j'ai une forte envie de croire en une nouvelle vie sans ce médicament qui gérait mon quotidien mais qui me donnait l'impression de vivre une vie parallèle. Jaimerai avoir des avis sur des personne qui s'en sont sortis et qui me donne du courage pour y croire ... J'aime mon fils et mon mari comme jamais j'aime personne et j'ai juste l'impression que je vais finir par tout perdre et devenir folle... Je suis terrifiée de ne pas y arriver ... À part mon mari je n'en ai pas parler à  ma famille car à  part me qualifier de toxico ils ne m'apporteront pas d'aide... Merci de m'avoir lu .
Une maman en détresse

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prescripteur homme
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tu y arriveras !!! Mais ne te decourage pas si cela prend plus de temps que prevu, le sevrage du tramadol est assez long et peut co;porter des periodes de rechute mais avec ta motivation, tu y arriveras !!
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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SOS femme
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Merci je le souhaite vraiment c'est bien de se sentir comprise... Mais c'est tellement dur et j'ai limpressi que la dépression me guette....  Plus goût à  la vie...

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Stelli femme
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C'est normal que tu aies des difficultés, et c'est normal que tu déprimes un peu. Ce médoc t'a permis, tout ce temps, de fuir, d'ignorer ta dépression. Maintenant que tu as arrêté, ces problèmes reviennent, logiquement. Le sevrage c'est difficile, mais c'est possible, avec de la motivation. Le xanax, ça casse un peu, c'est normal, c'est pas très agréable mais c'est plus facile avec que sans! Ne te décourage pas, même si c'est dur, entoures-toi des bonnes personnes, ton médecin (le nouveau), ton homme, parles leur de tes difficultés, tes doutes, ne restes pas seule avec surtout.
Courage, tu seras fière quand tu auras réussi, tu te sentiras plus forte, ça t'aidera.

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SOS femme
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Oui merci beaucoup pour le soutien j'ai des amies vraiment adorables qui mappel tous les jours pour me demander comment ça se passe. Mon grand sentiment est la culpabilité ... Mon fils ce petit ange est un amour et voit sa mère couchée et coupable de laisser lappart dans un état pitoyable...

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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Pour ton fils, pourquoi ne lui expliques-tu pas la vérité ?

Car lorsque l'on est jeune, on se pause tout un tas de questions quand on voit nos parents mal. Même si ce n'est pas simple de lui dire, il se posera moins de question et sera un peu soulager de savoir que ce n'est pas si grave, tu ne risque pas d'en mourir.

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SOS femme
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Oui je lui ai parler et ça n'a pas l'air de le perturber c'est plutôt moi qui culpabilise de ne pas être à  la hauteur d'une maman présente....

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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Dit toi que ce n'est que passager.

Et même les parents non-ud ne sont pas toujours à  la hauteur.

Éduquer un enfant est la plus grande des aventures.

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SOS femme
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Oui une grande aventure c'est sur! En tous les cas c'est bon de pouvoir en parler parce que la détresse du sevrage est très grande on me dit de m'occuper l'esprit mais j'en suis actuellement incapable je reste couchée toute la journée et narrive pas à  me motiver pour quoi que ce soit je me déteste dans cet état...

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prescripteur homme
Modérateur
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Je te suggere de t imposer tous les jours au moins un petit "truc" a faire, tres petit au debut mais qui pourra augmenter progressivement
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (19 septembre 2012 à  20:03)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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SOS femme
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Oui je vais faire ça j'ai aussi pris rdv au cmp de ma ville afin d'obtenir un rdv avec un psy qui sera moins cher qu'un psy particulier je pense que ça ne me fera pas de mal de me confier de tout ce mal être intérieur et peut être reprendre goût à  cette vie qui avec tout l'amour qui m'entoure devrait être belle ... Merci pour votre soutien. J'ai rdv demain à  10h ça sera ma sortie !

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ron thal homme
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Bon courage SOS !!!!! de tout coeur avec toi !!!! bravo
Ron.

" Un jour j'irai vivre en théorie... car en théorie tout se passe bien !!!!" Homer Simpson.

"On ne se bat bien que pour les causes qu'on modèle soi-même, et avec lesquelles on se brûle en s'identifiant..." René Char.

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SOS femme
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Merci!!!! En ayant parler au doc de mon addiction je considère déjà  avoir fait un pas ... Le sevrage j+2 en est une autre et le rdv de demain une troisième étape et surtout votre soutient qui me motive énormément.. Je pense être sur la bonne voie je le souhaite de tout cœur.

Dernière modification par SOS (19 septembre 2012 à  21:25)

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SOS femme
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Deux stilnox hier soir à  minuit et la à  4h30 réveil avec impossibilité de me rendormir ... Quelle angoisse :-(

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SOS femme
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Rdv cmp pitoyable !! C gratuit mais dispo dans dix mois ça vous tente tjrs??? Euh attendez j'en parle à  mon boulot!!!! Bref suis énervée et je me dis que les gens qui n'ont pas de famille ou d'amis pour les entourer dans es moments difficiles doivent en chier vraiment .... C décourageant ... Mais en attendant j'ai fais un tour sur quelques sites et me suis appercue qu'une personne pratiquait l'hypnose j'ai bien envie de tenter ? Vous avez déjà  essayer?

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prescripteur homme
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Il n y a pas d autre CMP dans le coin ??? Pour l hypnose, comme pour les autres therapies c est bien si le soignant est serieux. Se renseigner aupres d usagers si possible.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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SOS femme
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Oui je vais me renseigner. Bon j+3 et la journée ne s'est pas trop mal passée ... On verra demain avec pas mal de repassage qui m'attend :-(... Mais je garde espoir je suis sur la voie de la guérison et j'en suis fière... Il faut que je positive et que je reprenne le boulot lundi en forme parce que les commentaires au boulot... C pas toujours facil à  porter.. Merci a ce site avec lequel je me sens soutenue et si ma démarche peut servir j'en serai ravie... Garder la pêche !!! Japprehende ma nuit mais on verra bien :-)

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°°gône°° homme
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tu as la chance d'avoir une vie enviable,un mari,un enfant,des amis,du boulot,de la famille,certains n'ont rien de tout ça et pourtant ils arrivent a décrocher...alors toi tu as toutes tes chances! ça serait trop dommage de risquer de perdre ce que tu aimes tout ça pour du trama..

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
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Salut SOS, salut
pour les délais d'accès à  un psy en CMP........c'est tout bonnement délirant!
Y'a peut etre un autre biais pour accéder à  un thérapeute plus vite et gratuitement, via un CSAPA ( centre d'addictologie) de ton département.
la mise sous substitution n'est pas une obligation, il peuvent t'accompagner dans ta démarche de sevrage.

Bon courage

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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SOS femme
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13 messages
Merci , je suis à  j+6 de sevrage et j'ai l'impression de ne pas en voir le bout :-( en effet le moral ne va pas du tout hier après midi j'ai pleurer avec des pensées tristes.... Est ce normal? Je dois voir mon doc demain et devrai reprendre le boulot mais je vous avouerai que j'ai très peur ... Bref aujourd'hui je me déteste et suis décourager...

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut SOS,
la déprime est un symptome "classique" du sevrage, et peut durer un long moment, d'ou l'interet d'un accompagnement médical et psychologique sérieux..
de mon humble avis, tu ne sembles pas en capacité de reprendre le boulot...

je t'encourage à  prendre contact avec un CSAPA, via ton médecin traitant si cela peu te simplifier la démarche.
Le regard de spécialiste ne peut etre qu'une "plus value" et ne t'engage à  rien

Courage! bravo

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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SOS femme
Nouveau membre
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13 messages
Merci de me répondre. Je pense certainement que je me précipite à  vouloir retrouver la forme et marre d'être un boulet pour mes hommes.... Peur ke mon mari s'épuise il ne sait plus comment agir . J'essaye de me motiver mais le corps de suit pas. Je dois sûrement me montrer patiente et m'accorder le temps. J'en ai consommer pendant 3 ans ça ne pars malheureusement pas en une semaine. J'ai aussi peur que mon médecin veuille me mettre sous AD sachant que j'en garde un très mauvais souvenirs de ma dépression . Et puis pas envie de lutter pour quitter un médoc pour en reprendre un autre en guise d'autre béquille. J'ai la chance de ne pas avoir vécu de drame particuliers dans ma famille et d'être entourer je dois réussir à  m'en sortir et à  me trouver de nouveau en forme désirable (la libido est en berne) et une maman rigolote comme j'étais. Je ne me reconnaît plus ...

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prescripteur homme
Modérateur
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12147 messages
Essaie en effet de trouver de l aide. Le Tramadol a des effets en plus que l effet opiace qui expliquent   un sevrage "depressif" prolonge. Si tu as des preventions contre les AD, au moins un peu de soutien psychologique ne nuit pas. En plus, il est important de soigner le "physique" (notamment  ne pas oublier qu on peut etre malade quand on est deprime = ne serait ce que les dents etc...). Un peu d activite, des vitamines ca peut aider. Je te rappelle ma suggestion de t imposer (en fait choisir) un peu d activite du "quand tu iras mieux"pour marquer le chemin vers ton retour a la sante et l elargir progressivement .
Et surtout pas de culpabilite. Tu as une mauvaise passe , tu as surtout besoin de temps et de tolerance (surtout de toi vis a vis de toi meme)
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (23 septembre 2012 à  16:04)


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seba59 homme
Banni
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Salut, je voudrai pas me tromper mais le tramadol c est quand meme une espece d antidouleurs combiner avec un AD (anti-depresseur style cymbalta-venlafaxine) qu on donne pour des douleurs aigues ou chronique (severe pain) pour des personnes ayant des patologies bien definies... Et 400mg peut etre une dose dangereuse qui peut donner des crises convulsives (type epilepsie/tetanie) ou bien je me trompe totalement doc? C'est un peu normal que sos a des problemes de manque de benzo en plus du manque d opiaces, donc au moins qqs semaines dures a passer? Moi je suis pas doc, donc je dis de memoire.
seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Salut SOS, je ne comprends que trop ton désir de pas reprendre d'AD !!! Je ne te comprend que trop !
mon témoignage sur ces putains d'AD :
Pour avoir arrêter plusieurs de ces molécules antidépressives (prozac, deroxat, seroplex, effexor) je trouve extrêmement cher payé ce qu'elles apportent. Une fois seulement, l'effexor m'a vraiment aidé à  me sentir mieux et c'était finalement la seule fois où j'étais réellement en dépression et ce depuis des mois, la seule fois ou j'avais vraiment mis en place un plan de suicide et pas loin de le réaliser.

Mais les autres fois - il s'agissait juste de petites périodes down de la vie- et j'en ai pris sous l'influence d'un médecin à  la con "pourquoi auriez vous peur d'aller mieux ? " me répétait-il en m´agitant l'ordonnance : l'AD n'a aidé en rien tout en me berçant d'effets secondaires vomitifs et de vertiges. Qui plus est, après plusieurs semaines et mois d'usage, une fois habitué, c'est le regret, après avoir pris 15 kg, ne bandant plus, anorgasmique, émotions lissés, replié sur moi... vient la sage décision d´arrêter une médication finalement plus lourde que prévu et couteuse émotionnellement et qui n'apporte rien.

Et ces putains d'AD, croyez moi ou non, il n'est pas si facile de s'en défaire : c'est toute l'hypocrisie des labos et des docs qui diffusent ces molécules prétendus sans effets secondaires et sans dépendance: mon cul (les mêmes qui nous font la leçon pour usage d'opiacés!).

Après 4 jours sans seroplex 20mg, j'ai commencé à  avoir des vibrations dans le front, comme des petits "pets" électriques dans le devant du crane, un espece de bip bip indescriptible se transformant de plus en plus en céphalée aigue, vertiges et grosses nausées. Le seul moyen d'en venir à  bout a été de reprendre un morceau de médoc (une moitié, 10 mg). Une heure après, les effets de sevrage s'estompent... mais ils reviennent à  nouveau 72H après. Rebelotte : je recroque un bout (10 mg encore).

J'ai pris soin d'à  chaque fois "recroquer" un bout plus petit à  chaque cycle, 5 mg, puis 2.5 mg puis des poussières.... Il m'aura fallu ainsi au moins une dizaine/quinzaine de cycle de ce genre pour venir à  bout d'effets trop génants : on est donc sur une durée de sevrage d'environ 60-80 jours. Je ne dois pas être mauvaise langue par contre sur le plan mental, je n'ai jamais eu à  lutter contre des "envies compulsives" et la diminution avec une prise 1 jour 4 s'est faite d'une traite, sans pas en arrière, du premier coup.

Cependant plusieurs semaines après arret complet, j'avais parfois encore de légers "bip bip" bien typiques notamment au lever, j'ai commencé à  dégonfler, et pour que tout rentre vraiment dans l'ordre, j'ai mesuré une période (qui n'est pas difficile) mais qui dure au moins 3 mois après arret complet soit presque 6 mois en tout pour revenir à  mon poids initial et ne plus ressentir de gêne dans le front....

dans la plupart des cas, l'AD a été pour moi un frein plus qu'un levier pour me sentir mieux. Je ne comprends pas ce qu'on trouve de génial à  prendre un médoc qui ne produit quasi aucune amélioration, te crée une panande d'effets secondaires, qui t'empeche de bander, qui te fait gonfler comme un ballon tout en te rendant pharmacodépendant;;;

"help me to understand" chantait Martin Gore.

Dernière modification par ziggy (26 septembre 2012 à  11:15)


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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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SOS a écrit

Merci , je suis à  j+6 (.....) Est ce normal? Je dois voir mon doc demain et devrai reprendre le boulot mais je vous avouerai que j'ai très peur ... .

D'être en carafe à  J+6 "mentalement" est évidemment "le grand classique". Pour moi (et beaucoup d'amis aussi) la dimension la plus difficile du sevrage opiacé n'est pas forcément l'état de fébrilité physique mais l'état dépressif qui l'accompagne. Et dans ton cas, ce sera surement le cas puisque ta dépendance est plutôt mineure; A mesure que les jours avancent, on a l'impression que "le sevrage" s'intensifie mentalement alors que pourtant ca va mieux physiquement. Ca "tape" sur le système et il y a une "usure" mentale à  mesure que le sevrage perdure. C'est la raison principale qui rend les sevrages de substituts particulièrement coriaces, on n'en voit plus le bout. Pourtant chaque jour est un progrès.

Ensuite il y a le dégel... Après avoir passé des mois dans la douceur opiacé, le réveil est parfois douloureux; des pensées (souvent de merde) - qui étaient restés sagement tapies dans l'ombre opiacé - semblent ressurgir d'un passé lointain et on a l'impression d'avoir aucun moyen pour les "freiner"... finalement, quand on (je) guérit du manque physique, c'est comme si cela n'avait plus aucune importance - (je) on s'attendait pas à  ça, on (je) s'aperçoit vraiment de ce que signifie le mot "sevrage" et de ce que cela implique concrètement sur le plan psychique. Ca ne ressemble pas forcément à  ce que (je)  l'on espérait (redevenir normal et ne pas avoir à  prendre un produit chaque jour) (je)  on se retrouve "autre", "différent" , perso ca me donne toujours l'impression de "regresser" et de revenir à  une forme de "moyen age psychique" où tout est laborieux, où chaque pas est lent et pénible... finalement, je finis forcément par comparer et me demander "mieux avant ou mieux maintenant ?" et à  tout point de vue il est évident que la dépendance l'emporte haut la main en terme de confort et qualité de vie.

Donc je crois pas faux de dire que finalement se sevrer revient à  réduire sa qualité de vie et son confort de vie : on a beau attendre des semaines et des semaines, la "grosse pêche" d'etre clean ne vient jamais, et finalement tout se réduit à  une lutte de l'abstinence pour l'abstinence. Ne rien prendre parce qu'il ne faut rien prendre, mais au fond, ca n'améliore queudal. La libido est toujours en berne, la dépression a augmenté, et on se sent pas franchement libérer de quoi que ce soit... Et en réfléchissant deux secondes, on constate que peut etre au fond finalement la vie avec un produit n'est pas forcément tant un mal que ça, d'ailleurs l'expérience quotidienne nous prouve qu'avec un peu de gestion, ca peut même être mieux que la vie grisâtre et tristounette de l'abstinent qui s'impose l'abstinence jusqu'à  en oublier de vivre.

Dernière modification par ziggy (26 septembre 2012 à  11:41)


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